11 juin 2024

Un trou dans la tête (1959) de Frank Capra

Titre original : « A Hole in the Head »

Un trou dans la tête (A Hole in the Head)Tony Manetta, veuf, la quarantaine séduisante, vit à Miami avec son jeune fils. Il y tient un hôtel un peu miteux, est criblé de dettes et a une liaison avec une jeune écervelée volcanique. Pour éviter expulsion et saisie, il fait appel à son frère Mario, commerçant à New York qui mène avec son épouse une vie très réglée. Le couple débarque à Miami pour mettre de l’ordre dans la vie de Tony…
Un trou dans la tête (voir le vrai sens du titre ci-dessous) est un film américain de Frank Capra. Il s’agit de l’adaptation d’une pièce jouée à Broadway et écrite par Arnold Schulman. C’est une comédie assez amusante dont l’originalité est d’avoir pour pivot central la relation d’un père irréfléchi avec son jeune fils qui a, lui, les pieds bien sur terre. Le ton oscille entre comédie et tendresse. L’ensemble est plaisant mais reste bien en deçà des meilleurs films de Frank Capra (qui signe là son premier film en couleurs et son premier en Cinémascope). A noter que le film a fait connaître la chanson « High Hopes » de Frank Sinatra qui sera reprise comme thème pour la campagne de John Kennedy l’année suivante.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Frank Sinatra, Edward G. Robinson, Eleanor Parker, Carolyn Jones, Thelma Ritter, Keenan Wynn
Voir la fiche du film et la filmographie de Frank Capra sur le site IMDB.

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Thelma Ritter, Eddie Hodges, Frank Sinatra et Edward G. Robinson dans Un trou dans la tête (A Hole in the Head) de Frank Capra.

Remarque :
• Contrairement aux apparences, le « trou dans la tête » du titre original n’a pas le sens de « folie » ou de « un neurone en moins ». En anglais, l’expression « need something like a hole in the head » s’applique à une chose que l’on ne veut pas (littéralement « avoir autant besoin de cette chose qu’un trou dans la tête »). L’expression s’applique généralement à une chose qui nous est imposée. Frank Sinatra emploie l’expression dans ce sens plusieurs fois quand il discute avec son fils. Plusieurs photos promotionnelles du film montrent les acteurs (et même toute l’équipe) avec une flèche plantée dans le crâne.

Toute l’équipe du tournage de A Hole in the Head de Frank Capra.
Frank Capra est au centre (chemise blanche)

24 avril 2022

Le Kid de Cincinnati (1965) de Norman Jewison

Titre original : « The Cincinnati Kid »

Le Kid de Cincinnati (The Cincinnati Kid)Surnommé « le Kid de Cincinnati », Eric Stoner est un as du poker à La Nouvelle-Orléans des années 1930. Lorsque le vieux briscard Lancey Howard, le « Roi du poker », arrive pour un court séjour, une rencontre est organisée. Le Kid a bien l’intention de lui ravir son titre…
Le Kid de Cincinnati est un film américain réalisé par Norman Jewison, d’après un roman de Richard Jessup. L’histoire rappelle fortement L’Arnaqueur (The Hustler, 1961, de Robert Rossen avec Paul Newman) qui se déroulait dans le monde du billard. Il faut bien avouer que le poker est moins cinégénique que le billard mais la partie en elle-même, qui occupe le dernier tiers du film, parvient assez bien à nous tenir en haleine. La tension est assez forte, sans être très intense toutefois. L’opposition générationnelle entre les deux opposants est finalement peu exploitée. Si le film peut nous laisser sur des impressions mitigées, c’est surtout du fait de sa très longue mise en place qui peine à intéresser, et donne même une impression de remplissage. Les personnages n’ont que peu de profondeur et le personnage du Kid ne provoque pas l’empathie. Les rôles principaux sont pourtant bien tenus et Ann-Margret se montre particulièrement sensuelle dans son rôle de tentatrice vénéneuse. Le Kid de Cincinnati ne tient pas la comparaison avec L’Arnaqueur.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Steve McQueen, Edward G. Robinson, Ann-Margret, Karl Malden, Tuesday Weld, Joan Blondell, Rip Torn, Jack Weston, Cab Calloway, Jeff Corey
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Remarques :
* Le film devait être réalisé par Sam Peckinpah mais celui-ci fut renvoyé par les producteurs dès les premiers jours pour être remplacé par Norman Jewison.
* Le film français longuement décrit par la petite amie du Kid est La Kermesse héroïque de Jacques Feyder (1935).

