19 juin 2025

L’Ultimatum des trois mercenaires (1977) de Robert Aldrich

Titre original : « Twilight’s Last Gleaming »

L'ultimatum des trois mercenaires (Twilight's Last Gleaming)Dans un avenir très proche (1981), Lawrence Dell, ancien général de l’Armée de l’Air des États-Unis, s’empare d’une base militaire stratégique et exerce un chantage aux missiles nucléaires pour que soient révélés des secrets jusque-là bien gardés…
L’ultimatum des trois mercenaires est un film américain réalisé Robert Aldrich. Il est adapté d’un roman de l’américain Walter Wager paru en 1971. Il s’agit d’un suspense de politique-fiction sur une base proche du Dr Folamour de Kubrick mais dont le développement interroge sur les véritables motivations de la guerre du Viet-Nam (qui auraient été cachés au peuple américain). Bien qu’un peu long, le suspense fonctionne bien et se révèle assez riche, du moins dans sa version intégrale (car le film a été mutilé, la version sortie en France par exemple était amputée de presque une heure). Les discussions entre le président et ses conseillers questionnent sur la fonction présidentielle. Robert Aldrich utilise le split-screen (2 ou 4 écrans) de façon très intelligente. Le film fut un échec commercial.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Burt Lancaster, Richard Widmark, Joseph Cotten, Melvyn Douglas, Charles Durning, Richard Jaeckel, Gerald S. O’Loughlin, Paul Winfield, Burt Young
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Remarque :
• Le titre original, Twilight’s Last Gleaming (« La dernière lueur du crépuscule »), est tiré de l’hymne américain (début du premier couplet : O say can you see, by the dawn’s early light, / What so proudly we hailed at the Twilight’s Last Gleaming?). Le sens de ce titre original fonctionne à plusieurs niveaux alors que le titre français évoque une série-B, ce que le film n’est pas.

Burt Lancaster et Paul Winfield dans L’ultimatum des trois mercenaires (Twilight’s Last Gleaming) de Robert Aldrich.
Richard Widmark et Charles Durning dans L’ultimatum des trois mercenaires (Twilight’s Last Gleaming) de Robert Aldrich.

26 mai 2025

Le Juge Fayard dit Le Shériff (1977) de Yves Boisset

Le Juge Fayard dit Le ShériffUn jeune juge d’instruction, aux méthodes peu orthodoxes mais particulièrement intègre et déterminé, est chargé d’élucider une affaire de hold-up. Le suspect est protégé par un ancien commissaire. Hélas, celui-ci est assassiné avant que le juge ne soit parvenu à réunir des preuves à son encontre. Il découvre ensuite des protections au plus haut niveau…
Le Juge Fayard dit Le Shériff est un film français coécrit réalisé par Yves Boisset, inspiré par l’assassinat du juge François Renaud en 1975. L’affaire étant non élucidée (elle l’est toujours aujourd’hui), Yves Boisset reprend une thèse assez probable, celle de l’implication du SAC (Service d’Action Civique, la police parallèle non officielle qui sera dissoute par Mitterrand en 1982). Yves Boisset développe son récit sans demi-mesure, en appuyant fortement son propos et beaucoup ont reproché la lourdeur des clichés et le caractère militant du film. L’ensemble est cependant efficace avec un Patrick Dewaere véritablement habité par son personnage. A la suite d’une plainte du SAC, le nom du SAC a été couvert par un bip dès la sortie du film et quelques scènes furent coupées (censure supprimée dès 1982).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Patrick Dewaere, Aurore Clément, Philippe Léotard, Michel Auclair, Jean Bouise, Daniel Ivernel, Jean-Marc Bory, Henri Garcin, Jacques Spiesser, Marcel Bozzuffi, Yves Afonso, Roland Blanche
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Patrick Dewaere, Yves Afonso, Philippe Léotard, François Dyrek et Roger Ibanez
dans Le Juge Fayard dit Le Shériff de Yves Boisset.

