15 novembre 2019

La Grande Guerre (1959) de Mario Monicelli

Titre original : « La grande guerra »

La Grande guerre (La grande guerra)Enrôlés dans l’armée italienne, un milanais et un romain sont envoyés en 1917 sur le front des Alpes…
Sur un sujet écrit par Luciano Vincenzoni après le succès des Sentiers de la Gloire, La Grande Guerre de Mario Monicelli se montre très différent du film de Kubrick : il mélange la comédie au film de guerre. Les moments les plus comiques sont souvent stoppés nets par un élément tragique par un habile entrelacement des genres qui nécessite tout l’art de scénaristes tels que Age et Scarpelli pour être réussi. Initialement, Monicelli voulait filmer un groupe de soldats dont émergeait de temps à autre un personnage. Mais la présence de Vittorio Gassman et Alberto Sordi a logiquement recentré l’histoire sur ces deux soldats, deux anti-héros qui ne sont pas vraiment lâches mais qui veulent surtout sauver leur peau. Et ironiquement, leur grand moment d’héroïsme ne sera connu de personne. L’histoire souligne l’absurdité de la guerre et montre de façon très réaliste la vie quotidienne des soldats. Même si le déroulement du scénario manque un peu de suivi, sautant d’un évènement à un autre, La Grande Guerre est autant l’un des films les plus remarquables sur la Première Guerre mondiale que l’un des plus remarquables de la comédie italienne.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Alberto Sordi, Vittorio Gassman, Silvana Mangano, Bernard Blier, Folco Lulli, Vittorio Sanipoli, Romolo Valli
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La Grande guerre (La grande guerra)Vittorio Gassman et Alberto Sordi dans La Grande guerre (La grande guerra) de Mario Monicelli.

La Grande guerre (La grande guerra)Vittorio Gassman et Silvana Mangano dans La Grande guerre (La grande guerra) de Mario Monicelli.

14 novembre 2019

Le Gang des tueurs (1948) de John Boulting

Titre original : « Brighton Rock »
Autre titre (USA) : « Young Scarface »

Le Gang des tueurs (Brighton Rock)Dans la ville balnéaire de Brighton, au sud de l’Angleterre, un journaliste est pris en chasse par une bande de petits malfrats pour avoir indirectement provoqué la mort de leur chef. Il est tué par le jeune et ténébreux Pinkie. Mais une jeune serveuse risque de l’impliquer…
Adaptation du roman homonyme de Graham Greene qui a participé son écriture, Brighton Rock est l’un des rares noirs britanniques, probablement le plus beau d’entre eux. Produit et réalisé par les frères Boulting (Roy produit et John réalise), le film montre l’envers du décor de cette ville qui semble dédiée aux loisirs. Son contenu revêt un aspect sociologique certain. Mais le plus mémorable est le personnage principal du jeune gangster psychopathe, un personnage extrêmement complexe, désillusionné, paranoïaque, hermétique. Le film sera un tremplin pour Richard Attenborough qui n’est ici qu’au tout début de sa carrière d’acteur et futur réalisateur. Tous les seconds rôles sont bien tenus. L’atmosphère est forte et la tension permanente. Brighton Rock mériterait d’être plus connu.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Richard Attenborough, Hermione Baddeley, William Hartnell, Carol Marsh
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Remarques :
* L’avertissement du début, qui replace artificiellement l’intrigue dix ans en arrière, a été imposé par la censure pour éviter de ternir l’image de la station balnéaire.
* La fin, ô combien ironique, a été conçue par Graham Greene comme un artifice pour éviter les foudres de la censure.
* Les scènes de rues ont été filmées le plus souvent en caméra cachée.

>> Lire aussi une excellente analyse du film et de ses personnages par Frédéric Mercier sur DVDClassik.

Le Gang des tueurs (Brighton Rock)Richard Attenborough et Carol Marsh dans Le Gang des tueurs (Brighton Rock) de John Boulting.

