13 septembre 2022

Le Monstre (1955) de Val Guest

Titre original : « The Quatermass Xperiment »
Titre USA : « The Creeping Unknown »

Le Monstre (The Quatermass Xperiment)Une fusée spatiale fait un atterrissage brutal en rase campagne. Le physicien Bernard Quatermass arrive sur les lieux avec ses assistants, parmi lesquels une femme qui se trouve être l’épouse de l’un des trois passagers de l’engin spatial. Tous attendent de pouvoir ouvrir la porte après refroidissement…
Adapté d’une série télévisée à succès de la BBC écrite par Nigel Kneale, Le Monstre est un film britannique réalisé par Val Guest et produit par la Hammer. Le scénario est signé par l’américain Richard Landau. En outre, deux acteurs américains (Brian Donlevy et Margia Dean) furent choisis pour pouvoir accéder au marché Etats-Unien. L’histoire est assez brillante et le film se révèle historiquement important dans la science-fiction, un véritable tournant même : alors que le genre tournait en rond avec les sempiternelles conséquences des essais atomiques, Le Monstre est le premier film à montrer la science sous un visage positif. Le professeur Quatermass est un scientifique brillant, désireux de faire avancer la science pour le bien de l’humanité tout en étant d’une grande conscience morale. Le film était considéré aussi comme un film d’horreur à sa sortie (il faut être très facilement impressionnable pour être effrayé aujourd’hui) ; il joue sobrement avec la métamorphose des corps, se montrant précurseur sur ce thème (on peut penser à David Cronenberg). Le film fut tourné en noir et blanc avec peu de moyens. Le succès fut important, marquant ainsi le début d’une période faste pour la Hammer.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Brian Donlevy, Jack Warner, Margia Dean, Richard Wordsworth, Gordon Jackson, David King-Wood, Lionel Jeffries, Jane Asher
Voir la fiche du film et la filmographie de Val Guest sur le site IMDB.

Voir les autres films de Val Guest chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* La scène bien connue de 2001 : L’Odyssée de l’espace où une hôtesse de l’air marche sur le mur d’un couloir circulaire a probablement été inspirée par une scène de ce film : on y voit un astronaute marcher sur le mur gauche de la cabine.
* Le titre initial  The Quatermass Experiment  fut astucieusement changé en Xperiment  par la Hammer pour souligner le fait que le film était classé « X » en Grande-Bretagne (interdit aux moins de 16 ans).
* La petite fille qui tente de fraterniser avec « le monstre » est interprétée par Jane Asher, future actrice et future petite amie de Paul McCartney entre 1963 et 1968. C’est elle qui lui inspira nombre de chansons qu’il a écrites durant cette période.

Suites :
La Marque (Quatermass 2, 1957) de Val Guest avec Brian Donlevy
Les Monstres de l’espace (Quatermass and the Pit, 1967) de Roy Ward Baker avec Andrew Keir

Le Monstre (The Quatermass Xperiment)David King-Wood, Brian Donlevy et Richard Wordsworth dans Le Monstre (The Quatermass Xperiment) de Val Guest.

22 juillet 2022

District 9 (2009) de Neill Blomkamp

District 9Un vaisseau spatial extraterrestre géant arrive sur Terre et s’immobilise au-dessus de la ville sud-africaine de Johannesburg. Après plusieurs mois d’inactivité de l’appareil, il est décidé de forcer l’ouverture des portes du vaisseau. A l’intérieur, les équipes d’enquête trouvent avec stupéfaction plus d’un million d’extraterrestres de forme insectoïdes, entassés et souffrant de malnutrition. Ils sont transférés au sol dans un camp appelé District 9 qui, au fil des ans, se transforme en bidonville. Les habitants à proximité se plaignent souvent que les extraterrestres sont des contrevenants sales et ignorants qui volent les ressources humaines…
District 9 est un film de science-fiction coécrit et réalisé par le sud-africain Neill Blomkamp. Il est produit par Peter Jackson, le réalisateur du Seigneur des Anneaux. Le film est original à la fois par son scénario qui s’inspire de l’apartheid (1), et par sa forme qui se calque sur les récits des journaux-télé. De façon inhabituelle, il n’y a pas de héros (le personnage central est un sombre crétin), jusqu’à ce qu’un autre personnage se détache tardivement du lot. Les scènes d’action sont nombreuses avec une belle utilisation des effets numériques pour animer les personnages insectoïdes. La brutalité est également très présente avec parfois des scènes un peu gore. Pour un réalisateur de 29 ans, Neill Blomkamp montre une maitrise parfaite de l’ensemble. Le film a été très bien reçu par la critique et le public.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Sharlto Copley, Jason Cope, David James
Voir la fiche du film et la filmographie de Neill Blomkamp sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

