15 janvier 2025

Stargate : La Porte des étoiles (1994) de Roland Emmerich

Titre original : « Stargate »

Stargate : La Porte des étoiles (Stargate)Rejeté par la communauté des autres égyptologues en raison de ses théories sur les pyramides d’Égypte qui seraient selon lui des lieux d’atterrissage de vaisseaux spatiaux, le docteur Daniel Jackson est recruté pour travailler sur un projet secret de l’armée américaine…
Stargate, la porte des étoiles est un film américain de science-fiction réalisé par Roland Emmerich. Le scénario résulte de la mise en commun de deux histoires, l’une de Romand Emmerich et l’autre du scénariste Dean Devlin. Basé sur l’idée de donner une explication ufologique à la présence des pyramides, le récit se révèle finalement plutôt décevant dans son développement car il est peu riche en évènements. En revanche, les clichés abondent. Les dialogues sont bien pauvres. Il y a cependant quelques bonnes trouvailles et l’ensemble forme un spectacle divertissant. Le film fut un succès et l’idée de base fut exploitée plus profondément (et plutôt mieux semble-t-il) dans une série Stargate SG-1. Plusieurs autres séries suivirent mais les suites au long métrage ne virent jamais le jour.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Kurt Russell, James Spader, Jaye Davidson, Viveca Lindfors, Alexis Cruz, Mili Avital, John Diehl, Djimon Hounsou
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James Spader et Kurt Russell dans Stargate : La Porte des étoiles (Stargate) de Roland Emmerich.

22 décembre 2024

La Planète des singes : Le Nouveau Royaume (2024) de Wes Ball

Titre original : « Kingdom of the Planet of the Apes »

La Planète des singes : Le Nouveau Royaume (Kingdom of the Planet of the Apes)Plusieurs générations après le règne de César, les singes ont définitivement pris le pouvoir. Les humains ont régressé à l’état sauvage et vivent en retrait. Alors qu’un nouveau chef tyrannique construit peu à peu son empire, un jeune singe entreprend un périlleux voyage qui l’amènera à questionner tout ce qu’il sait du passé…
La Planète des singes : Le Nouveau Royaume est un film de science-fiction américain réalisé par Wes Ball. Il s’agit de la suite de La Planète des singes : Suprématie (2017), devenant ainsi le quatrième film du redémarrage (reboot) de la série cinématographique adaptée du roman de Pierre Boulle. L’action se situe 300 ans après l’opus précédent (mais toujours bien avant l’époque du premier film de 1968). Le scénario a de sérieux problèmes de cohérence et, sur ce plan, toute la seconde partie n’est pas vraiment remarquable. L’épilogue, chargé d’ouvrir la voie vers une suite, est bâclé. Malgré ces faiblesses de scénario et une certaine lenteur du récit, on ne s’ennuie pas une seconde grâce à deux personnages forts : le singe Noa, qui offre un beau mélange d’intelligence et de candeur, très humain dans ses expressions, et la jeune fille intrépide Nova qui, bien que très formatée, est attachante. De façon sous-jacente, les thèmes du racisme et de la difficulté du vivre ensemble sont une fois de plus abordés. Celui de la religion l’est également mais les scénaristes ont été plus frileux de s’aventurer très loin sur ce terrain. Bonne réalisation, sans excès d’effets et qui utilise bien les beaux paysages de l’Australie où le film a été tourné. L’ensemble est réussi. La critique a fait la fine bouche mais le film a connu un succès en salles.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Owen Teague, Freya Allan, Kevin Durand, Peter Macon, William H. Macy
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Owen Teague dans La Planète des singes : Le Nouveau Royaume (Kingdom of the Planet of the Apes) de Wes Ball.
Freya Allan dans La Planète des singes : Le Nouveau Royaume (Kingdom of the Planet of the Apes) de Wes Ball.
La Planète des singes : Le Nouveau Royaume (Kingdom of the Planet of the Apes) de Wes Ball.

Tous les films :
A) Cinq films de 1968 à 1973 :
La Planète des singes (Planet of the Apes) (1968) de Franklin J. Schaffner
Le Secret de la planète des singes (Beneath the Planet of the Apes) (1970) de Ted Post
Les Évadés de la planète des singes (Escape From the Planet of the Apes) (1971) de Don Taylor
La Conquête de la planète des singes (Conquest of the Planet of the Apes) (1972) de J. Lee Thompson
La Bataille de la planète des singes (Battle for the Planet of the Apes) (1973) de J. Lee Thompson.

