7 mai 2017

L’Île nue (1960) de Kaneto Shindô

Titre original : « Hadaka no shima »

L'île nueSur une minuscule île de la mer intérieure du Japon, un couple vit avec ses deux jeunes enfants. Avec beaucoup d’efforts, ils en cultivent les parois escarpées, faisant d’innombrables allers-retours en barque pour arroser les plants avec de l’eau douce… Ce film néoréaliste si particulier de Kaneto Shindō fut remarqué au Festival de Moscou en 1961. Avec L’Île nue, le réalisateur japonais a tenté de faire un film « universel », supprimant toutes paroles. Il parvient à, en quelque sorte, poétiser le misérabilisme par la structure du récit et par la beauté des images. La répétitivité des transports d’eau est particulièrement pathétique tant cela paraît (à nos yeux du moins) inefficace et dérisoire. Il y a bien entendu un côté artificiel à tout cela (dans la réalité, personne ne cultive cette île) mais Kaneto Shindō a semble t-il puisé dans ses propres souvenirs pour montrer la dure vie quotidienne d’une famille de paysans pauvres. L’Île nue est un film assez frappant et indéniablement assez unique en son genre.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Nobuko Otowa, Taiji Tonoyama
Voir la fiche du film et la filmographie de Kaneto Shindô sur le site IMDB.

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Remarques :
* L’île est l’île de Sukune. Voir sur Google Maps
* Le film rencontra un tel succès en France qu’une chanson, L’île nue, fut créée en ajoutant des paroles (écrites par Eddy Marnay) sur la musique de Hikaru Hayashi. Cette chanson fut interprétée par Jacqueline Danno (1962) puis Mathé Altery (1968).

L'île nue
L’île nue de Kaneto Shindô.

5 mai 2017

Les Mains d’Orlac (1960) de Edmond T. Gréville

Titre de la version anglaise : « The Hands of Orlac »

Les mains d'OrlacLe célèbre pianiste Stephen Orlac a ses mains brulées dans un accident d’avion. Sa fiancée s’adresse à un brillant chirurgien qui réalise une greffe parfaite. Au bout de quelques mois, le pianiste commence à avoir l’impression diffuse que ses mains ne lui obéissent pas totalement…
Ce film d’Edmond T. Gréville est la troisième adaptation au cinéma du roman policier teinté de fantastique de Maurice Renard (publié en 1920). Il en modifie quelque peu l’histoire : le personnage du chirurgien est pratiquement écarté pour pouvoir introduire un nouveau personnage (le magicien) et doubler au passage la présence féminine. Le résultat est ainsi très différent de la version de Karl Freund, une histoire sans doute un peu plus simple et moins cohérente mais Gréville a su créer une atmosphère étrange et forte qui nous enveloppe. Tous les rôles principaux sont fort bien tenus, Mel Ferrer et Christopher Lee en tête. Belle musique jazzy de Claude Bolling. Le film a plutôt mauvaise réputation ; certes on peut le trouver plutôt inférieur à la version de Freund mais il mérite mieux que cela.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Mel Ferrer, Dany Carrel, Christopher Lee, Lucile Saint-Simon
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Voir les livres sur Edmond T. Gréville

Remarques :
* Les deux rôles principaux masculins sont tenus par des acteurs anglo-saxons (tous deux fluents en français), ce qui a permis à Gréville de tourner une version anglaise simultanément. En outre, tous les seconds rôles masculins sont tenus par des acteurs anglais. On remarque ainsi la présence de Donald Pleasence et de Felix Aylmer.

* Précédentes versions :
Les Mains d’Orlac (Orlacs Hände, 1924), film autrichien réalisé par Robert Wiene, avec Conrad Veidt.
Les Mains d’Orlac (Mad Love, 1935), film américain réalisé par Karl Freund, avec Peter Lorre (son premier film américain).

* Versions ultérieures :
Hands of Stranger (1962) de Newt Arnold avec Paul Lukather
Les Mains de Roxana (TV, 2012) de Philippe Setbon avec Sylvie Testud

Les Mains d'Orlac
Mel Ferrer dans Les Mains d’Orlac de Edmond T. Gréville.

Les Mains d'Orlac
Dany Carrel dans Les Mains d’Orlac de Edmond T. Gréville.

Les Mains d'Orlac
Christopher Lee lit France Dimanche dans Les Mains d’Orlac de Edmond T. Gréville.