(1) Le titre du film fait référence à un fait réel. District 6 est le nom d’un quartier de la ville du Cap en Afrique du Sud. Dans les années soixante et soixante-dix, ce quartier fut « vidé » de sa population cosmopolite par des expulsions. Dans le cadre de l’apartheid, le gouvernement entendait ainsi supprimer une zone d’interaction interraciale contraire à la « nécessaire » séparation des races, et réhabiliter un quartier qu’il qualifiait de bidonville insalubre. Dès 1966, le District 6 fut décrété pour zone de résidence pour Blancs seulement et les expulsions commencèrent peu après.

District 9Sharlto Copley dans District 9 de Neill Blomkamp.

District 9Sharlto Copley dans District 9 de Neill Blomkamp.

22 mai 2022

La Conquête de l’espace (1955) de Byron Haskin

Titre original : « Conquest of Space »

La Conquête de l'espace (Conquest of Space)Dans le futur proche (années 1980), une station orbitale, La Roue, abrite une équipe technique composée de militaires. Un vaisseau spatial est en construction à ses côtés dans le but d’aller sur la lune. Mais c’est en réalité à destination de Mars qu’une petite équipe appareille finalement…
Conquest of Space est un film américain de science-fiction réalisé par Byron Haskin et produit par George Pal qui le voyait comme une suite à son Destination Moon (1950). Il est basé sur le livre homonyme de l’écrivain de vulgarisation scientifique Willy Rey, livre qui était illustré par Chesley Bonestell. L’adaptation est signée Barré Lyndon, auteur de l’adaptation de La Guerre des mondes (1953) de H.G. Wells. Le projet initial de George Pal incluait un voyage vers trois planètes (Venus, Mars et Jupiter) mais Paramount, effrayé par le coût potentiel, le força à se limiter à une seule et à inclure une affligeante intrigue sur une dissension père-fils. Cette tension est alimentée par des questionnements religieux qui, s’ils sont pesants et pénibles, ont un petit intérêt historique : il y a avait effectivement à l’époque de nombreuses voix pour affirmer que l’homme n’avait pas à aller dans l’espace, le domaine réservé à Dieu (1).
Mais l’intérêt de Conquest of Space est ailleurs, il est dans cette tentative de créer une anticipation réaliste des programmes spatiaux (2). Wernher von Braun, qui sera l’ingénieur en chef de la future NASA, était conseiller technique sur le plateau et son livre Mars Project a servi de base pour de nombreux points précis, notamment la forme de la station orbitale. Chesley Bonestell a dessiné certains décors, sa planète Mars vue de haut est superbe. Bien entendu, il est aisé de déceler plusieurs aberrations, même en tenant compte des connaissances de l’époque, ou de sourire à certains moments mais l’ensemble se tient. La réalisation n’est pas parfaite, les incrustations sont notamment très visibles (cette technique n’était encore pas bien maitrisée), mais elle se situe plutôt parmi les meilleures de cette époque. Bref, c’est un film intéressant à regarder, à condition de garder une certaine indulgence. Conquest of Space fut un cuisant échec commercial et financier qui scella la fin des films réalistes sur l’espace. Il faudra attendre 2001, l’odyssée de l’espace en 1968 pour les voir renaître. Entre deux, l’espace restera le domaine des monstres et des envahisseurs.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Walter Brooke, Eric Fleming, Mickey Shaughnessy, William Hopper, Ross Martin
Voir la fiche du film et la filmographie de Byron Haskin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Byron Haskin chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* Willie Ley (Willy Otto Oskar Ley) est d’origine allemande. Ses premiers livres sur les fusées datent de 1927. Il était conseiller technique sur Frau Im Mond de Fritz Lang (1929). Il a fui l’Allemagne nazie en 1935 pour s’établir aux Etats-Unis, où il a continué à publier des livres sur l’espace et les fusées. Il a co-signé un livre avec Wernher von Braun en 1953, The Conquest of the Moon.

