22 juin 2010

Carlos (2010) de Olivier Assayas

Lui :
Avec Carlos, Olivier Assayas se lance dans un genre plutôt inattendu de sa part : le film est d’abord produit comme une série de télévision en trois volets, soit 5 heures 30 en tout. Il est ensuite dérivé en une version réduite de moitié environ, soit 2h45, pour une sortie en salles. Cette longueur serait justifiée par le sujet : traiter du terrorisme des années 70 et 80 par le truchement d’une biographie romancée de Carlos qui retrace ses méfaits sur deux décennies. Olivier Assayas montre comment des militants gauchistes deviennent des mercenaires au discours imprécis allant jusqu’à se vendre au plus offrant. Le film dénonce le terrorisme d’état, montrant du doigt le FPLP, l’Irak, la Syrie et la Lybie. Malgré un budget limité (par rapport à un “vrai film”), la mise en scène d’Assayas est assez enlevée, utilisant largement une bande sonore rock pour donner du rythme, alignant sans cesse les scènes d’action… qui finissent par paraître un peu répétitives. La prise d’otages à la conférence de L’OPEP est notamment décrite dans le moindre détail. Le derniers tiers, au moment où Carlos commence à devenir encombrant et se fait lâcher par ses commanditaires, est plus intéressant. Le plus remarquable est certainement la prestation d’Édgar Ramírez, cet acteur (vénézuélien comme Carlos) montre une énorme présence à l’écran et Assayas parvient à créer avec lui des images fortes. La version TV paraît un peu longue, il n’est pas impossible que la version cinéma de Carlos soit mieux équilibrée.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Édgar Ramírez, Alexander Scheer, Ahmad Kaabour, Talal El-Jordi, Juana Acosta, Nora von Waldstätten, Christoph Bach
Voir la fiche du film et la filmographie de Olivier Assayas sur le site IMDB.

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Remarques :
Carlos, le vrai, a été condamné à être emprisonné à perpétuité en France (pour le triple meurtre de la Rue Toullier, il n’a pas encore été jugé pour les différents attentats). Il a tenté d’intenter une action en justice contre la production du film. Son vrai nom étant Ilich Ramírez Sánchez, il a également prétendu dans un interview que l’acteur Édgar Ramírez avait toutes les chances d’être un parent éloigné…!

21 juin 2010

Le château ambulant (2004) de Hayao Miyazaki

Titre original : « Hauru no ugoku shiro »

Le château ambulantLui :
(Film d’animation) En adaptant ce roman de Diana Wynne Jones, Hayao Miyazaki va toujours plus loin dans l’imaginaire visuel. L’histoire du Château Ambulant est assez belle en soi et joliment complexe. L’histoire démarre très rapidement et semble se développer en étoile à l’instar de son château ambulant, objet et lieu fantasmagorique au-delà de toute probabilité. Miyazaki explore plusieurs fils narratifs, exploitant ainsi une vraie richesse de récit qu’il met en images avec force trouvailles visuelles. Spectacle féérique, Le Château Ambulant nous charme, nous émerveille et nous captive.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Chieko Baisho, Takuya Kimura
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19 juin 2010

Ariane (1957) de Billy Wilder

Titre original : « Love in the afternoon »

ArianeLui :
Ariane, la jeune et charmante fille d’un détective privé parisien, vole au secours d’un riche playboy américain menacé par un mari jaloux. Tombant elle aussi sous le charme, elle va lui faire croire qu’elle a déjà eu beaucoup d’aventures. Elle espère ainsi se mettre à son niveau… Ariane Il s’agit de la seconde adaptation au grand écran du roman de l’écrivain suisse Claude Anet (plus connu pour être l’auteur de « Mayerling »). Avec Ariane,  Billy Wilder met en scène une comédie romantique qui n’est pas sans rappeler Sabrina, tourné trois ans plus tôt, si ce n’est qu’Ariane a une dimension dramatique sous-jacente plus forte et qu’il ne comporte pas ses notes habituelles de satire sociale : Billy Wilder semble ainsi avoir un peu perdu de son mordant… Le film fut un échec commercial, les critiques reprochant à Gary Cooper d’être trop âgé pour le rôle (1). Le reproche est plutôt justifié même si, il faut bien le reconnaître, son charme est toujours intact. Le film, quant à lui, reste plaisant mais n’est pas vraiment au niveau des meilleurs films du cinéaste.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Gary Cooper, Audrey Hepburn, Maurice Chevalier, John McGiver
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(1) Gary Cooper avait alors 55 ans. Gary Cooper fut assez affecté par les critiques sur son âge. Détail amusant : Billy Wilder avait d’abord offert le rôle à Cary Grant qui avait refusé, s’estimant trop âgé pour le personnage. Trois ans plus tôt, pour Sabrina, Cary Grant avait refusé le rôle pour les mêmes raisons.

