10 mai 2020

Herbes flottantes (1959) de Yasujirô Ozu

Titre original : « Ukikusa »

Herbes flottantes (Ukikusa)Une petite troupe de théâtre kabuki débarque dans un village de pêcheurs au sud du Japon. Il y a des années, leur meneur, Komajuro, avait eu une aventure avec l’une des habitantes. De leur brève union est né un garçon, Kiyoshi, qui ignore tout de l’identité de son père. Mais ce dernier n’est pas le seul à qui Komajuro a caché la vérité. Lorsque Sumiko, sa maîtresse actuelle et comédienne de la troupe, découvre l’existence de Kiyoshi et de sa mère, elle décide de se venger…
Yasujirô Ozu avait déjà mis en scène en 1934 cette histoire qu’il a écrite avec Tadao Ikeda. Ce très beau film, Histoires d’herbes flottantes, était muet et en noir et blanc. Le cinéaste l’aimait beaucoup et il a décidé vingt cinq ans plus tard d’en faire une nouvelle version. C’est un très beau mélodrame, qui s’installe lentement et aborde les thèmes de la responsabilité et de l’image de soi. Comme toujours avec Ozu, la forme est enthousiasmante. Le film est graphiquement très beau, avec ses plans fixes à la composition complexe (multiples plans et multiples cadres) et une utilisation de la couleur assez remarquable (il enrichit ses plans de « taches » de couleur rouge à la façon d’un peintre). La vision d’un film d’Ozu est toujours une expérience assez unique et Herbes flottantes ne déroge pas à la règle.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Ganjirô Nakamura, Machiko Kyô, Ayako Wakao, Hiroshi Kawaguchi, Haruko Sugimura
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Remarques :
* Les « herbes flottantes » du titre font référence aux lentilles d’eau ; cette plante flottante figure souvent dans la poésie japonaise comme allégorie pour les errements ou une vie sans but.
* Précédente version :
Histoires d’herbes flottantes (Ukikusa monogatari) (muet, 1934) de Yasujirô Ozu

Herbes flottantes (Ukikusa)Ayako Wakao dans Herbes flottantes (Ukikusa) de Yasujirô Ozu.
(bel exemple de ces fameux regards-caméra spécifiques à Ozu)

Herbes flottantes (Ukikusa)Machiko Kyô et Ganjirô Nakamura dans Herbes flottantes (Ukikusa) de Yasujirô Ozu.
Une séquence étonnante où les deux personnages, en violente dispute, sont séparés par une pluie battante formant rideau.

28 avril 2020

Un grand voyage vers la nuit (2018) de Bi Gan

Titre original : « Di Qiu Zui Hou De Ye Wan »

Un grand voyage vers la nuit (Di Qiu Zui Hou De Ye Wan)Luo revient dans sa ville natale et se met à la recherche d’une femme qu’il a jadis brièvement aimée. Durant sa quête, les souvenirs remontent à la surface…
Après Kaili Blues en 2015, Un grand voyage vers la nuit (la traduction littérale du titre original serait « La dernière nuit de la terre ») est le second long métrage de Bi Gan. Le réalisateur chinois va encore plus loin dans sa démarche artistique, s’éloignant encore plus du réel pour offrir une variation hypnotique et sombre sur le rêve et la représentation du passé. Le récit en lui-même reste assez obscur, des lambeaux de souvenirs et de rêves venant s’entremêler au présent. Il n’est sans doute pas nécessaire de tout appréhender, il est préférable de se laisser doucement envahir par la dimension poétique du film et la beauté de ses plans. Bi Gan travaille beaucoup ses images, cadrages et éclairages sont souvent remarquables, tout au plus peut-on reprocher que ce travail soit un peu trop visible à l’écran. De même, la lenteur de ses travelings finit par paraître artificielle. Sa recherche de la virtuosité culmine dans le plan-séquence onirique d’une heure (et en 3D) qui clôt le film(1). Un grand voyage vers la nuit a souvent été décrit comme un croisement entre le cinéma de Tarkovski et de David Lynch. On peut effectivement trouver une certaine similitude avec Stalker par exemple, mais il n’en a pas toutefois la profondeur.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Tang Wei, Huang Jue, Sylvia Chang, Lee Hong-Chi
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Remarques :
* Bi Gan précise : « J’ai été fasciné depuis longtemps par la peinture de Chagall et les romans de Modiano. Je voulais faire un film proche de leurs œuvres, proche des sentiments et des sensations qu’on y trouve. »
* Le film est articulé en deux parties : « La première partie est intitulée : Mémoire, la deuxième : Pavot, comme dans le titre du poème de Paul Celan : Pavot et mémoire. »

(1) Le plan-séquence débute après 1 heure de film environ, au moment où Luo est (seul) dans un cinéma et chausse des lunettes 3D.

