15 mai 2011

Joueuse (2009) de Caroline Bottaro

JoueuseElle :
Note : 4 étoiles

Lui :
Après avoir entrevu un couple jouer aux échecs de façon assez sensuelle dans l’hôtel où elle travaille, une femme de chambre quarantenaire, modeste et effacée, se prend de passion pour le jeu d’échecs. L’un de ses employeurs, un américain qui vit seul dans une grande maison, l’initie au jeu… Adaptation d’un roman de Bertina Heinrichs, Joueuse est le premier long métrage de Caroline Bottaro. Le jeu d’échecs est ici un vecteur qui va permettre à cette femme de briser le carcan dans lequel elle était prise, du fait de sa condition modeste et aussi, plus simplement, de sa condition de femme. C’est un cheminement vers une certaine liberté qui se fera sans éclat mais avec détermination. Caroline Bottaro a su éviter toute dramatisation excessive et tout effet spectaculaire tout en donnant de l’intensité à son film et une progression régulière et soutenue. Elle est bien entendu aidée par le jeu riche de Sandrine Bonnaire qui a toujours le ton juste. Face à elle, Kevin Kline est assez étonnant dans ce rôle d’expatrié renfrogné qu’il interprète tout en français. Joueuse est un film attachant qui possède un certain charme. Une réussite.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sandrine Bonnaire, Kevin Kline, Francis Renaud, Alexandra Gentil, Alice Pol
Voir la fiche du film et la filmographie de Caroline Bottaro sur le site IMDB.

14 mai 2011

Nickelodeon (1976) de Peter Bogdanovich

NickelodeonLui :
Ancien critique cinématographique et grand amoureux du septième art, Peter Bogdanovich rend hommage aux premières années du cinéma, l’époque où les Nickel Odéons (1) avaient un besoin démesuré en petits films rapidement tournés. Il rend aussi hommage à l’humour de type « slapstick » des comédies de Mack Sennett car toute la première partie de son film est dans cette veine de comédie, une partie qui n’est pas exempte de longueurs et de répétitions. Nickelodeon est plus réussi dans son aspect de reconstitution, nous pouvons ainsi voir opérer une petite équipe qui enchaîne les tournages avec des scénarios écrits à la va-vite et rafistolés en cours de route. Ce petit côté documentaire trouve son point d’orgue dans la reconstitution de la première projection de Naissance d’une Nation avec orchestre et bruiteurs tirant des coups de feu en direct. C’est cela qui rend Nickelodeon finalement très intéressant. Le film n’eut aucun succès et Bogdanovich s’interrompit de tourner pendant deux à trois ans.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ryan O’Neal, Burt Reynolds, Tatum O’Neal, Brian Keith, Stella Stevens, John Ritter, Jane Hitchcock
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Bogdanovich sur le site IMDB.
Voir les autres films de Peter Bogdanovich chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Le film de Peter Bogdanovich est dédié à Allan Dwan, réalisateur sur lequel il a écrit un livre en 1971. Allan Dwan aurait tourné plus de 1400 films. Il était encore vivant (91 ans) en 1976.

(1) Les Nickel Odéons sont de petites salles de cinéma qui connurent un énorme succès entre 1905 et 1915 aux Etats Unis. On en comptait plus de 10 000. NickelodeonLe prix d’entrée était un nickel (pièce de 5 cents). Ce faible prix permit leur explosion, elles ne désemplissaient pas.
Toutes ces salles avaient besoin de films régulièrement renouvelés. Un groupe de producteurs mené par Thomas Edison tenta de monopoliser le marché grâce à une série de brevets sur les caméras et les projecteurs. Cette « Patents Company », surnommée « The Trust », faisait la chasse aux producteurs indépendants (l’un d’eux était l’allemand Carl Lemmle, montré dans le film) en utilisant parfois des méthodes brutales, détruisant caméras et laboratoires. Pour leur échapper, des producteurs indépendants décidèrent d’aller s’installer à l’autre bout du pays, en Californie, s’éloignant ainsi le plus possible du New Jersey qui était alors le centre névralgique du cinéma.

