11 novembre 2018

La Veuve noire (1987) de Bob Rafelson

Titre original : « Black Widow »

La Veuve noireUn industriel new-yorkais meurt brutalement, empoisonné habilement par sa jeune épouse qui hérite de toute sa fortune. L’attention de l’agent fédéral Alexandra Barnes est attirée par certaines étrangetés et, lorsqu’un autre cas similaire apparaît quelques semaines plus tard, elle n’a plus de doute sur les intentions criminelles de la jeune épouse…
Bob Rafelson nous avait déjà montré son attirance pour les sujets sulfureux avec son remake inutile d’Un facteur sonne toujours deux fois (1981). La Veuve noire n’est guère plus réussi, reposant sur un scénario paresseux avec une mise en place sans subtilités : nous savons tout tout de suite et le reste de l’histoire n’est qu’un jeu du chat et de la souris, totalement improbable. Les personnages sont particulièrement typés. Bob Rafelson ne parvient pas à installer de tension quelconque, il se contente d’installer une certaine sensualité qui ne fonctionne toutefois pas très bien… A noter tout de même la bonne prestation de Sami Frey. Quant à Dennis Hopper, son rôle est inférieur à une minute.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Debra Winger, Theresa Russell, Sami Frey, Dennis Hopper
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Homonyme (sans relation) :
La Veuve noire (The Black Widow) de Nunnally Johnson (1954) avec Ginger Rodgers, Van Heflin et Gene Tierney

Black Widow
Sami Frey et Theresa Russell dans La Veuve noire de Bob Rafelson.

30 août 2015

Apocalypse Now (1979) de Francis Ford Coppola

Apocalypse NowPendant la guerre du Vietnam, le capitaine Willard (Martin Sheen), spécialiste des missions secrètes, a reçu l’ordre d’aller tuer un colonel de sa propre armée (Marlon Brando) devenu incontrôlable et accusé d’assassinat. Pour ce faire, Willard doit remonter un fleuve jusqu’au Cambodge où le colonel s’est retranché entouré d’une centaine de personnes qui le vénèrent comme un dieu… Librement adapté du roman de Joseph Conrad Au coeur des ténèbres, Apocalypse Now est incontestablement le film le plus ambitieux de Francis Ford Coppola et son chef d’oeuvre. Son projet était démesuré sans aucun doute et le tournage au plus profond de la jungle philippine fut interminable et ponctué de catastrophes : typhon, crise cardiaque de Martin Sheen, etc. Mais la vraie démesure est dans ce que Coppola nous fait toucher du doigt, la folie engendrée par la guerre, la folie des hommes. L’avancement de Willard est ponctué de scènes emblématiques où la raison semble absente : l’attaque du village au son de La Chevauchée des Walkyries de Wagner, la séquence hallucinée du striptease de bunnies en pleine jungle, le pont illuminé attaqué dans la nuit noire et le monologue final de Brando dont on ne voit que le visage dans une demi-pénombre. Malgré l’ampleur du projet, le déroulement du scénario reste simple : « It’s a trip » a dit Coppola pour présenter son film à Cannes, jouant sur le double sens de trip (voyage et/ou hallucination sous l’emprise de la drogue). Apocalypse Now fait partie de ces films qui restent à jamais gravés dans nos mémoires.
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Marlon Brando, Martin Sheen, Robert Duvall, Frederic Forrest, Laurence Fishburne, Harrison Ford, Dennis Hopper
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Apocalypse Now
Robert Duvall dans Apocalypse Now de Francis Ford Coppola (« Tu la vois, la vague ? »).

Apocalypse Now
Dennis Hopper et Martin Sheen dans Apocalypse Now de Francis Ford Coppola.

Apocalypse Now
Marlon Brando dans Apocalypse Now de Francis Ford Coppola.

Remarques :
* La version commerciale de 1979 dure 2h33. En 2001 est sortie une version plus longue sous le nom Apocalypse Now Redux ; elle dure 3h12. L’ajout le plus important est une longue séquence se déroulant dans une ancienne plantation française (avec Christian Marquand et Aurore Clément).