Remake :
Brighton Rock de Rowan Joffe (2010) avec Sam Riley, Andrea Riseborough, Helen Mirren, remake qui semble être bien moins remarquable…

13 novembre 2019

Les Animaux fantastiques: Les crimes de Grindelwald (2018) de David Yates

Titre original : « Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald »

Les animaux fantastiques: Les crimes de Grindelwald (Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald)En 1927, quelques mois seulement après son arrestation, Gellert Grindelwald s’évade et souhaite rassembler des sorciers de « sang-pur » afin de régner sur l’ensemble de la population non magique. Norbert Dragonneau se met à la recherche du jeune Croyance avant que Grindelwald ne puisse l’influencer…
Deuxième volet de la série Les Animaux fantastiques (qui devrait en compter cinq) et dixième film de la franchise du monde des sorciers de J. K. Rowling, ce film se révèle assez décevant comparé à son prédécesseur. L’histoire semble n’être qu’un prétexte pour étoffer les personnages (qui n’en finissent pas de chercher leurs origines) et préparer ainsi les opus qui suivront. Il s’agit, assez classiquement, d’une lutte contre un méchant auquel l’auteure a donné une dimension politique (mélange de fascisme et de populisme). Malgré quelques fulgurances graphiques, l’émerveillement que l’on avait pu éprouver face au premier volet n’est plus là et l’ennui n’est pas loin.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Eddie Redmayne, Katherine Waterston, Dan Fogler, Alison Sudol, Johnny Depp, Jude Law
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Les animaux fantastiques: Les crimes de Grindelwald (Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald)Dan Fogler et Eddie Redmayne dans
Les animaux fantastiques: Les crimes de Grindelwald (Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald) de David Yates.

12 novembre 2019

Les feux de l’été (1958) de Martin Ritt

Titre original : « The Long, Hot Summer »

Les feux de l'été (The Long, Hot Summer)Accusé d’avoir incendié une grange et chassé de sa ville, Ben Quick arrive à Frenchmen’s Bend, Mississippi. Il parvient à se faire accepter par Will Varner qui domine la bourgade et règne en despote sur sa propre famille…
Les feux de l’été est adapté du roman Le Hameau de William Faulkner mais il évoque plutôt Tennessee Williams par son atmosphère. Martin Ritt met en scène cette histoire de façon mesurée, sans excès de dramatisation ou de lyrisme. Il semble même osciller entre le drame et la comédie, sans vraiment vouloir choisir. Le déroulement manque un peu de cohésion mais seul le happy-end paraît maladroitement plaqué. Le film est porté par son interprétation : Orson Welles donne une forte personnalité et beaucoup de présence à son personnage, Paul Newman a un jeu assez simple en arriviste charmeur et terriblement séduisant. Le Technicolor est resplendissant. Les feux de l’été est un film sans aucun doute plus simple et moins intense qu’escompté, c’est sans doute la raison pour laquelle il est généralement massacré par la critique française. Il est pourtant très plaisant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Paul Newman, Joanne Woodward, Anthony Franciosa, Orson Welles, Lee Remick, Angela Lansbury
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Remarques :
* Paul Newman est ici dans son premier grand film. 1958 sera une grande année pour l’acteur puisqu’il enchaînera ensuite Le Gaucher d’Arthur Penn et La chatte sur un toit brûlant de Richard Brooks.
* Peu après la fin du tournage, Paul Newman divorcera pour épouser Joanne Woodward. Ils resteront ensemble plus de cinquante ans, jusqu’à la mort de l’acteur en 2008.

Les feux de l'été (The Long, Hot Summer)Paul Newman et Orson Welles dans Les feux de l’été (The Long, Hot Summer) de Martin Ritt.

