17 juillet 2013

Les Voleurs de trains (1973) de Burt Kennedy

Titre original : « The Train Robbers »

Les voleurs de trainsLe vieux baroudeur Lane réunit ses anciens acolytes pour aller rechercher un butin caché dans le désert mexicain par un pilleur de trains. La jeune veuve de ce dernier les accompagne car elle seule connaît le lieu exact… Ce n’est sans doute pas du côté du scénario que l’on pourra trouver un intérêt à Les Voleurs de trains : écrite par Burt Kennedy lui-même, l’histoire est assez réduite, totalement improbable, accumulant poncifs et emprunts divers. Il n’y a ni suspense, ni tension. Ce n’est pas non plus du côté des acteurs : John Wayne, alors âgé de 65 ans, fait montre de moins d’entrain qu’auparavant, c’est compréhensible, et si la perspective de voir Ann-Margret en cow-boy est certes attirante, le résultat est plutôt décevant même de ce côté (même si John Wayne fait bouillir sa chemise pour « qu’elle rétrécisse et soit plus moulante » et que l’on ne puisse la confondre avec un homme…) Non, le meilleur atout du film est plutôt sur le plan des paysages traversés, le film a été tourné entièrement au Mexique dans la région de Durango et qualité de la photographie (de William Clothier, opérateur attitré de John Wayne) est indéniable : rivières traversées, désert, orages, canyon sont superbes à l’écran. Mais cela n’empêche pas Les Voleurs de trains d’être globalement ennuyeux, hélas.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: John Wayne, Ann-Margret, Rod Taylor, Ben Johnson
Voir la fiche du film et la filmographie de Burt Kennedy sur le site IMDB.

Remarque :
Les Voleurs de trains est produit par John Wayne et son fils, Michael Wayne.

28 juin 2013

Le Convoi des braves (1950) de John Ford

Titre original : « Wagon Master »

Le convoi des bravesDeux jeunes cowboys acceptent de conduire un convoi de Mormons désireux d’aller s’établir au bord de la San Juan River en Utah… Wagon Master ne fait pas partie des westerns les plus connus de John Ford mais il ne manque pas de qualités. Sans acteur connu, c’est un western d’une grande simplicité (et chez John Ford, simplicité rime souvent avec perfection). On y retrouve certains des thèmes de prédilection du cinéaste : l’héroïsme ordinaire, la loyauté, le courage et la force d’un groupe qui tend vers un but commun, une terre promise. Ce groupe est constitué de petits groupes distincts, parfois très opposés : les Mormons doivent ainsi accepter de faire route avec un groupe de hors-la-loi recherchés. John Ford s’attaque aux préjugés de tous ordres : si les Mormons sont rejetés par la population de la ville où ils s’étaient arrêtés, ils sont eux-mêmes tout aussi prompts à rejeter un médecin alcoolique et deux femmes légères rencontrées en chemin. En outre, les indiens Navajos sont présentés ici de façon très avantageuse : pacifiques et sociables. Le message de Ford est ici très humaniste : au delà des différences, l’homme est capable de grandes choses, surtout dans un groupe mû par une aspiration commune. La photographie est superbe, une fois de plus Monument Valley est superbement utilisé par John Ford. Très belle musique avec plusieurs chansons des Sons of the Pioneers. Wagon Master est resté longtemps inédit en France où il n’est sorti qu’en 1964.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Ben Johnson, Joanne Dru, Harry Carey Jr., Ward Bond, Alan Mowbray, Jane Darwell
Voir la fiche du film et la filmographie de John Ford sur le site IMDB.

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29 avril 2013

La Fille du désert (1949) de Raoul Walsh

Titre original : « Colorado Territory »

La fille du désertLe pilleur de banques Wes McQueen parvient à s’évader de prison et retrouve, dans une ville abandonnée, deux complices de sa bande avec lesquels il doit faire son prochain coup. Il y a là aussi une jeune femme nommée Colorado… En 1941, Raoul Walsh avait déjà adapté ce roman de W.R. Burnett pour faire le superbe High Sierra (La Grande Evasion), film de gangster avec Humphrey Bogart. Huit ans plus tard, il décide de l’adapter à nouveau, cette fois en western : c’est Colorado Territory. Le bandit au grand coeur est interprété par Joel McCrea (1) qui sait rendre son personnage attachant et, face à lui, Virginia Mayo a une présence phénoménale et se montre d’une sensualité rare. L’adaptation et la réalisation sont parfaites, le film porte en lui beaucoup des canons du genre : les grands espaces, le désert et ses montagnes, une attaque de diligence, un hold-up de train, les trahisons. L’ensemble est d’un grand et beau classicisme, sans effets inutiles, direct et d’une grande simplicité. Le propos est assez sombre. On retrouve dans cette tragédie, car c’en est une, le thème de la difficulté d’échapper à son destin, de changer de route, le poids du passé, thème cher à Raoul Walsh. Colorado Territory est un grand classique du western.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Joel McCrea, Virginia Mayo, Dorothy Malone, Henry Hull
Voir la fiche du film et la filmographie de Raoul Walsh sur le site IMDB.