13 mai 2011

Rupture (1961) de Jean-Claude Carrière et Pierre Étaix

RuptureLui :
(Court métrage 10 mn) Un jeune homme reçoit une lettre de sa bien-aimée. Hélas, il s’agit d’une lettre de rupture. Il entreprend de lui répondre… Pour sa toute première réalisation, en réalité une co-réalisation puisque Jean-Claude Carrière est associé aussi bien au scénario qu’à la mise en scène, Pierre Etaix montre déjà toute la personnalité de son comique. Il joue avec les objets et il n’en a pas besoin de beaucoup pour créer tout un enchainement de gags : ces dix minutes se déroulent en quasiment une seule scène où Pierre Etaix est à son bureau, sans paroles avec des objets pas toujours coopératifs… et aussi une sacré chute finale.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Pierre Étaix
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Claude Carrière & Pierre Étaix sur le site imdb.com.

12 mai 2011

Le fils du désert (1948) de John Ford

Titre original : « 3 godfathers »

Le fils du désertLui :
Trois aventuriers qui viennent de dévaliser la banque d’un petit village isolé de l’Arizona sont pourchassés dans le désert. Ils tombent sur un chariot près d’une source tarie. A l’intérieur, une femme est sur le point d’accoucher… John Ford tourne pour la seconde fois cette histoire à fort symbolisme religieux (1). C’est en effet une variation autour du thème des Rois Mages de la Bible. L’allégorie est assez appuyée, il faut bien avouer que Le fils du désert ne joue pas sur la finesse. John Wayne est ici employé à contre-emploi et ne se montre pas toujours très à l’aise avec ce rôle de cowboy au cœur tendre. Ses deux acolytes manquent plutôt de présence. Heureusement, il reste la superbe photographie de Winton Hoch et ce talent de John Ford pour filmer le désert (2). Les scènes de tempête sont superbes.
Note : 2 étoiles

Acteurs: John Wayne, Pedro Armendáriz, Harry Carey Jr., Ward Bond, Mae Marsh
Voir la fiche du film et la filmographie de John Ford sur le site IMDB.

Voir les autres films de John Ford chroniqués sur ce blog…

Remarques :
(1) La première fois que John Ford a mis en scène cette histoire écrite par Peter B. Kyne, c’était en 1919 : Marked Men (le film est aujourd’hui perdu). Son acteur principal était Harry Carey qui est mort peu avant le tournage du Fils du désert. John Ford a dédié le film à sa mémoire et a engagé son fils pour tenir l’un des trois rôles principaux.
(2) Le film a été tourné en partie dans la Vallée de la Mort. John Wayne a dû être hospitalisé après avoir été gravement brûlé par le soleil.

Autres adaptations :
Three Godfathers (1916) de Edward LeSaint avec Stella LeSaint et Harry Carey
Marked Men (1919) de John Ford avec Harry Carey
Hell’s Heroes (1929) de William Wyler avec Charles Bickford
Three Godfathers (1936) de Richard Boleslawski avec Chester Morris et Walter Brennan

11 mai 2011

Les Trois Mousquetaires (1921) de Henri Diamant-Berger

Les trois mousquetairesLui :
(Film muet à épisodes de 12 x 60 mn réédité en 14 x 26 mn) Cette version française des Trois mousquetaires est sortie presque simultanément à la version américaine avec Douglas Fairbanks (1). Elles sont très différentes l’une de l’autre, ne serait-ce que par le format. Le jeune (25 ans) Henri Diamant-Berger choisit d’en faire un film à épisodes, format qui avait été extrêmement populaire quelques années auparavant, notamment avec les feuilletons de Louis Feuillade. Il réussit à obtenir un très gros budget de 2,5 millions de francs de la part de Pathé pour réaliser une production ambitieuse.

