20 janvier 2006

La maîtresse du lieutenant français (1981) de Karel Reisz

Titre original : « The French Lieutenant’s Woman »

La Maîtresse du Lieutenant français Elle :
Toujours autant de plaisir à revoir ce film romanesque adapté d’un roman de John Fowles, malgré quelques petites longueurs. Astucieuse et subtile mise en scène où nous suivons en parallèle la vie contemporaine des deux acteurs Sarah/Anna et Charles/Mike qui interprètent leurs rôles respectifs dans la Maîtresse du Lieutenant français. Le passage d’une époque à une autre est habilement fait et témoigne également du grand talent de Meryl Streep et Jeremy Irons qui débutent leur carrière cinématographique. Les décors et paysages sont splendides.
Note : 5 étoiles

Lui :
La maîtresse du lieutenant français est assez remarquable par son scénario qui fait preuve d’une grande délicatesse dans le déroulement de ce drame d’amour interdit. Sa construction est assez originale aussi, puisqu’un parallèle est créé avec une histoire d’amour (interdit lui aussi) entre les deux comédiens. Le parallèle, entre ces deux histoires à un siècle d’écart, tantôt amplifie le drame et tantôt l’apaise. Meryl Streep et Jeremy Irons sont merveilleux et ont su par un jeu très délicat porter le film.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Meryl Streep, Jeremy Irons
Voir la fiche du film et la filmographie de Karel Reisz sur le site IMDB.

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20 janvier 2006

Personne ne m’aime (1994) de Marion Vernoux

Personne ne m'aime Elle :
(En bref) Je n’ai pas été convaincue par le scénario et les personnages excessifs. L’ensemble semble artificiel et confus. Bulle Ogier et Bernadette Laffont ne semblent pas l’aise.
Note : pas d'étoile

Lui :
(En bref) La construction est assez pénible, confuse, et les personnages sont trop typés, trop excités. On se lasse rapidement et on abandonne.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Bernadette Lafont, Bulle Ogier, Lio, Michèle Laroque, Jean-Pierre Léaud
Voir la fiche du film et la filmographie de Marion Vernoux sur le site IMDB.

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19 janvier 2006

Japanese Story (2003) de Sue Brooks

Japanese Story Elle :
Une géologue un peu braque est chargé d’accompagner un homme d’affaires japonais coincé dans les magnifiques paysages du désert australien. C’est avec sensibilité que Sue Brooks filme la relation amoureuse qui se tisse entre ces deux personnages car tout les oppose au départ. C’est dans l’adversité qu’ils commencent à faire tomber les masques et à se regarder d’un oeil différent. Tout passe par le regard et les gestes de douceur. Il y a peu de dialogues. La musique est lancinante comme pour exprimer l’inexorabilité de cette histoire. La réalisatrice fait chavirer brutalement la destinée du film de façon très inattendue ce qui lui redonne toute son intensité et originalité. Toni Collette exprime une belle palette d’émotions pour signifier son attachement.
Note : 4 étoiles

Lui :
A sa base, le scénario porte sur la rencontre forcée entre un japonais, jeune businessman rigide, et une jeune femme australienne, plutôt « brut de décoffrage », un peu rustaude. En fait, le film démarre plutôt mal, restant cantonné dans le très conventionnel choc des cultures et choc des personnalités. Cependant, les choses évoluant assez rapidement, Sue Brooks parvient à centrer son film sur une relation plutôt délicate qui s’établit entre ces deux personnages et trouve un bon équilibre, franchement plaisant. Au moment où le scénario semble s’étioler, Sue Brooks fait basculer son film dans un tout autre registre, bien plus dramatique où elle parvient à exprimer des sentiments assez forts tout en restant sur une base simple. Certes, Japanese Story  n’est pas un grand film, l’histoire aurait certainement gagnée à être étoffée, mais c’est un film assez réussi, plein de délicatesse… et qui accessoirement nous permet de visiter et d’admirer les déserts australiens.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Toni Collette, Gotaro Tsunashima
Voir la fiche du film et la filmographie de Sue Brooks sur le site IMDB.

