31 décembre 2006

Sommaire de décembre 2006

Hurricane Carter

(1999) de Norman Jewison

Le secret derrière la porte

(1948) de Fritz Lang

Sideways

(2004) d’ Alexander Payne

Je rêvais de l’Afrique

(2000) de Hugh Hudson

Peindre ou faire l’amour

(2005) d’ Arnaud Larrieu et JP Larrieu

Cléopâtre

(1934) de Cecil B. DeMille

César et Cléopâtre

(1945) de Gabriel Pascal

Cléopâtre

(1963) de Joseph L. Mankiewicz

Cléopâtre (TV)

(1999) de Franc Roddam

La guerre des mondes

(2005) de Steven Spielberg

Coffee and cigarettes

(2004) de Jim Jarmusch

Bombón el perro

(2004) de Carlos Sorin

Paï

(2002) de Niki Caro

L’Oeuvre de Dieu, la part du diable

(1999) de Lasse Hallström

La femme aux 2 visages

(1941) de George Cukor

Trois saisons

(1999) de Tony Bui

Saints and soldiers

(2003) de Ryan Little

Le fabuleux destin d’Amélie Poulain

(2001) de Jean-Pierre Jeunet

Caché

(2005) de Michael Haneke

Oliver Twist

(2005) de Roman Polanski

Oliver Twist

(1948) de David Lean

Espions sur la Tamise

(1944) de Fritz Lang

Lise et André

(2000) de Denis Dercourt

Mon voisin le tueur

(2000) de Jonathan Lynn

Ça ira mieux demain

(2000) de Jeanne Labrune

Les chevaliers du ciel

(2005) de Gérard Pirès

Three times

(2005) d’ Hou Hsiao-hsien

Sleepy hollow

(1999) de Tim Burton

À tombeau ouvert

(1999) de Martin Scorsese

The golden arrow

(1936) d’ Alfred Green

Don’t come knocking

(2005) de Wim Wenders

Memento

(2000) de Christopher Nolan

Accident

(1967) de Joseph Losey

Au sud des nuages

(2003) de Jean-François Amiguet

Robots

(2005) de Chris Wedge et Carlos Saldanha

Operation Crossbow

(1965) de Michael Anderson

Les conséquences de l’amour

(2004) de Paolo Sorrentino

Le Roi danse

(2000) de Gérard Corbiau

Nikita

(1990) de Luc Besson

Subway

(1985) de Luc Besson

La main du diable

(1943) de Maurice Tourneur

Moby Dick (TV)

(1998) de Franc Roddam

Nombre de billets : 42

31 décembre 2006

Hurricane Carter (1999) de Norman Jewison

Titre original : The Hurricane

Hurricane CarterElle :
Très beau film sur la longue rédemption d’un « mauvais garçon » noir qui se fait emprisonner injustement alors qu’il déjà payé pour ses fautes. Cette adaptation de la biographie de Rubin « Hurricane » Carter démontre clairement comment dans la tête d’un gamin défavorisé peut germer la haine et la violence. L’autre force du film est de montrer comment l’écriture et la lecture peuvent changer une vie : le jeune homme qui rend visite à Rubin Carter comprend qu’on résout les problèmes non par la violence mais par la parole, la réflexion et l’amitié.
Note : 5 étoiles

Lui :
Reconstitution assez minutieuse de l’histoire de ce boxeur noir, injustement accusé de crime. Denzel Washington est comme d’habitude admirable, exprimant toute la force de son personnage. Le film est particulièrement bien construit, jonglant parfois avec les flash-back, et la démonstration est claire et éclatante. La musique est également bien utilisée, avec bien entendu le fameux morceau de Dylan.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Denzel Washington, Deborah Unger, Vicellous Shannon
Voir la fiche du film et la filmographie de Norman Jewison sur le site imdb.com.

