23 janvier 2023

Memory Box (2021) de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige

Memory BoxLe jour de Noël, au Canada, un mystérieux colis est livré chez Alex et sa mère, Maia. Des cahiers, cassettes, photos que Maia avait envoyés de Beyrouth à sa meilleure amie partie à Paris pour fuir la guerre civile dans les années 1980. Maia refuse d’ouvrir cette boite de Pandore, mais Alex s’y plonge en cachette, découvrant, entre fantasme et réalité, l’adolescence tumultueuse de sa mère et des secrets bien gardés…
Memory Box est un film libanais réalisé par Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, couple de cinéastes/artistes libanais. Le récit est basé sur leur propre histoire puisque la réalisatrice a elle-même entretenu une correspondance, entre 1982 et 1988, de 13 à 18 ans, avec une amie partie vivre en France durant la guerre civile libanaise qu’elle a retrouvée 25 ans plus tard. Le film offre une vision de la guerre et des multiples tensions entre communautés, le tout vu à travers les yeux d’une adolescente dotée d’un fort appétit de vivre et d’aimer. L’ensemble se veut optimiste comme en témoigne la fin. Bien que la majeure partie du récit se situe dans les années 80, la forme fait une belle utilisation de media modernes avec même quelques audaces artistiques très réussies que l’on aurait aimé plus nombreuses (1). Un film original qui mérite d’être découvert.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Rim Turki, Manal Issa, Paloma Vauthier, Clémence Sabbagh
Voir la fiche du film et la filmographie de Joana Hadjithomas & Khalil Joreige sur le site IMDB.
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Memory BoxManal Issa dans Memory Box de Joana Hadjithomas & Khalil Joreige.

(1) « Dans Memory Box, on a cherché à transformer nos recherches artistiques et formelles en quelque chose de cinématographique et d’accessible, quelque chose de jouissif pour le spectateur », explique Joana Hadjithomas. Pour Khalil Joreige, ce film incarne la liberté mais aussi une certaine idée de l’artisanat : « On ne voulait pas que le film ait une esthétique effets spéciaux. On aime le côté artiste, chercheur. Et on souhaitait que cette recherche visuelle ouvre des perspectives émotionnelles fortes. » (Extrait du dossier de presse)

16 août 2022

L’Affaire Percy (2020) de Clark Johnson

Titre original : « Percy »

PercyPercy Schmeiser est un agriculteur canadien qui conserve ses propres graines de colza pour les semer l’année suivante. Il se retrouve poursuivi par Monsanto qui l’accuse d’utiliser illégalement des semences brevetées par la compagnie…
Percy est un film canadien co-produit et réalisé par l’américain Clark Johnson. Basé sur des faits réels, le récit est celui du combat d’un agriculteur âgé de soixante-dix ans contre l’entreprise Monsanto, entre 1998 et 2008, pour avoir utilisé des graines qui provenaient de dispersion à partir de champs voisins. L’affaire a fait jurisprudence sur la possibilité ou non de breveter le vivant. Le récit est simplifié pour se concentrer sur le côté David contre Goliath de cette lutte et, dans sa forme, se révèle très conventionnel. De plus, on peut certainement lui reprocher d’avoir fait du « cherry-picking » dans cette affaire, c’est à dire de n’avoir pris que les éléments qui servent le propos choisi. L’interprétation de Christopher Walken est remarquable. Le film n’est pas sorti en salles en France.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Christopher Walken, Roberta Maxwell, Christina Ricci, Zach Braff, Adam Beach
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PercyChristopher Walken dans Percy de Clark Johnson.

5 août 2021

Au pays de la peur (1952) de Andrew Marton

Titre original : « The Wild North »

Au pays de la peur (The Wild North)Dans les montagnes enneigées du nord-ouest du Canada, Jules Vincent est un solide trappeur qui sait affronter seul les dangers du Grand-Nord et qui tient à sa liberté. Après avoir malencontreusement tué un homme, il est traqué par le constable Pedley qui le retrouve mais le plus dur est de la ramener à la ville car l’hiver est là…
The Wild North (on peut oublier le titre français un peu idiot qui induit le spectateur en erreur…) est réalisé par Andrew Marton, réalisateur qui s’est souvent fait remarquer comme réalisateur de seconde équipe (second unit director) pour les scènes d’action. Le scénario est signé par un certain Frank Fenton. L’histoire s’inspire d’un périple effectué par l’officier Albert Pedley de la Canadian North West Mounted Police en 1904. Malgré une certaine lourdeur, le récit parvient à être assez prenant. Les scènes de neige sont plutôt convaincantes même si certaines respirent le studio. Stewart Granger a adopté un épouvantable accent français. Son jeu, bien trop appuyé, contribue à rendre son personnage antipathique ; il est en effet assez cruel. Cyd Charisse, en amérindienne, n’a qu’un petit rôle mais il est plutôt étonnant. Le film utilise un nouveau procédé de couleurs : l’Anscocolor, mis au point par la société Ansco, filiale d’Agfa avant la guerre. Son principal avantage était de pouvoir être utilisé dans les caméras noir et blanc classiques. Le procédé sera utilisé pendant la décennie des années cinquante, principalement par la MGM.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stewart Granger, Wendell Corey, Cyd Charisse
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Au pays de la peur (The Wild North)Stewart Granger dans Au pays de la peur (The Wild North) de Andrew Marton.

