28 février 2024

Les Amants sacrifiés (2020) de Kiyoshi Kurosawa

Titre original : « Supai no tsuma »

Les amants sacrifiés (Supai no tsuma)Kobe, 1941. Yusaku, dirigeant d’une entreprise internationale d’import-export, vit avec sa femme Satoko et tente de vivre en s’éloignant des tensions grandissantes de la Guerre entre le Japon et les pays occidentaux. Leur couple commence à être bouleversé quand Yusaku attire les soupçons de sa femme ainsi que des autorités locales…
Les Amants sacrifiés (1) est un film japonais réalisé par Kiyoshi Kurosawa (qui, rappelons-le, n’a aucun lien de parenté avec Akira Kurosawa). S’écartant de son registre habituel, l’épouvante, il en a coécrit le scénario avec le cinéaste Ryūsuke Hamaguchi (réalisateur de plusieurs très beaux films dont le remarqué Drive my car). Contrairement à ce que le titre français laisserait supposer, il s’agit surtout d’un portrait de femme en butte à l’énigme de comprendre son mari et aussi son époque. Le récit offre la vision de la guerre à travers les yeux d’une femme plutôt idéaliste et éprise de liberté, qui s’interroge sur les fondements de ce conflit. Politique et sentiments se heurtent en elle mais elle doit prendre des décisions. Le récit offre également une réflexion sur le thème de la trahison. La réalisation de Kiyoshi Kurosawa est précise et élégante.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Yû Aoi, Issei Takahashi, Masahiro Higashide
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(1) A noter que la proximité phonétique du titre avec celui du très beau film de Mizoguchi (Les Amants crucifiés, 1954) n’existe qu’en français, elle a donc été créée par les distributeurs français. La traduction du titre original serait « La femme d’un espion », titre bien plus approprié repris dans toutes les autres langues (« Wife of a spy » en anglais).

Masahiro Higashide et Yû Aoi dans Les amants sacrifiés (Supai no tsuma) de Kiyoshi Kurosawa.

27 février 2024

Anatomie d’une chute (2023) de Justine Triet

Anatomie d'une chuteSandra, Samuel et leur fils malvoyant de 11 ans, Daniel, vivent depuis un an loin de tout, à la montagne. Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Suicide ou homicide ? Sandra est bientôt inculpée malgré le doute. Un an plus tard, Daniel assiste au procès de sa mère…
Anatomie d’une chute est un film français réalisé par Justine Triet. Elle en a écrit le scénario avec son compagnon Arthur Harari en s’inspirant au départ de l’affaire Amanda Knox (1) : une étrangère, parlant mal la langue, est accusée de meurtre. Le film s’inscrit dans le genre « film de procès », puisque la majorité des scènes se déroulent au sein d’un tribunal. Mais plus que l’anatomie d’un crime (le titre fait évidemment allusion au grand film d’Otto Preminger, Anatomy of a Murder, 1959), c’est le couple qui est disséqué sous nos yeux. Le scénario montre quelques belles trouvailles pour nous dévoiler peu à peu les éléments importants et tend à privilégier les personnages secondaires pour créer un attachement. Hélas, l’ensemble est beaucoup trop long (2h31) et l’intérêt tend à s’émousser. Il est un peu difficile de comprendre l’engouement de la critique et du public pour ce film qui ne montre rien d’exceptionnel mais il faut saluer son succès international. Palme d’Or du Festival de Cannes 2023, César du meilleur film 2024.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sandra Hüller, Swann Arlaud, Milo Machado-Graner, Antoine Reinartz, Samuel Theis, Jehnny Beth, Saadia Bentaïeb
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(1) L’affaire Amanda Knox avait précédemment inspiré (plus directement) le film Stillwater de Tom McCarthy (2021).

Swann Arlaud et Sandra Hüller dans Anatomie d’une chute de Justine Triet.