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Remarque :
On peut replacer Colorado Territory au sein d’une trilogie de westerns tragiques :
1. Pursued (La Vallée de la peur) de Raoul Walsh (1947) avec Teresa Wright et Robert Mitchum
2. Colorado Territory (La Fille du désert) de Raoul Walsh (1949) avec Joel McCrea et Virginia Mayo
3. Along the Great Divide (Le Désert de la peur) de Raoul Wash (1951) avec Kirk Douglas et Virginia Mayo.

Remake :
La Peur au ventre (I Died a Thousand Times) de Stuart Heisler (1955) avec Jack Palance et Shelley Winters

(1) Le choix de Joel McCrea est assez important car l’acteur n’est pas coutumier des rôles de hors-la-loi et possède un grand capital de sympathie auprès du public. Le cas était très différent pour Humphrey Bogart dans High Sierra huit ans auparavant car Bogart n’était alors connu que pour ses rôles de gangsters, rarement sympathiques au demeurant.

11 septembre 2012

Le vent de la plaine (1960) de John Huston

Titre original : « The Unforgiven »

Le vent de la plaineLa famille Zachary vit isolée dans les grandes plaines de l’Ouest : la mère, ses trois fils dont l’aîné est le chef de famille, et Rachel qui a été recueillie bébé et adoptée. Apparaît un mystérieux et fantomatique cavalier qui prétend connaître une vérité cachée et prédit que justice sera faite… Adaptation d’un roman d’Alan Le May (également auteur de La prisonnière du désert adapté par John Ford et dont le thème est assez proche), Le vent de la plaine est un film qui a connu un tournage difficile du fait d’accidents, de mésententes et d’un environnement hostile. De plus, le premier montage fut amputé de nombreuses scènes par les producteurs. John Houston juge sévèrement le résultat. Et pourtant, Le vent de la plaine reste un beau film, intéressant par les thèmes qu’il aborde (le poids du passé, la conscience, le racisme, la cohésion sociale, …)(1) et servi par une belle mise en scène, Le vent de la plaine précise et même inventive, qui sait tirer profit de la beauté des décors naturels(2). Les personnages forts sont nombreux et Audrey Hepburn étonnamment dans le ton, sa juvénilité et son charme sont tous à fait dans le personnage, même si l’actrice montre ses limites dans les scènes les plus dramatiques.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Burt Lancaster, Audrey Hepburn, Audie Murphy, John Saxon, Charles Bickford, Lillian Gish, Albert Salmi, Joseph Wiseman
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(1) De façon surprenante, Le vent de la plaine fut à sa sortie jugé comme étant raciste envers les indiens par la critique alors que le propos est tout à fait (et de façon évidente) contraire.
(2) Le film a tété tourné au Mexique, dans le désert de Guadiana près de Durango.

21 juillet 2012

Les chemins de la liberté (2010) de Peter Weir

Titre original : « The way back »

Les chemins de la libertéEn 1941, un petit groupe de prisonniers s’évadent d’un goulag en Sibérie et parcourent des milliers de kilomètres à pied, traversant la Mongolie et la Chine pour parvenir jusqu’en Inde… Les chemins de la liberté est inspiré du roman « À marche forcée » de Slavomir Rawicz, publié en 1956. Pour raconter cet incroyable périple de 10 000 kilomètres, Peter Weir a opté pour un certain classicisme et une indéniable sobriété. Plus que les techniques de survie, ce sont les rapports humains qui l’ont intéressé, un groupe totalement disparate qui va se transformer sous nos yeux. La partie se déroulant le goulag paraît très authentique (Peter Weir s’est largement documenté auprès d’anciens détenus), cet univers assez terrifiant est, notons-le, très rarement montré au cinéma. Le film peut paraître manquer de scènes d’action (ou même de suspense puisque l’on connait l’issue dès le départ) et pourtant il sait nous captiver d’un bout à l’autre. En outre, Peter Weir réussit quelques très beaux plans de nature sauvage et désertique.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jim Sturgess, Ed Harris, Colin Farrell, Mark Strong, Saoirse Ronan, Gustaf Skarsgård
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Remarque :
Ne pas confondre ce film avec Le chemin de la liberté de Phillip Noyce (2002) sur le périple de trois jeunes filles échappées d’un centre d’éducation forcée en Australie.

