19 février 2017

Pas de roses pour OSS 117 (1968) de André Hunebelle

Pas de roses pour O.S.S. 117Alors que l’on observe une recrudescence d’attentats politiques, OSS 117 a changé de visage pour se faire passer pour le gangster William Chandler. Son but est d’infiltrer l’organisation criminelle dirigée par « Le Major ». Celui-ci l’envoie au Moyen-Orient pour assassiner un délégué de l’ONU… Pas de roses pour OSS 117 est adapté non pas d’un roman de Jean Bruce mais de Josette Bruce qui a pris la suite de son mari décédé. La base de l’histoire (les assassinats politiques) rappelle furieusement l’épisode « Bahia ». Le développement est certes différent mais ne brille pas par son originalité. Les mêmes recettes sont réutilisées, on sent un certain essouflement. L’acteur principal a changé, John Gavin remplace Frederick Stafford et le scénario intègre cela habilement : OSS 117 a subi une opération de chirurgie esthétique pour remplir sa mission (on nous le répète cinq fois pour être sûr que tout le monde a bien compris). Le casting inclut cette fois une grande vedette internationale, Curd Jürgens, et une James Bond girl, Luciana Paluzzi. Robert Hossein réapparaît, sans que son personnage ne soit lié à celui qu’il avait dans le second volet.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: John Gavin, Margaret Lee, Curd Jürgens, Luciana Paluzzi, Robert Hossein
Voir la fiche du film et la filmographie de André Hunebelle sur le site IMDB.

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Remarques :
* Production franco-italienne.
* Réalisation : André Hunebelle, , Renzo Cerrato et  Jean-Pierre Desagnat

Pas de roses pour OSS 117
Robert Hossein et John Gavin dans Pas de roses pour O.S.S. 117 d’André Hunebelle.

Pas de roses pour OSS 117
Luciana Paluzzi et John Gavin dans Pas de roses pour O.S.S. 117 d’André Hunebelle.

18 février 2017

Atout coeur à Tokyo pour OSS 117 (1966) de Michel Boisrond

À tout coeur à Tokyo pour OSS 117Une mystérieuse organisation criminelle cherche à vendre de force aux américains une arme secrète et font sauter une base militaire dans le Pacifique pour démontrer sa puissance. Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117, est envoyé à Tokyo où il semble qu’une employée de l’ambassade américaine a transmis des codes secrets sous la menace… Terence Young (réalisateur des premiers James Bond) a co-écrit l’adaptation de ce roman de Jean Bruce. André Hunebelle se contente cette fois de produire et laisse à Michel Boisrond, réalisateur de plusieurs films mineurs avec Brigitte Bardot, le soin de réaliser Atout coeur à Tokyo pour OSS 117. L’histoire n’est pas d’une grande originalité mais elle est bien ficelée et pleine de péripéties. Frederick Stafford tient une nouvelle fois le rôle de l’agent secret et Marina Vlady apporte une belle note de charme, tout comme la japonaise Jitsuko Yoshimura, assez craquante. Plus inattendu, le facétieux Jacques Legras (ah, La Caméra invisible) campe… un méchant japonais (si !). L’ensemble est de bonne facture, apte à rivaliser avec les productions internationales.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Frederick Stafford, Marina Vlady, Jitsuko Yoshimura, Jacques Legras, Henri Serre
Voir la fiche du film et la filmographie de Michel Boisrond sur le site IMDB.

 

Atout coeur à Tokyo pour OSS 117
Marina Vlady et Frederick Stafford dans À tout coeur à Tokyo pour OSS 117 de Michel Boisrond.