B) Nouvelle adaptation du roman :
La Planète des singes (Planet of the Apes) (2001) de Tim Burton.

C) Série « Reboot » (action située avant celle du roman) :
La Planète des singes : Les Origines (Rise of the Planet of the Apes) (2011) de Rupert Wyatt
La Planète des singes : L’Affrontement (Dawn of the Planet of the Apes) (2014) de Matt Reeves
La Planète des singes : Suprématie (War for the Planet of the Apes) (2017) de Matt Reeves.
La Planète des singes : Le Nouveau Royaume (Kingdom of the Planet of Apes) (2024) de Wes Ball

7 décembre 2024

Battlestar Galactica (2003) de Michael Rymer

Battlestar GalacticaTexte d’introduction : « L’Homme créa les Cylons. Ils furent créés pour faciliter la vie dans les Douze Colonies. Puis le jour vint où les Cylons décidèrent de tuer leurs maîtres. Après une longue lutte sanglante, un armistice fut déclaré. Les Cylons partirent pour un autre monde qui leur appartiendrait. Une station spatiale éloignée fut construite où Cylons et Humains pourraient entretenir des relations diplomatiques. Chaque année, les Coloniaux envoient un officier. Les Cylons n’envoient personne. Personne n’a plus aucune nouvelle d’eux depuis 40 ans. »
Battlestar Galactica (miniseries) est une série TV américaine de science-fiction de 2 x 90 minutes qui a ensuite été remontée en un film de 3 heures pour servir de pilote à la série homonyme (4 saisons, 2005-2008). Cette réinvention du film et de la série Battlestar Galactica (1978-1979) a été écrite par Glen A. Larson, créateur de la série originale, et Ronald D. Moore, scénariste de nombreux épisodes de Star Trek . L’histoire est la même mais elle a été largement dépoussiérée et enrichie. Deux personnages-clés (Starbuck et Boomer) ont été redistribués pour devenir des rôles féminins et tous les personnages ont acquis une indéniable profondeur ; chacun a ses démons intérieurs. L’atmosphère générale est moins détendue, plus sérieuse et plus militaire. Ce film-pilote et la série qui suivra illustrent bien le traumatisme post 11-septembre que l’on retrouve dans de si nombreuses productions hollywoodiennes de la première décennie du XXIe siècle. Bien entendu, le visuel est bien plus spectaculaire avec des effets spéciaux convaincants et bien utilisés. La qualité d’écriture et de réalisation est indéniable. Cette miniseries remporta un tel succès qu’une série hebdomadaire fut aussitôt mise en chantier. Elle durera quatre saisons.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Edward James Olmos, Mary McDonnell, Katee Sackhoff, Jamie Bamber, James Callis, Tricia Helfer, Grace Park
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Edward James Olmos (Adama), Mary McDonnell, Jamie Bamber (Apollo), Katee Sackhoff (Starbuck), Tricia Helfer, James Callis (Baltar) et Grace Park (Boomer).
Photo promotionnelle de la série Battlestar Galactica (2004-2007)

3 décembre 2024

Edge of Tomorrow (2014) de Doug Liman

Edge of TomorrowDans un futur proche, des hordes d’affreux extraterrestres ont envahi l’Europe et semblent désormais invincibles : aucune armée au monde n’a réussi à les vaincre. Le commandant William Cage, qui n’a jamais combattu de sa vie, se retrouve forcé de participer à une mission-suicide…
Edge of Tomorrow est un film de science-fiction américain réalisé par Doug Liman. Il s’agit de l’adaptation cinématographique du light novel (roman pour adolescents) japonais All You Need Is Kill de Hiroshi Sakurazaka paru en 2004. La grande originalité de cette histoire est de calquer sa structure sur celle des jeux vidéo on recommence jusqu’à réussir), ce qui donne des possibilités amusantes tout en restant cohérent. Les qualités du film sont plutôt du côté d’un humour, qui sait rester discret. Pour le reste, le film est nourri de scènes d’action très rapides. Le scénario parvient à éviter toute répétition par d’importantes « ellipses » . En revanche, le dénouement, très confus, n’a pas la force qu’il devrait avoir. Succès relativement important mais pas suffisant pour que la suite prévue soit mise en chantier.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Tom Cruise, Emily Blunt, Brendan Gleeson, Bill Paxton
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Emily Blunt et Tom Cruise dans Edge of Tomorrow de Doug Liman.