(1) Cette intrusion de la religion était déjà présente dans La Guerre des mondes mais de façon bien plus subtile qu’ici.
(2) Le slogan sur l’affiche ci-dessus proclame : « Venez voir comment cela va arriver… de votre vivant »

La Conquête de l'espace (Conquest of Space)La Conquête de l’espace (Conquest of Space) de Byron Haskin.

La Conquête de l'espace (Conquest of Space)Phil Foster et Eric Fleming dans La Conquête de l’espace (Conquest of Space) de Byron Haskin.

5 avril 2022

Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution (1965) de Jean-Luc Godard

Alphaville, une étrange aventure de Lemmy CautionDans un futur pas si lointain, les autorités des « pays extérieurs » envoient l’agent secret Lemmy Caution en mission à Alphaville, éloignée de quelques années-lumière de la Terre. Il y découvre une cité contrôlée par un ordinateur qui régit la vie des habitants et a banni bon nombre de sentiments humains…
Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution (ou simplement,  Alphaville) est un film français de science-fiction écrit et réalisé par Jean-Luc Godard. Il s’agit d’une variation sur l’un des thèmes majeurs de la science-fiction, la description d’un monde totalitaire dominé par une technologie qui asservit la population. Par une approche très particulière, Godard rend cette prospective très actuelle. Il a utilisé les immeubles parisiens les plus modernes en ambiance nocturne pour créer une atmosphère étrange. Les tours en verre n’en sont paraissent que plus inhumaines et angoissantes. Il utilise tout aussi astucieusement leur architecture intérieure, particulièrement leurs longs couloirs. On peut noter nombre de références, souvent humoristiques, littéraires mais surtout cinématographiques. Godard s’amuse plus avec les codes du film noir qu’avec ceux de science-fiction. Alphaville est bien entendu un film très particulier qui pourra susciter des réactions variées.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Eddie Constantine, Anna Karina, Akim Tamiroff
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Luc Godard sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jean-Luc Godard chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Jean-Luc Godard

Alphaville, une étrange aventure de Lemmy CautionEddie Constantine et Anna Karina dans Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution de Jean-Luc Godard.

Remarque :
* La fameuse scène « des portes », qui a notamment servi à lier les sujets de l’émission « Cinéma, Cinémas » de Claude Ventura, a été tournée dans la Maison de la Radio, récemment inaugurée.

Alphaville, une étrange aventure de Lemmy CautionEddie Constantine dans Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution de Jean-Luc Godard.

3 avril 2022

Terminator (1984) de James Cameron

Titre original : « The Terminator »

