22 juin 2024

Retour à Séoul (2022) de Davy Chou

Retour à SéoulUne jeune femme de 25 ans, née en Corée du Sud et adoptée par un couple français, retourne quelques jours dans son pays d’origine sur un coup de tête. À la suite d’un contact amical avec une coréenne parlant français, elle apprend qu’il est possible de partir à la recherche de ses parents biologiques…
Retour à Séoul est un film français écrit et réalisé par le franco-cambodgien Davy Chou, son troisième long métrage. Il s’est inspiré du parcours similaire d’une de ses amies : il a lui-même assisté à la reprise de contact avec son père biologique. C’est un récit assez fort car l’héroïne a un caractère « bien trempé et imprévisible » selon les mots du réalisateur. Cette jeune femme, que nous suivons sur plusieurs années, « ne cesse de se réinventer, se reconstruire et se réaffirmer ». Le réalisateur précise : « Dans les histoires d’adoption, on pourrait penser que la rencontre avec le parent biologique referme la blessure. Or, dans les récits que j’ai pu recueillir, c’est justement le début des problèmes ! » L’actrice Park Ji-Min est une artiste plasticienne qui n’avait jamais joué la comédie mais qui semble s’être pleinement investie dans ce personnage. C’est toute une palette de sentiments qu’elle parvient à exprimer et qui enrichissent le film. Un film émouvant et assez fort, loin des clichés.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Park Ji-min, Oh Gwang-Rok, Guka Han, Kim Sun-young, Yoann Zimmer, Louis-Do de Lencquesaing
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Park Ji-min dans Retour à Séoul de Davy Chou.

26 janvier 2022

The Spy Gone North (2018) de Yoon Jong-bin

Titre original : « Gongjak »

The Spy Gone North (Gongjak)Séoul, 1993. Un ancien officier est engagé par les services secrets sud-coréens sous le nom de code « Black Venus ». Chargé de collecter des informations sur le programme nucléaire en Corée du Nord, il infiltre un groupe de dignitaires de Pyongyang en se faisant passer pour un homme d’affaires et réussi progressivement à gagner la confiance du Parti…
The Spy Gone North est un film sud-coréen coécrit et réalisé par Yoon Jong-bin. Il relate l’histoire vraie de Park Chae-seo, ancien agent sud-coréen infiltré dans les installations nucléaires nord-coréennes. C’est donc un film d’espionnage mais du type espionnage politique ; il n’y a aucune scène d’action. L’atmosphère rappelle celle des romans de John Le Carré. On assiste au long travail d’infiltration, le récit décrit précisément comment l’agent a su susciter l’intérêt de cadres du Parti et même rencontrer plusieurs fois le dirigeant suprême de la Corée du Nord. Il met aussi en scène les tractations politiques secrètes entre les deux pays. Le scénario se déroule impeccablement avec toujours des nouveaux éléments qui maintiennent notre pleine attention. Accessoirement, le film permet de familiariser avec l’histoire de la Corée dont on ne connait souvent que les grandes lignes.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Hwang Jung-min, Lee Sung-min, Cho Jin-woong, Ju Ji-Hoon
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The Spy Gone North (Gongjak)Hwang Jung-min dans The Spy Gone North (Gongjak) de Jong-bin Yoon.

The Spy Gone North (Gongjak)The Spy Gone North (Gongjak) de Jong-bin Yoon.

27 février 2021

#JeSuisLà (2019) de Eric Lartigau

#jesuislàChef cuisinier, Stéphane mène une vie normale et sans souci au Pays basque. Divorcé, il a deux fils, aujourd’hui adultes. Sur Instagram, il fait la connaissance de Soo, une Sud-coréenne âgée de 35 ans. Sur un coup de tête, Stéphane décide de partir à Séoul pour la retrouver…
#JeSuisLà est un film franco-belge réalisé par Éric Lartigau qui en a écrit le scénario avec Thomas Bidegain. Tout le charme de cette comédie douce amère repose sur Alain Chabat qui compose un personnage attachant, bienveillant, assez enfantin, à côté du monde. La mise en place au Pays basque fonctionne bien mais hélas l’histoire tourne en rond (au propre comme au figuré) une fois notre personnage arrivé en Corée. Le temps paraît alors fort long jusqu’à un dénouement banal et prévisible. #JeSuisLà aurait été parfait en moyen métrage.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Alain Chabat, Doona Bae, Blanche Gardin, Ilian Bergala, Jules Sagot
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#jesuislàDoona Bae et Alain Chabat dans #JeSuisLà de Éric Lartigau (as Eric Lartigau)

