8 février 2011

Lady Hamilton (1941) de Alexander Korda

Titre original (USA) : « That Hamilton woman »

Lady HamiltonLui :
Aux alentours de 1800, Emma Lyon arrive à Naples, littéralement vendue par son fiancé à son oncle, diplomate. Elle devient ainsi Lady Hamilton. Elle y rencontre le jeune vice-amiral Nelson, venu à Naples chercher des renforts pour attaquer les français… Mettre en scène la liaison tapageuse entre Nelson et Lady Hamilton en pleine Seconde Guerre mondiale peut paraître étonnant… sauf que le film d’Alexandre Korda permettait de réveiller la fibre patriotique en évoquant l’icône militaire britannique la plus populaire. De plus, il était facile de faire le parallèle entre Napoléon et Hitler. Alexandre Korda se concentre toutefois beaucoup plus sur le romanesque que sur la stratégie, et plus particulièrement sur son actrice principale. A 28 ans, Vivien Leigh est absolument resplendissante dans ce film où elle est dans toutes les scènes. Elle est lumineuse, vive et le pauvre Laurence Olivier, Lady Hamilton qui manque de scènes marquantes, fait même pâle figure face à elle. Bien que faits en temps de guerre, les décors et costumes sont fastueux et la reconstitution de la bataille de Trafalgar est superbe. Lady Hamilton a cette rare particularité d’être à la fois un grand film romantique et un film de propagande. Le magnifique résultat montre toute la maîtrise d’Alexandre Korda, l’une des figures les plus importantes du cinéma britannique.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Vivien Leigh, Laurence Olivier, Alan Mowbray, Sara Allgood, Gladys Cooper, Henry Wilcoxon
Voir la fiche du film et la filmographie de Alexander Korda sur le site IMDB.
Voir les autres films de Alexander Korda chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Lady Hamilton et Vivien Leigh * Laurence Olivier et Vivien Leigh étaient depuis peu mari et femme.
* Ce seraient les distributeurs américains qui, par pudibonderie, auraient exigé de rajouter la première scène qui montre la déchéance finale de Lady Hamilton, tout le film devenant un flashback. Ceci dit, dans la réalité, Lady Hamilton est réellement morte dans la misère à Calais en 1815.
* Lady Hamilton était le film favori de Winston Churchill qui en avait une copie dans son bunker. La légende dit qu’il l’aurait vu 83 fois. Alexandre Korda est devenu Lord Alexandre Korda en grande partie grâce à ce film.

Autre adaptation de l’histoire de Lady Hamilton :
The Divine lady de Frank Lloyd (1929) avec Corinne Griffith et Victor Varconi
Les amours de Lady Hamilton de Christian-Jacque (1968) avec Michèle Mercier et Richard Johnson

7 février 2011

Michael Clayton (2007) de Tony Gilroy

Michael ClaytonLui :
Ancien policier, Michael Clayton est employé par un très gros cabinet d’avocats pour arranger les situations délicates. Quand le meilleur avocat du cabinet, en charge d’un énorme dossier d’une multinationale d’agrochimie, craque et semble prêt à se retourner contre son puissant client, c’est lui qui se retrouve en première ligne d’une sombre affaire de substance toxique… Dès le début du film, inutilement verbeux, Tony Gilroy s’amuse à embrouiller le spectateur. Il semble vouloir faire de son histoire, somme toute assez simple, une sorte de kaléidoscope avec moult digressions inutiles. Résultat, le film manque singulièrement de rythme et n’est finalement guère captivant. Les acteurs ne semblent d’ailleurs pas vraiment convaincus non plus (même l’excellent Tom Wilkinson n’est pas dans son personnage). Ils semblent pressés d’en finir. Nous aussi…
Note : 1 étoile

Acteurs: George Clooney, Tom Wilkinson, Sydney Pollack, Tilda Swinton
Voir la fiche du film et la filmographie de Tony Gilroy sur le site IMDB.