26 février 2024

Le Père Noël a les yeux bleus (1966) de Jean Eustache

Le Père Noël a les yeux bleusNarbonne, aux environs de Noël. Désoeuvré, Daniel rêve de s’offrir un de ces duffel-coats à la mode qui lui donnerait le courage nécessaire pour aborder les filles. Il accepte la proposition d’un photographe : se déguiser en père Noël pour poser dans la rue avec les passants…
Le Père Noël a les yeux bleus est un film français écrit et réalisé par Jean Eustache, qui avait tout juste 27 ans. Il a pu récupérer les pellicules non-utilisées sur le tournage de Masculin féminin de Jean-Luc Godard qui lui en a fait don. Il réalise ainsi son second moyen métrage mettant en scène un personnage très probablement inspiré de lui-même (il a passé toute son adolescence à Narbonne). Sous une forme bien entendu très Nouvelle vague, il exprime un certain malaise, le sentiment d’être rejeté, avant que son personnage découvre que le regard des autres sur lui change totalement grâce à son déguisement.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Léaud, Gérard Zimmermann, Henri Martinez, René Gilson
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Jean-Pierre Léaud dans Le Père Noël a les yeux bleus de Jean Eustache.

25 février 2024

Barbie (2023) de Greta Gerwig

BarbieBarbieland est un monde parfait où les poupées Barbie vivent joyeusement, persuadées d’avoir rendu les filles humaines heureuses. Mais un jour, une Barbie commence à se poser des questions. Elle part pour le monde réel afin de retrouver la fille à laquelle elle appartenait afin de pouvoir retrouver sa perfection. Dans sa quête, elle est accompagnée par un Ken qui est fou amoureux d’elle…
Barbie est un film américano-britannique réalisé par Greta Gerwig, qui en a écrit le scénario avec Noah Baumbach. Le projet répond à la volonté de Mattel de changer l’image de ses poupées, accusées d’enfermer les femmes dans des stéréotypes depuis leur plus jeune âge. Le film est ainsi une pure opération de marketing. Pour ce faire, Mattel n’a pas hésité à faire appel à une réalisatrice connue pour ses positions plutôt féministes. Assez logiquement, même en prenant tout au second degré, le résultat est ambigu, le fond du propos étant noyé dans la promotion de son contraire. Vu en oubliant cela, comme un simple divertissement, le film manque un peu de folie et, le scénario, d’audace. C’est amusant mais, personnellement, je m’attendais à bien plus amusant. On attend toujours que le film décolle enfin, mais cela ne vient jamais. Finalement, le point fort du film est un dream-ballet (principe calqué sur Singing in the Rain), uniquement masculin, joliment chorégraphié et éclairé. Grâce à une intense promotion relayée complaisamment par la presse, le succès a été énorme et les récompenses nombreuses (1).
Elle: 1 étoile
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Margot Robbie, Ryan Gosling, Kate McKinnon, Emma Mackey, Michael Cera, Will Ferrell
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(1) Greta Gerwig est la première réalisatrice à réaliser un film remportant plus d’un milliard de dollars de recettes. Dans la liste des plus gros succès du box-office mondial, le film est actuellement en 14e position. Voir

Margot Robbie dans Barbie de Greta Gerwig.

24 février 2024

Don Camillo… Monseigneur! (1961) de Carmine Gallone

Titre original : « Don Camillo monsignore… ma non troppo »

Don Camillo... Monseigneur! (Don Camillo monsignore... ma non troppo)Près de dix ans ont passé. Don Camillo et Peppone sont devenus respectivement Monsignore (*) et sénateur à Rome. Les anciennes querelles sont oubliées et le climat est officiellement à la « détente ». Toutefois, la perspective d’un nouveau conflit dans leur village opposant la mairie à l’Eglise va les faire revenir à Brescello…
Don Camillo Monseigneur est un film italien réalisé par Carmine Gallone. Il s’agit du quatrième opus de la série des Don Camillo basée sur les personnages créés par l’écrivain Giovannino Guareschi. Les scénaristes jouent bien entendu sur la rivalité entre Peppone et Don Camillo, utilisant des mécanismes maintenant bien rodés mais qui fonctionnent toujours. L’humour est prévisible mais sans exagération, il se déguste comme une madeleine. Comme toujours, l’humour est souvent au détriment des communistes mais c’est sans méchanceté. Fernandel et Gino Cervi ont un jeu un plus calme mais tiennent bien leur rôle. Je dois avouer avoir trouvé le film bien plus plaisant que dans mon souvenir.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Fernandel, Gino Cervi, Gina Rovere, Valeria Ciangottini
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(*) Monsignore = Prélat, haut dignitaire de la cour papale.

Fernandel et Gino Cervi dans Don Camillo… Monseigneur! (Don Camillo monsignore… ma non troppo) de Carmine Gallone.