Terminator (The Terminator)Dans le futur, une guerre oppose ce qui reste de l’humanité aux machines dirigées par Skynet, une intelligence artificielle. En 2029, voyant la résistance humaine menée par un certain John Connor sur le point de triompher, Skynet envoie dans le passé un Terminator, un assassin cybernétique à l’apparence humaine, afin de tuer la mère de John Connor en 1984, avant qu’il soit conçu…
Terminator est un film de science-fiction américain réalisé par James Cameron. Il en a coécrit le scénario avec Gale Anne Hurd, également productrice. L’histoire est assez brillante, exploitant les paradoxes temporels du voyage dans le temps. Le paradoxe de situation de départ n’est en effet pas le seul, il y en a plusieurs. On peut toutefois regretter que cette base de scénario ne donne au final qu’un film d’action dont le principal attrait réside dans le plaisir pervers, mais jouissif, de massacres d’une machine à tuer. Terminator s’inscrit à un tournant de la science-fiction au cinéma où l’action s’est introduite pour ensuite phagocyter le genre (hélas). James Cameron s’est montré très habile : avec un budget de série B, il est parvenu à réaliser un film crédible et haletant, qui avance de façon implacable, comme une fuite en avant dans un tunnel. Le film connut un succès que personne n’attendait.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Arnold Schwarzenegger, Michael Biehn, Linda Hamilton, Paul Winfield, Lance Henriksen
Voir la fiche du film et la filmographie de James Cameron sur le site IMDB.

Voir les autres films de James Cameron chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur James Cameron

Terminator (The Terminator)Michael Biehn et Linda Hamilton dans Terminator (The Terminator) de James Cameron.

Série des films Terminator :
Terminator (The Terminator) de James Cameron (1984)
Terminator 2 : Le Jugement dernier (Terminator 2 : Judgment Day) de James Cameron (1991)
Terminator 3 : le soulèvement des machines (Terminator 3: Rise of the machines) de Jonathan Mostow (2003)
Terminator Renaissance (Terminator Salvation) de McG (2009)
Terminator: Genisys (Terminator: Genisys) de Alan Taylor (2015)
Terminator: Dark Fate de Tim Miller (2019)

24 mars 2022

Mad Max 2 : Le Défi (1981) de George Miller

Titre original : « Mad Max 2 »

Mad Max 2 : Le Défi (Mad Max 2)Dans un futur proche, les grandes nations se sont affrontées pour le pétrole et le chaos règne sur le monde. L’ancien policier Max vit désormais en marge, sillonnant les routes d’un pays livré à la loi du plus fort. Il arrive aux abords d’une raffinerie gérée par une petite communauté qui est constamment assaillie par une bande de pirates lourdement motorisés…
Mad Max 2 : Le Défi est un film australien de science-fiction co-écrit et réalisé par George Miller. Après le succès considérable de son premier film, George Miller a cette fois bénéficié d’un budget confortable et d’une équipe expérimentée. Et cela se sent : le résultat est bien plus professionnel. Le scénario reste très simple, tout le film se déroule dans le désert, dans et aux abords de la raffinerie. Les dialogues sont réduits (Mel Gibson a seize lignes de dialogues). La violence est plus marquée, d’une grande sauvagerie. Les personnages sont bien plus méchants, leurs costumes de style SM sont très variés. Les véhicules (dont un autogire) montrent également une très grande variété et la poursuite finale est l’une des plus folles jamais tournées. Souvent imité, Mad Max 2 reste encore aujourd’hui la référence en film post-apocalyptique.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Mel Gibson, Bruce Spence, Michael Preston, Vernon Wells
Voir la fiche du film et la filmographie de George Miller sur le site IMDB.

Voir les autres films de George Miller chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Mad Max

Mad Max 2 : Le Défi (Mad Max 2)Mad Max 2 : Le Défi (Mad Max 2) de George Miller.

28 janvier 2022

Dune (2021) de Denis Villeneuve

Titre original : « Dune: Part One »