23 avril 2020

Burning (2018) de Lee Chang-dong

Titre original : « Beoning »

Burning (Beoning)Jongsu, qui enchaîne les petits boulots en attendant d’être l’écrivain qu’il rêve d’être, croise Haemi, une ancienne camarade de classe qu’il peine à reconnaitre. Ils refont rapidement connaissance et elle lui annonce qu’elle part en voyage en Afrique. Jongsu, lui, doit retourner dans son village natal pour s’occuper temporairement de la ferme de son père. Quand Haemi rentre de voyage, il va l’accueillir. Elle a fait la connaissance de Ben, un coréen plus âgé et très avenant…
Huit ans après le très beau Poetry, Lee Chang-dong nous revient avec Burning, adaptation de la nouvelle Les Granges brûlées de Haruki Murakami (1983), lointainement inspirée de L’Incendiaire (Barn Burning) de William Faulkner (1939). C’est un film assez étonnant, où il ne se passe finalement pas grand-chose, mais qui sait nous intriguer et même nous captiver. La qualité de la mise en scène, le caractère insaisissable des personnages, la superbe musique y participent pleinement. Le sens profond reste en apparence un peu obscur, le réalisateur laissant planer un certain mystère autour du comportement des personnages. Il désire exprimer le désarroi d’une génération envers un monde présenté comme parfait mais sur lequel ils n’ont aucune prise. L’ensemble pourra paraître un peu trop long à certains spectateurs mais Burning est un film assez hors du commun.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Yoo Ah-In, Steven Yeun, Jun Jong-seo
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Burning (Beoning)Yoo Ah-In, Jun Jong-seo et Steven Yeun dans Burning (Beoning) de Chang-dong Lee.

6 février 2020

Parasite (2019) de Bong Joon-ho

Titre original : « Gisaengchung »

Parasite (Gisaengchung)Ki-taek, sa femme Chung-sook, leur fils Ki-woo et leur fille Ki-jung sont sans emploi et vivent entassés dans un appartement insalubre en sous-sol. Ils survivent en pliant des boîtes à pizza cartonnées. Un jour, ils reçoivent la visite d’un étudiant qui demande à Ki-woo, son ami, de le remplacer pour donner des cours particulier d’anglais à une jeune fille. Ki-jung, douée pour les arts, fabrique un faux diplôme pour Ki-woo qui va se présenter au superbe domicile des parents de la jeune fille…
Après deux films internationaux (Snowpiercer et Okja), Bong Joon-ho revient en Corée du Sud pour réaliser Parasite, un film assez étonnant car il mélange habilement la farce sociale, la comédie noire, le thriller et le film d’horreur. Cette progression est accompagnée d’une montée dans l’intensité et l’histoire nous réserve constamment des surprises (le réalisateur a bien insisté auprès des journalistes de ne pas dévoiler son développement). A partir des rapports entre maitres et domestiques, le propos met en relief le fossé entre les classes sociales et explore le thème de la domination sociale. La caméra de Bong Joon-ho est très fluide, elle évolue de pièce en pièce avec grâce. Palme d’or à Cannes 2019 et gros succès commercial.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Song Kang-ho, Lee Sun-kyun, Jo Yeo-jeong, Choi Woo-sik, Park So-dam, Lee Jeong-eun, Jang Hye-jin
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Remarques :
* Fort de son succès en salles et de l’engouement critique qu’il a suscité, Parasite ressort en salles dans une version en noir et blanc à partir du 19 février 2020, une nouvelle version supervisée par Bong Joon Ho lui-même.
* Parasite est le premier film sud-coréen à franchir la barre des 500 000 entrées en France, limite qu’il franchit allègrement puisqu’il a fini, après 6 mois d’exploitation, à plus de 1 700 000 entrées.

Parasite (Gisaengchung)Choi Woo-sik, Song Kang-ho, Jang Hye-jin et Park So-dam dans Parasite (Gisaengchung) de Bong Joon Ho.

Parasite (Gisaengchung)Choi Woo-sik, Jo Yeo-jeong et Lee Jeong-eun dans Parasite (Gisaengchung) de Bong Joon Ho.

ParasiteChoi Woo-sik, Song Kang-ho, Park So-dam et Jang Hye-jin dans Parasite (Gisaengchung) de Bong Joon Ho.