17 février 2017

Furia à Bahia pour OSS 117 (1965) de André Hunebelle

Furia à Bahia pour OSS 117Une série d’attentats-suicides en Amérique du Sud inquiète les services secrets. Il semble que les terroristes soient en réalité des innocents agissant sous l’emprise d’une drogue. Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, est envoyé à Rio de Janeiro pour enquêter. Dès son arrivée, on tente de le supprimer… Ce troisième film de la série des OSS 117 tournée par André Hunebelle est plus convaincant que les deux premiers. Certes, l’histoire se résume toujours à une série de guet-apens d’où le héros doit sortir vivant, mais la réalisation a gagné en qualité et supporte mieux la comparaison avec les productions internationales. Les combats sont bien réglés et assez inventifs, le gros point faible restant le manque d’envergure des vilains dans le dernier tiers du film : c’est bien joli de vouloir dominer le monde mais il faudrait montrer un peu plus de machiavélisme pour faire frémir l’auditoire… Trop gourmand pour son cachet, l’acteur Kerwin Mathews a été remplacé par Frederick Stafford qui est assez convaincant. Furia à Bahia pour OSS 117 nous montre de belles vues de Rio avec un bouquet final aux grandioses chutes d’Iguaçu. Cette balade touristique n’est pas sans rappeler celle de L’Homme de Rio de Philippe de Broca qui a (tiens, tiens…) triomphé l’année précédente.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Frederick Stafford, Mylène Demongeot, Raymond Pellegrin, Perrette Pradier
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Furia à Bahia pour OSS 117
Les gentils : Mylène Demongeot et Frederick Stafford dans Furia à Bahia pour OSS 117 de André Hunebelle.

Furia à Bahia pour OSS 117
La perfide : Perrette Pradier dans Furia à Bahia pour OSS 117 de André Hunebelle.

Furia à Bahia pour OSS 117
Les méchants : Raymond Pellegrin, François Maistre et Jean-Pierre Janic dans Furia à Bahia pour OSS 117 de André Hunebelle.

16 février 2017

Banco à Bangkok pour OSS 117 (1964) d’André Hunebelle

Banco à Bangkok pour OSS 117Le colonel Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, est envoyé en Thaïlande pour continuer l’enquête sur une inquiétante résurgence du virus de la peste. Le précédent agent sur l’affaire a été assassiné… Basé sur un roman policier de Jean Bruce, Banco à Bangkok pour OSS 117 est le deuxième de la série réalisée par André Hunebelle. Cette fois, le film est en couleurs et a, de toute évidence, bénéficié de plus de moyens. L’acteur Kerwin Mathews prend de l’assurance et montre plus de présence ; il y a aussi un meilleur travail sur les vilains, Robert Hossein étant assez troublant. Mais l’ensemble peine à passionner, la faiblesse étant cette fois plutôt du côté du scénario, assez conventionnel et prévisible.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Kerwin Mathews, Robert Hossein, Pier Angeli, Dominique Wilms
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Banco à Bangkok pour OSS 117
Pier Angeli et Kervin Mathews dans Banco à Bangkok pour OSS 117 de André Hunebelle.

Banco à Bangkok
Kervin Mathews et Robert Hossein dans Banco à Bangkok pour OSS 117 de André Hunebelle.

15 février 2017

OSS 117 se déchaîne (1963) d’André Hunebelle

OSS 117 se déchaîneUn agent américain est tué au cours d’une plongée sous-marine en Corse. Il était sur la piste d’espions cherchant à localiser les sous-marins nucléaires. Les services secrets envoient Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, pour continuer l’enquête… Imaginées par le romancier Jean Bruce, les aventures de l’agent secret OSS 117 avait déjà été portées à l’écran par deux fois de façon discrète. Mais en 1963, il s’agit de profiter du succès du premier James Bond (James Bond contre Dr No). La comparaison est dès lors inévitable et force est de constater que l’on a l’impression d’être face à une copie. On y retrouve beaucoup d’éléments mais toujours de façon plus faible et le manque de moyens est visible. A défaut de l’exotisme des tropiques, c’est le photogénique Bonifacio qui sert de cadre à cette histoire. Cela permet d’introduire des scènes sous-marines plutôt réussies. Si l’américain Kerwin Mathews est d’un physique agréable, il manque certainement de présence, mais ce sont surtout les méchants qui n’ont pas assez d’impact. Seul, Daniel Emilfork, avec son physique si particulier, peut faire frissonner. A sa sortie, le film a connu un certain succès, moindre que James Bond bien entendu mais suffisant pour que des suites soient mises en chantier.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Kerwin Mathews, Nadia Sanders, Irina Demick, Daniel Emilfork
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OSS 117 se déchaîne
Kervin Mathews dans OSS 117 se déchaîne de André Hunebelle.