* Cameo : on ne peut manquer de remarquer Francis Ford Coppola dans la scène où les soldats atterrissent sur la plage. Il joue le rôle d’un cinéaste des armées criant aux soldats de faire comme si la caméra n’était pas là.

12 mars 2015

Blue Velvet (1986) de David Lynch

Blue VelvetLumberton est une petite ville dominée par l’industrie du bois. Jeffrey, un jeune homme apparemment sage qui s’apprête à travailler dans la quincaillerie familiale, fait une découverte étonnante dans un terrain vague, une découverte qui va l’entraîner dans une aventure très singulière… Ecrit et réalisé par David Lynch, Blue Velvet est un film très personnel, un film noir où l’on retrouve plusieurs thèmes chers au réalisateur, notamment celui de l’envers du décor qui nous fait basculer d’un monde gentil et propret dans celui où règnent les pires turpitudes. Nous passons de l’autre côté du miroir.  Cela se double d’une certaine réflexion sur la lisière entre le Bien et le Mal : le jeune Jeffrey s’implique en effet plus qu’il ne devrait dans son enquête. Quelle est la nature de la fascination qu’exerce sur lui ce monde trouble qu’il découvre ? Quel étrange parallèle peut-on faire entre le personnage de Jeffrey et celui du maléfique Booth ? (Notons que Lynch met hors-circuit le père de Jeffrey au début du film renforçant l’ambigüité : Booth serait-il ainsi une figure paternelle à ses yeux ?) Lynch joue très fort sur les oppositions : les deux femmes qu’aime Jeffrey sont en opposition totale, comme le pile et face d’une même pièce. La sage et conventionnelle Sandy est tout le contraire de Dorothy Vallens, en apparence du moins car Dorothy se sent contaminée par l’esprit maléfique de Booth qui a une emprise totale sur elle, elle craint que ce soit irréversible d’où ses tendances masochistes. Le caractère christique du personnage culmine lors de son apparition nue sur le gazon… Blue Velvet fait partie de ces films stimulants car, plus on se penche dessus, plus on découvre des liens, qui en retour génèrent de nouvelles interrogations. Kyle MacLachlan (que l’on peut voir comme un alter-ego du cinéaste) exprime parfaitement les nombreuses facettes de son personnage, juvénile, faussement naïf, avec une once de perversité enfouie. Denis Hopper est tout entier dans son personnage, une identification qui semble totale. La musique joue un grand rôle dans l’ensemble, la chanson Mysteries of Love d’Angelo Badalamenti chantée par Julee Cruise renforce la sensation la sensation de voir en Blue Velvet un germe de ce que sera la série Twin Peaks quatre ans plus tard.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Isabella Rossellini, Kyle MacLachlan, Dennis Hopper, Laura Dern, Dean Stockwell
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Blue Velvet de David Lynch
Kyle MacLachlan et Isabella Rossellini dans Blue Velvet de David Lynch

Remarques :
* En regardant la scène où Dean Stockwell simule de chanter sur le In Dreams de Roy Orbison en utilisant une lampe de chantier comme micro, on se dit qu’il n’y a que David Lynch pour avoir de telles idées géniales… En réalité, ce fut en voyant l’acteur tenant une lampe pendant un ajustement de lumières qu’il en eut l’idée. Au départ, il devait tenir un bête micro… Quoiqu’il en soit, l’effet est superbe.
* Comme souvent chez Lynch, le film comporte quelques allusions au personnage de Lincoln (le nom Booth du personnage joué par Denis Hopper et l’appartement de Dorothy Vallens est sur Lincoln Street).