6 avril 2017

Le Monde perdu (1960) de Irwin Allen

Titre original : « The Lost World »

Le Monde perduDe retour d’une expédition en Amazonie, le professeur Challenger annonce à l’Académie des sciences de Londres qu’il a découvert un haut-plateau où vivent des dinosaures. Face au scepticisme général, il propose de lancer une nouvelle expédition accompagné de son principal détracteur… The Lost World, le roman d’Arthur Conan Doyle, avait déjà été porté à l’écran avec réussite en 1925. Cette nouvelle version transposée dans notre monde actuel (l’expédition utilise un hélicoptère) devait être  une production spectaculaire avec des dinosaures en stop-motion mais la 20th Century Fox, alors en prise avec le gouffre financier abyssal qu’était Cléopâtre, réduisit le budget. Irwin Allen dût se contenter d’utiliser des lézards de grande taille déguisés et filmés en gros plan. Mais si le film est si peu attrayant, ce n’est pas tant du fait de son manque de budget mais plutôt de son scénario et de son interprétation. On peut excuser les acteurs : les personnages sont vraiment stéréotypés et les dialogues d’une rare banalité (en outre, le film est vivement déconseillé aux féministes). Les décors ne sont guère plus crédibles que l’histoire. Le film connut néanmoins un certain succès.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Michael Rennie, Jill St. John, David Hedison, Claude Rains
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Le Monde perduUn varan (taille réelle 1m80 de long) affublé de deux cornes dans Le Monde perdu de Irwin Allen.

Le Monde perduRichard Haydn, Claude Rains et Jay Novello dans Le Monde perdu de Irwin Allen.

Lost WorldOn ne part pas en expédition au fin fond de l’Amazonie sans emporter un minimum de garde-robe…
Michael Rennie et Jill St. John dans Le Monde perdu de Irwin Allen.

Remarques :
* Les lézards utilisés sont des varans importés de Singapour. Lors de la scène du combat, un varan était en fait en lutte avec un caïman. La violence apparente est réelle puisque la production a dû faire face à une plainte de l’American Society for the Prevention of Cruelty to Animals.

* Sir Arthur Conan Doyle a écrit cinq romans mettant en scène les aventures du Professeur George Edward Challenger, zoologiste. The Lost World écrit en 1912 est le premier d’entre eux. A noter que c’est un excellent livre qui n’a pas tout les stéréotypes véhiculés par ce film.

* Précédente adaptation :
The Lost World d’Harry O. Hoyt (1925) avec Wallace Beery (film muet).

3 avril 2017

Snobs! (1962) de Jean-Pierre Mocky

Snobs!Le directeur d’une coopérative laitière se noie dans une cuve. Des quatre directeurs adjoints, celui qui obtiendra le contrat de l’économe des écoles sera assuré de prendre sa place. Les stratégies sournoises vont fleurir… Snobs! est le troisième film de Jean-Pierre Mocky, sa première comédie. Il s’agit d’un portrait très caustique des notables de province (à noter que le terme snob était visiblement plus global dans son usage à cette époque). Bourgeois, militaires et évêque, personne n’est épargné : ils ont tous une bizarrerie, une lubie. Les bonnes œuvres sont centrées sur les enfants (sans qu’il y ait d’allusion explicite à la pédophilie, même si l’un d’entre eux en est proche). L’humour est omniprésent mais jamais vraiment méchant. Le film fit néanmoins scandale et fut rapidement retiré de l’affiche pour ressortir à la fin des années soixante-dix. L’ensemble est un peu brouillon et a sans doute un peu vieilli mais le plateau d’acteurs finit de le rendre attrayant : même Pierre Dac y fait une courte apparition.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Francis Blanche, Elina Labourdette, Michael Lonsdale, Gérard Hoffman, Noël Roquevert, Jacques Dufilho
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Remarques :
* Le film a été tourné dans la Manche, à Granville.

Snobs
Elina Labourdette, Francis Blanche (bérêt blanc) et Jean Galland (l’évêque) dans Snobs! de Jean-Pierre Mocky.

Snobs
Jean Tissier, Jacques Dufilho et Gérard Hoffman dans Snobs! de Jean-Pierre Mocky.

Snobs
Michael Lonsdale et Noël Roquevert dans Snobs! de Jean-Pierre Mocky.