11 novembre 2019

Les veuves (2018) de Steve McQueen

Titre original : « Widows »

Les veuves (Widows)A Chicago, un braquage entre truands se termine par la mort des quatre braqueurs et la destruction du butin. Le truand volé, en outre candidat au poste de conseiller municipal, exige des veuves la restitution de la somme. Elles comptent faire un nouveau braquage dans ce but…
Les veuves a été présenté comme un « thriller féministe ». L’intention est certainement louable mais le résultat n’est guère convaincant. Ce ne sont pas tant les nombreuses invraisemblances qui l’handicapent mais plutôt un rythme poussif qui donne une furieuse envie d’actionner l’avance rapide. L’histoire se double d’une dénonciation de la corruption qui est montrée omniprésente mais de façon assez caricaturale et simple. Le scénario a pourtant été coécrit par la romancière américaine Gillian Flynn (dont l’excellent roman Les Apparences a été adapté au cinéma par David Fincher sous le titre Gone Girl en 2014) et l’anglais Steve McQueen, préalablement surtout réputé pour ses films d’auteur, est connu pour la qualité des ses réalisations. La mise en scène et surtout le montage sont un peu trop ostentatoires. A noter que l’ensemble est assez glauque, il n’y a d’ailleurs aucun personnage vraiment positif.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Viola Davis, Michelle Rodriguez, Elizabeth Debicki, Liam Neeson, Robert Duvall, Colin Farrell
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Les veuves (Widows)Michelle Rodriguez, Viola Davis, Cynthia Erivo et Elizabeth Debicki dans Les veuves (Widows) de Steve McQueen.

9 novembre 2019

La Belle (1969) de Arunas Zebriunas

Titre original : « Grazuole »

La Belle (Grazuole)À Vilnius dans une cour d’immeuble, des enfants jouent au jeu La Belle qui consiste à danser devant les autres et c’est toujours Inga qui gagne. Cette petite fille vit avec sa mère célibataire. Lorsque de nouveaux voisins arrivent, elle est intriguée par l’intérêt du garçon pour quelques branches qui semblent venir d’un vieux balai…
Ce film soviétique inconnu du lituanien Arunas Zebriunas (en 1969, la Lituanie faisait bien partie de l’Union soviétique) a refait surface cinquante ans après sa sortie. C’est un film assez surprenant, sur le thème de l’univers de l’enfance : tout le récit est vu par les yeux de la jeune Inga que l’on suit constamment, elle est de tous les plans (ou presque). C’est l’enfance vue de l’intérieur en quelque sorte et le monde des adultes n’interfère qu’assez peu. Les autres thèmes sont ceux de la beauté, du temps qui passe et qui change les choses de façon irréversible (le chien qui attend le retour son maître noyé, l’homme nostalgique de sa maison détruite) et aussi de l’aspiration à autre chose (la danse, l’espoir de faire renaitre la vie de branches mortes). Arunas Zebriunas parvient à filmer ces enfants de façon très naturelle et délicate, sans chercher les effets. Même si le contenu peut sembler limité, La Belle est un film charmant. La jeune actrice Inga Mickyte est lumineuse.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Inga Mickyte, Lilija Zadeikyte
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Remarques :
* Arunas Zebriunas a réalisé une dizaine de films, tous inconnus en France, souvent centrés sur l’enfance, dont une adaptation du Petit Prince de Saint-Exupéry.
* Un critique a affirmé que le film est un classique en Lituanie. Ce point reste à vérifier car la page du Wikipédia lituanien sur le film est vraiment minimale.

La Belle (Grazuole)Inga Mickyte dans La Belle (Grazuole) de Arunas Zebriunas.

La Belle (Grazuole)Lilija Zadeikyte et Inga Mickyte dans La Belle (Grazuole) de Arunas Zebriunas.