Blue Velvet de David Lynch
David Lynch, Laura Dern et Kyle MacLachlan sur le tournage de Blue Velvet de David Lynch (on pourra noter la ressemblance physique entre Lynch et MacLachlan…)

6 décembre 2014

Easy Rider (1969) de Dennis Hopper

Easy RiderAvec l’argent d’un petit trafic, Wyatt et Billy partent faire une grande virée à moto à travers les Etats-Unis. Sans contrainte, libres comme l’air, ils partent sans but précis et vont faire des rencontres diverses…
Easy Rider est souvent reconnu comme étant le premier road movie de l’histoire du cinéma (1). Il est assez amusant de regarder presque cinquante ans plus tard ce film emblématique qui a tant marqué les esprits au tournant des années soixante-dix. Le regard est obligatoirement différent. Easy Rider comporte indéniablement des longueurs (le séjour dans la communauté, le trip au LSD entre autres) mais la puissance évocatrice de certaines images paraît intacte. Voir Denis Hopper et Peter Fonda chevaucher leur chopper, cheveux au vent, sur fond de grands espaces désertiques et de la musique des Byrds, reste absolument magique. Le film met en avant, de façon un peu confuse, anticonformisme, drogue et surtout la notion d’une liberté, pas celle dont on parle mais celle que l’on vit. Les deux amis sont très différents : Billy (Denis Hopper) est un jouisseur qui ne se pose pas trop de questions alors Wyatt (Peter Fonda) intellectualise tout et cherche un idéal de vie. Le propos est toutefois finalement assez pessimiste, pas tant du fait de son dénouement fatal (et assez inoubliable), mais plutôt sur ce sentiment d’échec de Wyatt : « We blew it » (on a tout raté) dit-il à Billy sans plus d’explication. Réalisé avec un petit budget, le plus souvent en décors naturels, Easy Rider fut un succès planétaire, toute une génération se reconnaissant dans ces deux fugueurs en quête de liberté. La bande sonore (The Byrds, Steppenwolf, The Band, Jimi Hendrix, Roger McGuinn, Electric Prunes) n’y est également pas étranger. S’il a sans doute été surestimé sur un plan purement cinématographique, Easy Rider marque indéniablement un tournant : son succès inattendu a ouvert en grand les portes au cinéma américain indépendant avec, pour résultat, l’émergence d’un courant majeur des années soixante-dix : le Nouvel Hollywood.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Peter Fonda, Dennis Hopper, Jack Nicholson
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Remarques :
* Caméo : au début du film, l’acheteur qui arrive en Rolls est interprété par Phil Spector en personne (sa seule apparition au cinéma).
* Physiquement, le personnage de Billy (Denis Hopper) est basé sur David Crosby (la ressemblance est vraiment frappante) et celui de Wyatt (Peter Fonda) sur Roger McGuinn (moins évident).
* C’est à Cannes que le film fut en premier remarqué : avant même la sortie américaine, Easy Rider reçut le prix de la première oeuvre (1969).
* Après le succès d’Easy Rider, Dennis Hopper tournera The Last Movie (1971) qui sera un échec. Il s’éloignera alors de la réalisation pour n’y revenir qu’une dizaine d’années plus tard.
* Easy Rider fut un tremplin pour la carrière de Jack Nicholson, sa vraie première occasion de révéler ses talents à un large public.

(1) Il faut toutefois nuancer cette affirmation : Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard (1965) mériterait plutôt le titre de « premier road movie ». D’autres films encore avant lui s’en rapprochent (Les Fraises sauvages de Bergman en 1957 ou Le Fanfaron de Dino Risi en 1962, par exemple) mais leurs personnages n’ont pas cette volonté de quitter quelque chose qui caractérise les road movies.

Easy Rider
Peter Fonda et Dennis Hopper dans Easy Rider.