30 mars 2017

La Chambre ardente (1962) de Julien Duvivier

Titre original : « La chambre ardente »

La Chambre ardenteHistorien, Michel Boissard est invité avec sa femme, Marie, descendante de la marquise de Brinvilliers, célèbre empoisonneuse, dans le château de Mathias Desgrez, descendant du dernier amant de la marquise qui la dénonça. Au château viennent aussi les deux neveux, Marc et Stéphane Desgrez, qui attendent impatiemment l’héritage… La chambre ardente est adaptée d’un roman policier de John Dickson Carr. Il fait partie des derniers films de Julien Duvivier qui en a écrit le scénario avec Charles Spaak, l’un des plus grands scénaristes du cinéma français (1). A l’intrigue policière viennent se mêler l’insolite et la dérision, formant un cocktail très réussi. L’atmosphère est à la fois troublante et amusante. L’interprétation est tout en contrastes subtils : au virevoltant Claude Rich et au facétieux Claude Piéplu font face la diaphane Edith Scob ou l’intense Nadja Tiller. Tous les rôles sont très bien tenus, à deux exceptions près : Jean-Claude Brialy et Walter Giller, tous deux étonnamment très mauvais. Méprisé à sa sortie par la Nouvelle Vague, La chambre ardente reste un film plutôt sous-estimé aujourd’hui.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Nadja Tiller, Jean-Claude Brialy, Claude Rich, Perrette Pradier, Edith Scob, Claude Piéplu
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La Chambre ardente
Jean-Claude Brialy, Claude Piéplu et Claude Rich dans La Chambre ardente de Julien Duvivier.

La Chambre ardente
Nadja Tiller et Perette Pradier (Héléna Manson à l’arrière-plan) dans la scène de l’enterrement vraiment peu banal de La Chambre ardente de Julien Duvivier.

Remarque :
* La chambre ardente est le nom donné dès le XVIe siècle à un tribunal extraordinaire pour juger des crimes concernant l’Etat. C’est elle qui jugea la marquise de Brinvilliers sous Louis XIV dans la célèbre Affaire des poisons (1676). Ses audiences se tenaient dans une pièce tendue de noir et éclairée par des torches ou des bougies, d’où son nom.

(1) On serait tenté d’écrire « l’un des plus grands scénaristes français » mais Charles Spaak est belge… Il a débuté aux côtés de Jacques Feyder à la fin des années 20 et la liste de ses contributions est bien longue, citons seulement La Grande Illusion de Jean Renoir. Sa première collaboration avec Duvivier date de 1936 (La Belle Equipe).

28 mars 2017

Propriété privée (1960) de Leslie Stevens

Titre original : « Private Property »

Propriété privéeSur la côte californienne, deux jeunes hommes désoeuvrés volent des boissons dans une station-service avant d’obliger un automobiliste à les prendre en stop. Ils le forcent à suivre la voiture d’une belle femme que l’un des deux veut séduire pour son ami… Récemment retrouvé, Private Property est un film indépendant produit avec très peu de moyens (60 000 dollars), tourné en dix jours dans la maison-même du réalisateur Leslie Stevens, avec sa femme dans le rôle principal féminin. Précédemment auteur de pièces à Broadway, Stevens s’est lié avec l’attaché de presse Stanley Colbert pour monter cette production. Le scénario, écrit par Stevens, n’est pas vraiment remarquable et, encore moins, subtil. Il est en revanche assez angoissant, ou plutôt, génère un certain mal à l’aise. Profitant du relâchement de la censure, il exploite un certain attrait pour le voyeurisme et utilise largement le mythe de la femme délaissée par son mari et donc prête à se jeter dans les bras du premier inconnu (le titre paraît vraiment lourd de sens… et l’affiche ne donne pas non plus dans la subtilité). Corey Allen se révèle excellent acteur mais le plus remarquable dans ce film est sans doute du côté de la photographie : par le hasard des rencontres, c’est le vétéran Ted McCord qui s’est retrouvé derrière la caméra et l’image est d’une perfection tout à fait inhabituelle pour une production de ce niveau. Le film a été très peu exploité aux Etats-Unis à l’époque mais a connu un petit succès en Europe, porté par la Nouvelle Vague.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Kate Manx, Corey Allen, Warren Oates
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Remarques :
* Private Property est le premier film de Leslie Stevens qui a ensuite surtout œuvré à la télévision dans le domaine de la science-fiction : il sera notamment le créateur de la série The Outer Limits (Au-delà du réel).
* Pour donner un ordre d’idées  : 60 000 dollars, c’est le niveau des productions des « séries Z » d’Ed Wood.