19 janvier 2006

Des pissenlits par la racine (1964) de Georges Lautner

Des pissenlits par la racine Elle :
Cette comédie d’humour noir à la Audiard rappelle Les Tontons flingueurs mais le scénario est moins riche et comporte certaines longueurs. L’accent parisien et les petits caïds au grand coeur sont de la partie. Les dialogues percutants avec Francis Blanche, Maurice Biraud, Michel Serrault, Mireille Darc sont amusants. Et puis cela rappelle notre enfance…
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce film est un peu inférieur aux meilleurs films de cette veine policier/humour noir du tout début des années soixante. Il y a tout de même quelques perles au niveau des dialogues qui évoquent Les Tontons Flingueurs ou  Les Barbouzes. Beaux numéros d’acteurs, Francis Blanche en fait beaucoup, Louis De Funès est plus retenu ; Maurice Biraud et Mireille Darc sont excellents dans leurs rôles assez stéréotypés de truand et de vamp. Cela reste amusant mais comporte toutefois quelques longueurs.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Michel Serrault, Maurice Biraud, Louis de Funès, Mireille Darc, Francis Blanche, Darry Cowl
Voir la fiche du film et la filmographie de Georges Lautner sur le site IMDB.

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19 janvier 2006

L’âge de Glace (2002) de Chris Wedge et Carlos Saldanha

Titre original : « Ice age »

L'Age de Glace Elle :
Désopilant, haletant, original, tels sont les qualificatifs que l’on peut utiliser pour décrire ce dessin animé en images de synthèse. De par ses graphismes singuliers et l’allure très amusante de ses personnages, le film se démarque nettement de Shreck et toute la panoplie Disney. Les animations, gags visuels et sonores sont hilarants. On rit franchement ce qui n’arrive plus très souvent au cinéma. Tout est bien dosé l’humour, l’émotion, l’action. Evidemment, on n’échappera pas à l’éternel happy end. Une vraie réussite.
Note : 5 étoiles

Lui :
Belle réussite que ce film d’animation, duquel se dégage une spontanéité que des films beaucoup plus léchés, comme Shrek, n’ont pas. Si les procédés pour nous émouvoir sont particulièrement conventionnels (bébé recueilli par des animaux), les personnages sont très réussis, très drôles et pleins d’humour. Le dosage est excellent et l’on passe un très bon moment avec le mammouth, le paresseux, le tigre et… l’écureuil.
Note : 5 étoiles

Acteurs: (voix)  Ray Romano, John Leguizamo, Denis Leary
Voir la fiche du film et la filmographie de Carlos Saldanha et de Chris Wedge sur le site imdb.com.

Voir nos commentaires sur le second volet : L’âge de glace 2 (2005)
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19 janvier 2006

Le mystère de la chambre jaune (2003) de Bruno Podalydès

Le Mystère de la chambre jaune Elle :
Film plaisant à regarder surtout dans la première et la dernière partie mais qui ne reflète pas vraiment le plaisir que j’avais eu à lire le roman de Gaston Leroux. Bruno Podalydès fait preuve de talent mais a trop tendance à mettre dans le film toutes ses passions notamment son admiration pour les burlesques (Tati, Chaplin, …), pour les personnages de bande dessinée, pour Alain Resnais auquel il rend hommage en choisissant Pierre Arditi et Sabine Azema. L’humour, la profusion d’inventions amusantes, d’objets hétéroclites participent à ce bric-à-brac et nuisent un peu au fil moteur du scénario que l’on perd un peu de vue.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette adaptation du roman de Gaston Leroux est assez différente des précédentes, faisant une grande place à un humour qui paraît un peu désuet et décalé, qui a tendance à casser le charme et l’envoûtement qui règne normalement dans cette histoire si fantastique d’apparence. Il n’en reste pas moins, qu’avec ce mystère de la chambre jaune, nous sommes en présence d’une très belle brochette d’acteurs ; c’est un délice de les voir évoluer.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Denis Podalydès, Jean-Noël Brouté, Claude Rich, Sabine Azéma, Michael Lonsdale, Olivier Gourmet, Pierre Arditi, Julos Beaucarne
Voir la fiche du film et la filmographie de Bruno Podalydès sur le site IMDB.