Oss 117 se déchaîne
Nadia Sanders et Daniel Emilfork dans OSS 117 se déchaîne de André Hunebelle.

OSS 117 au cinéma :

O.S.S. 117 n’est pas mort (1957) de Jean Sacha avec Ivan Desny
Le Bal des espions (1960) de Michel Clément (le nom d’OSS 117 n’est pas mentionné car les droits sur le nom du personnage n’étaient pas disponibles).

OSS 117 se déchaîne (1963) d’André Hunebelle avec Kerwin Mathews
Banco à Bangkok pour OSS 117 (1964) d’André Hunebelle avec Kerwin Mathews
Furia à Bahia pour OSS 117 (1965) d’André Hunebelle avec Frederick Stafford
Atout coeur à Tokyo pour OSS 117 (1966) de Michel Boisrond avec Frederick Stafford
Pas de roses pour OSS 117 (1968) d’André Hunebelle avec John Gavin
OSS 117 prend des vacances (1970) de Pierre Kalfon avec Luc Merenda

OSS 117: Le Caire, nid d’espions (2006) de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin
OSS 117: Rio ne répond plus (2009) de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin

6 février 2017

Le Doulos (1963) de Jean-Pierre Melville

Le DoulosPeu après sa sortie de prison, Maurice Faugel (Serge Reggiani) se rend chez un receleur qu’il juge responsable de la mort de sa femme. Il le tue et s’empare des bijoux volés sur lesquels il travaillait. Le lendemain, son meilleur ami Silien (Jean-Paul Belmondo) lui apporte du matériel pour un cambriolage. Silien a mauvaise réputation car il fréquente un commissaire… En argot, un « doulos » est un chapeau mais  aussi un indicateur, nous explique t-on en début de film. C’est aussi le titre d’un roman de Pierre Lesou dont Jean-Pierre Melville a écrit et réalisé l’adaptation. Il y montre une nouvelle fois son attachement au cinéma américain tout en affirmant de plus en plus son style. La forme assez enthousiasmante : de longues séquences, chargées d’atmosphère, à l’éclairage travaillé, avec même parfois de petites prouesses techniques (comme ces panoramiques à 360° lors de l’interrogatoire de Silien). Sur le thème de l’amitié et de la trahison, l’histoire est joliment complexe, tout en restant épurée, avec rien d’inutile ; elle sait nous surprendre (évitez de trop lire avant de voir le film). Chez Melville, le monde des truands est idéalisé, c’est celui du code de l’honneur, policiers et gangsters étant autant respectables. Le Doulos bénéficie d’une très belle distribution, tous les rôles étant parfaitement tenus. Assez bizarrement, le film ne fait l’unanimité parmi les amateurs du genre probablement car il déroute un peu : il nous laisse sans aucune certitude.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jean-Paul Belmondo, Serge Reggiani, Jean Desailly, René Lefèvre, Michel Piccoli
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Remarques :
* Tout comme pour Léon Morin, Prêtre, le film précédent de Melville, l’assistant-réalisateur est le jeune Volker Schlöndorff (22 ans). Le futur réalisateur fait aussi une petite apparition à l’écran en client du bar.

* Une citation détournée de Céline ouvre le film « il faut choisir, mourir ou mentir ? ». En réalité, la citation plus complète montre qu’il n’y est pas question de la trahison : « La vérité, c’est une agonie qui n’en finit pas. La vérité de ce monde c’est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n’ai jamais pu me tuer moi. » (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit)

Le Doulos
Jean-Paul Belmondo et Serge Reggiani dans Le Doulos de Jean-Pierre Melville.

