16 janvier 2009

Au fil de l’eau (1950) de Fritz Lang

Titre original : « House by the river »

Au fil de l’eauElle :
A la fin de l’ère victorienne, un écrivain, qui éprouve des difficultés à placer ses manuscrits, habite une maison à l’embouchure d’une rivière. Alors que sa femme s’est absentée pour la journée, il tente de séduire la jeune servante et l’étrangle accidentellement. Au même moment, on sonne à la porte… Tel est le point de départ de cet Au fil de l’eau, film très prenant sur l’arrivisme et la culpabilité. Sans acteur connu, Fritz Lang parvient à nous tenir en haleine en nous dévoilant peu à peu toutes les facettes de la personnalité de cet écrivain particulièrement prêt à tout.
Note : 3 étoiles

Lui :
House by the River fait partie des films mal connus de la filmographie de Fritz Lang. C’est compréhensible puisqu’il n’est jamais sorti en salles en France et qu’il a fallu attendre les années 80 pour qu’il soit diffusé à la télévision. Ce n’est en aucun cas un film mineur cependant. Dans l’esprit, il est assez proche du Secret derrière la porte qu’il a tourné deux ans plus tôt. On y retrouve en effet une atmosphère très forte, sombre et noire, qui donne l’impression de tendre parfois vers le fantastique. En fait, Fritz Lang nous plonge en quelque sorte dans les tourments de cet homme, les tourments du désir tout d’abord puis les tourments de la culpabilité. La photographie est superbe avec des plans simples mais très forts, tout au service du récit. House by the River est très prenant et particulièrement puissant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Louis Hayward, Jane Wyatt, Lee Bowman
Voir la fiche du film et la filmographie de Fritz Lang sur le site IMDB.

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15 janvier 2009

La vengeance dans la peau (2007) de Paul Greengrass

Titre original : « The Bourne ultimatum »

La Vengeance dans la peauElle :
(pas vu)

Lui :
Troisième volet de l’histoire de l’agent Jason Bourne, La Vengeance dans la Peau est une réelle épreuve pour les spectateurs qui, comme moi, ont du mal avec les caméras à l’épaule. Paul Greengrass pousse ici le principe à l’extrême en associant une caméra parkinsonienne à un montage trépidant où les plans descendent couramment en dessous de la seconde. Evidemment une telle construction ne permet pas vraiment d’exposer un récit et le scénario n’est donc qu’une chasse à l’homme, plus haletante que passionnante. Personnellement, je reste perplexe face au succès populaire de ce film : s’il reflète un tant soit peu l’avenir du cinéma, c’est inquiétant. Ce n’est plus vraiment un film, c’est de la bouillie d’images.
Note : 1 étoile

Acteurs: Matt Damon, Joan Allen, Julia Stiles, David Strathairn, Scott Glenn
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14 janvier 2009

Sérénade à trois (1933) de Ernst Lubitsch

Titre original : « Design for Living »

Sérénade à troisLui :
Une jeune femme à l’esprit libre rencontre deux artistes un peu bohêmes dans un train. Ils tombent rapidement amoureux les uns et des autres. Refusant de choisir, elle va venir vivre avec eux deux pour jouer le rôle de mentor… Cette situation de départ est, comme on s’en doute, une belle source de situations pour une comédie relevée et Lubitsch y applique son style habituel, ne gardant que l’essentiel sans hésiter à pratiquer d’énormes ellipses dans le récit. Le résultat est une fois de plus plein de rythme avec un humour léger, sans aucune lourdeur malgré le sujet. On peut se demander comment Sérénade à Trois a pu passer la censure de l’époque (1) car il y a tout ce qu’il ne faut pas : ménage à trois, cohabitation avant le mariage, adultère et surtout une approche très libérée et sans entraves morales (tout est implicite cependant, rien n’est montré bien entendu). Le film fut énormément critiqué à l’époque, non pas pour sa liberté de ton, mais parce que le texte de la pièce originale du très british Noel Coward avait été entièrement réécrit par le très américain Ben Hecht (une seule réplique de la pièce subsiste dans le film!) et que les trois rôles principaux étaient interprétés par des acteurs américains. Cette querelle paraît bien futile aujourd’hui… d’autant plus que la performance de ce trio est assez enthousiasmante. Miriam Hopkins met notamment beaucoup d’énergie pour interpréter cette jeune femme libérée face au duo Gary Cooper / Fredric March, nos deux artistes qui ont bien du mal à partager. Sans atteindre tout à fait le niveau des meilleurs Lubitsch des années 30 comme Trouble in Paradise, Sérénade à Trois est une merveilleuse comédie, parfaitement équilibrée, qui reste vraiment plaisante à regarder.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Miriam Hopkins, Fredric March, Gary Cooper,  Edward Everett Horton
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(1) Le film fut toutefois bloqué par la censure dès 1934, au moment où le code Hays s’est définitivement renforcé.

Sérénade à troisErnst Lubitsch, Gary Cooper, Miriam Hopkins et Fredric March.
Photo publicitaire pour Sérénade à trois d’Ernst Lubitsch.