Remarque :
• A plusieurs reprises, on aperçoit cet étonnant pont provisoire sur le Pô, long de plus de 400 mètres, fait de dizaines de barques alignées sur lesquelles repose la route. Nous sommes pourtant 16 ans après la fin de la guerre.

Scène de Don Camillo… Monseigneur! (Don Camillo monsignore… ma non troppo) de Carmine Gallone.

23 février 2024

Mission : Impossible – Dead Reckoning, partie 1 (2023) de Christopher McQuarrie

Titre original : « Mission: Impossible – Dead Reckoning Part One »

Mission : Impossible - Dead Reckoning, partie 1 (Mission: Impossible - Dead Reckoning Part One)En mer de Béring, le sous-marin russe Sebastopol, doté d’une nouvelle intelligence artificielle pouvant le rendre virtuellement invisible, périt mystérieusement. Parmi les corps flottant sous la banquise, deux officiers ont chacun la moitié d’une clé autour du cou. Ethan Hunt reçoit une nouvelle mission : il doit retrouver Ilsa Faust, ancienne agent des services secrets britanniques, qui aurait récupéré une moitié de cette clé…
Mission impossible : Dead Reckoning, partie 1 est un film américain réalisé par Christopher McQuarrie. C’est le septième opus de la série de films inspirée par la série télévisée Mission impossible créée par Bruce Geller et diffusée dans les années 1960-1970. C’est l’un des plus réussis car il montre un bel équilibre entre les scènes d’actions qui forment le corps du spectacle et un scénario, sur une thématique actuelle, qui leur donne de la substance et du sens. Les cascades ne donnent pas l’impression d’être outrancières, y compris la plus spectaculaire (et médiatisée), le saut à moto d’une montagne. On ne s’ennuie pas une seconde malgré les quelque 2h40. Gros succès mais insuffisant, semble-t-il, pour couvrir le budget.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Tom Cruise, Hayley Atwell, Ving Rhames, Simon Pegg, Rebecca Ferguson, Vanessa Kirby, Esai Morales, Pom Klementieff
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Hayley Atwell et Tom Cruise dans Mission : Impossible – Dead Reckoning, partie 1 de Christopher McQuarrie.

22 février 2024

Man Up (2015) de Ben Palmer

Man UpA 34 ans, Nancy se désole de rester célibataire malgré les efforts de son entourage pour provoquer des rencontres. A la suite d’un malentendu, elle prend la place d’une autre fille dans un blind date avec Jack, 40 ans, récemment divorcé…
Man Up est une comédie romantique britannique réalisée par Ben Palmer. Si le point de départ est original (et pas du tout improbable), le développement montre les clichés assez habituels du genre. Néanmoins, le film fonctionne bien et se révèle vraiment plaisant car l’alchimie entre les deux acteurs principaux, tous deux excellents, fonctionne bien. L’américaine Lake Bell est souvent à la limite du too much mais sans vraiment passer la ligne et Simon Pegg fait une fois de plus preuve de beaucoup d’humour, toujours très amusant. Une petite touche « déjantée » vient se greffer par l’intermédiaire d’un personnage secondaire qui n’a jamais oublié son amour d’enfance. Non sorti en salles en France, le film fait passer un bon moment.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs : Simon Pegg, Lake Bell, Rory Kinnear, Olivia Williams, Ophelia Lovibond
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Simon Pegg et Lake Bell dans Man Up de Ben Palmer.