Le Kid de Cincinnati (The Cincinnati Kid)Cab Calloway, Edward G. Robinson (de dos), Jack Weston, Steve McQueen et Karl Malden (debout de profil)
dans Le Kid de Cincinnati (The Cincinnati Kid) de Norman Jewison.

Le Kid de Cincinnati (The Cincinnati Kid)Steve McQueen, Ann-Margret et Tuesday Weld dans Le Kid de Cincinnati (The Cincinnati Kid) de Norman Jewison.

Le Kid de Cincinnati (The Cincinnati Kid)Steve McQueen et Edward G. Robinson dans Le Kid de Cincinnati (The Cincinnati Kid) de Norman Jewison.

22 novembre 2016

Dernier Round (1937) de Michael Curtiz

Titre original : « Kid Galahad »

Le Dernier roundUn manager de boxe se sépare de son meilleur poulain qui s’était laissé acheter par son concurrent aux méthodes de gangster. Il ne tarde pas à lui trouver un remplaçant, un groom de son hôtel, jeune garçon naïf et séduisant… Kid Galahad mêle deux genres de prédilection de la Warner : le film de gangsters et le film de boxe. Il retient l’attention par son beau plateau d’acteurs sous la direction efficace de Michael Curtiz. Edward G. Robinson et Bette Davis ne se sont pas très bien entendu, l’acteur tentant dès le premier jour de la faire remplacer et persistant jusque dans ses mémoires à déclarer qu’elle ne savait pas jouer. L’actrice fait pourtant preuve de beaucoup de présence à l’écran avec une indéniable personnalité. Elle illumine le film. Humphrey Bogart a son rôle habituel, d’avant sa notoriété du moins (qui viendra deux ou trois ans plus tard), celui d’un gangster antipathique, destiné à mourir sans gloire. Warner mettait alors beaucoup d’espoir dans le jeune Wayne Morris dont la carrière sera stoppée par la guerre pour rester ensuite cantonnée dans les rôles mineurs. La censure fut très vigilante pour que soit gommé tout ce qui aurait laissé supposer une relation entre le jeune boxeur et l’amie de son manager. Le déroulement de l’histoire est sans grande surprise, l’intérêt du film étant plus dans son interprétation.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Edward G. Robinson, Bette Davis, Humphrey Bogart, Wayne Morris, Jane Bryan, Harry Carey
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Remakes :
The Wagons Roll at Night de Ray Enright (1941) avec Humphrey Bogart et Sylvia Sydney (histoire transposée dans le monde du cirque, Bogart ayant un meilleur rôle)
Kid Galahad (Un direct au coeur)de Phil Karlson (1962) avec Elvis Presley en boxeur.
Après ce film Paramount, Warner a renommé le sien The Battling Bellhop pour éviter toute confusion entre les deux films.

Homonyme français :
Le dernier round (Battling Butler) de Buster Keaton (1926) vec Buster Keaton, adaptation d’une comédie musicale anglaise.

Kid Galahad
Harry Carey, Wayne Morris et Edward G. Robinson dans Dernier Round de Michael Curtiz.

Kid Galahad
Bette Davis et Edward G. Robinson dans Dernier Round de Michael Curtiz.

Kid Galahad
Humphrey Bogart face à Edward G. Robinson dans Dernier Round de Michael Curtiz (au centre : William Haade).