4 décembre 2019

Tunnel (2016) de Kim Seong-hun

Titre original : « Teo-neol »

Tunnel (Teo-neol)Alors qu’il rentre retrouver sa famille, un homme est accidentellement enseveli sous un tunnel, au volant de sa voiture. Il parvient à joindre les secours mais l’opération de sauvetage s’annonce difficile car tout un pan de montagne s’est effondré…
Adaptation d’un roman écrit par So Jae-won, Tunnel est un film catastrophe qui s’écarte des clichés hollywoodiens du genre. Le sud-coréen Kim Seong-hun s’est surtout concentré sur les conséquences du désastre et questionne sur l’importance d’une vie humaine. Le cinéaste critique également les institutions de son pays et fustige l’incompétence. Il dresse en outre un portrait peu flatteur des media-vautours. Les scènes sous les gravats sont très réalistes et l’acharnement du naufragé à survivre est remarquablement mis en scène. Tunnel a connu un très grand succès en Corée.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Ha Jung-woo, Doona Bae, Oh Dal-su
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Tunnel (Teo-neol)Ha Jung-woo dans Tunnel (Teo-neol) de Kim Seong-hun.

Tunnel (Teo-neol)Oh Dal-su dans Tunnel (Teo-neol) de Kim Seong-hun.

22 juin 2019

The Host (2006) de Bong Joon-ho

Titre original : « Gwoemul »

The HostA Séoul, d’anciens déversements de substances chimiques dangereuses dans le fleuve Han par l’armée américaine ont engendré une mutation inconnue et, plusieurs années plus tard, un monstre géant surgit de l’eau, attaquant la foule sauvagement, détruisant tout sur son passage. L’immature Gang-du, qui tient un petit snack avec son père sur les berges, voit sa fille de douze ans emportée par le monstre. Alors que tous sont persuadés qu’elle est morte, Gang-du reçoit la nuit suivante un mystérieux appel de sa part ; elle a juste le temps de lui dire qu’elle est coincée dans les égouts…
Ecrit et réalisé par Bong Joon-ho, The Host est un film fantastique qui réussit à être de nombreuses choses à la fois : film de science-fiction, d’épouvante ou encore d’action, satire sociale et politique, drame familial, fable écologique. Et le réalisateur coréen parvient même à y adjoindre une pointe d’humour. Ses héros ne sont pas des surhommes mais plutôt une famille de déclassés ; ses membres ne sont pas sans talent mais ont raté un tournant dans leur parcours. Ils vont en tous cas montrer un courage et un acharnement hors du commun pour retrouver la petite de la tribu, adorée de tous. Il y a une grande puissance dans le récit. La réalisation est parfaite, les effets spéciaux sont très bien intégrés et sans excès. The Host a été très bien accueilli par la critique ; il est vrai qu’il est loin de n’être qu’un banal film de monstre.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Song Kang-ho, Byun Hee-Bong, Park Hae-il, Doona Bae, Ko Asung
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Remarques :
* Le titre original du film, Gwoemul, signifie simplement « monstre » en coréen.
* En Corée du Sud, Song Kang-ho est l’un des acteurs les plus populaires.
* The Host est le plus gros succès sud-coréen en termes d’audience.

 

The Host
Song Kang-ho dans The Host de Bong Joon-ho.

21 juin 2019

Memories of Murder (2003) de Bong Joon-ho

Titre original : « Salinui chueok »

Memories of MurderEn 1986, en Corée du Sud, un inspecteur de police d’un petit village recherche l’auteur de plusieurs meurtres avec viol. Il fonctionne à l’instinct mais on lui adjoint un autre inspecteur venu de la ville, plus porté sur l’analyse des faits…
Memories of Murder est le deuxième long métrage de Bong Joon-ho. Il s’inspire de faits réels : ce premier tueur en série coréen a violé et assassiné dix femmes dans un rayon de deux kilomètres sans jamais laisser d’indices derrière lui. Le film se démarque assez nettement des canons du genre car il nous montre surtout à quel point la police était inefficace dans cette affaire d’un nouveau genre. Les méthodes d’investigation de la police coréenne se résumait alors à brutaliser les suspects pour les faire avouer quelque chose (ce qu’ils finissaient toujours par faire). En outre, Bong Joon-ho nous replace dans l’environnement de cette époque ; le pays sous la dictature, les exercices d’alerte, le sous-équipement, la médecine parallèle, la consultation de voyants extralucides par la police, tous ces éléments étaient bien réels dans la Corée des années quatre-vingt. La fin est conforme à la réalité. Après de nombreuses recherches, le cinéaste est allé tourner son film avec un budget assez réduit dans la région où les faits se sont déroulés. Le résultat est remarquable mais vraiment très sordide et assez consternant. Certains y ont vu de l’humour, tant mieux pour eux ; personnellement je ne dirais pas que sa vision fût une partie de plaisir. A travers cette histoire glauque, c’est tout un portrait de la Corée du Sud des années quatre-vingt que nous dresse Bong Joon-ho.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Song Kang-ho, Kim Sang-kyung, Kim Roe-ha, Song Jae-ho
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Memories of Murder
Kim Sang-kyung, Song Kang-Ho, Kim Roe-ha et Park No-shik dans Memories of Murder de Bong Joon-ho.