Un grand voyage vers la nuit (Di Qiu Zui Hou De Ye Wan)Huang Jue dans Un grand voyage vers la nuit (Di Qiu Zui Hou De Ye Wan) de Bi Gan.

23 avril 2020

Burning (2018) de Lee Chang-dong

Titre original : « Beoning »

Burning (Beoning)Jongsu, qui enchaîne les petits boulots en attendant d’être l’écrivain qu’il rêve d’être, croise Haemi, une ancienne camarade de classe qu’il peine à reconnaitre. Ils refont rapidement connaissance et elle lui annonce qu’elle part en voyage en Afrique. Jongsu, lui, doit retourner dans son village natal pour s’occuper temporairement de la ferme de son père. Quand Haemi rentre de voyage, il va l’accueillir. Elle a fait la connaissance de Ben, un coréen plus âgé et très avenant…
Huit ans après le très beau Poetry, Lee Chang-dong nous revient avec Burning, adaptation de la nouvelle Les Granges brûlées de Haruki Murakami (1983), lointainement inspirée de L’Incendiaire (Barn Burning) de William Faulkner (1939). C’est un film assez étonnant, où il ne se passe finalement pas grand-chose, mais qui sait nous intriguer et même nous captiver. La qualité de la mise en scène, le caractère insaisissable des personnages, la superbe musique y participent pleinement. Le sens profond reste en apparence un peu obscur, le réalisateur laissant planer un certain mystère autour du comportement des personnages. Il désire exprimer le désarroi d’une génération envers un monde présenté comme parfait mais sur lequel ils n’ont aucune prise. L’ensemble pourra paraître un peu trop long à certains spectateurs mais Burning est un film assez hors du commun.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Yoo Ah-In, Steven Yeun, Jun Jong-seo
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Burning (Beoning)Yoo Ah-In, Jun Jong-seo et Steven Yeun dans Burning (Beoning) de Chang-dong Lee.

10 avril 2020

The Third Murder (2017) de Hirokazu Kore-eda

Titre original : « Sandome no satsujin »

The Third Murder (Sandome no satsujin)Un homme d’une soixantaine d’années, Misumi, tue le patron qui vient de le licencier sur les berges d’un fleuve, puis brûle son corps. Emprisonné, il est défendu par l’avocat Shigemori, aidé de deux collaborateurs. La tâche des avocats est compliquée par l’étrangeté du prévenu, qui modifie plusieurs fois sa version des faits…
Ecrit et réalisé par le cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda, The Third Murder est un film de procès mais il est très différent du modèle américain du genre. L’approche est très délicate, avec un déroulé du scénario sans heurts et sans les obligatoires coups de théâtre et surtout les deux personnages principaux (l’avocat et l’accusé) montrent une profondeur inhabituelle. Le propos a même une portée philosophique avec une exploration du thème de la justice, de la culpabilité et de l’interchangeabilité des rôles. La notion de vérité tient une place importante dans la réflexion. Nous suivons le cheminement de pensée de l’avocat, au départ peu intéressé par une affaire où il ne peut que perdre mais où il se retrouve dans une sorte de communion de pensée avec son client. La mise en scène est assez brillante, avec une belle utilisation du format large et une excellente interprétation. The Third Murder, qui est donc beaucoup plus qu’un simple film de procès, a reçu un accueil plutôt mitigé.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Masaharu Fukuyama, Kôji Yakusho, Shinnosuke Mitsushima, Suzu Hirose
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The Third Murder (Sandome no satsujin)Masaharu Fukuyama et Suzu Hirose dans The Third Murder (Sandome no satsujin) de Hirokazu Kore-eda.

The Third Murder (Sandome no satsujin)Kôji Yakusho dans The Third Murder (Sandome no satsujin) de Hirokazu Kore-eda.

8 avril 2020

Une pluie sans fin (2017) de Dong Yue

Titre original : « Bao xue jiang zhi »