25 novembre 2024

Galactica: La bataille de l’espace (1978) de Richard A. Colla et Alan J. Levi

Titre original : « Battlestar Galactica »

Galactica: La bataille de l'espace (Battlestar Galactica)Dans un système lointain, douze colonies humaines sont en guerre depuis plus de mille ans contre une race de robots, les Cylons. Alors que la paix est sur le point d’être signée, les Cylons attaquent la flotte et détruisent le vaisseau amiral où les dirigeants humains s’étaient réunis. Ils détruisent ensuite les douze colonies. Seul un petit groupe de vaisseaux parvient à s’échapper, dirigé par le Galactica dont les occupants doivent maintenant trouver une destination…
Battlestar Galactica (alias Saga of a Star World) est un film américain de space-opéra écrit et produit par Glen A. Larson. Créé au départ pour la télévision, il a bénéficié d’une sortie en salles avant de servir de pilote pour une série TV. L’objectif de Universal était bien évidemment de copier Star Wars (1977, 20th Century Fox) et le studio n’a hésité à donner un budget assez conséquent : 8 millions de dollars (à comparer aux 11 millions de Star Wars). Battlestar Galactica est loin d’avoir toutes les qualités de son modèle, le scénario est bien plus pauvre, les dialogues sont souvent désespérants et, si la réalisation est assez soignée avec des effets spéciaux plutôt réussis (pour l’époque), le génie créateur d’un Georges Lucas manque à l’appel. De ce fait, le film a aujourd’hui bien mal vieilli. Le succès à l’époque fut important, suffisamment pour qu’Universal décide de le prolonger avec une série TV qui, bien qu’inégale, est assez réussie grâce au flegme de ses deux personnages principaux : Apollo et Starbuck.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Richard Hatch, Dirk Benedict, Lorne Greene, Herbert Jefferson Jr., Maren Jensen
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Versions :
Battlestar Galactica, version de 2h21 sortie en salles en 1978.
Battlestar Galactica – Saga of a Star World, version TV très légèrement remaniée de 2h15, qui a servi de pilote à la série TV Battlestar Galactica (1978-79, 24 épisodes) et qui est également sortie en salles en 1979.
Remake :
Battlestar Galactica (2003)

Jane Seymour, Dirk Benedict (Starbuck) et Richard Hatch (Apollo)
dans Galactica: La bataille de l’espace (Battlestar Galactica)
Galactica: La bataille de l’espace (Battlestar Galactica)
Maren Jensen, Lorne Greene et Richard Hatch
photo promotionnelle pour Battlestar Galactica.

30 octobre 2024

Dune: Deuxième partie (2024) de Denis Villeneuve

Titre original : « Dune: Part Two »

Dune: Deuxième partie (Dune: Part Two)An 10191, planète Arrakis. Paul Atreides et sa mère Jessica sont les seuls survivants de la Maison Atreides anéantie traitreusement par les Harkonnens. En fuite dans le désert, ils rejoignent les Fremen. Parmi eux, certains les soupçonnent d’être des espions mais d’autres, tel Stilgar leur chef, voient en eux les signes d’une très ancienne prophétie Fremen…
Dune, deuxième partie est la seconde partie de l’adaptation du roman de Frank Herbert par Denis Villeneuve. Il vient après Dune (2021). Située presque entièrement dans le désert avec un nombre de personnages moins important, ce second volet m’est apparu plus convaincant, moins fouillis, moins précipité (il est même un peu lent), plus accessible. Je reste étonné par le manque d’explications et je suppose que beaucoup de détails, pourtant bien présents, risquent d’échapper au spectateur qui ne connait pas le roman. Signe des temps, les connotations religieuses ont été lissées (mais pas supprimées pour autant, ce qui est habile), évitant ainsi de trop s’aventurer sur un terrain aujourd’hui miné. Le film a son quota de scènes spectaculaires mais je dois avouer avoir été plutôt déçu par les vers (on peut les trouver « réalistes » mais ils leur manquent quelque chose d’épique). Le succès fut très important, plus large que pour la première partie.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Timothée Chalamet, Zendaya, Rebecca Ferguson, Javier Bardem, Josh Brolin, Austin Butler, Florence Pugh, Dave Bautista, Christopher Walken, Léa Seydoux, Stellan Skarsgård, Charlotte Rampling
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Remarque :
Après avoir été incertaine, il semble bien qu’une troisième partie soit sur les rails : ce sera l’adaptation du Messie de Dune, le deuxième roman du cycle Dune de Frank Herbert, paru en 1969 soit 4 ans après le premier.

Timothée Chalamet dans Dune: Deuxième partie (Dune: Part Two) de Denis Villeneuve.