20 octobre 2024

Bernadette (2023) de Léa Domenach

BernadetteQuand elle arrive à l’Elysée, Bernadette Chirac s’attend à obtenir enfin la place qu’elle mérite, elle qui a toujours œuvré dans l’ombre de son mari pour qu’il devienne président. Mise de côté car jugée trop ringarde, Bernadette décide alors de prendre sa revanche en devenant une figure médiatique incontournable…
Bernadette est un film satirique français coécrit et réalisé par Léa Domenach, son premier long métrage. La réalisatrice est la fille du journaliste politique Nicolas Domenach, qui était un spécialiste de l’ancien président. Il faut bien avouer que le sujet n’est pas des plus affriolants mais il est précisé avec insistance au début du film que le récit ne respectera pas forcément la réalité (ouf !) En fait, la réalisatrice est partie de faits réels ou de petites phrases pour broder un portrait moderne et plutôt féministe du personnage : sa Bernadette se rebelle contre le fait d’être mise à l’écart par son mari et sa fille, et elle sait le faire avec humour. Hormis Bernadette Chirac et son « coach », personne n’est épargné (1), les noms de famille ne sont pas cités mais les prénoms sont conservés. L’interprétation est excellente, y compris dans les seconds rôles. Le film est léger, amusant, faisant une satire sans méchanceté du monde politique, évitant soigneusement les sujets clivants (politiques) pour que chacun puisse l’apprécier.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Denis Podalydès, Michel Vuillermoz, Sara Giraudeau, Laurent Stocker, Lionel Abelanski
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(1) Claude Chirac a dit être agacée par le projet, en 2022 alors qu’il était en gestation… On n’ose imaginer sa réaction après avoir vu le film car elle n’y apparaît pas vraiment à son avantage. La réalisatrice n’a pas eu d’autorisations à demander à la famille Chirac car il s’agit d’une fiction.

Catherine Deneuve et Michel Vuillermoz dans Bernadette de Léa Domenach.

20 juin 2024

L’Homme de fer (1981) de Andrzej Wajda

Titre original : « Czlowiek z zelaza »

L'homme de fer (Czlowiek z zelaza)Pendant les grèves des chantiers navals de Gdańsk au début des années 80, Maciej Tomczyk, un ouvrier marqué par la mort de son père, milite en faveur des droits sociaux. Le gouvernement communiste charge alors Winkel, un employé de la télévision d’État, d’infiltrer le mouvement et d’enquêter sur Maciej afin de le discréditer aux yeux de l’opinion publique. Au cours de son investigation, Winkel réalise qu’il est victime d’une manipulation…
L’Homme de fer est un film polonais réalisé par Andrzej Wajda. Le film met en scène la création du premier syndicat non-gouvernemental, Solidarnosc, qui eut lieu quelques mois plus tôt, en août 1980. Réalisé à chaud, il mêle une intrigue romancée à des évènements historiques réels (Lech Walesa lui-même y apparaît). Il s’attache plus particulièrement à montrer l’emprise du gouvernement sur les médias et leurs manœuvres pour tuer un mouvement dans l’œuf. Le film a été réalisé à la hâte et cela se sent. Sa construction est calquée sur celle de L’Homme de marbre (1977), à ceci près que le journaliste est cette fois un anti-héros, servile, ivrogne et lâche (Wajda le souligne avec lourdeur). Hélas, il est loin d’en avoir la force. Il faut bien avouer que le film n’a pas de grandes qualités cinématographiques, il est beaucoup trop long, très bavard sur des sujets secondaires, avec nombre de scènes inutiles et même un romantisme convenu. Il est indéniable que la Palme d’or donnée à Cannes en 1981 saluait l’évènement historique plutôt que le film en lui-même.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jerzy Radziwilowicz, Krystyna Janda, Marian Opania, Boguslaw Linda
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Marian Opania et Boguslaw Linda dans L’homme de fer (Czlowiek z zelaza) de Andrzej Wajda.

9 novembre 2023

De grandes espérances (2022) de Sylvain Desclous

De grandes espérancesTout juste diplômée de Sciences Po, Madeleine part préparer les oraux de l’ENA en Corse avec Antoine, son amoureux avec qui elle partage des convictions politiques très à gauche. Elle vient d’un milieu très modeste tandis que lui est le fils d’un riche avocat. Mais une altercation avec un automobiliste violent sur une petite route tourne au drame et va sceller leur destin…
De grandes espérances est un film français coécrit et réalisé par Sylvain Desclous. Le film n’a aucun lien avec le roman de Charles Dickens dont le réalisateur s’est, sans vergogne, approprié le titre. Il s’agit d’un thriller sur la réussite personnelle dans le domaine de la politique et sur la confrontation de l’idéalisme avec la réalité. Après une belle mise en place, la tension se maintient tout au long du récit. L’interprétation est de bonne facture. Si le film est convaincant dans sa forme, il y aurait beaucoup à redire sur le fond. Le réalisateur justifie le manque d’éthique de ses deux jeunes personnages principaux et leur individualisme en déclarant : « Je considère qu’en matière politique, la justesse d’une cause justifie les moyens mis en œuvre pour que celle-ci triomphe ». Brrr…
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Rebecca Marder, Benjamin Lavernhe, Emmanuelle Bercot, Marc Barbé, Cédric Appietto
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Rebecca Marder et Benjamin Lavernhe dans De grandes espérances de Sylvain Desclous.