Précédente adaptation du roman Ariane, jeune fille russe :
Ariane (version allemande) de Paul Czinner (1931) avec Elisabeth Bergner et Rudolf Forster
Ariane, jeune fille russe (version française) de Paul Czinner (1932) avec Gaby Morlay

18 juin 2010

Dieu seul le sait (1957) de John Huston

Titre original : « Heaven knows, Mr. Allison »

Dieu seul le saitLui :
En 1944, dans le Pacifique, un Marine et une jeune nonne particulièrement dévote se retrouvent isolés sur île par moments infestée de japonais. Le sujet de Dieu seul le sait peut paraître guère attrayant et pourtant John Huston a su éviter tous les clichés que l’on pouvait craindre. Bien au contraire, il fait preuve de beaucoup de subtilité et de délicatesse dans ce face à face surprenant, où deux tempéraments à priori opposés sont forcés de cohabiter. Le film fait entendu penser à African Queen que le réalisateur a tourné quelques années plus tôt et le résultat est tout aussi enthousiasmant, tout en se situant sur un registre plus discret, d’une grande pudeur. Les dialogues sont simples mais d’une écriture parfaite. Le déroulement du scénario est tout aussi parfait, sans aucun moment faible ni excès, John Huston semblant toujours avoir trouvé le ton juste. Belles interprétations de Robert Mitchum et de Deborah Kerr, tous deux semblent avoir été faits pour le rôle. Dieu seul le sait est vraiment un très beau film, une belle histoire traitée tout en délicatesse, un film qui n’est habituellement pas estimé à sa juste valeur.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Deborah Kerr, Robert Mitchum
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Remarques :
John Huston déclare dans mémoires : « On mentionne rarement Dieu seul le sait quand on parle de mes films et cependant je le considère comme l’un des meilleurs films que j’ai jamais fait ». On le comprend, c’est vraiment étonnant que ce film soit oublié à ce point. De son côté, Robert Mitchum aurait déclaré que c’était là son plus beau rôle.

17 juin 2010

Homicide (1991) de David Mamet

HomicideLui :
Alors que deux policiers détectives traquent un tueur en fuite, ils se trouvent en chemin sur les lieux d’un crime qui vient de se produire, une vieille dame assassinée dans son magasin. L’un deux se voit forcé d’enquêter sur cette affaire qui va se révéler être plus ténébreuse qu’il ne le croyait. Le troisième film de David Mamet est un film qui trompe son monde, il est lui aussi bien plus complexe qu’attendu : alors qu’il démarre comme un film policier, il se transforme rapidement en introspection de son personnage principal, un questionnement sur ses racines. A l’image du titre (« Homicide » peut être pris dans son sens premier mais aussi dans le sens « home-icide », tueur de racines), tout le film est à double lecture : on peut y voir un simple film sur le racisme anti-juif à l’intérieur de la police newyorkaise mais c’est aussi un film sur la recherche d’identité, les angoisses et les fantasmes qui virent à la paranoïa. David Mamet nous lance sur beaucoup de pistes (un peu à la manière de David Lynch) mais la tromperie est un élément-clef de son cinéma d’alors et l’on n’aura pas toutes réponses, loin de là. La fin est en tout cas très sombre et effroyablement pessimiste. Comme toujours chez David Mamet, les dialogues ont un rôle de tout premier plan, à la fois très réalistes et écrits avec beaucoup de rythme et de soin. Homicide est un film qui peut dérouter mais démontre les grandes qualités d’un réalisateur qui évoluera ensuite sur un terrain un peu différent.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Joe Mantegna, William H. Macy, Natalia Nogulich, Rebecca Pidgeon, Ving Rhames
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16 juin 2010

Arènes sanglantes (1922) de Fred Niblo

Titre original : « Blood and Sand »