Private Property
Warren Oates dans Propriété privée de Leslie Stevens.

26 mars 2017

Propriété interdite (1966) de Sydney Pollack

Titre original : « This Property Is Condemned »

Propriété interditeEn ce début des années trente, Dodson est une petite bourgade du Sud des Etats-Unis entièrement tournée vers le dépôt de chemin de fer qui emploie la majorité de ses habitants. Arrivé par le train du soir, un jeune homme s’installe dans la pension de famille tenue par Hazel Starr et sa fille Alva, une belle jeune femme qui fait tourner toutes les têtes… Propriété interdite est le second long métrage de Sydney Pollack, son premier grand film. L’histoire s’inspire librement d’une courte pièce de Tennessee Williams et le jeune Francis Coppola est l’un des trois scénaristes. Assez peu connu, le film est porté par les superbes prestations de Natalie Wood, plus belle que jamais, et de Robert Redford qui montrent tous deux une grande présence à l’écran. Propriété interdite a une apparence romanesque mais c’est la dimension psychologique qui est la plus importante : c’est un film sur la nature de nos rêves, de nos espoirs et leur dure confrontation avec la réalité. Victime et manipulatrice, prisonnière de ses illusions, Alva est prête à tout mais son aspiration à un monde meilleur se heurtera à la réalité de la Grande Dépression. L’atmosphère est moite comme toujours chez Tennessee Williams mais Sydney Pollack parvient à s’émanciper du cadre de l’adaptation et met de la distance avec ses illustres prédécesseurs (Kazan, Mankiewicz, etc.) Même si le film n’est pas sans défaut, s’essoufflant notamment au début de sa dernière partie, le résultat est vraiment convaincant par son intensité et la vitalité de ses interprètes. Propriété interdite est, sans doute aucun, l’un des meilleurs films de Sydney Pollack. Et la photographie de James Wong Howe est superbe.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Natalie Wood, Robert Redford, Charles Bronson, Kate Reid
Voir la fiche du film et la filmographie de Sydney Pollack sur le site IMDB.

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Remarques :
* Sydney Pollack nous gratifie de deux travelings arrière vertigineux : le plan du train au dessus de l’eau et le plan final. Dans les deux cas, nous partons du ras du sol pour  nous envoler très haut dans les airs. Celui du train, assez extraordinaire, exprime avec lyrisme le sentiment de liberté d’Alva.

* Tennessee Williams a été si déconcerté par le film qu’il a failli demander que son nom soit retiré du générique.

* Le film projeté au cinéma est Voyage sans retour (One Way Passage), très beau film de Tay Garnett sorti en 1932 avec Kay Francis et William Powell.

Propriété interdite
Robert Redford et Natalie Wood dans Propriété interdite de Sydney Pollack.

Ne pas confondre ce film avec :
Propriété interdite d’Hélène Angel (2011) avec Charles Berling.

19 février 2017

Pas de roses pour OSS 117 (1968) de André Hunebelle

Pas de roses pour O.S.S. 117Alors que l’on observe une recrudescence d’attentats politiques, OSS 117 a changé de visage pour se faire passer pour le gangster William Chandler. Son but est d’infiltrer l’organisation criminelle dirigée par « Le Major ». Celui-ci l’envoie au Moyen-Orient pour assassiner un délégué de l’ONU… Pas de roses pour OSS 117 est adapté non pas d’un roman de Jean Bruce mais de Josette Bruce qui a pris la suite de son mari décédé. La base de l’histoire (les assassinats politiques) rappelle furieusement l’épisode « Bahia ». Le développement est certes différent mais ne brille pas par son originalité. Les mêmes recettes sont réutilisées, on sent un certain essouflement. L’acteur principal a changé, John Gavin remplace Frederick Stafford et le scénario intègre cela habilement : OSS 117 a subi une opération de chirurgie esthétique pour remplir sa mission (on nous le répète cinq fois pour être sûr que tout le monde a bien compris). Le casting inclut cette fois une grande vedette internationale, Curd Jürgens, et une James Bond girl, Luciana Paluzzi. Robert Hossein réapparaît, sans que son personnage ne soit lié à celui qu’il avait dans le second volet.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: John Gavin, Margaret Lee, Curd Jürgens, Luciana Paluzzi, Robert Hossein
Voir la fiche du film et la filmographie de André Hunebelle sur le site IMDB.