12 mars 2023

Les Promesses (2021) de Thomas Kruithof

Les promessesClémence Collombet (Isabelle Huppert) est dans la phase finale de sa carrière politique de maire de banlieue parisienne. Avec l’aide de son directeur de cabinet (Reda Kateb) elle veut, avant la fin de son mandat, essayer de sauver une cité du délabrement. C’est à ce moment qu’elle est approchée pour un ministère…
Les Promesses est un film français coécrit et réalisé par Thomas Kruithof. Il s’agit de son deuxième long métrage après un thriller La Mécanique de l’ombre (2016). Ici, il s’attache, non pas à créer une intrigue, mais plutôt à décrire le milieu de la politique. Le plus remarquable est qu’il évite tout manichéisme et toute facilité sans pour autant cacher les tractations peu reluisantes et les conflits d’ambitions personnelles. Le camp politique n’est pas précisé. La mise en scène est assez froide, sans édulcorant mais l’ensemble est assez prenant, quelquefois difficile à suivre. Bien interprété, Les Promesses constitue une chronique politique et sociale plutôt intéressante.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Isabelle Huppert, Reda Kateb, Naidra Ayadi, Laurent Poitrenaux
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Les promessesReda Kateb et Isabelle Huppert dans Les promesses de Thomas Kruithof.

18 octobre 2022

Les Cannibales (1970) de Liliana Cavani

Titre original : « I cannibali »

Les cannibales (I cannibali)Dans une société ultra-totalitaire, les cadavres des rebelles sont laissés dans les rues en exemple. La population a l’interdiction des les déplacer. Une jeune femme décide de braver l’interdit pour enterrer son frère. Pour ce faire, elle va recevoir l’aide d’un homme étrange, venu de la mer et parlant une langue inconnue…
Les Cannibales est le deuxième long métrage de fiction réalisé par l’italienne Liliana Cavani. Le film est inspiré de la tragédie Antigone de Sophocle. L’influence de Pasolini, qui avait donné sa propre version de Oedipe trois ans plus tôt, se ressent ici et là mais Les Cannibales est avant tout un film politique, un pamphlet contre les dictatures militaires. La toute première scène et le générique sont assez stupéfiants (surtout si l’on ne connait pas le thème à l’avance comme ce fut mon cas) et tout le premier tiers du film impressionne et montre une certaine force dans le message délivré. Hélas, il faut reconnaitre que l’histoire tourne ensuite en rond, sans développement majeur ; les quelques prolongements ou pistes explorées se révèlent décevantes. Les Cannibales aurait fait un excellent court ou même moyen métrage. Même s’il ne parvient pas à garder notre intérêt, c’est aujourd’hui une curiosité qui s’inscrit pleinement dans son époque. Musique de Ennio Morricone.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Britt Ekland, Pierre Clémenti, Tomas Milian, Delia Boccardo, Marino Masé
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Les cannibales (I cannibali)Les cannibales (I cannibali) de Liliana Cavani.
Les cannibales (I cannibali)Britt Ekland et Pierre Clémenti dans Les cannibales (I cannibali) de Liliana Cavani.

28 août 2022

Z (1969) de Costa-Gavras

ZDans un pays qui n’est pas nommé, un député de l’opposition vient de la capitale pour tenir une conférence en faveur du désarmement. Une violente contre-manifestation se déroule sous les yeux de la police qui reste passive. Le député est frappé et renversé par un triporteur motorisé…
Z est un film français réalisé par Costa-Gavras, son premier film politique. Le cinéaste franco-grec en a coécrit le scénario avec l’espagnol Jorge Semprún. Il est basé sur le roman homonyme de Vassílis Vassilikós, écrit à la suite de l’assassinat du député grec Grigóris Lambrákis à Thessalonique en mai 1963, avec comme juge d’instruction dans cette affaire Chrístos SartZetákis (qui deviendra président de la République de Grèce de 1985 à 1990). Lorsque le film sort, la Grèce est depuis deux ans sous la Dictature des Colonels (1967-1974) et il marqua fortement les esprits, non seulement en France mais aussi dans le reste du monde, notamment aux Etats-Unis. Costa-Gavras dénonce les collusions entre la police et les groupuscules d’extrême-droite et il le fait de façon directe et simplificatrice mais terriblement efficace, calquant ses méthodes sur celles du cinéma commercial. Le film eut ainsi un énorme impact. Le succès auprès du public fut immense, les critiques vinrent plutôt de la gauche qui lui reprochait son manichéisme et l’absence d’analyse politique.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Yves Montand, Irene Papas, Jean-Louis Trintignant, François Périer, Jacques Perrin, Charles Denner, Pierre Dux, Georges Géret, Bernard Fresson, Marcel Bozzuffi, Julien Guiomar, Renato Salvatori, Jean Bouise, Jean Dasté
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Remarque :
* L’explication du titre est donnée à toute fin : la lettre Z est l’initiale du mot grec ancien « ζῇ / Zi », qui signifie « il est est vivant ». Les opposants au régime inscrivaient cette lettre sur les murs pour protester contre l’assassinat de Grigóris Lambrákis.