Une pluie sans fin (Bao xue jiang zhi)En 1997, dans le sud de la Chine, un crime est commis près d’une grande usine sidérurgique. Yu Guowei, zélé chef de la sécurité décoré comme employé modèle, se met en tête de trouver le tueur en série avant la police. Cette enquête devient pour lui une véritable obsession…
Une pluie sans fin est écrit et réalisé par le chinois Dong Yue qui montre un style très personnel dès son premier long métrage. Ce récit d’une enquête qui tourne à l’obsession est marquée par son environnement social. Le réalisateur explique que 1997, l’année de la restitution de Hong Kong à la Chine, marque aussi un tournant entre deux époques, une période qui a vu la fermeture des grandes usines étatiques, datant de plusieurs décennies et jugées plus assez productives. C’est une époque de dégâts humains importants, de désenchantements, de perte d’idéaux. A tout cela, vient se greffer une histoire d’amour aussi compliquée qu’inexprimée. Dong Yue renforce ces sentiments par une image monochromatique, légèrement désaturée et une pluie omniprésente et incessante. L’atmosphère créée est très forte. La mise en scène est parfaitement maitrisée. Dong Yue est un cinéaste chinois à suivre.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Duan Yihong, Jiang Yiyan, Du Yuan
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Remarque :
* La traduction du titre original est « La tempête qui arrive ». Le titre international, The Looming Storm, va dans le même sens. Le titre français, purement descriptif, est plus fade.

Une pluie sans fin (Bao xue jiang zhi)Duan Yihong dans Une pluie sans fin (Bao xue jiang zhi) de Dong Yue.

27 mars 2020

Senses (2015) de Ryûsuke Hamaguchi

Titre original : « Happî awâ »

Senses (Happî awâ)A Kobe, au Japon, quatre femmes trentenaires partagent une amitié sans faille et n’ont aucun secret entre elles, du moins le croient-elles. Aucune n’est vraiment heureuse dans sa vie personnelle et le divorce de l’une d’elles va occasionner des réactions très différentes…
Ce film de 5h17 de Ryûsuke Hamaguchi a été segmenté en trois parties pour son exploitation en France, suivant un chapitrage assez artificiel en fonction des cinq sens et affublé d’un titre anglais (le titre anglo-saxon Happy Hour correspond au titre original). Le film trouve son origine dans un atelier d’improvisation qui s’est déroulé à Kobe au sein du programme « Artistes en résidence » de KIITO et dont la thématique principale était « comment pouvons-nous mieux nous écouter les uns les autres ? ». Le résultat est une étonnante proposition de cinéma qui s’étire en scènes de dialogues à plusieurs où les motivations de chacune nous apparaissent peu à peu pour être mieux remises en question par la suite. Le propos général est assez sombre, le pessimisme trouvant son principal terreau dans une vision très noire du couple. Il accorde beaucoup de place à la perception, au ressenti. Les quatre actrices principales ne sont pas des comédiennes professionnelles. L’ensemble est indéniablement plutôt long. Ce film audacieux a été très bien accueilli par la critique.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sachie Tanaka, Hazuki Kikuchi, Maiko Mihara, Rira Kawamura
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Découpage du distributeur français :
Senses 1 et 2 : 2 h 19
Senses 3 et 4 : 1 h 25
Senses 5 : 1 h 15
(ce qui, bizarrement, ne donne pas un total de 317 minutes)

Senses (Happî awâ)Maiko Mihara, Hazuki Kikuchi, Rira Kawamura et Sachie Tanaka dans Senses (Happî awâ) de Ryûsuke Hamaguchi.

25 mars 2020

Silent Voice (2016) de Naoko Yamada

Titre original : « Koe no katachi »

Silent Voice (Koe no katachi)A l’école, Nishimiya est harcelée par Ishida car elle est sourde. Des années plus tard, le garçon, lui-même finalement rejeté par ses camarades à cause de son comportement, part à la recherche de la jeune fille…
Produit par Kyoto Animation, Silent Voice est un film d’animation basé sur la série de mangas du même nom, écrits et illustrés par Yoshitoki Ōima et parus en 2013-2014. Ce manga a connu un grand succès au Japon car il abordait de façon délicate deux sujets tabous : le handicap et le harcèlement. Le film fait lui aussi preuve d’une grande sensibilité. L’histoire est assez touchante, tout en explorant assez profondément les relations sociales. Les thèmes de l’exclusion, de la culpabilité et du pardon sont très présents. Le fait que ce soit des adolescents permet d’évacuer toutes autres notions (économiques notamment) pour mieux se concentrer sur les rapports humains. Nous sommes bien loin de la banalité, il n’y a là aucune facilité, aucune dramatisation ni aucune morale. Sous une apparence de simplicité, cette histoire montre en réalité une belle complexité ; elle ouvre un grand champ de réflexion et il ne paraît pas exagéré de la qualifier de « conte philosophique ».  Dans sa forme, le film est assez attrayant, avec des plans bien composés et des angles de vue souvent surprenants mettant en avant des objets ou des détails.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs:
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 Silent Voice (Koe no katachi)Silent Voice (Koe no katachi) de Naoko Yamada.