4 novembre 2014

The American Way (1986) de Maurice Phillips

Autre titre (ressortie de 1988) : « Riders of the Storm »

American WayPendant les dix années qui suivirent la fin de la guerre, un petit groupe d’anciens du Vietnam ont sillonné l’espace aérien américain à bord de leur bombardier B-29, qu’ils ont reconverti en station de télévision pirate. Ils songent à s’arrêter mais, avant d’atterrir définitivement, le capitaine voudrait faire un dernier beau coup : démasquer la candidate réactionnaire aux élections présidentielles… Après avoir réalisé de nombreux clips, Maurice Phillips passe à la réalisation avec ce film totalement débridé. Nous sommes alors en pleine période des années Reagan et l’intention est ici de mettre en relief ses relations avec les militaires et mouvements religieux. American Way Maurice Phillips le fait avec beaucoup d’humour, nous baignant pendant 1h30 dans un délire permanent. Ses personnages sont hallucinés et les acteurs (Michael Pollard notamment, Dennis Hopper reste sérieux comme un pape…) semblent s’être beaucoup amusés à le tourner. Les moyens ont été limités et on a l’impression qu’une belle part a été laissée à l’improvisation. Beaucoup de musique bien entendu. A condition de se laisser aller et à ne pas prendre tout cela trop au sérieux, The American Way est très amusant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Dennis Hopper, Michael J. Pollard, Eugene Lipinski
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The American Way (1986) de Maurice Phillips
Dennis Hopper est le pilote d’un bombardier reconverti en télévision pirate dans The American Way de Maurice Phillips

14 septembre 2014

L’ami américain (1977) de Wim Wenders

Titre original : « Der amerikanische Freund »

L'ami américainArtisan encadreur de Hambourg, Jonathan est atteint d’une maladie grave. Après avoir fait la connaissance d’un américain solitaire, trafiquant de toiles contrefaites, il est contacté par un français qui lui propose une forte somme d’argent pour assurer l’avenir de sa famille. En contrepartie, il doit accomplir un meurtre… Que Wim Wenders, le réalisateur de balades mélancoliques comme Alice dans les villes, adapte un roman policier de Patricia Highsmith a tout d’abord quelque peu surpris. Mais L’ami américain n’a rien d’un film de genre car ce n’est pas tant l’intrigue policière qui a intéressé Wenders. Et si l’amour que le cinéaste allemand porte au cinéma américain est bien là, le résultat porte plus que tout son empreinte. L’ami américain est une errance entre Hambourg, Paris et New York baignée d’une belle atmosphère et merveilleusement photographié par Robby Müller (Wim Wenders dit avoir été inspiré par les toiles d’Edward Hopper). On y retrouve aussi le thème du cowboy solitaire et surtout celui de la mort (sous toutes ses formes : la fausse, la vraie, la supposée, l’attendue). L’ami américain a été diversement reçu à sa sortie car il ne cadrait pas exactement avec ce que l’on attendait de Wenders, il est mieux considéré aujourd’hui : avec le recul, on mesure à quel point il s’inscrit pleinement dans sa filmographie car il en a fait une oeuvre très personnelle.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Dennis Hopper, Bruno Ganz, Lisa Kreuzer, Gérard Blain
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Remarques :
* Pas de moins de 7 réalisateurs apparaissent dans L’ami américain :
1) Nicholas Ray (le peintre, prétendument mort, émigré à New York) qui se déguise en John Ford vers la fin du film. 2) Samuel Fuller (dans le train, l’homme âgé de la Mafia). 3) Jean Eustache (l’homme rencontré dans le bar français qui lui met un pansement). 4) L’allemand Peter Lilienthal (Marcangelo, celui qui présente Dennis Hopper à Bruno Ganz à la salle des ventes). 5) Le suisse Daniel Schmid (l’homme à assassiner dans le métro). 6) L’écossais Alexander (ou Sandy) Whitelaw (le médecin parisien). 7) Gérard Blain (le commanditaire français).
On peut même en ajouter un huitième puisque le blessé tout enrubanné de bandages dans l’ambulance n’est autre que Wim Wenders lui-même !

* Le journal que tient Daniel Schmid, l’homme à assassiner dans le métro, est le numéro de Libération qui annonçait la mort d’Henri Langlois (décédé le 13 janvier 1977). Le film lui est dédié.

* L’ami américain est adapté principalement du roman Ripley s’amuse de Patricia Highsmith mais aussi de Ripley et les ombres. Le premier des deux a été également adapté par Liliana Cavani en 2002 : Ripley’s Game (Ripley s’amuse).