Arènes sanglantesLui :
Vu aujourd’hui, Arènes Sanglantes semble surtout être un vecteur pour son acteur vedette, Rudolph Valentino. Après Le Cheik, l’acteur d’origine italiano-française était alors au sommet de sa popularité et ce film au fort parfum espagnol a encore renforcé son image de « latin lover ». Cette histoire de toréador à la popularité météoritique n’est d’ailleurs pas sans point commun avec celle de l’acteur qui aura, lui aussi, une vie sentimentale mouvementée et qui mourra, lui aussi, prématurément quatre ans plus tard. Fred Niblo ne semble pas avoir été vraiment inspiré par l’atmosphère espagnole et le film manque globalement de force. Rudoplh Valentino et Nita Naldi Rudolph Valentino montre cependant beaucoup de présence à l’écran. Le plus remarquable du film reste ces scènes de passion entre Valentino et sa voluptueuse tentatrice, joliment interprétée par Nita Naldi avec laquelle il tournera quatre films. Arènes Sanglantes connut un énorme succès populaire.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Rudolph Valentino, Nita Naldi, Lila Lee, Walter Long
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Remarques :
Arènes sanglantes1) (Attention cette remarque va dévoiler la fin du film… si tant est que vous ne l’aviez pas deviné à l’énoncé du titre ou encore avec l’affiche française ci-contre) Le scénario original, initialement tourné, se termine avec la mort du toréador. Fred Niblo a toutefois tourné une seconde fin qui fut bien plus populaire où Valentino se remet de ses blessures grâce à sa femme qui lui a tout pardonné.
2) Le scénario est adapté d’un roman de l’espagnol Vicente Blasco Ibáñez

Remakes :
Arènes Sanglantes (Blood and Sand) de Rouben Mamoulian (1941) avec Tyrone Power et Rita Hayworth
Arènes Sanglantes (Sangre y arena) de l’espagnol Javier Elorrieta avec Sharon Stone.

15 juin 2010

La famille Savage (2007) de Tamara Jenkins

Titre original : « The Savages »

La famille SavageLui :
Alors qu’ils doivent prendre en charge leur père atteint de démence sénile, un frère et une sœur, tous deux quadragénaires, se retrouvent. Ce rapprochement est l’occasion de faire le bilan de la vie que chacun a tenté de construire alors que leurs parents ne se sont apparemment guère souciés d’eux. La Famille Savage est le second long métrage de la réalisatrice Tamara Jenkins (1) aborde un sujet assez délicat, notre comportement face à l’approche de la mort d’un parent très proche, ce qui est assez courageux mais le sujet principal reste ce frère et cette sœur à la vie sentimentale et professionnelle instable et, là, nous avons droit à un certain nombre de poncifs. La mise en scène apparaît vraiment plate et sans saveur mais, heureusement, Philip Seymour Hoffman et Laura Linnet apportent une authenticité certaine à leur personnage et relèvent l’ensemble.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Laura Linney, Philip Seymour Hoffman, Philip Bosco
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(1) Son précédent long métrage, Les taudis de Beverly Hills (1998), avait également été très bien reçu.

14 juin 2010

20 000 lieues sous les mers (1954) de Richard Fleischer

Titre original : « 20,000 leagues under the sea »

20 000 lieues sous les mersLui :
Cette adaptation du roman de Jules Verne produite par Walt Disney est très fidèle, tout au plus les caractères de certains personnages ont-ils été accentués pour mieux plaire au public américain (1) et un animal apprivoisé introduit (une otarie) pour plaire aux enfants. Mais l’esprit reste celui de Jules Verne avec ce mélange d’attirance et de mise en garde vis-à-vis de la technologie. Il est remarquable que le film conserve toute la capacité d’émerveillement du roman car, si les sous-marins n’existaient pas encore lorsque Jules Verne l’a écrit en 1869, ils étaient bien entendu connus de tous en 1954. Le spectacle est servi par le Technicolor et le Cinémascope qui n’en était alors qu’à ses débuts. Les grandes scènes spectaculaires, comme l’attaque du calmar géant, sont admirables et l’intérieur du Nautilus est somptueusement décoré, avec un mélange de modernisme et de style victorien. Alors qu’il n’avait tourné auparavant que des petites productions, Richard Fleisher montre beaucoup de maîtrise dans la réalisation de cette super-production et le déroulement du scénario montre un rythme parfait. Côté acteurs, James Mason semble vraiment fait pour le rôle du Capitaine Nemo. 20 000 lieues sous les mers est la meilleure adaptation d’un roman de Jules Verne au cinéma, c’est aussi l’un des tous meilleurs films sortis des Studios Disney (2). Insensible au temps, le film conserve aujourd’hui tout son impact.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Kirk Douglas, James Mason, Paul Lukas, Peter Lorre
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20.000 lieues sous les mers(1) Le personnage de Ned Land, interprété par Kirk Douglas, a été un peu poussé pour que le public américain s’identifie pleinement à lui. De son côté, le ténébreux Capitaine Nemo (James Mason) est plus sympathique, au détriment du Professeur Aronnax qui est plus effacé.
(2) A noter également que 20 000 lieues sous les mers est le premier film Walt Disney avec des acteurs très connus (Kirk Douglas et James Mason étaient de grandes stars en 1954). C’est aussi la première incursion de Walt Disney dans le domaine de la science-fiction.