20 janvier 2017

Le diable par la queue (1969) de Philippe de Broca

Le Diable par la queuePour garder leur château délabré, une famille de nobles désargentés l’a transformé en hôtel. Mais comme les clients se font rares, ils s’arrangent avec le petit garagiste local pour que les voyageurs y fassent une halte forcée. Cela va amener au château des personnes très différentes  dont un cambrioleur de banques… Ecrit par Daniel Boulanger et découpé par Claude Sautet, Le diable par la queue est souvent décrit comme « marqué par l’esprit de Mai 68 » (en réalité, ce qualificatif s’appliquerait beaucoup plus justement au film précédent de Philippe de Broca, Le Roi de cœur tourné en… 1966). Il est certainement plus exact de dire qu’il s’agit d’une comédie légère et loufoque, gentiment amorale. Rien n’est sérieux ici, on séduit, on joue avec l’amour, sous toutes ses formes. Le film est empreint d’un plaisir communicatif. Yves Montand s’est visiblement bien amusé à composer ce méridional exubérant et charmeur et Marthe Keller en jeune nymphe aux longues jambes apporte une belle touche de fraîcheur mutine. Il y a de bonnes trouvailles de scénario, l’ensemble est fluide ; on s’amuse beaucoup.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Yves Montand, Madeleine Renaud, Maria Schell, Marthe Keller, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Claude Piéplu, Xavier Gélin
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Caméo :
Philippe de Broca interprète l’un des campeurs suédois.

Le diable par la queue
Madeleine Renaud et Yves Montand dans Le Diable par la queue de Philippe de Broca.

Le Diable par la queue
Clotilde Joano, Madeleine Renaud, Maria Schell et Marthe Keller dans Le Diable par la queue de Philippe de Broca (photo publicitaire).

Le Diable par la queue
Marthe Keller dans Le Diable par la queue de Philippe de Broca (photo publicitaire).

3 janvier 2017

Drôle de couple (1968) de Gene Saks

Titre original : « The Odd Couple »

Drôle de coupleFelix est totalement dévasté par la demande de divorce de sa femme. Ses amis craigne qu’il envisage le suicide. Oscar, journaliste sportif divorcé, lui propose d’emménager chez lui le temps qu’il se remette. Mais leurs tempéraments sont très différents. Oscar aime le désordre de sa vie de célibataire alors que Felix a la manie de tout ranger… Drôle de couple est basé sur une pièce de Neil Simon qui en a écrit l’adaptation. C’est une comédie assez amusante avec des dialogues assez enlevés mais qui a du mal à faire oublier ses origines théâtrales. Tout le film repose sur le grand talent de ses deux interprètes principaux : Jack Lemmon et Walter Matthau, ce dernier ayant joué la pièce à Broadway. Il est certainement dommage qu’elle n’ait été réalisée par un réalisateur plus créatif : on pense bien évidemment à Billy Wilder qui avait dirigé les deux acteurs dans The Fortune Cookie (La Grande Combine) deux ans auparavant (Wilder était d’ailleurs le premier choix de la Paramount mais les négociations ne purent aboutir). Drôle de couple fut un énorme succès populaire.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jack Lemmon, Walter Matthau
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Remarques :
* Le succès poussa Paramount à en faire une série TV (avec Tony Randall et Jack Klugman dans les rôles principaux) qui dura cinq saisons de 1970 à 1975. Une deuxième série TV dura deux saisons en 1982-83. Une troisième série TV est actuellement en cours (2015- ?).
* Au cinéma, une suite vit le jour en 1998.

The Odd Couple
Walter Matthau et Jack Lemmon dans Drôle de couple de Gene Saks.

Drôle de couple
Jack Lemmon, Walter Matthau, Carole Shelley et Monica Evans dans Drôle de couple de Gene Saks.

Drôle de couple
Jack Lemmon et Walter Matthau dans Drôle de couple de Gene Saks.

24 décembre 2016

Le Guépard (1963) de Luchino Visconti

Titre original : « Il gattopardo »