30 décembre 2006

Le secret derrière la porte (1948) de Fritz Lang

Titre original : « Secret beyond the door… »

Le secret derrière la porteElle :
Le film démarre sous les meilleurs auspices avec un mariage apparemment heureux. Puis, peu à peu, les belles apparences s’effritent et révèlent des choses inexpliquées, des secrets non avoués, de noirs desseins et des destins tragiques. Fritz Lang fait monter peu à peu la tension en étudiant au plus près les comportements de ses personnages. Reflétant la montée de l’importance de la psychanalyse dans la société américaine, il dissèque la psychologie du mari déséquilibré. Les clairs obscurs somptueux, la musique angoissante font monter l’intensité dramatique un peu trop parfois. Un bon film mais un peu trop naïf sur les explications du comportement de ce mari.
Note : 3 étoiles

Lui :
Le secret derrière la porte Par son thème et son développement, ce « Secret beyond the door » de Fritz Lang évoque certains films de Hitchcock, surtout Rebecca : une histoire de névrose cachée qui engendre un comportement apparemment irrationnel. Fritz Lang fait monter la tension très progressivement en utilisant toutefois des moyens différents, essentiellement l’image et le son. Dans les décors, il frise le surréalisme, par exemple en donnant à la fameuse porte des dimensions légèrement surévaluées. Il joue beaucoup avec les éclairages, les ombres. L’atmosphère est très noire. Il joue beaucoup avec le son pour créer un sentiment d’étrangeté. Tout cela fonctionne à merveille et la fin du film est particulièrement intense. C’est un film qui est plus remarquable par sa forme.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Joan Bennett, Michael Redgrave, Anne Revere, Barbara O’Neil
Voir la fiche du film et la filmographie de Fritz Lang sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Fritz Lang chroniqués sur ce blog…

29 décembre 2006

Sideways (2004) d’ Alexander Payne

Autre titre (Canada) : À la dérive

Sideways Elle :
Pas grand-chose à dire de cette comédie qui sonne creux. Cette virée de quarantenaires en dépression ou en mal de sexe devient de plus en plus ennuyeuse au fil des minutes. Le réalisateur peine à remplir les deux heures. On est bien loin de l’esprit des films de Woody Allen qui ont tout de même plus de verve et de contenu. Le thème du vin ne sort pas grandi de l’affaire : le personnage principal est plutôt alcoolique, les visites de vignobles fleurent bon le commerce de masse. Rien de bien poétique dans tout ça.
Note : 2 étoiles

Lui :
Ce road-movie californien met en scène deux personnages assez fortement typés : un oenophile dépressif chronique et un fonceur instinctif un peu balourd. Ce dernier enterre sa vie de garçon par une virée de 5 jours avec son ami. En se présentant en marge de la production américaine classique, le film a rencontré un vif succès. Il est vrai qu’il présente une certaine fraîcheur, un style non formaté. Il est toutefois regrettable qu’après avoir mis en place les personnages pendant les 20 premières minutes, le film tourne en rond et semble continuer sur sa lancée, dans le vide, seulement relancé par quelques bonnes réparties et quelques gags. Voulant jouer sur le terrain du comique existentiel, les dialogues n’ont pas l’étoffe suffisante. La mise en scène n’est pas très précise et un voile blanc permanent rend la photographie vraiment quelconque. Détail amusant : les vins californiens à base de pinot noir ont connu une forte relance d’intérêt après ce film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Paul Giamatti, Thomas Haden Church, Virginia Madsen, Sandra Oh
Voir la fiche du film et la filmographie de Alexander Payne sur le site imdb.com.
Voir aussi la critique de Sideways sur le site Château Loisel.

Voir les autres films de Alexander Payne chroniqués sur ce blog…

28 décembre 2006

Je rêvais de l’Afrique (2000) de Hugh Hudson

Titre original : I dreamed of Africa

Je rêvais de l'Afrique Elle :
Film quelque peu hollywoodien sur l’installation au Kenya d’une jeune femme de bonne famille qui y suit son mari, assez instable. Cela paraît à priori peu croyable puisque cette femme va tout sacrifier : elle se retrouve ainsi souvent seule, face à des dangers constants, alors qu’elle pourrait mener une vie paisible et confortable en Europe. Pourtant, le scénario à rendre cette histoire parfaitement crédible. Il est d’ailleurs basé sur une histoire vraie. Kim Basinger joue un rôle inhabituel pour elle, celui d’une mère responsable et courageuse. Le film souffre toutefois de longueurs.
Note : 3 étoiles