Voir les autres films de Tony Gilroy chroniqués sur ce blog…

6 février 2011

Le ruban blanc (2009) de Michael Haneke

Titre original : « Das weiße Band – Eine deutsche Kindergeschichte »

Le ruban blanc Elle : Note : 5 étoiles

Lui :
Dans un village d’Allemagne à la veille de la Première Guerre mondiale, d’étranges incidents surviennent, un câble tendu entre deux arbres pour faire chuter le docteur, le fils d’un riche propriétaire roué de coups, des incidents qui ressemblent à un rituel punitif… Le titre original (« Le ruban blanc, une histoire allemande d’enfants ») nous met sur la voie : Michael Haneke nous montre les enfants qui vont écrire les pages les plus noires de l’Histoire de l’Allemagne deux ou trois décennies plus tard et comment l’éducation rigide qu’ils ont reçue peut faire partie des explications. Le Ruban Blanc est non seulement un film dénonçant l’éducation trop stricte, il montre aussi comment l’établissement d’un idéal en tant que dogme peut engendrer des véritables monstres. L’atmosphère du film est assez lourde, austère, presque carcérale, s’appuyant sur une image en noir et blanc, aux intérieurs très sombres, très noirs. Cette noirceur est omniprésente, Le ruban blanc elle contraste avec cet idéal symbolisé par ce ruban blanc que l’on porte en brassard (le parallèle possible avec un futur brassard n’est pas innocent). On peut reprocher peut-être à Haneke d’avoir un peu complexifié son récit (de plus, la voix-off qui explique beaucoup de choses est un peu dure à suivre) mais c’est un film qui mérite une certaine réflexion après sa vision pour en saisir bien tout le sens et toutes les implications.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Christian Friedel, Leonie Benesch, Ulrich Tukur, Burghart Klaußner, Rainer Bock
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Haneke sur le site IMDB.

Voir les autres films de Michael Haneke chroniqués sur ce blog…

5 février 2011

Maciste aux enfers (1925) de Guido Brignone

Titre original : « Maciste all’inferno »

Maciste aux enfers Lui :
(Film muet) Pluton, maître des enfers, envoie sur terre le diable Barbariccia avec pour mission de corrompre Maciste, une force de la nature au cœur pur. Capturé, ce dernier est entraîné aux enfers où les démons vont tout faire pour le garder… Maciste aux enfers est un film assez étonnant qui eut des problèmes avec la censure à l’époque et on comprend aisément pourquoi. Il mélange en effet le thème de l’enfer le plus monstrueux avec un érotisme plutôt appuyé. Si les démons sont hideux et repoussants, constituant une infecte masse grouillante, les démones sont aussi charmantes que dévêtues et n’ont comme but unique que de séduire les hommes qui passent à leur portée… Il en résulte un climat très particulier. Le film a bénéficié d’une importante figuration. Pour certaines scènes, Guido Brignone se serait inspiré d’illustrations de Gustave Doré. On remarque aussi des effets assez réussis (qui sont l’oeuvre de Segundo de Chomon), utilisant plusieurs techniques différentes. Maciste aux enfers est célèbre depuis que Fellini a déclaré avoir eu envie de faire du cinéma après avoir vu ce film, enfant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Bartolomeo Pagano, Franz Sala, Elena Sangro, Lucia Zanussi
Voir la fiche du film et la filmographie de Guido Brignone sur le site IMDB.

Maciste aux enfers Remarques :
* Maciste aux enfers avait initialement une durée de 95 minutes. La version visible aujourd’hui est une copie de VHS qui dure 60 minutes environ avec des intertitres en anglais.
* Le personnage de Maciste est apparu pour la première fois dans le film Cabiria de Giovanni Pastrone (1914) où c’était justement Bartolomeo Pagano qui l’interprétait déjà. Il a largement été repris ensuite : le site IMDB liste 49 films utilisant ce personnage.

Homonyme :
Maciste en enfer (Maciste all’inferno) de Riccardo Freda (1961)

4 février 2011

Mademoiselle Chambon (2009) de Stéphane Brizé

Mademoiselle ChambonElle :
Note : 4 étoiles

Lui :
Jean est maçon, mari et père de famille sans histoire. Mademoiselle Chambon est l’institutrice de son fils . A la suite d’une rencontre, ils vont être attirés l’un vers l’autre… Stéphane Brizé adapte un roman d’Eric Holder et signe un film plein de délicatesse, qui utilise peu de mots : tout est dans les regards, les attentes. Vincent Lindon exprime très bien toute la sensibilité enfouie de son personnage et Sandrine Kiberlain joue parfaitement en petites touches. Loin de tout spectaculaire, Mademoiselle Chambon est au final très authentique dans sa peinture des sentiments.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Vincent Lindon, Sandrine Kiberlain, Aure Atika, Jean-Marc Thibault
Voir la fiche du film et la filmographie de Stéphane Brizé sur le site IMDB.