22 juin 2012

Le sergent noir (1960) de John Ford

Titre original : « Sergeant Rutledge »

Le sergent noirDans une petite bourgade d’Arizona, le sergent Rutledge comparait devant la Cour Martiale. Il est accusé de viol et de meurtre… La fin des années cinquante à Hollywood et le début des années soixante voient une importance de plus en plus grande donnée aux acteurs noirs avec de vrais personnages de premier plan (et non plus des seconds rôles). Le sergent noir en est l’un des plus beaux exemples. John Ford se plait à le tourner pour faire taire les accusations de racisme qu’il entend parfois et il en fait un très grand personnage, empreint de noblesse, de rigueur et surtout de dignité. Sa tirade célèbre à son procès est d’une très grande force, vraiment digne des plus grands héros fordiens. L’image est superbe avec de belles scènes de désert. Véritable plaidoyer contre le racisme, Le sergent noir fait bien partie des grands westerns de John Ford.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jeffrey Hunter, Constance Towers, Billie Burke, Woody Strode
Voir la fiche du film et la filmographie de John Ford sur le site IMDB.
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Remarques :
* John Ford a donné le nom de Rutledge à son sergent noir. C’est tout un symbole quand on sait qu’Ann Rutledge était le nom de l’amour de jeunesse d’Abraham Lincoln (voir Vers sa destinée, Young Mr Lincoln).
* L’acteur Woody Strode (qui interprètre de sergent Rutledge) restera ami avec John Ford. C’est même lui qui lui tiendra la main dans ses tous derniers instants (John Ford est mort en 1973).
* Formés en 1866, les 9e et 10e régiments de cavalerie étaient effectivement composés entièrement de soldats noirs, avec à leur tête un officier blanc. Ce sont les indiens qu’ils combattaient qui les ont surnommés « buffalo soldiers ».

30 mars 2012

L’Atlantide (1921) de Jacques Feyder

L'AtlantideDans le désert profond, un officier est retrouvé à l’agonie. Remis sur pied après plusieurs jours de délire, il semble refuser de raconter ce qu’il lui est arrivé… L’Atlantide de Jacques Feyder est la première adaptation cinématographique du roman de Pierre Benoît paru quelques mois plus tôt. Le succès du livre fut immédiat, le thème du continent englouti dirigé par la reine Antinéa enflammant les imaginations, surtout en ce lendemain de Première Guerre mondiale. L’attente était donc immense de le voir mis en images. Le budget fut très important. Jacques Feyder insista pour tourner sur place en Algérie (plutôt que dans la Mer de Sable d’Ermenonville) et L’Atlantide est ainsi le premier long métrage tourné à l’étranger en décors naturels. L'Atlantide Le tournage dura plus d’un an et coûta trois fois plus que prévu. Le résultat fut à la hauteur des attentes avec plus de 3 heures de projection (1). L’adaptation est assez fidèle avec une atmosphère puissante ; les scènes de désert paraissent particulièrement authentiques et nous plongent dans un autre monde. Vu aujourd’hui, il faut toutefois reconnaitre que le film semble avoir quelque peu vieilli, cette impression tenant à la qualité des copies mais aussi au personnage d’Antinéa : L'Atlantideles formes généreuses de l’actrice Stacia Napierkowska étaient déjà critiquées à l’époque, elles attirent encore moins aujourd’hui! (2) Le film reste très intéressant à visionner : c’est une belle mise en images du roman, un dépaysement total, un film d’une grande capacité d’évocation.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean Angelo, Stacia Napierkowska, Georges Melchior, Marie-Louise Iribe
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacques Feyder sur le site IMDB.
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Remarques :
Le roman de Pierre Benoît a pour source deux ouvrages de Platon : Timée et surtout Critias.

(1) La version de L’Atlantide de Jacques Feyder que nous pouvons voir aujourd’hui est toutefois d’une durée quelque peu réduite.
(2) Le film a toutefois suscité des réactions indignées devant ces « scènes de frénésie sensuelle ».