 Silent Voice (Koe no katachi)Silent Voice (Koe no katachi) de Naoko Yamada.

18 mars 2020

Mary et la fleur de la sorcière (2017) de Hiromasa Yonebayashi

Titre original : « Meari to majo no hana »

Mary et la fleur de la sorcière (Meari to majo no hana)Mary, fillette de 11 ans aux cheveux roux, passe la fin de l’été chez sa grande tante Charlotte. Elle s’ennuie. Un après-midi, elle suit un chat qui semble vouloir la guider dans une forêt dense. Elle arrive dans une clairière cachée où elle découvre une fleur inconnue avec de belles boules bleues…
Après avoir travaillé aux côtés de Hayao Miyazaki de 1996 à 2008, Hiromasa Yonebayashi a créé son propre studio. Pour son troisième film, Mary et la fleur de la sorcière, il a pris son inspiration dans le roman The Little Broomstick de la romancière britannique Mary Stewart. C’est un conte pour enfants avec de gentilles et de méchantes sorcières. C’est un film charmant et divertissant, mais l’histoire n’est pas vraiment originale. Le dessin est beau et l’animation parfaite, mais Hiromasa Yonebayashi reste trop près de son modèle, sans jamais vraiment s’échapper du style Ghibli.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs:
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Mary et la fleur de la sorcière (Meari to majo no hana)Mary et la fleur de la sorcière (Meari to majo no hana) de Hiromasa Yonebayashi

11 mars 2020

Passion (2008) de Ryûsuke Hamaguchi

PassionUn jeune couple annonce son mariage lors d’un dîner entre amis. Les réactions de chacun vont révéler au sein du groupe des failles sentimentales jusque-là inexprimées…
Découvert récemment, ce premier long métrage de Tomoka Shibasaki fut conçu en 2008 dans le cadre du projet de fin d’études de son master de cinéma à la Tokyo University of Arts. Le film ne fut pas distribué en salles. L’apprenti-réalisateur a alors vingt-neuf ans, soit l’âge de ses six personnages : trois hommes, trois femmes qui se cherchent alors que leurs relations sont encore très malléables. Il met en scène leurs chassés-croisés amoureux, sous la forme de discussions qui font naître plus de questionnements que de solutions. La forme n’est pas sans évoquer celle des films de Rohmer. Le plus étonnant est la sensibilité et la maturité dont Tomoka Shibasaki fait preuve dans le regard qu’il porte sur ses personnages. Il sait aller en profondeur sans effets dramatiques. L’interprétation est parfaite. Techniquement parlant, l’image n’est pas très belle mais cela paraît vite secondaire (et compréhensible).
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Aoba Kawai, Nao Okabe, Ryuta Okamoto
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Remarques :
* Tomoka Shibasaki précise : « À l’époque j’avais 29 ans et peu d’expériences sentimentales ni en techniques de cinéma. J’ai donc basé ma réflexion à partir de ce que j’observais, j’étais notamment passionné de séries. » (dossier de presse)
* Première sortie mondiale en salles : 15 mai 2019 en France.

PassionAoba Kawai et Nao Okabe dans Passion de Ryûsuke Hamaguchi.

PassionFusako Urabe dans Passion de Ryûsuke Hamaguchi.

9 mars 2020

Asako I & II (2018) de Ryûsuke Hamaguchi

Titre original : « Netemo sametemo »

Asako I & II (Netemo sametemo)Lorsque son premier grand amour disparaît du jour au lendemain sans prévenir, Asako est abasourdie et quitte Osaka pour changer de vie. Deux ans plus tard à Tokyo, elle rencontre un homme qui ressemble trait pour trait à son premier amour. D’abord réticente, elle finit par en tomber amoureuse…
Basé sur un roman de l’écrivaine japonaise Tomoka Shibasaki, Asako I & II nous raconte une grande passion amoureuse de façon posée et très délicate. La force des sentiments ne génère pas ici d’éclats spectaculaires, les tourments restent intérieurs mais n’en sont pas moins profonds. Il se dégage même une impression de grand calme, renforcée par la douceur des traits des deux personnages principaux. Quelle est la réelle nature de l’amour ? Est-il transposable ? Ryūsuke Hamaguchi fait preuve d’une grande sensibilité en explorant ces thèmes particulièrement insondables.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Masahiro Higashide, Erika Karata
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Remarques :
* Ryūsuke Hamaguchi est un réalisateur japonais très peu connu en France. La présentation de Asako I & II en compétition à Cannes en 2018 a permis de le découvrir.

Asako I & II (Netemo sametemo)Erika Karata et Masahiro Higashide dans Asako I & II (Netemo sametemo) de Ryûsuke Hamaguchi.