Les trois mousquetaires Longtemps considéré comme perdu, le film a été récemment restauré. Il est un peu difficile de juger le film car il a été profondément modifié lors de cette restauration (2), mais une chose est sûre, cette adaptation est très fidèle au roman d’Alexandre Dumas. La reconstitution est soignée et fait intervenir de nombreux lieux et de nombreux figurants. La réalisation est plutôt classique mais solide et bien maitrisée. Aimé Simon-Girard, acteur réputé de théâtre dont c’est ici la première appartition à l’écran, manque hélas souvent de présence et son jeu d’expressions de visage est certainement trop réduit pour donner une vraie dimension à son personnage.

Le rythme est marqué par les scènes d’action, régulièrement réparties. Malgré la longueur de l’ensemble, on ne s’ennuie pas une seconde. A l’époque, cette série eut un très grand succès. Henri Diamant-Berger tournera dès l’année suivante la suite, 20 ans après. Il fera aussi une version parlante des Trois mousquetaires en 1932.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Aimé Simon-Girard, Henri Rollan, Charles Martinelli, Pierre de Guingand, Pierrette Madd, Jeanne Desclos, Claude Mérelle, Armand Bernard, Édouard de Max
Voir la fiche du film et la filmographie de Henri Diamant-Berger sur le site IMDB.

Les trois mousquetaires(1) Henri Diamant Berger dit, dans ses mémoires, avoir contacté Douglas Fairbanks pour interpréter le rôle principal. L’acteur aurait refusé car, d’une part, il ne voulait jouer dans un film à épisodes et, d’autre part, il ne voulait tourner qu’à Hollywood. (Voir la présentation de la version américaine des Trois mousquetaires)

(2) Réalisée par Jérôme et Guillaume Diamant Berger, descendants du réalisateur, la restauration a été faite dans l’optique de moderniser le film. Partant d’une version anglaise retrouvée, les intertitres ont été supprimés pour être remplacés par une voix off (Patrick Préjean) et des sous-titres, la segmentation a été revue pour correspondre aux normes actuelles de la télévision (de 12 épisodes de 60 minutes, on est passé à 14 épisodes de 26 minutes), des bruitages ont été rajoutés et une nouvelle musique a été composée.

Les trois mousquetaires Ces choix sont assez discutables : supprimer les intertitres oblige à mettre bout à bout des scènes qui n’étaient pas prévues pour être enchaînées et change le rythme, ajouter des sous-titres explicatifs empêchent de « lire » sur les visages les expressions des acteurs, modifier le nombre et la durée des épisodes est franchement du domaine de la mutilation… En outre, le passage de 720 minutes à 360 ne peut s’expliquer par la suppression des intertitres et des résumés de début d’épisode, de nombreuses scènes ont probablement été supprimées. En revanche, l’ajout de bruitages (qui, j’avoue, me faisait très peur à priori) est plutôt réussi car intelligemment fait, avec parcimonie. La nouvelle musique est parfaite et colle très bien à l’image.

Ce n’est donc pas à proprement parler une restauration du film d’Henri Diamant Berger que ses descendants ont réalisée mais plutôt une transformation car ils en ont profondément changé la nature. « Le cinéma muet, cela m’ennuie profondément » dit l’un d’eux… cette phrase explique beaucoup. Certes, on pourra toujours souligner que de tels projets permettent de donner une nouvelle vie à des films qui autrement resteraient enfouis et ignorés… mais ce genre de transformation pose un problème de fond : s’ils se multipliaient, on perdrait la vraie trace d’une des plus grandes époques du cinéma.

 Les 12 épisodes originaux : …………
(12 x 60 mn)

 Les 14 épisodes de la version restaurée :
(14 x 26 mn)

1. L’auberge de Meung
2. Les mousquetaires de M. de Tréville
3. La lingère du Louvre
4. Pour l’honneur de la Reine
5. Les ferrets de diamant
6. Le Bal des Echevins
7. Le Pavillon d’Estrées
8. L’auberge du Colombier Rouge
9. Le bastion de Saint-Gervais
10. La Tour de Sportmouth
11. Le couvent de Béthune
12. La Cabane de la Lys