Voir les autres films de Stéphane Brizé chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Le morceau de musique que Mademoiselle Chambon joue à Jean est « La Valse Triste en do mineur » de Franz von Vecsey (violoniste hongrois, 1893-1935). Le morceau qu’elle joue à l’anniversaire est « Salut d’amour » du compositeur anglais Edward Elgar (1857-1934).
* Le film n’est techniquement pas parfait au niveau du son. Il aurait notamment fallu sous-titrer Vincent Lindon…

3 février 2011

Le mystère Picasso (1956) de Henri-Georges Clouzot

Le mystère PicassoElle :
Note : 5 étoiles

Lui :
Le Mystère Picasso est un évènement absolument unique dans l’histoire du cinéma : il permet d’assister en direct au processus créatif d’un grand artiste. Deux éléments ont permis à ce film de voir le jour : d’une part, la connivence entre le peintre et le cinéaste issue d’une amitié de très longue date et, d’autre part, l’envoi par un graveur américain à Picasso Le mystère Picassode feutres et d’encres qui avaient la propriété étonnante de traverser le papier instantanément et sans bavure excessive. Clouzot place donc sa caméra derrière la toile pendant que Picasso dessine devant. La zone de travail est filmée plein cadre, le dessin se forme ainsi sous yeux (1). Leur idée première était de faire un court métrage mais le peintre et le cinéaste furent tellement enthousiasmés par le résultat qu’ils décidèrent rapidement d’en faire un long métrage.

Le mystère PicassoPicasso commence par dessiner une série de dessins avec ses feutres magiques, avec une étonnante rapidité. Ensuite, il se met à l’huile, sur des toiles de grand format panoramique. Là, Clouzot place sa caméra devant la toile qu’il filme à intervalles réguliers. On entend Picasso dire : « On va croire que je l’ai fait en 10 minutes… alors qu’il m’a fallu 8 heures ! » Le processus est en effet moins direct, le peintre fait et refait sans cesse ses formes, ses courbes, ses motifs, tente de partir sur une voie, l’abandonne, en essaie une autre… C’est un véritable spectacle ! Si au début du film, Le mystère Picasso le crissement du feutre sur le papier est l’unique environnement sonore, la musique se fait de plus en plus présente à mesure que le film avance (parfois un peu trop, peut être). Le Mystère Picasso est un film passionnant, absolument indispensable à toute personne intéressée par la peinture ou par le processus créatif en général.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Pablo Picasso
Voir la fiche du film et la filmographie de Henri-Georges Clouzot sur le site IMDB.

Voir les autres films de Henri-Georges Clouzot chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Le mystère PicassoLe film est d’autant plus émouvant que les oeuvres réalisées sous nos yeux sont perdues : elles auraient été lacérées par le chat de Picasso quelques semaines plus tard.
* Au milieu du film, le cinéaste et le peintre se sont amusés à recréer une petite scène où Picasso doit faire très rapidement un dessin car il ne reste presque plus de pellicule. C’est pratiquement le seul moment où l’on voit le peintre. On voit aussi Henri-Georges Clouzot et, derrière la caméra, son opérateur qui n’est autre que Claude Renoir, petit-fils du peintre et neveu de Jean Renoir, le cinéaste (c’est le fils de Pierre Renoir, l’acteur).
Le mystère Picasso* Le tournage s’est déroulé de juillet à septembre 1955, dans les Studios de la Victorine à Nice, un été particulièrement chaud ce qui explique que le corps brillant et torse nu de Picasso.

