28 juin 2011

Robin des Bois (1922) de Allan Dwan

Titre original : « Robin Hood »

Robin des BoisLui :
Alors que Richard Cœur de Lion est parti en Croisade, son frère le Prince Jean gouverne l’Angleterre, accablant les paysans d’impôts et s’accaparant toutes les richesses. Caché dans la forêt de Sherwood, un homme se dresse contre cette tyrannie, Robin des Bois… La version d’Allan Dwan est la première grande adaptation cinématographique de cette légende très ancienne. Le rôle semble taillé sur mesure pour Douglas Fairbanks, alors au somment de sa popularité et de sa forme physique ; il a d’ailleurs financé en grande partie lui-même cette coûteuse production (1). Le film comporte un prologue assez original et assez long, une bonne moitié des 2h10 que dure le film, où Robin des Bois est en réalité le comte de Huntingdon, ami de Richard Cœur de Lion (2). Mais c’est bien entendu quand Robin des Bois apparaît que le film prend une autre tournure : Robin des Bois le rythme s’accélère nettement. Il faut dire que Douglas Fairbanks fait un Robin des Bois joyeux, sautillant, bondissant, virevoltant, il n’est jamais au repos (3). Il réalise de véritables prouesses acrobatiques dont une descente de plus de 10 mètres le long d’une tenture et l’escalade d’un pont-levis en train de se fermer jusqu’en haut des murs. Allan Dwan montre une grande maîtrise dans les scènes de foules, impressionnantes et extrêmement crédibles. On ne s’ennuie pas une seconde avec cette version de Robin des Bois. Le succès fut immense à l’époque. (Film muet)
Note : 4 étoiles

Acteurs: Douglas Fairbanks, Wallace Beery, Sam De Grasse, Enid Bennett, Paul Dickey, Alan Hale
Voir la fiche du film et la filmographie de Allan Dwan sur le site IMDB.

Remarques :
Ce film est le premier à avoir eu une soirée de première. L’idée vient de Sid Grauman qui venait d’inaugurer sa salle de cinéma à Hollywood (l’Egyptian Theater et non le Chinese Theater qui n’ouvrira qu’en 1927).

(1) Le budget a même dépassé celui de Folies de femmes de Stroheim. Dans un nouveau studio sur Santa Monica Boulevard, il a fallu 500 ouvriers pour construire un gigantesque château du XIIe siècle, avec des murs de 27 mètres de haut ! Et pour le faire paraître encore plus grand, une partie supérieure a été peinte sur verre et placée juste devant l’objectif de la caméra.
(2) Ce long prologue a sans doute été conçu pour donner une explication plausible au fait que Robin des Bois n’était pas aux côtés de Richard Cœur de Lion pendant la Croisade tout en ancrant fortement le côté chevaleresque et noble du personnage.
(3) La critique la plus courante sur ce film est de dire que Douglas Fairbanks se comporte comme un gamin de 10 ans. Ce n’est pas faux mais c’est justement ce type d’attitude, à demi enfantine, à demi chevaleresque, qui fait tout le charme de Douglas Fairbanks et qui lui a assuré sa très grande popularité.

Principales adaptations de la légende de Robin des Bois :
Robin Hood (1912) d’Étienne Arnaud et Herbert Blaché (mari d’Alice Guy)
Robin des Bois (Robin Hood) d’Allan Dwan (1922) avec Douglas Fairbanks
Les aventures de Robin des Bois (The Adventures of Robin Hood) de Michael Curtiz (1938) avec Errol Flynn
Robin des Bois et ses joyeux compagnons (The Story of Robin Hood and His Merrie Men) de Ken Annakin (1952) avec Richard Todd
Robin des Bois (Robin Hood) film d’animation Disney (1973)
La rose et la flèche (Robin and Marian) de Richard Lester (1976) avec Sean Connery et Audrey Hepburn (variation de type « 20 ans après »)
Robin des bois: Prince des voleurs (Robin Hood: Prince of Thieves) de Kevin Reynolds (1991) avec Kevin Costner
Sacré Robin des bois (Robin Hood: Men in Tights) de Mel Brooks (1993), film satirique
Robin des Bois (Robin Hood) de Ridley Scott (2010) avec Russell Crowe

2 réflexions sur « Robin des Bois (1922) de Allan Dwan »

  1. Et « la rose et la flèche » ? Avec des héros si fatigués, et Audrey Hepburn dans un de ses derniers rôles….

  2. Oui, vous avez raison. Je n’avais pas mentionné ce film de Richard Lester car l’histoire n’est pas du tout la même mais tout compte fait, je vais quand même l’ajouter.

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