Dune (Dune: Part One)En 10191, le Duc Leto Atréides reçoit de l’Empereur Shaddam IV le fief de la très profitable et très dangereuse planète désertique Arrakis. Également connue sous le nom de Dune, cette planète est la seule source de la substance la plus précieuse de l’univers, « l’Épice », une substance qui dope les capacités mentales et permet la navigation interstellaire…
Paru en 1965, le roman Dune de Frank Herbert est un monument de la science-fiction. Sa richesse rend son adaptation au cinéma toujours périlleuse. Presque quarante ans après le Dune de David Lynch, Denis Villeneuve nous livre la première moitié de sa version. Comme attendu, il parvient très bien à rendre spectaculaires certaines scènes, notamment celles avec les vaisseaux et les batailles. En revanche, il est plus surprenant que les scènes-clés (par exemple, la mort du Duc) aient si peu de force. Tout aussi surprenant est ce besoin de s’appuyer si lourdement sur la musique pour donner un peu d’ampleur. Coté personnages, (presque) tout le monde est là mais les personnages paraissent lisses et sans caractère. Le plus flagrant exemple est le Baron Harkonnen qui n’a plus rien de terrifiant. Les personnages de David Lynch étaient beaucoup plus forts. En revanche, Paul Atréides est assez réussi car l’apparente jeunesse de Timothée Chalamet sied bien au personnage. Le scénario passe trop vite sur les scènes importantes et je suppose que l’ensemble doit paraître quelque peu confus au spectateur qui ne connait pas bien l’histoire et les différents personnages. Cette version blockbuster fait regretter celle de David Lynch qui avait indéniablement beaucoup plus de personnalité.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Timothée Chalamet, Rebecca Ferguson, Oscar Isaac, Jason Momoa, Stellan Skarsgård, Josh Brolin, Javier Bardem, Sharon Duncan-Brewster, Chang Chen
Voir la fiche du film et la filmographie de Denis Villeneuve sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Denis Villeneuve chroniqués sur ce blog…

Dune (Dune: Part One)Timothée Chalamet (Paul Atreides) et Oscar Isaac (Duc Leto Atreides) dans Dune (Dune: Part One) de Denis Villeneuve.

11 septembre 2021

Les Survivants de l’infini (1955) de Joseph M. Newman

Titre original : « This Island Earth »

Les Survivants de l'infini (This Island Earth)Le Dr. Cal Meacham, brillant chercheur dans le domaine de la radioactivité, reçoit un étrange condensateur en remplacement de celui qu’il a commandé. Plus tard il reçoit un catalogue de composants électroniques et les plans d’une machine qui se révèle être un interociteur, un outil de communication. Un homme mystérieux apparaît alors sur l’écran et dit à Meacham qu’il a réussi le test…
Les Survivants de l’infini (ou Terreur sur l’univers en Belgique) est un film de science-fiction américain réalisé par Joseph M. Newman. Il s’agit de l’adaptation d’un roman de Raymond F. Jones, originellement paru en trois nouvelles dans le pulp-magazine Thrilling Wonder Stories et qui avait connu un certain succès une fois assemblé en roman. Tourné au milieu d’une période prolifique dans le domaine de la science-fiction, il se distingue des autres productions : les extraterrestres n’y sont pas vraiment hostiles, l’énergie nucléaire y est montrée comme pouvant avoir des effets bénéfiques pour l’homme. Le scénario est à la fois simple et susceptible d’engendrer une vraie réflexion, il est le reflet des questionnements des écrivains de science-fiction de l’époque. A cela, il faut ajouter l’élément qui a le plus frappé à sa sortie : une flamboyante utilisation de la couleur, des effets spéciaux assez stupéfiants (pour l’époque bien entendu) et dispendieux (plus de deux ans de tournage). This Island Earth est un film important de la science-fiction des années cinquante, il est ainsi comparable à Forbidden Planet qui sera tourné l’année suivante.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jeff Morrow, Faith Domergue, Rex Reason
Voir la fiche du film et la filmographie de Joseph M. Newman sur le site IMDB.

Remarques :
* This Island Earth est la réalisation la plus notable de Joseph Newman qui a signé nombre de petits films de série B.
* Ce film est l’un des derniers à être filmé avec la technique Technicolor trichrome.
* Les scènes finales sur Metaluna ont été tournées par Jack Arnold (L’Etrange créature de lac noir, L’homme qui rétrécit, …)
* La publicité de l’époque affirmait qu’une photo d’OVNI avait servi de base pour le design extérieur du vaisseau spatial.

Les Survivants de l'infini (This Island Earth)Robert Nichols, Jeff Morrow et Rex Reason dans Les Survivants de l’infini (This Island Earth) de Joseph M. Newman.