21 novembre 2016

Le Mystérieux docteur Clitterhouse (1938) de Anatole Litvak

Titre original : « The Amazing Dr. Clitterhouse »

Le Mystérieux docteur ClitterhouseMembre de la haute société new-yorkaise, le Dr Clitterhouse est passionné par ses recherches personnelles sur le comportement des gangsters, à un point tel qu’il décide d’en devenir un pour faire ses mesures cliniques in-situ… Le Mystérieux docteur Clitterhouse est adapté d’une pièce de l’anglais Barré Lyndon. Il s’agit d’une comédie qui prend place dans le monde criminel. Elle permet ainsi à Warner Bros de tenter de renouveler le genre du film de gangsters qui était bridé par le nouveau code de censure. L’histoire est parfaitement loufoque avec un style d’humour plutôt british : le farfelu est exposé avec le plus grand sérieux apparent. Edward G. Robinson, qui a l’époque faisait tout pour s’écarter de son image de gangster, s’amuse visiblement beaucoup à interpréter ce cambrioleur brillant qui fait sans arrêt des prises de sang à ses hommes de main et Claire Trevor, pas une seconde crédible en chef de bande, prend son rôle très au sérieux. Troisième sur l’affiche, Bogart a écopé du rôle le plus antipathique. L’acteur a déclaré plus tard que c’était le film qu’il détestait le plus. Il est vrai que son personnage n’a pas grand-chose pour lui… Le Mystérieux docteur Clitterhouse a l’apparence du film de gangsters, le goût d’un film de gangsters mais ce n’est pas un film de gangsters ce qui lui vaut de ne pas toujours être bien apprécié :  beaucoup lui reprochent de ne pas être crédible. Il ne l’est effectivement absolument pas (et heureusement d’ailleurs).
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Edward G. Robinson, Claire Trevor, Humphrey Bogart, Donald Crisp, Gale Page
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Remarques :
* Sur scène, le rôle du docteur était tenu par l’anglais Cedric Hardwicke (aussi bien à Londres qu’à New York).
* L’adaptation a été écrite par John Wexley et John Huston.

The Amazing Dr. Clitterhouse
Edward G. Robinson et Humphrey Bogart dans Le Mystérieux docteur Clitterhouse de Anatole Litvak.

The Amazing Dr. Clitterhouse
Claire Trevor et Humphrey Bogart dans Le Mystérieux docteur Clitterhouse de Anatole Litvak.

The Amazing Dr. Clitterhouse
Edward G. Robinson et Gale Page dans Le Mystérieux docteur Clitterhouse de Anatole Litvak.

16 décembre 2015

La Femme au portrait (1944) de Fritz Lang

Titre original : « The Woman in the Window »

La Femme au portraitAyant mis femme et enfants dans le train pour les vacances, le professeur quinquagénaire Richard Wanley se rend à son club. En chemin, il est un peu troublé par la vision d’un portrait de femme dans la vitrine d’une galerie d’art. C’est un sujet de discussion avec ses amis au club. Quand il en ressort et qu’il contemple à nouveau le portrait, sa surprise est grande de voir la femme en question apparaître près de lui. Il est loin d’imaginer ce qui l’attend… Ecrit par Nunnally Johnson qui s’est inspiré d’un roman de J.H. Wallis, La femme au portrait marque le retour le Fritz Lang à des sujets non liés à la guerre. C’est un film noir d’une grande tension, avec peu de personnages, auquel la fin (voulue par Lang s’opposant ainsi à Nunnally Johnson qui trouvait l’effet trop facile) donne une indéniable dimension psychologique. Cette fin rend le film finalement assez unique d’autant plus que Fritz Lang y réalisa une véritable prouesse technique (1). C’est aussi une façon de contourner les règles strictes du Code Hayes qui imposaient qu’un meurtrier devait être puni. Faire ainsi un film sur la tentation et la culpabilité avec un film noir est une belle manifestation du grand talent de Fritz Lang. La femme au portrait  est l’un des films noirs majeurs de la décennie des années 40, décennie royale du genre.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Edward G. Robinson, Joan Bennett, Raymond Massey, Dan Duryea
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Remarques :
* Le début (mettre femmes et enfants dans le train) évoque la mise en place que Billy Wilder adoptera pour Sept ans de réflexion (1955).
* En plus d’être l’auteur du scénario, Nunnally Johnson était producteur du film avec sa compagnie International Pictures.

(1) La transition de la fin est réalisée en un seul plan, sans coupure : alors que la caméra s’est approchée d’Edward G. Robinson pour cadrer son visage, un assistant s’est glissé sous la caméra pour arracher ses vêtements détachables qui recouvraient son autre costume pendant que toute l’équipe substituaient en quelques secondes le nouveau décor à l’ancien.