Le GuépardSicile, 1860. Garibaldi et ses Chemises rouges débarquent sur l’île pour aider les siciliens à se soulever contre François II, roi des Deux-Siciles. Le Prince Salina observe les évènements avec résignation. Il voit son neveu, le jeune et bouillant Trancrède, rejoindre les insurgés sans toutefois partager leur aspirations… Le Guépard de Luchino Visconti est adapté du seul roman de Giuseppe Tomasi di Lampedusa (paru en 1958). Il traite d’une période que Visconti avait déjà abordée dans Senso (1954), celle de la naissance de l’état italien. Lampedusa et Visconti partagent la même nostalgie : Lampedusa s’est inspiré d’un des ses aïeuls pour créer le personnage du Prince et il est indéniable que Visconti s’est en partie identifié à ce personnage d’aristocrate très lucide qui assiste à la fin d’un monde. Le cinéaste prend donc un soin extrême dans la reconstitution et nous offre une fresque impressionnante par sa beauté et son ampleur. L’interprétation magistrale de Burt Lancaster éclipse toutes les autres. Claudia Cardinale a un très beau sourire (mais un jeu moins convaincant). Bien que le film soit d’une durée excessive (la fameuse scène finale du bal en est le plus bel exemple), l’ennui ne nous gagne à aucun moment. Palme d’Or à Cannes en 1963, Le Guépard est l’œuvre la plus célèbre de Visconti.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Burt Lancaster, Claudia Cardinale, Alain Delon, Romolo Valli, Terence Hill, Pierre Clémenti
Voir la fiche du film et la filmographie de Luchino Visconti sur le site IMDB.
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Le Guépard
Burt Lancaster, Alain Delon et Claudia Cardinale dans Le Guépard de Luchino Visconti.

Remarque :
Précédente vision

23 décembre 2016

Bonnie and Clyde (1967) d’ Arthur Penn

Bonnie et ClydeEtats Unis, années 30. Pour impressionner Bonnie qu’il vient de rencontrer, Clyde rançonne sous ses yeux un commerçant local et entraîne la jeune femme dans sa fuite. Se prenant au jeu, ils se mettent à braquer des petites banques et rapidement leur épopée devient plus sanglante… Avec Bonnie and Clyde, la Warner semble renouer avec sa grande spécialité du début des années trente : le film de gangster. Mais, sans renier cet héritage, Arthur Penn apporte un ton totalement nouveau. Empreint d’un certain lyrisme, son film est étonnamment complet avec de l’aventure, de l’humour, du tragique, de la critique sociale et de la violence. Arthur Penn refuse la linéarité et fait constamment des ruptures de ton et de rythme. On a beaucoup reproché à Arthur Penn d’avoir fait l’apologie de la violence, d’avoir idéalisé son couple de hors-la-loi. Il est vrai qu’il les représente comme des aventuriers totalement immatures et qu’il semble parfois vouloir en faire de grands héros romantiques, mais le propos de Penn est surtout de montrer qu’ils sont le fruit de leur époque, la Grande Dépression. Le couple cherche son identité et le côté fortement narcissique de leur comportement vient renforcer cette impression : ils se mettent en scène, fabriquent eux-mêmes leur mythe et scrutent l’image qu’ils renvoient. Le film a frappé par sa représentation de la violence : alors que l’Amérique est en pleine guerre du Vietnam, Arthur Penn estime que l’heure n’est plus à refuser de voir, il montre le sang (notamment lors de la mort du frère) afin de rendre la souffrance palpable. La scène finale reste dans les esprits (elle est toutefois très proche de la réalité). Un temps méprisé à sa sortie, notamment par la critique française, Bonnie and Clyde est indéniablement un film marquant, il a influencé les cinéastes du Nouvel Hollywood. Ce fut aussi un gros succès populaire.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Warren Beatty, Faye Dunaway, Michael J. Pollard, Gene Hackman, Estelle Parsons, Gene Wilder
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Remarques :
* Bonnie and Clyde est le premier long métrage pour le jeune Gene Wilder, qui apparaît dans un petit rôle.
* Lorsque le couple se réfugie dans un cinéma, on voit à l’écran le ballet musical We’re in the money (chantée par Ginger Rogers) extrait du film Chercheuses d’or (Gold Diggers of 1933) de Mervyn LeRoy (1933).
* L’utilisation d’un morceau fondateur du Bluegrass, Foggy Mountain Breakdown joué par Flatt & Scruggs en 1949, lors de certaines poursuites automobiles a fortement contribué à étendre la popularité de ce style de musique dans le monde.

Bonnie and Clyde
Gene Hackman, Warren Beatty et Faye Dunaway dans Bonnie et Clyde d’Arthur Penn.

Bonnie and Clyde
Faye Dunaway, Denver Pyle et Warren Beatty dans Bonnie et Clyde d’Arthur Penn.

Bonnie and Clyde
A gauche, la vraie Bonnie Parker (ca. 1932). A droite, Faye Dunaway dans Bonnie et Clyde d’Arthur Penn.