8 novembre 2019

The Game (1997) de David Fincher

The GameNicholas Van Orton, homme d’affaires puissant, reçoit le jour de son anniversaire un étrange cadeau de la part de son frère. Il s’agit d’un bon d’admission, émis par une société de services, pour un jeu mystérieux. Sa curiosité le pousse à accepter. Très vite, sa vie va se trouver entièrement bousculée…
The Game est un film assez angoissant qui nous met face à toute une série d’évènements inattendus. Le scénario se déroule admirablement et la forte tension qui s’installe assez rapidement en début de film ne cesse de croître ensuite. Nous allons de surprises en surprises à un rythme parfaitement maitrisé. Toutefois, la fin du film nous laisse un goût un peu amer car, plus que le personnage principal, c’est nous, spectateurs, qui sommes manipulés du début à la fin et ce, au mépris de toute vraisemblance de l’histoire. Certes, la société de services qui organise le jeu peut être vue comme une allégorie du cinéma mais cette mise en abyme n’est pas très fertile à mes yeux : après tout, manipuler ainsi le spectateur est une entreprise facile pour un cinéaste. The Game reste donc un film d’action surprenant, divertissant… mais assez stressant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michael Douglas, Sean Penn, Deborah Kara Unger, James Rebhorn, Carroll Baker, Armin Mueller-Stahl
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Remarque :
* En anglais, le mot « game » signifie « jeu »… mais il signifie aussi « gibier ».

The GameMichael Douglas dans The Game de David Fincher.

The GameMichael Douglas et Deborah Kara Unger dans The Game de David Fincher.

7 novembre 2019

Murder! (1930) de Alfred Hitchcock

Titre français parfois utilisé : « Meurtre »

Meurtre (Murder!)L’actrice Diana Baring est retrouvée prostrée près du cadavre de sa rivale, un tisonnier à ses pieds. Tout l’accuse mais elle ne se souvient de rien…
Adapté d’une pièce, Murder! est l’un des tous premiers films parlants tournés par Alfred Hitchcock. Il le présente comme l’un des rares whodunits (1) qu’il ait tournés. L’histoire, qui se déroule dans le monde du théâtre, joue beaucoup sur les fausses apparences. Tout est lié au théâtre avec notamment des références à Hamlet. Par petites touches, dans les détails, Hitchcock parvient à y ajouter de l’humour, ce qui tire l’ensemble vers la comédie. Sur la forme, le film ne manque pas de trouvailles ou essais du jeune réalisateur. Murder! est ainsi reconnu pour être le premier film où un personnage se parle à lui-même par un monologue intérieur (la difficulté, à l’époque, résidait dans la prise directe du son. Ainsi le réalisateur raconte que dans cette même scène de la salle de bains, il avait un orchestre de trente musiciens derrière le décor pour simuler la musique à la radio. La voix du monologue intérieur avait, quant à elle, été enregistrée sur un disque). Sans être franchement remarquable, Murder! se regarde sans déplaisir.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Herbert Marshall, Norah Baring, Phyllis Konstam, Edward Chapman
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Remarques :
* Caméo : A 1h00, lorsque le trio ressort de la maison où le crime a été commis, Hitchcock passe au premier plan avec une femme à son bras. Bizarrement, dans cette même scène, un énorme micro sur pied est très visible sur la partie gauche de l’image pendant une bonne demi-minute.
* Une version allemande a été tournée simultanément :  Mary avec Alfred Abel et Olga Tschechowa.

(1) Whodunit (contraction de « Who done it ? » = Qui l’a fait ? ) désigne le style d’intrigue policière où l’identité de l’assassin n’est révélé qu’à la fin du récit (par exemple, les romans d’Agatha Christie sont des whodunits). Alfred Hitchcock dit à leur propos : « J’ai toujours évité les whodunits car généralement l’intérêt réside seulement dans la partie finale. (…) Vous attendez tranquillement la réponse à la question : qui a tué ? Aucune émotion. » (Entretiens avec François Truffaut)

Meurtre (Murder!)Herbert Marshall dans le fameuse scène du monologue intérieur de Murder! de Alfred Hitchcock.

Meurtre (Murder!)Phyllis Konstam, Herbert Marshall et Edward Chapman dans Murder! de Alfred Hitchcock.
Sur la gauche, un microphone sur pied est largement visible.