The Woman in the Window
Joan Bennett et Eward G. Robinson dans La Femme au portrait de Fritz Lang.

30 janvier 2015

Soleil vert (1973) de Richard Fleischer

Titre original : « Soylent Green »

Soleil vertNew York en 2022 compte quarante millions d’habitants, la plupart sans domicile, se nourrissant des nourritures synthétiques en plaque fabriquées par la compagnie Soylent. Le policier Thorn a la chance d’avoir un minuscule appartement qu’il partage avec Sol, un vieillard qui l’aide dans ses enquêtes. La mort suspecte d’un « homme riche » va les amener à découvrir un terrible secret… Soleil vert, l’un des films majeurs de la science-fiction au cinéma, est l’adaptation d’un roman d’Harry Harrison. Si le film est remarquable, ce n’est pas tant par le déroulement de l’enquête, ni même par la découverte du terrible secret (que le spectateur devinera certainement très tôt dans le film, s’il ne l’a pas appris à l’avance à la lecture d’un résumé), mais plutôt par la vision qu’il nous permet d’avoir d’un futur proche, celle d’un monde asphyxié par une surpopulation extrême, une pollution omniprésente, une pénurie généralisée, une perte totale des liens avec la nature. Certaines scènes sont vraiment marquantes (comme celle des camions-bennes anti-émeute) mais la puissance du film vient certainement de la proximité du monde décrit avec notre monde actuel, autant celui de 1973 que celui du troisième millénaire. Bien entendu, notre monde n’a (heureusement) pas atteint ce niveau de surpopulation mais le point important dans cette vision est de nous montrer un monde en pleine « dé-socialisation », en proie à un délitement total des rapports entre les hommes, à la perte progressive de la valeur humaine. Cette préoccupation reste très actuelle : l’accroissement de la valeur humaine, que l’on pourrait sans doute nommer progrès de l’humanité, pourrait-elle à un moment donné culminer pour nous faire basculer dans une régression ? La question se situe bien au-delà de la simple préoccupation de savoir si cette vision est pessimiste ou pas (elle l’est, mais c’est secondaire). Soleil vert se situe donc bien dans la lignée des grands romans ou films de science-fiction qui, 1984 en tête, jouent le rôle de lanceurs d’alerte en extrapolant. Ils nous questionnent sur notre monde, celui d’aujourd’hui, le monde dans lequel nous vivons. Ils ont ainsi une indéniable dimension philosophique.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Charlton Heston, Edward G. Robinson, Chuck Connors, Joseph Cotten
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Soleil Vert
Charlton Heston découvre le secret du Soleil vert dans le film homonyme de Richard Fleisher.

Remarques :
* Le mot « Soylent » est formé avec la première syllabe des deux mots « soybeans & lentils » (soja et lentilles).
* Le roman de Harry Harrison s’intitule Make room ! Make room ! (1966). En dehors de ce roman, ses histoires étaient souvent marquées par un certain humour. Il a notamment créé les personnages Ratinox (The Stainless Steel Rat) et Bill, le héros galactique (Bill, the Galactic Hero) (récemment porté à l’écran) qu’il a fait vivre dans plusieurs romans. Harry Harrison a eu sans doute plus d’influence en étant éditeur de plusieurs magazines publiant des nouvelles.
* La composition si particulière du Soleil vert n’était pas dans le roman. Cette facette a été introduite par le scénariste Stanley R. Greenberg.
* Soleil vert est le dernier film d’Edward G. Robinson. L’acteur était très malade pendant le tournage et en outre était devenu presque totalement sourd. Il est décédé en janvier 1973, avant même la sortie du film.
* Le jeu vidéo auquel joue la jeune femme dans l’appartement de Joseph Cotten est Computer Space. Ce jeu créé en 1971 par Nolan Bushnell (futur créateur d’Atari) est le premier jeu vidéo en machine d’arcades (à pièces). A l’époque du tournage, c’était le seul. Pong apparaitra quelques mois plus tard.