Au pays de la peur (The Wild North)Wendell Corey et Cyd Charisse dans Au pays de la peur (The Wild North) de Andrew Marton.

5 mars 2020

Le Rideau de fer (1948) de William A. Wellman

Titre original : « The Iron Curtain »

Le Rideau de fer (The Iron Curtain)En 1943, Igor Gouzenko arrive de Moscou à Ottawa au Canada. Il est employé à l’ambassade soviétique, au service du chiffre, et à ce titre, il a connaissance de toutes les activités d’espionnage. Il est rejoint peu de temps après par sa femme et le couple prend goût à la vie canadienne…
Le Rideau de fer retrace ce que l’on appelle « l’affaire Gouzenko ». Celle-ci est souvent créditée comme un des événements déclencheur de la guerre froide car elle a dévoilé l’existence d’un vaste réseau d’espionnage soviétique cherchant, notamment, à obtenir les secrets de la bombe atomique. Basé sur le récit personnel de Gouzenko, le déroulement du scénario se veut fidèle à la réalité. Le Rideau de fer est l’un des tous premiers films à s’inscrire dans le cadre la paranoïa anti-communiste de la fin des années 40 à Hollywood, mais, grâce à la mise en scène mesurée de William Wellman et les excellentes prestations de Dana Andrews et Gene Tierney, il ne tombe jamais dans la caricature excessive qui marquera nombre de films ultérieurs. Il se concentre sur les personnages, et sur les relations qui se tissent entre eux. Le film fut diversement apprécié à sa sortie.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Dana Andrews, Gene Tierney, June Havoc, Berry Kroeger, Edna Best, Stefan Schnabel
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Remarques :
* La musique du film comprend des œuvres de Dmitri Shostakovich, Sergei Prokofiev, Aram Khachaturyan et Dominik Miskovský sous la direction d’Alfred Newman (alors directeur musical des studios Twentieth Century Fox). Les quatre compositeurs soviétiques ont signé une lettre de protestation. Etant qu’ils n’avaient aucun moyen de voir le film et qu’ils étaient eux-mêmes sur la sellette, il est plus que probable qu’ils ont reçu l’ordre de signer cette lettre.

* Une projection en avant-première à New York (finalement annulée) a vu manifestants et contre-manifestants s’opposer avec violence.

* L’affaire Gouzenko a inspiré un second film américain : Operation Manhunt de Jack Alexander (1954) avec Harry Towres, l’histoire étant cette fois centrée sur la traque et tentatives d’assassinat de Gouzenko par des agents soviétiques, alors que le transfuge vivait caché au Canada après ses révélations.

Le Rideau de fer (The Iron Curtain)Gene Tierney et Dana Andrews dans Le Rideau de fer (The Iron Curtain) de William A. Wellman.

27 septembre 2016

Mommy (2014) de Xavier Dolan

MommyDiane, veuve d’une quarantaine d’années habitant la banlieue de Montréal, récupère la garde de son fils Steve, un adolescent difficile souffrant d’un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), récemment expulsé pour comportement irresponsable et dangereux du centre de rééducation dans lequel il avait été placé peu de temps après la mort de son père… A l’âge de 24 ans, le québécois Xavier Dolan livre son cinquième long métrage, un film qui a enthousiasmé aussi bien la critique que le public et a fini de mettre son auteur au centre de toutes les attentions. Son propos est centré une fois de plus sur la figure maternelle, sujet qui l’inspire inconditionnellement selon ses propres termes. Mommy est étonnamment équilibré, reposant sur trois personnages principaux d’égale importance. La justesse de ton, l’absence d’effets mélodramatiques factices stupéfient le spectateur qui est happé dans un tourbillon d’émotions. Mommy est en outre traversé de fulgurances brillantes. Xavier Dolan a tourné son film en format carré, format courant en photographie mais rarissime au cinéma ; s’il peut réduire les options de composition (notamment pour les très gros plans qui sont de fait toujours centrés), ce format sied particulièrement bien au sujet car il concentre notre attention sur les personnages et nous en rapproche. Et dans une séquence, il élargit le champ pour un très bel effet. Avec ce film, Xavier Dolan est devenu un véritable phénomène, il est vrai qu’il est rare d’assister à l’éclosion d’un jeune réalisateur si talentueux.
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Anne Dorval, Suzanne Clément, Antoine-Olivier Pilon
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Remarque :
Les personnages s’expriment en joual, une variante orale populaire du français québécois.