A lire : une très intéressante analyse du film sur le site L’Atlantide au cinéma qui expose bien les raisons du succès du roman de Pierre Benoît et analyse le film en soulignant une différence importante par rapport au roman dans les motivations d’Antinéa : dans le film de Feyder, elle fait tuer le capitaine Morhange par vengeance mesquine alors que dans le roman elle le tue car elle est menacée par lui. C’est une différence de taille car cela rabaisse son personnage, probablement faut-il y voir une réaction bien masculine…

L’Atlantide au cinéma (adaptations directes du roman de Pierre Benoît uniquement) :
L’Atlantide de Jacques Feyder (1921)
L’Atlantide de Georg Wilhelm Pabst (1932) (3 versions : allemande, française et anglaise)
L’Atlantide de Gregg C. Tallas (1949) avec Maria Montes et Jean-Pierre Aumont
L’Atlantide de Giuseppe Masini et Edgar G. Ulmer (1961) avec Jean-Louis Trintignant
Atlantis, le continent perdu (Atlantis, the Lost Continent) de George Pal (1961)
L’Atlantide de Bob Swaim (1992) avec Tchéky Karyo

9 mars 2012

Le rôdeur (1951) de Joseph Losey

Titre original : « The Prowler »

Le rôdeurAyant aperçu un rôdeur par sa fenêtre, une femme seule dans une grande maison appelle la police qui ne trouve sur place nulle trace suspecte. L’un des deux policiers revient un peu plus tard pour chercher à nouer une relation… Le Rôdeur est le troisième long métrage de Joseph Losey, réalisé aux Etats-Unis donc, peu avant qu’il ne quitte définitivement son pays sous la pression du maccarthisme. C’est un film noir tourné avec peu de moyens mais qui montre une belle maitrise technique, que ce soit sur le plan de l’image ou du déroulement du scénario. L’image est d’un très beau noir et blanc, au contraste assez poussé. Le scénario est remarquable par la profondeur des deux personnages principaux qui nous apparaissent sous de multiples facettes avec une belle complexité. Joseph Losey met à mal l’idéal américain : ce policier désire lui aussi pouvoir en profiter, quels que soient les moyens à utiliser pour y parvenir. Le rôdeur est ainsi, non seulement un film noir prenant, mais aussi une fine analyse sociale.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Van Heflin, Evelyn Keyes
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Remarques :
Les producteurs du film sont Sam Spiegel (sous le nom de S.P. Eagle) et John Huston (non crédité) qui était à l’époque marié à Evelyn Keyes.

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15 février 2012

Les Aventures de Hadji (1954) de Don Weis

Titre original : « The adventures of Hajji Baba »

Les aventures de HadjiLe jeune barbier quitte l’échoppe de son père et part à l’aventure pour chercher merveille fortune. Il rencontre la princesse Fawzia en fuite pour aller épouser un prince belliqueux…
Les aventures de Hadji est un conte qui semble inspiré par contes des Mille et une nuits. L’histoire peut sembler très classique mais la qualité de réalisation tire ce film de la banalité. Que ce soit dans les couleurs, les costumes et les décors, beaucoup de soin a été apporté pour donner au film un film à l’ambiance assez prenante. L’ensemble est bien équilibré, sans dimension fantastique mais avec une pointe d’érotisme discret. Les aventures de Hadji est un film plaisant qui est passé inaperçu aux Etats-Unis. Cela aurait été aussi le cas en France s’il n’avait été porté aux nues par las mac-mahoniens (1). C’est le meilleur film de Don Weis qui a été ensuite réalisateur et producteur de séries TV.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: John Derek, Elaine Stewart, Thomas Gomez, Amanda Blake, Paul Picerni
Voir la fiche du film et la filmographie de Don Weis sur le site IMDB.

Remarque :
* La chanson Hajji Baba (musique et direction Dimitri Tiomkin, paroles Ned Washington, arrangement Nelson Riddle) est chantée par Nat ‘King’ Cole.

(1) Les « mac-mahoniens » étaient un groupe de cinéphiles fréquentant le cinéma Mac-Mahon dans le 17e à Paris dans les années 50. Grands admirateurs du cinéma américain, ils mettaient en avant la notion de mise en scène. Ils avaient quatre réalisateurs préférés, leur « carré d’as » : Joseph Losey, Raoul Walsh, Fritz Lang et Otto Preminger. En revanche, ils jugeaient des réalisateurs comme Eisenstein, Rossellini, Orson Welles ou même Hawks comme étant largement surcotés, ce qui engendrait de belles joutes verbales avec les gens des Cahiers du Cinéma (dont les bureaux n’étaient d’ailleurs pas très loin). Les mac-mahoniens étaient plutôt proches de Positif et surtout de Présence du Cinéma. Parmi les anciens mac-mahoniens (ou proches des mac-mahoniens) les plus connus, on peut citer Bertrand Tavernier, l’historien et scénariste Jacques Lourcelles et, bien entendu, l’historien-théoricien Michel Mourlet qui a signé l’article « Sur un art ignoré » en 1959, qui devint le manifeste de ce mouvement cinéphile.

The adventures of Hajji BabaJohn Derek et Elaine Stewart dans Les Aventures de Hadji (1954) de Don Weis