 

Soleil vert (1973) de Richard Fleischer
Charlton Heston et Edward G. Robinson dans Soleil vert de Richard Fleischer

Soleil vert (1973) de Richard Fleischer
Les camions-bennes anti-émeute à l’oeuvre dans un monde en proie à la surpopulation dans Soleil vert de Richard Fleischer.

14 novembre 2014

Smart Money (1931) de Alfred E. Green

Smart MoneyNick Venizelos (Edward G. Robinson) tient un salon de coiffure dans une petite ville mais sa passion, c’est le jeu pour lequel il semble avoir des prédispositions hors du commun et une chance incroyable. Ses amis lui prêtent de l’argent pour aller tenter sa chance dans une grande ville… Smart Money a été tourné peu après le grand succès de Little Caesar avec Edward G. Robinson. James Cagney, qui n’a ici qu’un second rôle, n’était pas encore une grande vedette (1). Le tournage de Smart Money et de Public Enemy ont d’ailleurs été simultanés. Même si les scénaristes sont les mêmes que pour Public Enemy (Kubec Glasmon et John Bright), le ton est ici bien plus modéré pour montrer le monde (illégal) du jeu : pas de violence, c’est tout juste si l’on aperçoit quelques armes, l’ensemble penche plutôt vers la comédie. C’est d’ailleurs l’un des premiers films où Edward G. Robinson montre ses talents pour la comédie. L’équilibre entre les genres est plutôt réussi.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Edward G. Robinson, James Cagney, Evalyn Knapp, Ralf Harolde, Noel Francis
Voir la fiche du film et la filmographie de Alfred E. Green sur le site IMDB.

Voir les autres films de Alfred E. Green chroniqués sur ce blog…

Smart MoneyRemarques :
*C’est le seul film où Edward G. Robinson et James Cagney apparaissent ensemble. Bien que les deux acteurs aient fait des carrières parallèles, la Warner n’a pas souhaité par la suite les remettre ensemble sur la même affiche.

* Boris Karloff apparait dans un petit rôle (non crédité au générique) de joueur, avec même quelques phrases qu’il prononce avec un accent forcé, de type argotique (vers le début du film, c’est le joueur qui vient jouer sur la table de billard avec le billet de cent dollars extorqué à une jeune femme).

(1) Toutefois, lorsque Smart Money est sorti, Public Enemy était déjà un grand succès et la Warner a donc remonté Cagney vers le haut de l’affiche. (Toutefois le poster ci-dessus, où l’on voit les deux visages, n’est certainement pas d’époque. Il date probablement de la ressortie du film dans les années quarante, voire après).

Edward G. Robinson et James Cagney dans Smart Money
Edward G. Robinson et James Cagney réunis à l’écran…

6 novembre 2014

Brother Orchid (1940) de Lloyd Bacon

Brother OrchidLorsque le chef de gang Little John Sarto (Edward G. Robinson) revient prendre sa place après avoir tenté de se retirer du racket, il la trouve occupée par son ancien bras droit Jack Buck (Humphrey Bogart). Entre les deux hommes, la guerre est déclarée… Brother Orchid illustre la fin d’un genre :  nous sommes bien à la fin de la décennie des films de gangsters. L’idée est ici à la fois d’adoucir le personnage du truand et d’introduire une bonne dose de comédie : Edward G. Robinson décide ainsi de partir en Europe « pour apprendre à avoir de la classe » et l’histoire le verra même enfiler une robe de bure dans un monastère. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le mélange des genres est assez réussi : Brother Orchid est très plaisant, avec un humour bien dosé, les seconds rôles sont très bien tenus. Le film connut un certain succès, à son époque du moins.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Edward G. Robinson, Ann Sothern, Humphrey Bogart, Donald Crisp, Ralph Bellamy
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Remarques :
* Fatigué des rôles de gangster, Edward G. Robinson n’avait pu obtenir son rôle dans Dr. Ehrlich’s Magic Bullet de William Dieterle (retraçant la vie d’un éminent chercheur en biologie) qu’à la condition de faire un film de gangster supplémentaire. Ce sera Brother Orchid.
* Le film n’est jamais sorti en France.

 

Brother Orchid