(1) Ce que nous voyons est donc une image retournée. Pour la voir à l’endroit, Clouzot aurait pu utiliser un grand miroir…

2 février 2011

Les trois singes (2008) de Nuri Bilge Ceylan

Titre original : « Üç maymun »

Les trois singesLui :
Après avoir accidentellement renversé un piéton et pris la fuite, un notable demande à son chauffeur de se laisser accuser à sa place contre une grosse somme d’argent. Celui-ci accepte. Sa famille, déjà très ébranlée par une tragédie familiale ancienne, va-t-elle pouvoir traverser cette épreuve…? Comme le laisse supposer le titre (1), Les Trois Singes accorde une grande place aux difficultés de communication. Ce qui est assez inhabituel, et donc remarquable, dans ce film, c’est le fait que les silences sont plus parlants que les paroles échangées (souvent anodines). Nuri Bilge Ceylan parvient à tisser devant nos yeux un canevas assez complexe avec quelques bribes, en fait surtout alimenté par les non-dits et une situation simple mais difficile. Le rythme est donc assez lent en apparence ce qui lui permet de créer de très beaux plans, très contrôlés ; le réalisateur est toujours très précis dans sa mise en place. Avec Les Trois Singes, Nuri Bilge Ceylan continue de symboliser un cinéma turc très créatif.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Yavuz Bingol, Hatice Aslan, Rifat Sungar, Ercan Kesal
Voir la fiche du film et la filmographie de Nuri Bilge Ceylan sur le site IMDB.

Voir les autres films de Nuri Bilge Ceylan chroniqués sur ce blog…

(1) Le titre Les Trois Singes fait référence au symbole des « trois singes de la sagesse » : le premier se bouche les oreilles, le second se bouche les yeux et le dernier met ses mains sur sa bouche. Cette métaphore dit en sorte qu’à celui qui n’entend rien de mal, ne voit rien de mal et ne dit rien de mal, il ne peut rien arriver de mal.

31 janvier 2011

Sommaire de janvier 2011

Monte CarloWelcomeWall-ECes messieurs damesRomaine par moins 30Entre onze heures et minuitDans la brume électriqueLe monde lui appartient

Monte Carlo

(1930) de Ernst Lubitsch

Welcome

(2009) de Philippe Lioret

Wall-E

(2008) d’ Andrew Stanton

Ces messieurs dames

(1966) de Pietro Germi

Romaine par moins 30

(2009) de Agnès Obadia

Entre onze heures et minuit

(1949) de Henri Decoin

Dans la brume électrique

(2009) de Bertrand Tavernier

Le monde lui appartient

(1952) de Raoul Walsh

AvatarCharlot apprentiCharlot veut se marierCharlot dans le parcCharlot boxeurCharlot en bombeCharlot débuteUn prophète

Avatar

(2009) de James Cameron

Charlot apprenti

(1915) de Charles Chaplin

Charlot veut se marier

(1915) de Charles Chaplin

Charlot dans le parc

(1915) de Charles Chaplin

Charlot boxeur

(1915) de Charles Chaplin

Charlot en bombe

(1915) de Charles Chaplin

Charlot débute

(1915) de Charles Chaplin

Un prophète

(2009) de Jacques Audiard

Point limiteNew York - MiamiBurn After ReadingJuge et hors-la-loiEldoradoThe Black WatchIn the loopLa fille du RER

Point limite

(1964) de Sidney Lumet

New York – Miami

(1934) de Frank Capra

Burn After Reading

(2008) de Joel Coen et Ethan Coen

Juge et hors-la-loi

(1972) de John Huston

Eldorado

(2008) de Bouli Lanners

The Black Watch

(1929) de John Ford

In the loop

(2009) d’ Armando Iannucci

La fille du RER

(2009) d’ André Téchiné

Viva Maria!Le signal de l'amourLooking for EricLe passage du RhinAgoraVive le roiLes amisL'échange

Viva Maria!

(1965) de Louis Malle

Le signal de l’amour

(1921) de Frances Marion

Looking for Eric

(2009) de Ken Loach

Le passage du Rhin

(1960) de André Cayatte

Agora

(2009) de Alejandro Amenábar

Vive le roi

(1926) de Leo McCarey

Les amis

(1912) de David W. Griffith

L’échange

(2008) de Clint Eastwood

La propositionLa foire aux chimèresFatty cuisinierL'âge de glace 3 - Le temps des dinosaures