Memories of Murder
Kim Roe-ha, Song Kang-Ho, Kim Sang-kyung et Song Jae-ho dans Memories of Murder de Bong Joon-ho.

6 janvier 2019

Mademoiselle (2016) de Park Chan-wook

Titre original : « Ah-ga-ssi »

MademoiselleDans la Corée des années trente, sous colonisation japonaise, une riche héritière vit recluse dans un immense manoir sous la coupe d’un oncle tyrannique. Un escroc, se faisant passer pour un comte japonais, fait engager l’une de ses complices comme servante pour qu’elle tombe amoureuse de lui…
Mademoiselle est une adaptation du roman « Du bout des doigts » (« Fingersmith ») écrit par la britannique Sarah Waters et paru en 2002. Park Chan-Wook a transposé l’intrigue de Londres en Corée. Le plus remarquable dans cette histoire d’arnaqueurs doublé d’une histoire d’amour est son humour discret du fait que les protagonistes cachent le plus souvent leurs sentiments réels, principe poussé ici assez loin. L’atmosphère est délicatement séduisante et le film est d’une très grande beauté formelle. Le cinéaste coréen a tourné en numérique, certes, mais en utilisant un objectif anamorphique ce qui donne une texture particulière à l’image et de très beaux flous d’arrière-plan. Ses images sont également fort joliment construites. Mademoiselle est donc aussi un plaisir visuel.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Kim Min-hee, Kim Tae-ri, Ha Jung-woo, Cho Jin-Woong
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Mademoiselle
Ha Jung-woo, Kim Tae-ri, Kim Min-hee et Cho Jin-Woong dans Mademoiselle de Park Chan-wook.

Mademoiselle
Kim Min-hee et Kim Tae-ri dans Mademoiselle de Park Chan-wook.

Mademoiselle
Park Chan-wook à la caméra sur le tournage de Mademoiselle de Park Chan-wook.

Homonymes :
Mademoiselle de Philippe Lioret (2001) avec Sandrine Bonnaire.
Mademoiselle de Tony Richardson (1966) avec Jeanne Moreau

25 janvier 2018

Le Bon, la Brute et le Cinglé (2008) de Kim Jee-woon

Titre original : « 좋은 놈, 나쁜 놈, 이상한 놈 (Jo-eun nom, nappeun nom, isanghan nom) »

Le Bon, la brute et le cingléDans les années 30 en Mandchourie, la Brute est chargé de récupérer une carte précieuse auprès d’un dignitaire japonais mais il se fait doubler par le Cinglé qui pillait le train qui le transportait. Ce dernier a alors tous les voyous et autres gangsters à ses trousses, tout comme le Bon qui désire le capturer pour toucher la prime…
Le titre évoque bien évidemment le film de Sergio Leone Le Bon, la Brute et le Truand mais ce film coréen, écrit et réalisé par Kim Jee-won, va au-delà du simple pastiche ou de la copie. C’est un véritable feu d’artifice visuel et chorégraphique avec de multiples situations et intrigues secondaires, et aussi une bonne dose d’humour, insufflée par le caractère enfantin du personnage du Cinglé interprété par Song Kang-ho, grande star en son pays. La photographie est très belle, avec des couleurs éclatantes et Kim Jee-won utilise parfaitement les grandes étendues mandchoues pour reconstituer une atmosphère de western. Le nombre de macchabées semés en chemin est certes plutôt impressionnant mais rien n’est sérieux ici : ce western asiatique est avant tout un grand divertissement. Il est étonnamment réussi.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Song Kang-ho, Lee Byung-hun, Jung Woo-sung
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Le Bon la Brute et le Cinglé
Le Bon : Jung Woo-sung dans Le Bon, la brute et le cinglé de Kim Jee-woon.

Le Bon, la brute et le Cinglé
La Brute : Lee Byung-hun dans Le Bon, la brute et le cinglé de Kim Jee-woon.

Le Bon, la brute et le cinglé
Le Cinglé : Song Kang-ho dans Le Bon, la brute et le cinglé de Kim Jee-woon.

Le Bon, la brute et le cinglé
Comme dans le film de Leone, nous avons droit à un final sur un magistral Mexican Standoff (« impasse mexicaine » in french) dans  Le Bon, la brute et le cinglé de Kim Jee-woon.