8 décembre 2015

L’aventure commence demain (1948) de Richard Pottier

L'aventure commence demainDans un palace parisien, un monte-en-l’air s’allie avec une femme du monde désargentée pour escroquer un explorateur qui séjourne incognito dans l’hôtel. Bien entendu, rien ne va vraiment se passer comme prévu… L’aventure commence demain est un film de divertissement de l’Après-guerre qui semble fait de façon peu appliquée. Censé faire rêver le spectateur, l’environnement d’un grand palace n’est qu’à peine esquissé et, surtout, l’intrigue peine vraiment à se développer. Isa Miranda, l’une des très rares stars du cinéma mussolinien à avoir acquis un statut international, est l’atout de charme du film (on pourrait définir l’actrice comme une Joan Crawford européenne). Elle est la seule vraiment crédible dans cette histoire. Face à elle, Raymond Rouleau et André Luguet sont assez fades et à côté de leur personnage. Il y a pourtant de bonnes choses ici et là, quelques bonnes répliques, un ou deux revirements amusants, mais l’ensemble n’est pas vraiment convaincant.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Isa Miranda, Raymond Rouleau, André Luguet
Voir la fiche du film et la filmographie de Richard Pottier sur le site IMDB.

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L'aventure commence demain
Axelino, Raymond Rouleau, Isa Miranda et André Luguet dans L’aventure commence demain de Richard Pottier.

Remarque :
Richard Pottier, réalisateur d’origine autrichienne mais qui a fait toute sa carrière en France, est connu des cinéphiles pour avoir réalisé Fanfare d’amour (1935), comédie que Billy Wilder a refait sous le titre Some like it hot. Il a réalisé près de 40 films entre 1934 et 1964.

 

7 décembre 2015

Le Café du Cadran (1947) de Jean Gehret et Henri Decoin

Le Café du cadranJulien et sa jeune femme Louise sont montés de leur Auvergne natale à Paris pour reprendre un café très bien situé près de l’Opéra. Ils font rapidement connaissance avec les habitués du lieu… Officiellement réalisé par Jean Gehret, premier film de cet acteur d’origine suisse passé à la réalisation, Le Café du Cadran aurait été en réalité dirigé par Henri Decoin, seulement crédité comme superviseur au générique : toujours sous le coup d’une mesure d’épuration lui interdisant de mettre en scène lui-même, Decoin devait en effet utiliser un prête-nom. Il s’agit essentiellement d’un film d’atmosphère car, s’il y a bien une intrigue, celle-ci paraît plaquée et le dénouement dramatique fait presque sourire tant on n’y croit guère. En revanche, l’atmosphère est particulièrement bien recréée, nous offrant ainsi une plongée dans la vie parisienne d’alors avec notamment une description du monde journalistique et l’arrivisme de certains de ses membres (notons que l’auteur du scénario est Pierre Bénard, ancien directeur du Canard Enchaîné). Une certaine amertume pointe de ce récit un peu désenchanté mais plein de vie. L’interprétation est de très bonne facture avec Blanchette Brunoy qui fait preuve de beaucoup d’émotions et Bernard Blier d’une belle subtilité dans le rôle du mari falot. De son côté, Félix Oudard s’amuse visiblement beaucoup avec son personnage exubérant qu’il interprète à la Raimu.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Bernard Blier, Blanchette Brunoy, Aimé Clariond, Félix Oudart, Charles Vissières
Voir la fiche du film et la filmographie de Henri Decoin sur le site IMDB.

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le Café du cadran
Bernard Blier, Robert Le Fort et Félix Oudard dans Le Café du Cadran d’Henri Decoin

Remarque :
Le Café du Cadran existe réellement. Il est toujours en activité au 1 Rue Daunou, au bord de l’Avenue de l’Opéra.

6 décembre 2015

Le Mouton enragé (1974) de Michel Deville

Le Mouton enragéAprès avoir osé aborder une inconnue dans la rue, un modeste employé de banque prend de l’assurance et, suivant à la lettre les conseils d’un ami d’enfance, un écrivain sans éditeur, il quitte sa vie terne pour chercher à « gagner plein d’argent et coucher avec beaucoup de femmes »… Adaptation d’un roman de Roger Blondel, Le mouton enragé est une fable sur l’attrait de la réussite. Si le « mouton docile » va sortir du troupeau, ce n’est que pour tomber sous la coupe d’un arrivisme sans scrupules personnifié ici par cet ami écrivain raté qui vit par procuration. La démonstration est habile mais un peu trop chargée en personnages et en cibles. Tout y passe : machisme, malversations financières, magouilles politiques, presse poubelle, manipulations… Cela finit par faire beaucoup. Trintignant et Cassel sont assez remarquables et, comme toujours, Romy Schneider illumine chacune des scènes où elle figure. De petites notes d’humour viennent ça et là alléger le mordant du propos. Réalisé sous les années Pompidou, Le mouton enragé est une fable assez amère sur l’ambition personnelle et la vanité.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean-Louis Trintignant, Jean-Pierre Cassel, Romy Schneider, Jane Birkin, Henri Garcin, Georges Wilson, Florinda Bolkan
Voir la fiche du film et la filmographie de Michel Deville sur le site IMDB.