25 août 2024

The Wandering Earth 2 (2023) de Frant Gwo

Titre original : « Liu lang di qiu 2 »

The Wandering Earth 2 (Liu lang di qiu 2)Pour sauver la Terre menacée par l’expansion subite du soleil, les humains sous l’égide de l’ONU ont construit d’énormes moteurs à la surface de la Terre pour la propulser hors du système solaire. Pour faciliter son départ, d’autres moteurs ont été prévus sur la Lune afin de l’éloigner et ainsi diminuer sa force d’attraction. Mais, alors que le temps est compté, des attaques terroristes viennent retarder l’achèvement du projet et certains pays commencent à douter…
The Wandering Earth 2 est un blockbuster chinois de science-fiction réalisé par Frant Gwo. C’est le préquel de The Wandering Earth (2019) du même réalisateur, adaptation de la nouvelle Terre errante de Liu Cixin (l’auteur de la fameuse trilogie du Problème à 3 corps), qui est en outre producteur du film. C’est une superproduction à grand spectacle de 3 heures qui traduit la volonté de la Chine de se mesurer aux plus grosses productions hollywoodiennes. Le résultat est assez impressionnant sur le plan du spectacle avec bien entendu beaucoup d’images créées par ordinateur. L’histoire est assez ahurissante dans son concept-même : déplacer la Terre pour la sauver d’une catastrophe… Lui Cixin est un auteur étonnant, capable de repousser les limites tout en se montrant crédible. On ne se sera pas étonné que, cette fois, ce sont les chinois qui vont sauver le monde : les américains sont montrés impulsifs et primaires, plus forts à gesticuler qu’à agir efficacement. Outre sa longueur excessive, le gros défaut du film est d’être très confus, les évènements s’enchaînent sans que l’on comprenne tout. En outre, le récit manque de personnage fort. On peut voir là une volonté de mettre en avant le collectif : il n’y a pas un héros mais plusieurs centaines (voire un peuple tout entier). Le succès a été colossal en Chine (500 millions de dollars en seize jours), la distribution internationale restant toutefois limitée.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jing Wu, Andy Lau, Yi Sha, Yanmanzi Zhu, Xuejian Li, Andy Friend, Zhi Wang
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The Wandering Earth 2 (Liu lang di qiu 2) de Frant Gwo.
The Wandering Earth 2 (Liu lang di qiu 2) de Frant Gwo.
Jing Wu et Zhi Wang dans The Wandering Earth 2 de Frant Gwo.

13 juillet 2024

The Creator (2023) de Gareth Edwards

The CreatorEn 2065, l’armée américaine cherche à débusquer le « cerveau » d’une intelligence artificielle qui a lancé une ogive nucléaire sur Los Angeles, dix ans plus tôt. Son repaire est dans l’immense Nouvelle Asie dont les habitants cohabitent avec une abondante population de robots à face humaine très coopératifs, les « simulants ». Soldat américain infiltré en Asie, Joshua est séparé de sa femme Maya au cours d’un assaut…
The Creator est un blockbuster américain co-écrit et réalisé par Gareth Edwards, connu pour avoir réalisé Rogue One : A Star Wars Story. Si le film se laisse regarder sans déplaisir, ce n’est pas grâce à son scénario, qui n’est pas vraiment remarquable, mais plutôt grâce à la qualité de sa réalisation. Comme pratiquement tous les films du genre de science-fiction cyberpunk, The Creator montre une influence de Blade Runner mais il est loin d’avoir la profondeur de ce dernier. Sur le plan émotionnel, l’ensemble laisse froid. Visuellement, il est plus convaincant, utilisant l’esthétisme de décors naturels thaïlandais. Les effets spéciaux sont bien intégrés et réussis, à commencer par les robots avec leur trou béant en travers de la tête. Les scènes d’action sont prenantes. Le résultat visuel est d’autant plus notable qu’il a été atteint avec un budget modéré (pour un blockbuster). Visuellement plaisant à défaut de plus.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: John David Washington, Madeleine Yuna Voyles, Gemma Chan, Allison Janney, Ken Watanabe
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John David Washington dans The Creator de Gareth Edwards.
Madeleine Yuna Voyles dans The Creator de Gareth Edwards.