L'ami américain (Der amerikanische Freund)Bruno Ganz et Dennis Hopper dans L’ami américain (Der amerikanische Freund) de Wim Wenders.

18 mars 2014

Géant (1956) de George Stevens

Titre original : « Giant »

GéantBick Benedict (Rock Hudson), propriétaire d’un immense ranch texan, se rend au Maryland pour y acheter un cheval. Il revient avec un cheval… et une femme, Leslie, la fille de l’éleveur (Elizabeth Taylor). Arrivée sur place, elle fait la connaissance de la soeur de Bick et de Jett Rink, (James Dean) un jeune employé très réservé… Adapté d’un roman-fleuve d’Edna Ferber, Géant est entré dans l’histoire du cinéma comme étant l’ultime film tourné par James Dean (1). On peut supposer que, sans cela, il serait rapidement tombé dans l’oubli tant cette grande fresque qui veut marcher dans les traces d’Autant en emporte le vent est lourde et sans attrait. GéantL’histoire est statique et linéaire, sans profondeur, un méli-mélo de conservatisme et de bons sentiments ; la réalisation de George Stevens est plate, la musique épouvantable. Rock Hudson est, comme toujours, un monolithe… tout en contraste avec un James Dean au jeu incontrôlable et incontrôlé, qui marmonne ses textes et surjoue son personnage le plus souvent. C’est Elizabeth Taylor, avec son jeu lisse, qui est finalement la plus convaincante. Les 3h20 du film paraissent bien longues… Le film connut un très grand succès, surtout aux Etats-Unis, et le film a gardé une partie de son immense aura jusqu’à aujourd’hui.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Elizabeth Taylor, Rock Hudson, James Dean, Carroll Baker, Dennis Hopper
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Remarques :
Edward Hopper - House by the railroad, 1925* La grande demeure des Benedict est directement inspirée de la toile d’Edward Hopper La Maison près de la voie ferrée (House by the railroad, 1925). Cette toile inspirera également Hitchcock pour la maison de Psychose (Psycho) et Terrence Malick pour Les Moissons du ciel.
* On peut rapprocher Géant de Ecrit sur du vent de Douglas Sirk (1956) dont l’histoire se déroule dans le même monde (et où l’on trouve… Rock Hudson).
* Détail amusant : Carroll Baker, qui joue la fille d’Elizabeth Taylor, est dans la vraie vie plus âgée qu’elle. A noter que Carroll Baker est, comme James Dean, issue de l’Actors Studio.

(1) James Dean s’est tué (accident automobile) quelques jours seulement après la fin du tournage (septembre 1955). Le film est sorti un an après sa mort, en octobre 1956.

21 mars 2013

Colors (1988) de Dennis Hopper

ColorsA Los Angeles, un policier expérimenté doit faire équipe avec un jeune plein de fougue. Ils patrouillent dans les quartiers infestés par de très nombreux gangs… Ce n’est pas tant la relation entre les deux policiers, qui peut paraître très classique, qui fait l’originalité de Colors mais plutôt le traitement très réaliste, du moins proche de la réalité, du quotidien des patrouilles de policiers face aux gangs. Il en découle une indéniable authenticité presque documentaire. Cela n’empêche pas les deux rôles principaux d’être merveilleux tenus, le tandem formé par Robert Duvall et Sean Penn montrant une certaine richesse et donnant de l’épaisseur à l’ensemble. Denis Hopper sait éviter tout sensationnalisme et tout sentimentalisme pour se concentrer sur son sujet. Il montre aussi beaucoup de maitrise dans les scènes d’action, avec des poursuites très prenantes. La violence est bien entendu omniprésente, paraissant aussi inutile qu’inéluctable. La musique donne une large place au rap avec également des morceaux originaux d’Herbie Hancock. Le style très réaliste de Colors a été, par la suite, largement copié par de très nombreux films et séries policières.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sean Penn, Robert Duvall
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