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Le mouton enragé
Jean-Louis Trintignant et Jean-Pierre Cassel dans Le Mouton enragé de Michel Deville.

Le Mouton enragé
Romy Schneider dans Le Mouton enragé de Michel Deville.

5 décembre 2015

Les Dissociés (2015) de Raphaël Descraques

Les DissociésLily et Ben mènent une vie de patachon assez insignifiante jusqu’au jour où ils se font voler leur corps en pleine nuit, devenant ainsi des « dissociés ». Forcés de vivre dans le corps de leurs voleurs, ils vont tout faire pour récupérer le leur… Comédie humoristique mâtinée de science-fiction, Les Dissociés est rapidement devenu un phénomène sur YouTube mais c’est un vrai long métrage. Il est réalisé par Raphaël Descraques (24 ans mais pas vraiment à son coup d’essai) qui en a coécrit le scénario avec Julien Josselin et Vincent Tirel. Distribué gratuitement, le budget assez réduit a été assuré à 80% par des placements de produits (assez discrets sauf un). Il y a de très bonnes trouvailles de scénario et, grâce à la qualité d’écriture, le soufflé ne retombe pas à mi-parcours comme c’est trop le cas dans les comédies. L’humour a bien des petits côtés potache parfois mais c’est sans excès. La réalisation est de très bon niveau, sans être exemptes de défauts comme cet attrait pour les très gros plans. Le jeu des acteurs, notamment des trois larrons scénaristes, est parfait. Raphaël Descraques est en outre très photogénique. Quand on connait la rapidité de tournage (15 jours de tournage après 9 mois de préparation), on n’en trouve le résultat que plus remarquable. Une réussite.

Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Raphaël Descraques, Julien Josselin, Vincent Tirel
Voir la fiche du film et la filmographie de Raphaël Descraques sur le site IMDB.

Les Dissociés
Raphaël Descraques et Julien Josselin dans Les Dissociés de Raphaël Descraques
.

Voir le film sur YouTube

Remarques :
* Les placements de produits sont globalement assez discrets, à part celui du robot-aspirateur. Dans une interview, le réalisateur affirme que ce robot-aspirateur était dans le scénario dès le début (ce qui paraît tout de même étonnant puisque l’objet ne sert strictement à rien dans l’histoire, hormis de permettre un gag très moyen). Si les placements de produits sont monnaie courante dans le cinéma, c’est habituellement pour une part assez marginale. Qu’il devienne une source principale de la création poserait tout de même un problème…
* Seulement 10 jours après sa sortie, le film totalise déjà près de 2 millions de vues. Même s’il faut toutefois garder à l’esprit que le compteur s’incrémente après seulement 30 secondes de visionnage, ce qui est très peu pour un long métrage (c’est d’ailleurs inférieur à la durée du pré-générique), cela reste phénoménal.

4 décembre 2015

Livres : nouvelles parutions au 3 décembre 2015

Livres sur le cinéma – Les sorties de la semaine :


Dictionnaire du WesternTITRE : Dictionnaire du Western
AUTEUR : Patrick Brion
EDITEUR : Télémaque
SORTIE : 27 novembre 2015
SUJET : Genre > Western
Patrick Brion, célèbre voix du Cinéma de Minuit propose la première encyclopédie du Western à ce jour : plus de 1100 films emblématiques du western depuis la naissance du genre sont analysés et illustrés, selon un classement chronologique… Superbe.
(Voilà ce qu’il faut m’offrir à Noël ! 😉


Générations Science-fiction : De Flash Gordon à MatrixTITRE : Générations Science-fiction
… De Flash Gordon à Matrix
AUTEUR : Patrice Girod et Arnaud Grunberg
EDITEUR : Bragelonne
SORTIE : 02 décembre 2015
SUJET : Genre > Science-Fiction
Anecdotes, récits et plus de 1 500 objets du cinéma de science-fiction collectionnés, photographiés et mis en scène sont ici présentés par deux grands passionnés du genre…


Films - Silence ! Moteur ! Action !TITRE : Films – Silence ! Moteur ! Action !
AUTEUR : Collectif
EDITEUR : White Star
SORTIE : 30 novembre 2015
SUJET : Les Films > Sélections de films
Découvrez les plus glorieux arrêts sur image, les affiches originales, les critiques les plus passionnées ainsi que les anecdotes les plus amusantes et incontournables sur vos films préférés. Et les meilleurs moments de chaque film s’accompagnent de la bande originale…


Jess Franco: ou les prospérités du bisTITRE : Jess Franco
… ou les prospérités du bis
AUTEUR : Alain Petit
EDITEUR : Artus
SORTIE : 25 novembre 2015
SUJET : Réalisateur > Jesús Franco
Présentation de la carrière du cinéaste espagnol.