Les Survivants de l'infini (This Island Earth)Faith Domergue, Rex Reason et Jeff Morrow dans Les Survivants de l’infini (This Island Earth) de Joseph M. Newman.

Les Survivants de l'infini (This Island Earth)Les Survivants de l’infini (This Island Earth) de Joseph M. Newman.

Les Survivants de l'infini (This Island Earth)Les Survivants de l’infini (This Island Earth) de Joseph M. Newman.

Les Survivants de l'infini (This Island Earth)Les Survivants de l’infini (This Island Earth) de Joseph M. Newman.
On remarquera que les premiers posters publicitaires ajoutait une virgule au titre.

18 avril 2021

Le Livre d’Eli (2010) de Albert Hughes et Allen Hughes

Titre original : « The Book of Eli »

Le Livre d'Eli (The Book of Eli)Dans un futur proche, l’Amérique n’est plus qu’une terre désolée dont les villes sont des ruines et les routes autant de pièges infestés de bandes criminelles. Depuis des années, Eli voyage seul, marchant vers l’ouest. Il a une quête à accomplir. Il arrive dans une petite ville, dominée par le redoutable Carnegie qui envoie ses hommes de mains à la recherche d’un livre…
Le Livre d’Eli est un film américain réalisé par les frères Hughes, co-produit et interprété par Denzel Washington. Les qualités du film sont du côté de l’esthétisme et de l’atmosphère. Le style visuel évoque celui d’une bande dessinée avec des images tournées en extérieur au Nouveau-Mexique et retravaillées numériquement pour effacer toute trace de végétation. Les couleurs sont désaturées au point de donner une impression de monochrome et d’amplifier le sentiment de désolation. L’atmosphère, assez forte, évoque aussi bien Mad Max que les films de super héros ou encore les westerns spaghettis. En revanche, le scénario, aussi sérieux qu’improbable, lourdement chargé de mysticisme et de religion, évoque celui d’une mauvaise série B. Il est bien peu original. La fin fait sourire. Succès commercial.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Denzel Washington, Gary Oldman, Mila Kunis, Ray Stevenson, Jennifer Beals, Tom Waits
Voir la fiche du film et la filmographie de Albert Hughes et Allen Hughes sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Le Livre d'Eli (The Book of Eli)Denzel Washington dans Le Livre d’Eli (The Book of Eli) de Albert Hughes et Allen Hughes.

13 avril 2021

Alien: Covenant (2017) de Ridley Scott

Alien: CovenantEn 2104, le vaisseau spatial Covenant est en route vers une planète habitable lointaine. À son bord, un équipage d’une quinzaine de membres transporte plus de 2 000 colons en hibernation et 1 140 embryons humains. Après une éruption stellaire voisine qui endommage le vaisseau, l’équipage reçoit un message mystérieux provenant d’une planète inconnue qui présente des conditions plus propices à l’installation d’une colonie…
Dans la saga Alien de Ridley Scott,  Alien: Covenant se situe chronologiquement entre Prometheus (2012) et Alien, le 8ème passager (1979). Il a donc pour fonction de finir de tout nous expliquer sur les évènements qui ont conduit à la situation du premier film. Et effectivement, il nous dit tout. Le personnage de l’androïde est beaucoup mieux exploité que dans Prometheus et devient central.  Le prologue est un peu lourd et les petites considérations philosophiques qui font surface ici et là prêtent plutôt à sourire. Les séquences spatiales sont de toute beauté. Le film joue beaucoup sur la soudaineté, les aliens (xénomorphes pour les initiés) sont extrêmement rapides et violents. Le scénario est hélas assez prévisible et, si le suspense n’est guère présent, la tension et l’horreur sont bien là.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Michael Fassbender, Katherine Waterston, Billy Crudup, Danny McBride, Demián Bichir
Voir la fiche du film et la filmographie de Ridley Scott sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Ridley Scott chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Ridley Scott

Alien: CovenantKatherine Waterston et Michael Fassbender dans Alien: Covenant de Ridley Scott.