Mommy
Anne Dorval, Antoine-Olivier Pilon et Suzanne Clément dans Mommy de Xavier Dolan.

Mommy

1 février 2015

Nanouk l’Esquimau (1922) de Robert Flaherty

Titre original : « Nanook of the North »

Nanouk l'Esquimau(Film muet) Nanouk l’Esquimau fait partie des films fondateurs de l’art cinématographique : si Robert Flaherty n’a pas « inventé » le documentaire, il lui a certainement donné ses titres de noblesse. Plusieurs tentatives précédentes ratées lui ont permis d’affiner sa démarche : avec ce film, il désire éviter tout folklore ou exotisme pour nous montrer cette famille d’Inuits comme des êtres humains, avec leurs aspirations et leur culture. Une approche très ethnologique donc. Pour atteindre son but, Flaherty n’hésite pas à recréer les situations où Nanouk et sa famille jouent leur propre rôle avec beaucoup de naturel (seule une scène, celle du gramophone, laisse transpirer une certaine artificialité). Il filme des kilomètres de pellicule, qu’il développe sur place et montre à ses « acteurs ». Au montage, il n’en gardera qu’un dixième environ. Même un siècle plus tard, le résultat est assez passionnant, nous laissant souvent ébahis face à l’ingéniosité déployée par l’homme pour survivre dans un environnement si hostile. Nous sommes également assez émerveillé par la vision de cette nature inviolée avec laquelle l’homme paraît être en communion. La construction de l’igloo d’un soir, la chasse au morse, la chasse au phoque et son dépeçage immédiat et même le réveil de toute la famille sont des scènes étonnantes. Flaherty prend le temps de bien expliquer la raison de chaque comportement. Le succès de Nanouk l’Esquimau fut très important et son influence sur l’émergence d’un certain style documentaire fut considérable.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
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Voir les livres sur le genre documentaire au cinéma

Remarques :
* La méthode de Flaherty peut être opposée à celle de Dziga Vertov (le cinéma-oeil) pour qui la personne filmée devait ignorer la présence de la caméra.

* Pour les scènes à l’intérieur de l’igloo et avoir suffisamment de recul pour placer sa caméra, Flaherty proposa à Nanouk de construire « le plus grand igloo jamais construit ». Ils mirent plusieurs jours à y parvenir après de nombreux écroulements.

* Le succès du film fut tel que les chocolats glacés, récemment apparus (l’inventeur américain avait déposé son brevet sous le nom d’eskimo-pie quelques mois avant la sortie du film), furent appelés des nanouks en Allemagne, URSS et Europe centrale. En France, Gervais avait déposé la marque Esquimau. Le film accompagna leur rapide popularité.

* Le film a été financé par le fourreur français Revillon (ce qui explique certainement la présence de cette longue scène au début du film où Nanouk apporte ses peaux à vendre à la ville).

* Nanouk n’a rien su de sa popularité mondiale car il est mort de faim peu après le tournage, lors d’une de ses longues expéditions de chasse en forêt, avant même la sortie du film.

* Un documentaire de 65 minutes Saumialuk, le grand gaucher (c’est le surnom de Flaherty donné par les Esquimaux qui le voyaient toujours tourner la manivelle de la main gauche) a été réalisé en 1987 par Sébastien Régnier et Claude Massot qui sont partis sur les traces de Flaherty plus de soixante ans après.

Nanouk l'Esquimau (1922) de Robert J. Flaherty
Nanouk l’Esquimau

Nanouk l'Esquimau (1922) de Robert J. Flaherty
Nyla, la femme de Nanouk, et leur plus jeune fils.