Riefenstahl:Qui suis-je?TITRE : Riefenstahl
… Qui suis-je?
AUTEUR : Gérard Leroy
EDITEUR : Pardès
SORTIE : 01 décembre 2015
SUJET : Réalisateur > Leni Riefenstahl
Leni Riefenstahl (1902-2003): « Mon existence n’aura été qu’un exercice interminable d’équilibrisme. J ai l’impression d’avoir vécu plusieurs vies, que je n’ai pas dirigées, qui m’ont conduite: par des hauts et des bas, des sommets et des précipices. Sans un instant de repos, comme sur les vagues d’un océan…


Le Western et les mythes de l'Ouest:Littérature et arts de l'imageTITRE : Le Western et les mythes de l’Ouest
… Littérature et arts de l’image
AUTEUR : Collectif
EDITEUR : Presses Universitaires de Rennes
SORTIE : 27 novembre 2015
SUJET : Genre > Western
Un panorama du western, de ses motifs récurrents (le désert, le saloon, le shérif, le héros solitaire, etc.) et de ses figures emblématiques (Jesse James, Billy the kid, Calamity Jane, Buffalo Bill, etc.) …


James Bond : 100 cartes postalesTITRE : James Bond
… 100 cartes postales
AUTEUR : Collectif
EDITEUR : Huginn & Muninn
SORTIE : 27 novembre 2015
SUJET : Un Film > James Bond
100 cartes postales officielles illustrent l’univers du personnage mythique de Ian Fleming : les différents acteurs qui l’incarnèrent, les James Bond girls légendaires et ses principaux ennemis.

3 décembre 2015

Hamlet (1948) de Laurence Olivier

HamletAu château d’Elseneur au Danemark, le spectre du roi défunt apparaît à son fils Hamlet pour lui révéler avoir été assassiné par son propre frère qui s’est ainsi emparé de sa couronne et épousé sa femme. Il demande à Hamlet de le venger… La pièce de Shakespeare Hamlet a été adaptée de multiples fois à l’écran, grand et petit, mais la version de Laurence Olivier reste la plus remarquable et la plus louangée. Si Laurence Olivier opte pour un certain classicisme, c’est pour restituer toute la force, la complexité des personnages et la richesse de l’oeuvre malgré des coupes assez importantes. Les décors sont assez épurés, imposants et noirs, parfois nimbés de brume. Loin d’être statique, la camera est judicieusement utilisée pour multiplier les angles de vue, ce qui donne un aspect très vivant à l’ensemble. Les transitions entre les grandes scènes sont assez innovantes et spectaculaires, à base de grands mouvements tournant. Laurence Olivier fait une très belle interprétation d’Hamlet.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Laurence Olivier, Basil Sydney, Eileen Herlie
Voir la fiche du film et la filmographie de Laurence Olivier sur le site IMDB.

Hamlet
« Etre on ne pas être… » : Laurence Olivier dans le célèbre monologue d’Hamlet, dans son film homonyme de 1948.

Principales adaptations au cinéma et à la télévision :
Hamlet de Laurence Olivier (1948) avec Laurence Olivier
Hamlet de Bill Colleran et John Gielgud (1964) avec Richard Burton
Gamlet de Innokentiy Smoktunovskiy (1964) sur une musique de Shostakovich
Hamlet de Tony Richardson (1969) avec Nicol Williamson
Hamlet de Rodney Bennet (1980, TV BBC) avec Derek Jacobi
Hamlet de Kevin Cline (1990, TV) avec Kevin Cline
Hamlet de Franco Zeffirelli (1990) avec Mel Gibson
Hamlet de Kenneth Branagh (1996) avec Kenneth Branagh
Hamlet de Michael Almereyda. (2000) avec Ethan Hawke
Hamlet de Richard Brook (2002, TV) avec Adrian Lester
Hamlet de Gregory Doran (2009) avec David Tennant