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Remarques :
* Production franco-italienne.
* Réalisation : André Hunebelle, , Renzo Cerrato et  Jean-Pierre Desagnat

Pas de roses pour OSS 117
Robert Hossein et John Gavin dans Pas de roses pour O.S.S. 117 d’André Hunebelle.

Pas de roses pour OSS 117
Luciana Paluzzi et John Gavin dans Pas de roses pour O.S.S. 117 d’André Hunebelle.

18 février 2017

Atout coeur à Tokyo pour OSS 117 (1966) de Michel Boisrond

À tout coeur à Tokyo pour OSS 117Une mystérieuse organisation criminelle cherche à vendre de force aux américains une arme secrète et font sauter une base militaire dans le Pacifique pour démontrer sa puissance. Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117, est envoyé à Tokyo où il semble qu’une employée de l’ambassade américaine a transmis des codes secrets sous la menace… Terence Young (réalisateur des premiers James Bond) a co-écrit l’adaptation de ce roman de Jean Bruce. André Hunebelle se contente cette fois de produire et laisse à Michel Boisrond, réalisateur de plusieurs films mineurs avec Brigitte Bardot, le soin de réaliser Atout coeur à Tokyo pour OSS 117. L’histoire n’est pas d’une grande originalité mais elle est bien ficelée et pleine de péripéties. Frederick Stafford tient une nouvelle fois le rôle de l’agent secret et Marina Vlady apporte une belle note de charme, tout comme la japonaise Jitsuko Yoshimura, assez craquante. Plus inattendu, le facétieux Jacques Legras (ah, La Caméra invisible) campe… un méchant japonais (si !). L’ensemble est de bonne facture, apte à rivaliser avec les productions internationales.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Frederick Stafford, Marina Vlady, Jitsuko Yoshimura, Jacques Legras, Henri Serre
Voir la fiche du film et la filmographie de Michel Boisrond sur le site IMDB.

 

Atout coeur à Tokyo pour OSS 117
Marina Vlady et Frederick Stafford dans À tout coeur à Tokyo pour OSS 117 de Michel Boisrond.

17 février 2017

Furia à Bahia pour OSS 117 (1965) de André Hunebelle

Furia à Bahia pour OSS 117Une série d’attentats-suicides en Amérique du Sud inquiète les services secrets. Il semble que les terroristes soient en réalité des innocents agissant sous l’emprise d’une drogue. Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, est envoyé à Rio de Janeiro pour enquêter. Dès son arrivée, on tente de le supprimer… Ce troisième film de la série des OSS 117 tournée par André Hunebelle est plus convaincant que les deux premiers. Certes, l’histoire se résume toujours à une série de guet-apens d’où le héros doit sortir vivant, mais la réalisation a gagné en qualité et supporte mieux la comparaison avec les productions internationales. Les combats sont bien réglés et assez inventifs, le gros point faible restant le manque d’envergure des vilains dans le dernier tiers du film : c’est bien joli de vouloir dominer le monde mais il faudrait montrer un peu plus de machiavélisme pour faire frémir l’auditoire… Trop gourmand pour son cachet, l’acteur Kerwin Mathews a été remplacé par Frederick Stafford qui est assez convaincant. Furia à Bahia pour OSS 117 nous montre de belles vues de Rio avec un bouquet final aux grandioses chutes d’Iguaçu. Cette balade touristique n’est pas sans rappeler celle de L’Homme de Rio de Philippe de Broca qui a (tiens, tiens…) triomphé l’année précédente.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Frederick Stafford, Mylène Demongeot, Raymond Pellegrin, Perrette Pradier
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Furia à Bahia pour OSS 117
Les gentils : Mylène Demongeot et Frederick Stafford dans Furia à Bahia pour OSS 117 de André Hunebelle.

Furia à Bahia pour OSS 117
La perfide : Perrette Pradier dans Furia à Bahia pour OSS 117 de André Hunebelle.

Furia à Bahia pour OSS 117
Les méchants : Raymond Pellegrin, François Maistre et Jean-Pierre Janic dans Furia à Bahia pour OSS 117 de André Hunebelle.