ZJean-Louis Trintignant et François Périer dans Z de Costa-Gavras.

26 janvier 2022

The Spy Gone North (2018) de Yoon Jong-bin

Titre original : « Gongjak »

The Spy Gone North (Gongjak)Séoul, 1993. Un ancien officier est engagé par les services secrets sud-coréens sous le nom de code « Black Venus ». Chargé de collecter des informations sur le programme nucléaire en Corée du Nord, il infiltre un groupe de dignitaires de Pyongyang en se faisant passer pour un homme d’affaires et réussi progressivement à gagner la confiance du Parti…
The Spy Gone North est un film sud-coréen coécrit et réalisé par Yoon Jong-bin. Il relate l’histoire vraie de Park Chae-seo, ancien agent sud-coréen infiltré dans les installations nucléaires nord-coréennes. C’est donc un film d’espionnage mais du type espionnage politique ; il n’y a aucune scène d’action. L’atmosphère rappelle celle des romans de John Le Carré. On assiste au long travail d’infiltration, le récit décrit précisément comment l’agent a su susciter l’intérêt de cadres du Parti et même rencontrer plusieurs fois le dirigeant suprême de la Corée du Nord. Il met aussi en scène les tractations politiques secrètes entre les deux pays. Le scénario se déroule impeccablement avec toujours des nouveaux éléments qui maintiennent notre pleine attention. Accessoirement, le film permet de familiariser avec l’histoire de la Corée dont on ne connait souvent que les grandes lignes.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Hwang Jung-min, Lee Sung-min, Cho Jin-woong, Ju Ji-Hoon
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The Spy Gone North (Gongjak)Hwang Jung-min dans The Spy Gone North (Gongjak) de Jong-bin Yoon.

The Spy Gone North (Gongjak)The Spy Gone North (Gongjak) de Jong-bin Yoon.

7 janvier 2022

Le Grand Jeu (2015) de Nicolas Pariser

Le Grand jeuPierre Blum, un écrivain en panne d’inspiration, rencontre sur la terrasse d’un casino un homme mystérieux. Influent dans le monde politique, charismatique, manipulateur, il passe bientôt à Pierre une commande étrange qui le replongera dans un passé qu’il aurait préféré oublier et mettra sa vie en danger…
Le Grand jeu est un film français écrit et réalisé par l’ex-journaliste Nicolas Pariser qui signe là son premier long métrage. Il s’agit d’un film ambitieux de politique-fiction. Ses précédents court-métrages, dont La République, étaient déjà sur le monde de la politique. Il s’inspire partiellement de l’affaire de Tarnac (qui ne sera définitivement jugée qu’en 2018) pour créer un thriller mettant en scène des luttes de pouvoir et des manipulations cachées. Nicolas Pariser dit avoir cherché à défendre tous les personnages sans porter de jugement. L’ensemble est hélas un peu trop brouillon, semble partir dans plusieurs directions et manque de dosage. Son personnage principal, très désillusionné, est plutôt réussi mais les dialogues restent le plus souvent assez superficiels (à quelques exceptions près, notamment avec certaines réflexions sur l’engagement politique). La fin est rocambolesque. Nicolas Pariser montrera beaucoup plus d’étoffe dans le propos de son film suivant, Alice et le maire (2019).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Melvil Poupaud, André Dussollier, Clémence Poésy, Sophie Cattani
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Le Grand jeuMelvil Poupaud et Clémence Poésy dans Le Grand jeu de Nicolas Pariser.

Homonymes :
Le Grand jeu de Jacques Feyder (1934)
Le Grand jeu de Robert Siodmak (1954)
The Full Monty : Le Grand jeu de Peter Cattaneo (1997)
Le Grand jeu de Nicolas Pariser (2015)
Le Grand jeu (Molly’s Game) d’Aaron Sorkin (2017)