3 janvier 2014

Argo (2012) de Ben Affleck

ArgoEn 1979, l’ambassade américaine de Téhéran est envahie par les étudiants islamiques qui demandent l’extradition du shah d’Iran protégé par les Etats-Unis. Ils prennent en otage leurs 52 occupants, ignorant que 6 autres membres de l’ambassade ont réussi à s’échapper par une porte dérobée et trouvé refuge à l’ambassade canadienne. La CIA met sur pied une opération pour faire sortir du pays ces 6 personnes, simulant une équipe venue en repérages pour le tournage d’un film… Inspiré d’une opération qui est restée top-secret jusqu’en 1997, Argo est un solide thriller politique qui comporte une note de comédie. En effet, la première partie du film est plutôt une satire du milieu hollywoodien, détaillant le montage de toutes pièces d’une fausse production de film. C’est dans la seconde partie que le suspense reprend ses droits avec une tension constamment entretenue. Au tout début du film, Ben Affleck a pris soin de donner les circonstances de cette prise d’otages, décrivant bien le rôle trouble des Etats-Unis en Iran. Ces explications sont très rapides et, surtout, elles sont balayées par la fureur des images qui suivent. Car Ben Affleck a particulièrement su bien gérer les scènes de foule qui sont vraiment impressionnantes. Argo est efficacement mis en scène et bien monté mais l’ensemble reste tout de même assez classique dans ses ressorts. Dès lors, on peut se demander si le succès (et les trois Oscars !) du film ne sont pas aussi dus au fait qu’il touche une corde actuellement particulièrement sensible, une corde qu’il fait vibrer joliment, il est vrai.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Ben Affleck, Bryan Cranston, Alan Arkin, John Goodman
Voir la fiche du film et la filmographie de Ben Affleck sur le site imdb.com.
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Remarques :
* Le film est produit par Ben Affleck, Grant Heslov et George Clooney.
* Ne pas confondre cette opération (réussie) avec celle (ratée) de sauvetage par les airs qui n’eut lieu que six mois plus tard et qui concernait, cette fois, les otages eux-mêmes. Ce n’est qu’après la mort du shah Mohammad Reza Pahlavi qui s’était réfugié entre temps en Egypte que les otages seront finalement libérés par les iraniens, après plus de 14 mois de détention, le jour même de l’investiture du président Reagan. Cette concomitance a bien entendu alimenté l’hypothèse de tractations secrètes entre Ronald Reagan et les iraniens (retarder la libération pour assurer son élection) mais aucun élément tangible ne vient confirmer aujourd’hui cette thèse qui a fait l’objet de deux commissions d’enquête. Il n’en reste pas moins que cette affaire des otages est sans aucun doute l’un des principaux éléments qui ont empêché la réélection de Jimmy Carter.

24 septembre 2013

Starbuck (2011) de Ken Scott

StarbuckAlors qu’il va être père, un quarantenaire particulièrement inconséquent apprend qu’il est le géniteur de 533 enfants : une vingtaine d’années auparavant, sous le pseudonyme Starbuck, il avait donné à de très nombreuses reprises son sperme à une clinique afin d’avoir de l’argent de poche. Ces enfants se sont constitués en association et demandent que le nom de leur père leur soit révélé… Reprenant un thème qui a fait débat en Amérique du Nord (où il y a un vide juridique sur l’anonymat des donneurs qui peuvent être rémunérés), le québécois Ken Scott fait une comédie assez originale mais qui n’est pas hélas sans défaut. On peut regretter tout d’abord que les personnages soient si typés, à commencer par le personnage principal dont le coté adolescent attardé est vraiment très appuyé, et aussi qu’une si bonne idée de départ n’engendre qu’un développement conventionnel et gentillet, pétri de bons sentiments. S’il ne fait pas dans la subtilité, le film a toutefois quelques bons moments d’humour, notamment dans les dialogues de Starbuck avec son ami avocat. Le film a connu un très grand succès.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Patrick Huard, Julie LeBreton, Antoine Bertrand
Voir la fiche du film et la filmographie de Ken Scott sur le site IMDB.

Remarques :
* Starbuck est le nom d’un taureau canadien champion de l’insémination artificielle.
* A la suite du grand succès du film, Starbuck va avoir un remake américain :
Delivery Man de Ken Scott avec Vince Vaughn (sortie prévue en novembre 2013).

15 novembre 2012

Voyez comme ils dansent (2011) de Claude Miller

Voyez comme ils dansentLise entreprend de traverser le Canada d’ouest en Est en train avec une petite caméra pour en faire un film. Elle se remémore les années passées avec Vic, son mari, show man très connu… Adapté du roman La petite fille de Menno de l’américain Roy Parvin, Voyez comme ils dansent est un film qui peine à convaincre. Si la structure est intéressante, Miller cherchant à mêler étroitement les flashbacks au temps réel, le récit semble vraiment trop improbable et les personnages manquent singulièrement d’épaisseur. La confrontation entre les deux femmes, au milieu du film, n’aboutit qu’à peu de choses et se révèle très décevante. Marina Hands fait pourtant une très belle prestation avec toujours une belle douceur dans son jeu, tout en contraste face à James Thiérrée (le petit-fils de Charles Chaplin) au jeu plus spectaculaire mais qui, hélas, ne parvient guère à transmettre le caractère tourmenté de son personnage. On finit donc par se désintéresser assez vite de ce voyage sentimental et salvateur. Belles images de la nature canadienne et, accessoirement, le film est une belle publicité pour le Canadien, ce train qui traverse le Canada en quatre jours.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Marina Hands, James Thiérrée, Maya Sansa
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