La proposition

(2009) d’ Anne Fletcher

La foire aux chimères

(1946) de Pierre Chenal

Fatty cuisinier

(1918) de Roscoe Arbuckle

L’âge de glace 3 – Le temps des dinosaures

(2009) de Carlos Saldanha

Nombre de billets : 36

31 janvier 2011

Monte Carlo (1930) de Ernst Lubitsch

Monte-CarloLui :
Les débuts du cinéma parlant ont engendré une certaine vogue des opérettes, genre que Lubitsch a grandement initié. L’histoire de Monte Carlo est assez classique : la comtesse Mara s’enfuit le matin même de son mariage avec le Duc von Liebenheim et échoue à Monte-Carlo. Là, le Comte Farrière la remarque et se fait passer pour un coiffeur afin de pouvoir l’approcher… C’est donc le grand dilemme entre le mariage d’amour et le mariage d’argent, sujet qui est ici traité sous forme d’une comédie avec passages chantés. Les femmes ne sont, il faut bien l’avouer, pas montrés sous un jour très flatteur : elles sont plutôt vénales et capricieuses. Si Jeannette MacDonald semble particulièrement à l’aise dans ce rôle de comtesse impulsive et dégage beaucoup de sensualité, on ne peut hélas en dire autant de Jack Buchanan qui est terne et sans attrait. Nous sommes loin de Maurice Chevalier (1). On en viendrait à préférer le personnage du duc banni (excellent Claud Allister), finalement assez sympathique avec son indéfectible optimisme. De ce fait, le film paraît assez plat malgré de bons dialogues et l’opulence des décors qui donnent au film un petit côté de conte de fées. A noter la scène du voyage en train où Lubitsch utilise les bruitages du train pour former un rythme et s’intégrer à la musique et à la chanson (2). Ce style d’intégration était alors totalement nouveau.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jack Buchanan, Jeanette MacDonald, Claud Allister, Zasu Pitts, Albert Conti
Voir la fiche du film et la filmographie de Ernst Lubitsch sur le site IMDB.

Voir les autres films de Ernst Lubitsch chroniqués sur ce blog…

(1) Dans la filmographie de Lubitsch, Monte Carlo est encadré par deux films qui sont portés par le charme de Maurice Chevalier : The Love Parade (avec Jeannette Mac Donald), The Smiling Lieutenant (avec Claudette Colbert).
(2) La chanson, « Beyond the blue horizon », devint extrêmement populaire, et pour de nombreuses années. Jeannette MacDonald la chantera aux G.I. pendant la Seconde Guerre mondiale.

Homonyme :
Zasu Pitts, qui interprète ici la femme de chambre, avait déjà joué dans un film intitulé Monte Carlo (1926) de Christy Cabanne, dont l’histoire n’a aucun point commun avec le film de Lubitsch.

30 janvier 2011

Welcome (2009) de Philippe Lioret

WelcomeElle :
Note : 4 étoiles

Lui :
Bien décidé à rejoindre sa petite amie dont la famille s’est installée en Angleterre, Bilal, un jeune kurde de 17 ans, arrive à Calais après avoir traversé toute l’Europe. Il lui reste le plus difficile, traverser la Manche là où des centaines de réfugiés tentent le même passage. Après une première tentative infructueuse, il se met en tête de traverser à la nage et fait la rencontre d’un maître-nageur… Si le film de Philippe Lioret était au départ une (double) histoire d’amour, l’actualité a fait résonner son côté documentaire sur la condition des clandestins bloqués à Calais de manière très particulière. En montrant les tentatives, assez folles, pour échapper aux détecteurs et en faisant découvrir les sanctions pénales prévues en cas d’aide, même très simple, à une personne en situation irrégulière, Welcome a fort logiquement suscité des réactions. Ce n’est toutefois pas un film militant, Welcome reste l’histoire d’une rencontre entre un adolescent à l’aube d’une histoire d’amour avec un quinquagénaire au crépuscule de la sienne. C’est aussi et surtout un film très humain. Le jeu des acteurs, très juste, rend Welcome assez émouvant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Vincent Lindon, Firat Ayverdi, Audrey Dana
Voir la fiche du film et la filmographie de Philippe Lioret sur le site IMDB.

Voir les autres films de Philippe Lioret chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Le jeune Bilal est interprété par un acteur non professionnel (Firat Ayverdi). De même, beaucoup de seconds rôles sont tenus par des non professionnels.