Autres adaptations :
20000 lieues sous les mers de Georges Méliès (1907) film de 18 minutes
20,000 leagues under the sea de Stuart Paton (1916) film de 105 mn
+ plusieurs adaptations pour la télévision dont :
20 000 lieues sous les mers de l’australien Rod Hardy (1997) avec Michael Caine en Capitaine Nemo.
Les Studios Walt Disney préparent une nouvelle version prévue pour 2011.

13 juin 2010

L’inconnu du Nord-Express (1951) de Alfred Hitchcock

Titre original : « Strangers on a Train »

L'inconnu du Nord-ExpressLui :
Sortant de deux échecs commerciaux consécutifs, Alfred Hitchcock décide de revenir sur un terrain plus sûr en adaptant un roman de Patricia Highsmith. Un jeune champion de tennis est abordé dans un train par un inconnu qui semble en savoir long sur ses déboires conjugaux. Il lui expose une théorie sur le meurtre parfait où chacun va tuer le gêneur de l’autre. Un échange de meurtres. L’inconnu du Nord Express est très souvent cité comme l’un des chefs d’œuvre de Hitchcock. Pourtant, le film est loin d’être parfait : d’une part les dialogues sont très ordinaires (1) et, d’autre part, l’actrice principale (Ruth Roman, imposée à Hitchcock par la Warner) et même Farley Granger montrent un jeu fade et sans relief. C’est plutôt la forme qui rend le film si remarquable : la construction du récit tout d’abord, l’utilisation d’une grande variété de lieux, les plans originaux (la scène du meurtre vue en reflet dans les verres de lunette est l’une des plus audacieuses du cinéma), la mise en place du suspense, de ces éléments transpire une grande maîtrise qui frise la perfection. Alfred Hitchcock est bien ici le maître du suspense. Il faut aussi souligner la belle prestation de Robert Walker (2), en fils de bonne famille charmeur et schizophrène, et de Marion Lorne (sa mère). L’inconnu du Nord Express permit à Hitchcock de renouer avec le succès, c’est maintenant l’un de ses films les plus connus. 
Note : 4 étoiles

Acteurs: Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Marion Lorne, Leo G. Carroll
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(1) Alfred Hitchcock et Raymond Chandler (engagé par la Warner) ne se sont pas entendus, vraiment pas du tout. Hitchcock a alors engagé un second scénariste (Czenzi Ormonde, une assistante de Ben Hecht) pour réécrire une bonne partie du scénario. Hitchcock raconte que, une fois le découpage fini, auncun écrivain ne voulait écrire les dialogues car personne ne trouvait cela bon.
(2) Robert Walker, acteur très prometteur à la vie personnelle assez tumultueuse, est hélas mort prématurément quelques mois plus tard. Il n’avait que 32 ans.

12 juin 2010

OSS 117: Rio ne répond plus (2009) de Michel Hazanavicius

Rio ne répond plusLui :
Avec ce second volet des aventures d’OSS 177 / Dujardin, Michel Hazanavicius ne parvient pas vraiment à retrouver l’équilibre qui faisait la réussite du premier épisode. Il était probablement difficile de continuer sur ce principe de l’agent secret balourd et assez stupide sans appuyer trop fort sur la pédale et sans tomber dans la répétition. Certes, il y a de bons moments mais l’ensemble paraît souvent un peu poussif. OSS 117 qui était plusieurs choses à la fois dans le premier volet (prétentieux, incompétent, chanceux et naïf) est ici tout simplement idiot. L’ambiance « années soixante » est bien restituée mais, bizarrement, Rio ne répond plus n’a pas du tout la qualité graphique du premier opus. Le film se laisse regarder mais n’arrache que quelques sourires. C’est trop peu….
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jean Dujardin, Louise Monot, Alex Lutz, Reem Kherici
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Voir les commentaires sur le premier volet : OSS 117: Le Caire nid d’espions (2006) du même Michel Hazanavicius