2 décembre 2015

The Wicker Man (1973) de Robin Hardy

The Wicker ManLe sergent Howie arrive dans une île écossaise isolée pour enquêter sur la disparition d’une jeune fille. Personne ne semble la connaitre. En tant que chrétien fervent, le policier est choqué par les moeurs très libres en vigueur sur l’île dirigée par Lord Summerisle. Pire encore, il lui semble entrevoir des scènes de rites païens… The Wicker Man (= l’homme d’osier) est un film vraiment très étrange. Son scénario a été écrit par Anthony Shaffer que l’on connait plus en tant qu’auteur du très beau Sleuth (Le Limier, 1972). Le film est souvent classé parmi les films d’horreur mais il n’y a aucune scène terrifiante. Il a été conçu pour proposer une alternative au gothique anglais de la Hammer. Le scénario est indéniablement le point fort du film : comme le policier que l’on suit dans son enquête, on ne comprend pas vraiment ce qui se passe sur cette île pendant une grande partie du film (plus que jamais, il important de ne pas lire trop de commentaires sur le film avant de le voir). La symbolique tient une certaine place dans ce récit avec des références appuyées à Alice au Pays des Merveilles. L’interprétation est de très bon niveau avec, notamment,  un excellent Christopher Lee. La musique occupe une bonne place et l’ensemble fleure bon les années soixante-dix. The Wicker Man a été longtemps impossible à voir avant de refaire surface il y a une dizaine d’années. C’est un film très particulier mais qui mérite d’être découvert.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Edward Woodward, Christopher Lee, Britt Ekland
Voir la fiche du film et la filmographie de Robin Hardy sur le site IMDB.

Lire aussi : une analyse du film sur le site DVDClassik (à lire plutôt *après* avoir vu le film car une partie du contenu y est dévoilée).

Remarques :
* Robin Hardy a fait une suite en… 2011 : The Wicker Tree (apparemment très mauvais). A 82 ans, ce fut son troisième film.
* Le film ayant pratiquement disparu de la circulation pendant de nombreuses années, le bruit a couru que Rod Stewart avait racheté toutes les copies pour les détruire du fait des scènes où l’on voit Britt Ekland, sa petite amie, nue. C’est bien évidemment faux (cette affabulation est probablement inspirée de ce qui est arrivé à Extase).
* Britt Ekland est doublée : son accent suédois sur une île isolée d’Ecosse aurait détonné.
* Christopher Lee a accepté de jouer le rôle gratuitement.
* Christopher a déclaré qu’il considérait The Wicker Man comme son meilleur film.
* Remake : The Wicker Man de Neil LaBute (2006) avec Nicolas Cage dans le rôle du policier et Ellen Burstyn, remake généralement jugé très mauvais par ceux qui l’ont vu.

The Wicker Man
Edward Woodward et Christopher Lee dans The Wicker Man de Robin Hardy.

1 décembre 2015

Fanny et Alexandre (1982) de Ingmar Bergman

Titre original : « Fanny och Alexander »

Fanny et AlexandreSuède, début du XXe siècle. Comme chaque année, Helena Ekdahl, propriétaire du théâtre d’Uppsala, a invité sa famille pour les festivités de Noël. Il y a là ses trois fils : le sérieux Oscar qui dirige le théâtre, le bon vivant Gustav Adolf et Carl, le professeur alcoolique. Les enfants Fanny et Alexandre prennent part à la fête qui hélas tourne court lorsque leur père, Oscar, est victime d’une hémorragie cérébrale lors d’une répétition… Cet avant-dernier film de Bergman est l’un des plus ambitieux de sa carrière, en tous cas celui pour lequel il a profité du plus important budget. Cette somptueuse chronique familiale est conçue comme une ode à la vie où les joies d’une truculente famille bourgeoise sont opposées à l’enfer du puritanisme religieux. On y retrouve les thèmes chers au réalisateur suédois, la représentation de la mort, la figure du père, le mystère du couple. Il tire son inspiration de quelques géants de la littérature (Hoffman, Dickens, Strindberg, Ibsen), des souvenirs de sa propre enfance et de ses précédents films. La réalisation montre une indéniable perfection que ce soit dans l’image ou dans ses fameux plans-séquences.
Elle: 5 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Bertil Guve, Gunn Wållgren, Ewa Fröling, Börje Ahlstedt, Jan Malmsjö
Voir la fiche du film et la filmographie de Ingmar Bergman sur le site IMDB.

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Voir les livres sur Ingmar Bergman

Remarque :
* Bergman a renié la version « courte » de 3 heures exploitée au cinéma. La version diffusée à la télévision suédoise dure plus de 5 heures. Hors de Suède, bien peu de gens ne l’avaient vue avant qu’elle ne sorte en DVD (coffret avec les deux versions).

Fanny et Alexandre
Bertil Guve et Pernilla Allwin sont Fanny et Alexandre, héros éponymes du film d’Ingmar Bergman.