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19 janvier 2006

L’arche russe (2002) de Aleksandr Sokurov

Titre original : « Russian Ark »

L'Arche russe Elle :
Exercice de style prodigieux puisque le film est en lui-même le plus long plan séquence de l’histoire du cinéma : il dure tout le film (1h30). Pour parvenir à ce résultat, Sokurov nous entraîne dans une longue déambulation dans le Musée de l’Hermitage à St-Pétersbourg au cours de laquelle on rencontre des personnages de l’époque du Tsar et de l’époque contemporaine. Je tiens le coup 1h puis craque. Cette promenade finit par être très ennuyeuse. Les acteurs sont doublés et le son est médiocre. Les contraintes de l’exercice prennent le pas sur le fond au détriment d’un bon scénario avec des personnages forts. Dommage car les moyens techniques utilisés ont été colossaux (2000 figurants).
Note : pas d'étoile

Lui :
L’idée était assez intéressante mais le résultat décevant : la forme si originale que le réalisateur a adoptée l’handicape énormément pour nous fournir un scénario intéressant et on regarde cela d’un oeil étranger. C’est vraiment dommage.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Sergei Dontsov, Mariya Kuznetsova, Leonid Mozgovoy
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Lire un point de vue différent (et plus approfondi…) sur le site fluctuat.net

18 janvier 2006

Sweet Sixteen (2002) de Ken Loach

Sweet Sixteen Elle :
Une nouvelle fois, Ken Loach parvient à nous faire partager avec talent ses préoccupations sociales au travers d’un adolescent de 16 ans confronté au trafic de drogue. Sa famille est dévastée ; il a quitté l’école et s’enfonce peu à peu dans la délinquance. Son seul but est de sortir sa mère de prison et de lui offrir une vie décente. C’est la rage au ventre qu’il prend de plus en plus de risques pour survivre. Les paysages magnifiques de l’Ecosse contrastent fortement avec l’environnement glauque de ces déshérités. Patiemment et sans aucune démonstration, Ken Loach trace le portrait d’une génération perdue sur un ton authentique.
Note : 4 étoiles

Lui :
Encore beaucoup d’authenticité et de vérité dans ce film de Ken Loach, qui parvient à nous mettre très près de son personnage principal. On pourrait reprocher à Loach sa vision assez désespérée de tout cela, puisque malgré toute sa volonté et son ardeur son personnage principal s’enfonce et ne s’en sort pas. Quelques longueurs également, mais globalement c’est un film qui nous apporte un certain témoignage de situations presque sans issue.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Martin Compston, William Ruane
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18 janvier 2006

Rendez-vous (1940) d’ Ernst Lubitsch

Titre original : « The shop around the corner »

Rendez-vous Elle :
C’est un délicieux film plein de nostalgie et de remords auquel Lubitsch nous convie. On reconnaît son talent pour parler des petits employés qui se font exploiter par leur patron. James Stewart incarne un vendeur de maroquinerie à la fois drôle et émouvant. Il doit subir à la fois les humeurs de son patron et ses propres déceptions amoureuses. Bref, c’est un homme ordinaire et c’est cela qui le rend si attachant.
Note : 5 étoiles

Lui :
Rendez-vous est une comédie assez brillante de Lubitsch qui parvient à bâtir un film émotionnellement fort sur une base de scénario très classique et des sentiments somme toute assez simples. Tout semble parfaitement dosé et équilibré et c’est cet équilibre qui rend le film quasiment atemporel. James Stewart est parfait dans ce rôle d’aspirant à l’amour.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Margaret Sullavan, James Stewart
Voir la fiche du film et la filmographie de Ernst Lubitsch sur le site IMDB.

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18 janvier 2006

Petite chérie (2000) de Anne Villacèque

Petite chérie Elle :
Quelques bonnes choses dans ce film assez particulier. La réalisatrice s’attache à dépeindre le désir de bonheur d’une société atone et sclérosée par son habitat de banlieue sans âme, son train de vie gris et monotone, ses citoyens sans rêve et imagination. C’est au travers d’une trentenaire célibataire coincée qui ne vit l’amour qu’au travers de romans à l’eau de rose qu’elle fait ses observations. Même sa rencontre avec l’élu de son coeur, un SDF qui escroque ses parents, ne mène au bonheur tant désiré. On peut reprocher un manque de rythme dans la construction du scénario qui nuit à l’ensemble.
Note : 3 étoiles

Lui :
Si la base du scénario est intéressante, si le climat installé par la réalisatrice est assez particulier et original, il n’en reste pas moins que le film déçoit, surtout du fait de plans inutilement longs, étirés jusqu’à en devenir ennuyeux, et il est bien difficile de résister d’appuyer sur l’avance rapide. Il aurait sans doute fallu jouer un peu plus avec la mise en place des personnages (on sait tout dans les 5 premières minutes). La fin semble plaquée et n’est guère crédible.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Corinne Debonnière, Jonathan Zaccaï