1. L’auberge de Meung
2. Les mousquetaires de M. de Tréville
3. La lingère du Louvre
4. Pour l’honneur de la Reine
5. Les ferrets de diamant (1e partie)
6. Les ferrets de diamant (2e partie)
7. Le Bal des Echevins
8. Le Pavillon d’Estrées
9. Les conquêtes de D’Artagnan
10. L’auberge du Colombier Rouge
11. Le conseil des mousquetaires
12. Milady prisonnière
13. Le couvent de Béthune
14. La vengeance des mousquetaires

Versions chroniquées sur ce blog :
1921: The Three Musketeers de Fred Niblo (USA, 119 mn) avec Douglas Fairbanks
1921: Les Trois Mousquetaires de Henri Diamant-Berger (France, 720 mn) avec Aimé Simon-Girard
1922: L’Étroit Mousquetaire de Max Linder (USA, 58 mn) avec Max Linder (parodie)
1948: The Three Musketeers de George Sidney (USA) avec Lana Turner et Gene Kelly
1961: Les Trois Mousquetaires de Bernard Borderie (France) avec Gérard Barray et Mylène Demongeot (2 films)
1973: Les Trois Mousquetaires de Richard Lester (USA) avec Michael York et Raquel Welch (3 films)
1993: Les Trois Mousquetaires de Stephen Herek (USA) avec Chris O’Donnell
2023: Les Trois Mousquetaires: D’Artagnan de Martin Bourboulon (France) avec François Civil (2 films)

10 mai 2011

La reine des pommes (2009) de Valérie Donzelli

La reine des pommesElle :
Note : 3 étoiles

Lui :
Adèle est dévastée par la récente rupture avec son ami Mathieu. Anéantie, elle est recueillie par sa cousine qui l’encourage à voir d’autres hommes. Peu à peu, elle reprend goût à la vie… Pour son premier long métrage, Valérie Donzelli réalise un film au ton très original. Le début de La reine des pommes peut surprendre mais on se laisse gagner peu à peu par son humour et son personnage déboussolé en manque d’amour. On peut sentir l’influence de Truffaut, Rohmer ou Varda mais la réalisatrice parvient à garder une cohérence et surtout trouver un style. Elle cultive aussi un petit côté désuet, l’accentuant même en cadrant tout le film dans une fenêtre 4/3. A noter, une belle trouvaille pour les rôles masculins qui, lorsque l’on s’en aperçoit, donne un sens nouveau au film. Tout comme les films d’Emmanuel Mouret, La reine des pommes apporte un ton nouveau à la comédie, original et joliment enlevé, assez unique au cinéma français.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm, Béatrice De Staël, Laure Marsac
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9 mai 2011

Les nuits blanches (1957) de Luchino Visconti

Titre original : « Le notti bianche »

Les nuits blanchesElle :
Note : 4 étoiles

Lui :
Jeune employé fraichement muté, Mario erre le soir dans les rues de Livourne, en proie à la solitude. Il remarque sur un pont une jeune fille en pleurs. Il parvient à lui parler et à la raccompagner chez elle, mais à peine a-t-il le dos tourné qu’elle retourne sur le pont… Les nuits blanches est l’adaptation du roman homonyme de Dostoïevski sur la passion amoureuse. Luchino Visconti se démarque à la fois du néoréalisme de ses débuts et des fastes colorés de son film précédent, Senso. Il revient ici au noir et blanc (superbe photographie de Giuseppe Rotunno) et recrée entièrement en studio un quartier de Livourne avec ses ruelles et ses canaux. Cela donne une atmosphère irréelle au film, une sensation d’être hors du temps, impression amplifiée par le fait que toutes les scènes sont nocturnes, aucun plan ne montre les personnages dans leur vie diurne, et aussi par la présence de Jean Marais qui nous évoque Cocteau. Les nuits blanches Maria Schell fait une belle interprétation, tourmentée, oscillant entre la joie et le désespoir, presque dévote dans son amour désincarné et Mastroianni montre comme toujours beaucoup de présence, de tendresse et de richesse dans son jeu. Les nuits blanches a parfois été considéré comme mineur dans la filmographie de Visconti. Assez injustement.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Maria Schell, Marcello Mastroianni, Jean Marais
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Remarques :
Les (très belles) scènes de brouillard ont été créées en utilisant des kilomètres de tulle, technique habituellement utilisée au théâtre (et rappelons que Visconti est aussi un metteur en scène de théâtre).