21 février 2024

Les Résultats du féminisme (1906) de Alice Guy

Les résultats du féminismeLes rôles sont inversés. Les hommes font les tâches ménagères tandis que les femmes se comportent comme des mufles… jusqu’à ce que les hommes se révoltent…
Les Résultats du féminisme est un film muet français de 7 minutes, réalisé par Alice Guy. S’il n’y a rien de remarquable dans la forme, une série de saynètes filmées en caméra fixe (ce qui est tout à fait habituel pour l’époque), le film est remarquable et étonnant par le fond. Le propos est de dire : « Si les femmes se comportaient envers les hommes comme les hommes se comportent envers les femmes, les hommes se rebelleraient. » Vu ainsi, le propos est clairement féministe. Mais alors quel est le sens du titre ? Est-ce pour se moquer des antiféministes qui prédisaient l’apocalypse (1) ? Ou bien, le titre fut-il choisi par Gaumont ?… Une autre interprétation, plus basique, serait de voir le film une charge contre le féminisme ; ce serait toutefois étonnant de la part d’Alice Guy qui a, elle-même, subi les préjugés envers les femmes. Quoi qu’il en soit, le film est à nos yeux d’aujourd’hui une belle curiosité. Alice Guy a refait le film aux États-Unis en 1912 sous la forme d’une suspense policier, qu’elle a intitulé In the Year 2000 (film perdu).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs:
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(1) Présentation en 1912 du remake américain par le journal Moving Picture World :
« Un grand nombre de pronostiqueurs nous terrifient souvent avec des visions de ce qui se passera lorsque les femmes dirigeront une Terre où les hommes seront subordonnés et accessoires. C’est une question plutôt délicate à trancher. Aujourd’hui, (…) il est difficile de prédire jusqu’où les femmes s’élèveront. (…) » (lire…)

Les résultats du féminisme de Alice Guy.

21 février 2024

What’s the World Coming To (1926) de Richard Wallace et F. Richard Jones

What's the World Coming ToDans un futur éloigné, les femmes dominent la société. Un homme au foyer, récemment marié, voit sa femme le tromper tandis qu’il doit subir les avances insistantes d’une autre femme…
What’s the World Coming To? est un court métrage muet burlesque réalisé par Richard Wallace et produit par Hal Roach. Parmi les trois auteurs du scénario, on remarque la présence de Stan Laurel (qui n’avait pas encore formé son duo avec Oliver Hardy). Le sujet est assez original pour l’époque puisqu’il s’agit d’inverser les sexes tout en gardant les mêmes stéréotypes : les hommes se comportent selon les clichés et préjugés sur les femmes, ce qui provoquait sans doute l’hilarité à l’époque. En fait, cette inversion n’est que peu exploitée, les gags restent très classiques et paraissent aujourd’hui bien pauvres (j’ai souri deux fois tout de même). On pourra à la rigueur s’amuser de la vision du futur avec ses aéronefs, scènes qui ont un petit parfum Georges Méliès. Clyde Cook est un acteur comique d’origine australienne qui connut un court moment de gloire chez Hal Roach au milieu des années vingt en jouant beaucoup avec ses mimiques faciales et sa moustache.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Clyde Cook, Katherine Grant, James Finlayson, Martha Sleeper
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Katherine Grant et Clyde Cook dans What’s the World Coming To? de Richard Wallace

19 février 2024

L’art d’être aimé (1963) de Wojciech Has

Titre original : « Jak byc kochana »

L'art d'être aimé (Jak byc kochana)Le temps d’un voyage en avion, une célèbre actrice de radio se remémore un amour douloureux pendant l’Occupation. Tout en travaillant comme serveuse pour survivre, elle avait caché un de ses collègues-acteurs dont elle était amoureuse et qui était accusé d’avoir tué un collaborateur. Elle est allé jusqu’à accepter de jouer dans un théâtre allemand pour le protéger…
L’art d’être aimée est un film polonais écrit par Kazimierz Brandys et réalisé par Wojciech Jerzy Has. Si le film se montre d’abord un peu hermétique, il se révèle de plus en puissant par la suite. C’est une histoire vraiment tragique, sur deux plans, celui d’un grand amour non partagé et celui d’une victime de la guerre, une de ces victimes invisibles non seulement pendant l’Occupation mais aussi à la Libération puisque cette femme se laissera accuser de collaboration pour préserver l’homme qu’elle aime. C’est assez terrible car, de toutes ces souffrances, elle ne retirera rien, sinon des désillusions et des espoirs déçus. L’histoire est très forte. Dans sa forme, si le film ne montre pas la perfection esthétique des films suivants du réalisateur, on ne peut que remarquer certains très beaux plans, dûs à sa façon de placer la caméra. Barbara Krafftówna fait une remarquable prestation.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Barbara Krafftówna, Zbigniew Cybulski, Artur Mlodnicki, Wienczyslaw Glinski
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Barbara Krafftówna et Zbigniew Cybulski dans L’art d’être aimé (Jak byc kochana) de Wojciech Has.

Film visible sur le site de Cinémathèque polonaise (sous-titres en anglais ou en polonais uniquement)