6 novembre 2019

Sainte Jeanne (1957) de Otto Preminger

Titre original : « Saint Joan »

Sainte Jeanne (Saint Joan)En 1456, le roi de France Charles VII a le sommeil agité : le fantôme de Jeanne d’Arc lui apparaît pour lui remémorer certains évènements…
Otto Preminger adorait depuis toujours la pièce Saint Joan de l’irlandais George Bernard Shaw (écrite au début des années 1920). Il en confia l’écriture de l’adaptation à Graham Greene. Malgré ce beau pedigree, le film peine à convaincre. La pièce serait une réflexion sur l’influence de la religion sur notre Histoire ; il est bien difficile d’en dire autant du film. Il est difficile d’en dire quoi que ce soit d’ailleurs, à part qu’il est assez statique et repose sur une série de dialogues où Jeanne tente de convaincre le roi, les gens d’église ou les militaires. L’atmosphère est théâtrale. De plus, le récit est encadré par un prologue et un épilogue vraiment ridicules, avec une tentative d’introduction d’un humour qui, au mieux, paraîtra déplacé. Le casting pour trouver l’actrice a duré plusieurs mois et près de dix-huit mille jeunes filles (oui: 18 000 !) ont été auditionnées dans divers pays. C’est finalement une jeune américaine de dix-sept ans sans aucune expérience qui fut choisie : Jean Seberg. Elle s’en tire fort bien, jouant l’innocente illuminée avec beaucoup de naturel. Face à elle, Richard Widmark appuie un peu trop ses mimiques pour personnifier un Charles VII au bord de la folie. La photographie en noir et blanc est assez belle. Le film fut un échec.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jean Seberg, Richard Widmark, Richard Todd, Anton Walbrook, John Gielgud
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Remarques :
* Le film a été assez mal reçu par la critique qui a, assez injustement, mis la faute sur Jean Seberg. Otto Preminger reconnait lui-même dans ses mémoires que ce fut injuste et qu’il est le seul à blâmer : il estime avoir négligé la difficulté d’adapter la pièce à l’écran et n’a pas su (ou voulu) voir que la pièce elle-même n’avait jamais connu le succès.

Sainte Jeanne (Saint Joan)Jean Seberg et Richard Widmark dans Sainte Jeanne (Saint Joan) de Otto Preminger.

4 novembre 2019

Quand la terre s’entrouvrira (1965) de Andrew Marton

Titre original : « Crack in the World »

Quand la terre s'entrouvrira (Crack in the World)Dans une région rocailleuse et désertique d’Afrique, une base internationale de scientifiques tente de creuser profondément la terre jusqu’au magma, dans le but de l’utiliser comme une source inépuisable de métaux rares. Bloqué à grande profondeur par une couche très dense, ils envisagent d’utiliser une bombe atomique au fond du trou pour traverser cette barrière…
Sur un scénario écrit par Jon Manchip White, Crack in the World est un film-catastrophe de science-fiction peu connu. La base de l’histoire est assez originale. Elle était certainement plus crédible dans les années soixante. Vu aujourd’hui, le film peut paraître un peu farfelu sur le plan scientifique (la fin notamment fait sourire) mais on peut lui trouver une certaine candeur assez sympathique. Hélas, il aurait gagné à avoir un scénario plus développé et pâtit du manque de moyens de sa réalisation. Dana Andrews ne semble pas très concerné par cette histoire (à noter que l’acteur a joué dans huit films en 1965) mais les autres rôles principaux sont bien tenus.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Dana Andrews, Janette Scott, Kieron Moore, Alexander Knox
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Ajout/correction : J’avais d’abord cru à une première tentative de géothermie. Comme me le fait remarquer un lecteur (voir son commentaire ci-dessous), le film est à replacer dans son époque où l’on fondait beaucoup d’espoirs dans le nucléaire civil. Il nous met donc en garde contre les excès d’optimisme et les projets aventureux (ici, aller récupérer les métaux fondus au centre de la Terre).

Quand la terre s'entrouvrira (Crack in the World)Quand la terre s’entrouvrira (Crack in the World) de Andrew Marton.

Quand la terre s'entrouvrira (Crack in the World)Kieron Moore et Janette Scott dans Quand la terre s’entrouvrira (Crack in the World) de Andrew Marton.

Quand la terre s'entrouvrira (Crack in the World)(de g. à d.) Jim Gillen, Gary Lasdun, Janette Scott et Kieron Moore
dans Quand la terre s’entrouvrira (Crack in the World) de Andrew Marton.