Autre adaptation du roman de Dostoïevski « Nuits blanches » :
Quatre nuits d’un rêveur de Robert Bresson (1971)
En outre, le roman a été une source d’inspiration pour James Gray pour son Two Lovers.

8 mai 2011

Océans (2009) de Jacques Perrin

OcéansElle :
Note : 4 étoiles

Lui :
Après nous avoir fait voler avec les oiseaux dans Le Peuple Migrateur, Jacques Perrin nous entraîne dans les profondeurs des océans. Il nous montre toute la diversité de la vie en une féérie de mouvements et d’images spectaculaires tournées aux quatre coins du globe : utilisant un petit drone télécommandé, il nous fait approcher les baleines nageant en surface de très près ou encore, grâce à une caméra spécialement développée, il nous fait nager avec les poissons les plus agiles. Certaines images sont exceptionnelles. On pourra regretter un parti-pris étonnant sur l’étalonnage des couleurs qui donnent parfois une impression d’artificialité (un peu la même impression qu’une photo HDR) ; la musique épique et le discours accompagnateur sont très classiques. Si Océans reste un beau film, il est toutefois moins enthousiasmant que La Planète Bleue, le très beau film de la BBC sur le même sujet.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jacques Perrin
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Remarques :
L’enfant aux côtés de Jacques Perrin est Lancelot Perrin, son plus jeune fils.

7 mai 2011

Swords and Hearts (1911) de David W. Griffith

Titre français : « Epées et coeurs »

Swords and HeartsLui :
(Muet, 17 minutes) Swords and Hearts fait partie des films de Griffith sur la guerre de Sécession (1) tournés entre 1909 et 1911. Nous sommes en Virginie et le fils d’un riche fermier est aimé en secret par une jeune fille pauvre… On retrouve dans ce film de Griffith le thème de l’humiliation de la défaite sudiste et aussi, et surtout, celui de l’amour qui transcende les barrières sociales créées par l’argent. Le scénario est assez élaboré, les intertitres servant à structurer le film en onze chapitres. L’ensemble a beaucoup de force. Dorothy West fait une belle prestation, la jeune actrice montrant d’étonnantes capacités lors des scènes d’action à cheval.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Wilfred Lucas, Claire McDowell, Dorothy West
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(1) Cette guerre était, rappelons-le, encore très présente dans les esprits puisqu’elle ne s’était terminée que 45 ans plus tôt.

7 courts métrages de Griffith sur la guerre de Sécession tournés en 1910-1911:
In the Border States (1910), The House with Closed Shutters (1910), The Fugitive (1910), His Trust (1911), His Trust Fulfilled (1911), Swords and Hearts (1911), The Battle (1911).

7 mai 2011

The Battle (1911) de David W. Griffith

Titre français : « La bataille »

The BattleLui :
(Muet, 19 minutes) Un jeune homme envoyé sur le front comme officier est pris de panique et fuit les combats. Il finira par montrer sa valeur lors d’une expédition pour aller chercher des stocks de munitions… The Battle fait partie des quelques films de Griffith sur la guerre de Sécession tournés entre 1909 et 1911. Le film est assez proche de The house with closed shutters tourné l’année précédente qui traite aussi de la lâcheté. Le scénario n’est pas toutefois le côté le plus remarquable de ce court-métrage ; c’est plutôt la mise en scène des combats qui retient l’attention : ces scènes prennent indéniablement de l’ampleur. On remarquera aussi le grand nombre de figurants employés pour la scène du départ du régiment.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Charles West, Blanche Sweet, Robert Harron, Donald Crisp
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Remarques :
The Battle a un figurant (un conducteur de chariot) promis à un bel avenir : Lionel Barrymore. C’est son second film.