Lui :
Film carte-postale : les paysages sont très beaux, l’histoire est bourrée de bons sentiments, d’émotions. Tout cela fait trop hollywoodien et l’on finit par se désintéresser de l’histoire. Dès lors, le film paraît interminable.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Kim Basinger, Vincent Perez
Voir la fiche du film et la filmographie de Hugh Hudson sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Hugh Hudson chroniqués sur ce blog…

27 décembre 2006

Peindre ou faire l’amour (2005) d’ Arnaud Larrieu et Jean-Marie Larrieu

Peindre ou faire l’amourElle :
(pas vu)

Lui :
On peut supposer que les frères Larrieu n’ont pas cherché à rendre vraiment crédible cette histoire d’un couple de quinquagénaires qui découvre les joies et vertus de l’échangisme. Les invraisemblances sont nombreuses. Daniel Auteuil et Sabine Azéma ne semblent d’ailleurs pas y croire beaucoup non plus tant ils paraissent absents et ont un jeu très froid, inexpressif. La photographie est très sombre et terne, le film ayant visiblement été tourné sans aucun éclairage artificiel. Les réalisateurs semblent s’être beaucoup reposés sur le côté (gentiment) dérangeant, et aussi racoleur, de l’idée de départ mais cela ne suffit pas pour faire un film intéressant.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Sabine Azéma, Daniel Auteuil, Sergi López, Amira Casar
Voir la fiche du film et la filmographie de Frères Larrieu sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Arnaud Larrieu et Jean-Marie Larrieu chroniqués sur ce blog…

23 décembre 2006

Cléopâtre (1934) de Cecil B. DeMille

Titre original : « Cleopatra »

Cléopâtre de Cecil B. De MilleElle :
J’avoue être un peu déçue car je m’attendais à des décors plus grandioses alors que les décors m’ont paru étriqués et les personnages peu crédibles en Romains ou Egyptiens. Mais l’histoire de Cléopâtre en reine manipulatrice et séductrice est digne d’intérêt.
Note : 3 étoiles

Lui :
CléopâtreLe faste des films de Cecil B. DeMille est bien présent dans cette reconstitution historiquement exacte : figuration imposante, décors impressionnants (la scène de l’entrée de César et Cléopâtre dans Rome est somptueuse), scènes lyriques. Remarquable de concision (1h40 là où les suivants feront plus de 3h), le film laisse le spectateur émerveillé, la magie restant intacte après 70 ans. Cette magie opère bien-sûr en partie grâce à un érotisme sous-jacent, mais aussi grâce à la grande maitrise du metteur en scène, à une époque où l’on n’avait pas besoin d’un bataillon d’ordinateurs pour créer le spectacle…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Claudette Colbert, Warren William, Henry Wilcoxon
Voir la fiche du film et la filmographie de Cecil B. DeMille sur le site imdb.com.
Voir les autres films de Cecil B. DeMille chroniqués sur ce blog…

Voir aussi sur ce blog les autres versions :
César et Cléopâtre de Gabriel Pascal (1945)
Cléopâtre de Joseph L. Mankiewicz (1963)
Cléopâtre de Franc Roddam (TV) (1999)
et Cléopâtre a inspiré d’autres réalisateurs pour des productions un peu moins importantes : voir la liste sur Cleopatra sur Imdb. A noter, une production qui semble assez importante en préparation pour 2010.

Cléopâtre (1934) de Cecil B. DeMilleClaudette Colbert est Cléopâtre, la reine éponyme du film de Cecil B. DeMille.

23 décembre 2006

César et Cléopâtre (1945) de Gabriel Pascal

Titre original : « Caesar and Cleopatra »

César et Cléopâtre Elle :
(pas vu)