25 avril 2024

Ghost in the Shell (2017) de Rupert Sanders

Ghost in the ShellDans un avenir pas si lointain, le major Mira Killian est unique en son genre : cette jeune femme a été sauvée d’un terrible accident en transférant son cerveau dans un corps synthétique aux capacités cybernétiques. À la suite de l’opération, elle a tout oublié de son passé. Elle appartient maintenant à une unité d’élite antiterroriste, la section 9. Lorsque sévit une menace d’un nouveau genre, capable de pirater et de contrôler les esprits, Mira s’avère être la seule à pouvoir la combattre…
Ghost in the Shell est un film de science-fiction américain réalisé par Rupert Sanders. Bien qu’il en reprenne certaines scènes presqu’à l’identique, ce n’est pas un remake en images réelles du mythique film d’animation de 1995 Ghost in the Shell signé Mamorou Oshii. Il s’agit plutôt d’une nouvelle adaptation du manga de Masamune Shirow, publié en 1989. Le fait que le film soit américain a de quoi dérouter même si la distribution internationale permet d’en atténuer le marquage. Mais la différence la plus notable est plutôt dans le propos : l’héroïne ne s’interroge plus sur sa part d’humanité qui lui reste, elle s’interroge plus simplement sur ses origines et sur le sort de ses parents annoncés comme étant morts dans l’accident. Le film en devient plus banal et n’a pas la personnalité de son modèle. La réalisation est toutefois impeccable, sans que les décors soient mémorables (hormis par l’excès d’hologrammes géants), mais avec de bons effets spéciaux. Scarlett Johansson fait une bonne interprétation, l’actrice ayant accepté d’incarner un personnage déterminé, mais peu avenant, qui parait un peu bas de plafond avec sa démarche rustaude. Tout paraît moyen dans cette nouvelle adaptation qui se regarde sans déplaisir mais sans marquer les esprits. Le film fut plutôt un échec et les projets de suite restèrent sans lendemain.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Scarlett Johansson, Pilou Asbæk, Takeshi Kitano, Juliette Binoche, Michael Pitt
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Scarlett Johansson dans Ghost in the Shell de Rupert Sanders.
Scarlett Johansson dans Ghost in the Shell de Rupert Sanders.
La mégapole de Ghost in the Shell de Rupert Sanders.

23 avril 2024

Ghost in the Shell (1995) de Mamoru Oshii

Titre original : « Kôkaku kidôtai »

Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai)Dans le Japon de 2029, le major Motoko Kusunagi, une femme cyborg ultra-perfectionnée, a pour mission de démasquer un mystérieux hacker qui se fait appeler Puppet Master. Elle va chercher à pénétrer l’un des corps du hacker pour analyser son « ghost » (sa conscience, son âme) …
Ghost in the Shell est un film d’animation de Mamoru Oshii, adaptation cinématographique du manga homonyme de Masamune Shirow, paru en 1989. C’est l’un des films majeurs dans le courant de la science-fiction cyberpunk. Mêlant animation traditionnelle par celluloïd et images d’ordinateur, il a marqué les esprits à son époque, tant par son contenu que par sa forme. Hélas, vu aujourd’hui, la prouesse technique n’est plus remarquable, loin de là : le film ressemble plus à un comix animé. Mais il reste la richesse des dessins avec mêmes des scènes particulièrement belles. La mégapole futuriste évoque celle de Blade Runner avec des espaces de beauté. L’animation est rudimentaire et les ajouts en CGI manquent parfois de résolution. Le contenu, en revanche, garde toutes ses qualités aujourd’hui. L’intrigue est un peu complexe mais le propos a une profondeur inattendue et une indéniable portée philosophique. Les cogitations intérieures de l’héroïne renvoient en effet à la question de la définition de l’humanité, ce qui caractérise un être humain. Le film n’a pas connu un grand succès à sa sortie mais a acquis ensuite une solide réputation. Il a influencé de nombreux films ultérieurs, le premier qui vient à l’esprit est bien entendu Matrix.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
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Remarque :
* La version doublée en anglais est épouvantable (la voix de l’héroïne est insupportable). En l’absence de la version japonaise, la version doublée en français m’a semblé préférable.

Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.
Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.

Remake :
Ghost in the Shell 2.0 (2008) de Mamoru Oshii, identique à l’original si ce n’est que l’animation traditionnelle a été numérisée pour pouvoir refaire certaines scènes en images de synthèse.

Suite (qui n’en est pas une) :
Ghost in the Shell 2 : Innocence (2004) de Mamoru Oshii

Autres adaptations du manga :
Ghost in the Shell: The New Movie de Kazuya Nomura (2015) film d’animation
Ghost in the Shell (2017) de l’américain Ruper Sanders avec Scarlett Johansson (en prises de vue réelles).

Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.
Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.

James Cameron l’a décrit comme « vrai premier film d’animation pour adulte à atteindre un niveau d’excellence littéraire et visuel ».