Lui :
Le « César et Cléopâtre » de l’autrichien Gabriel Pascal ne prétend pas être un film historique. C’est avant tout l’adaptation très fidèle de la pièce de George Bernard Shaw qui cherche avant tout à faire passer l’idée que l’avancée de la civilisation ne peut être basée sur l’engrenage de la violence et de la vengeance. César et Cléopâtre C’est ainsi que son César est extrêmement magnanime, semblant désinvolte parfois ou encore goguenard, riant de ses ruses stratégiques. Cléopâtre est, quant à elle, une gamine délicieusement égoïste et frivole qui découvre le pouvoir. En dépit de toutes les libertés qu’il prend avec l’Histoire, le film n’en est pas moins remarquable, essentiellement grâce à son interprétation. Claude Rains parvient à donner de l’intensité et de la prestance à son personnage et Vivian Leigh, qui avait 32 ans à l’époque, interprète de façon très crédible cette Cléopâtre âgée de 16 ans. Elle parvient parfaitement à communiquer toute la complexité de son personnage, à la fois fascinante et inquiétante, pleine de candeur et de machiavélisme, divine comme une reine doit l’être… César et Cléopâtre Certainement l’un des meilleurs rôles de cette grande actrice. Par rapport aux autres « Cléopâtre », le côté péplum est ici moins important et le jeu des acteurs plus théâtral. Il a cette intensité et cette profondeur que l’on retrouve souvent dans le théâtre anglais. Il est toutefois dommage que la mise en scène soit un peu fade et figée.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Vivien Leigh, Claude Rains, Stewart Granger, Francis L. Sullivan
Voir la fiche du film et la filmographie de Gabriel Pascal sur le site imdb.com.

Voir aussi sur ce blog les autres versions :
Cléopâtre de Cecil B. DeMille (1934)
Cléopâtre de Joseph L. Mankiewicz (1963)
Cléopâtre de Franc Roddam (TV) (1999)

23 décembre 2006

Cléopâtre (1963) de Joseph L. Mankiewicz

Titre original : « Cleopatra »

Cléopâtre Elle :
Grandiose mise en scène, avec notamment l’entrée de Cléopâtre à Rome ou la bataille navale contre Octave, et multitude de figurants font que l’on plonge volontiers dans cet univers fait de trahisons, de perfidie, de soif de pouvoir et de vengeance.
Note : 5 étoiles

Lui :
Cléopâtre Forte de la splendeur des reconstitutions et de la puissance du jeu de ses acteurs, cette version séduit et envoûte le spectateur. Hélas, la seconde partie sur la déchéance de Marc-Antoine est moins captivante que la première avec César et la longueur du film (4h) se fait durement sentir, principalement dans certains dialogues. Les scènes « d’action » sont toutefois impressionnantes et les scènes de foules ont une ampleur rarement égalée : l’entrée de Cléopâtre dans Rome reste l’une des scènes les plus grandioses de toute l’histoire du cinéma. Le film coûta une véritable fortune, mettant à mal l’équilibre financier de la Fox, et le tournage fut des plus mouvementés. Le cinéma-grand-spectacle par excellence.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Elizabeth Taylor, Richard Burton, Rex Harrison
Voir la fiche du film et la filmographie de Joseph L. Mankiewicz sur le site imdb.com.
Voir les autres films de Joseph L. Mankiewicz chroniqués sur ce blog…

Cléopâtre (1963) de Joseph L. Mankiewicz

Voir aussi sur ce blog les autres versions :
Cléopâtre de Cecil B. DeMille (1934)
César et Cléopâtre de Gabriel Pascal (1945)
Cléopâtre de Franc Roddam (TV) (1999)

23 décembre 2006

Cléopâtre (TV) (1999) de Franc Roddam

Titre original : « Cleopatra »

Cléopatre de Franc RoddamElle :
(pas vu)

Lui :
Cette production TV se révèle être meilleure qu’attendue. La reconstitution est bonne, voire très bonne, seuls quelques effets de feux (lors de l’attaque d’Alexandrie) sont rajoutés un peu grossièrement. L’histoire est plus complète que dans le film de DeMille, ce qui permet de mieux comprendre les subtilités des différents complots. Leonor VarelaEn revanche, les acteurs ne dégagent pas la force qu’exigeraient leurs personnages; le choix de l’actrice principale, la chilienne Leonor Varela, me paraît notamment discutable : elle fait trop américaine moderne à mes yeux et manque de panache par rapport à ses prédécesseurs.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Leonor Varela, Billy Zane, Timothy Dalton
Voir la fiche du film et la filmographie de Franc Roddam sur le site imdb.com.
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Voir aussi sur ce blog les autres versions :
Cléopâtre de Cecil B. DeMille (1934)
César et Cléopâtre de Gabriel Pascal (1945)
Cléopâtre de Joseph L. Mankiewicz (1963)