Sérénade à trois

13 janvier 2009

L’ennemi intime (2007) de Florent Emilio Siri

L'Ennemi intimeElle :
Un peu de mal à me plonger dans le film que je trouve un peu trop « grand spectacle » au départ… Puis, peu à peu, on se laisse gagner par l’ambiance photographique qui évoque le passé, par les ambiances contrastées, la beauté des paysages qui s’entrechoque avec les horreurs de la Guerre d’Algérie. Ce film âpre et brut a le mérite de porter au grand jour les atrocités commises par l’armée française, et aussi par le FLN, pendant cette guerre. Benoît Magimel et Patrick Rotman (en tant que scénariste) se sont fortement impliqués pour qu’il voie le jour. Les scènes de combats et de torture sont violentes, presque insupportables mais reflètent la vérité historique. Cette période honteuse et mal reconnue par les autorités politiques fut peu explorée par les cinéastes, mis à part par exemple René Vautier qui se fit interdire son film Avoir 20 ans dans les Aurès il y a quelque 30 ans. Au delà de la guerre d’Algérie, L’ennemi intime est aussi un regard porté sur toutes les guerres, montrant comment elles transforment peu à peu les hommes les plus idéalistes et les plus humanistes en machines à tuer.
Note : 3 étoiles

Lui :
L’ennemi intime est le premier film français à grand spectacle sur la Guerre d’Algérie. Pour les films précédents sur ce sujet, qui est comme banni de nos mémoires, il faut remonter aux films militants des années 70 comme R.A.S. ou Avoir 20 ans dans les Aurès. Basé sur le livre de Patrick Rotman (qui a participé à l’écriture du scénario), le film décrit cette guerre dans sa réalité la plus brute et la plus dure, nous faisant suivre l’évolution d’un jeune lieutenant qui va se trouver transformé par l’horreur quotidienne de la guerre. Comme l’indique le titre L’ennemi intime, l’ennemi dans une guerre est autant soi-même que celui d’en face ; ce jeune lieutenant sera autant transformé par les erreurs qu’il fait que par la barbarie de la guerre. Si le fond apparaît louable, L’ennemi intime est hélas plus critiquable sur sa forme : la démonstration est bien trop appuyée et beaucoup de scènes veulent visiblement marquer nos esprits. Le traitement photographique, appliqué pour vieillir l’image, est inutile. Etait-ce nécessaire pour accroître sa portée ? C’est difficile à dire mais quoi qu’il en soit le film de Florent Siri est à voir : c’est avant tout un plaidoyer efficace contre la guerre.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Benoît Magimel, Albert Dupontel, Aurélien Recoing,  Mohamed Fellag, Lounès Tazairt
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Les autres films français sur la Guerre d’Algérie :
Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier (1972) avec Philippe Léotard
R.A.S. d’Yves Boisset (1973) avec Jacques Speisser et Jacques Villeret
La question de Laurent Heynemann (1977)
A noter également :
La Bataille d’Alger (1966), le film italien de Gillo Pontecorvo (La Battaglia di Algeri)

12 janvier 2009

Un nom pour un autre (2006) de Mira Nair

Titre original : « The namesake »

Un nom pour un autreElle :
Avec Un nom pour un autre, Mira Nair nous livre une nouvelle fois un beau film sur l’exil, empreint d’une grande beauté et d’une grande douceur : beauté des images de l’Inde au quotidien avec ses rues grouillantes, ses couleurs chatoyantes, douceur de la musique indienne, des visages et des regards malgré des destins parfois difficiles. Mira Nair confronte le monde de la vie colorée en Inde, composée de rites et de traditions à celui de la vie grisâtre de New-York ouverte sur d’autres possibles. Coup de chance pour ce couple marié par arrangement qui part pour l’Amérique, fonde une famille et finit par s’aimer vraiment. Emotion et tendresse de ces parents qui donnent tant pour leurs enfants et les voient s’envoler avec regrets. Le fils porte le même prénom que l’écrivain Gogol ; il rejette son père et ses origines pour se rendre compte peu à peu de la richesse de l’héritage transmis par ses parents.
Note : 5 étoiles

Lui :
A la suite de son mariage arrangé, une jeune indienne de Calcutta va vivre au Etats-Unis avec son mari. Ensemble, ils auront deux enfants. Mira Nair puise son inspiration d’un roman mais aussi de son histoire personnelle. Un nom pour un autre nous parle du parcours simple mais assez représentatif d’émigrants, comment bâtir une nouvelle vie avec toujours ce sentiment de déracinement, comment garder une certaine fidélité à sa culture, comment se positionne la seconde génération. C’est une histoire simple qui se déroule sans grands bouleversements mais que Mira Nair filme admirablement, avec beaucoup de douceur et aussi d’émotions. La photographie est remarquable, que ce soit dans les scènes situées à Calcutta ou à New-York. Comme souvent avec ce genre d’histoires simples et touchantes, Un nom pour un autre n’a pas été bien traité par les critiques professionnels qui trouvent le film trop convenu, trop classique. Il mérite pourtant très largement d’être vu.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Kal Penn, Tabu, Irrfan Khan, Jacinda Barrett
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11 janvier 2009

Deux vies… plus une (2007) de Idit Cebula

Deux vies... plus uneElle :
Une petite comédie sans prétention surtout portée par ses acteurs, Emmanuelle Devos et Gérard Darmon. Un regard sur la remise en question d’une femme de quarante ans à propos de sa vie, sa place et ses désirs. Sa famille un peu possessive et envahissante l’empêchent de s’épanouir. Elle va tout faire pour se trouver et s’exprimer. Le scénario parfois maladroit et peu crédible est mâtiné de scènes pleines d’humour et de tendresse.
Note : 3 étoiles

Lui :
Désirant donner une nouvelle direction à sa vie, une quarantenaire cherche un éditeur pour publier un livre qu’elle a écrit. Ce premier long métrage d’Idit Cebula est plaisant mais hélas sans surprise, donnant l’impression de rester à la surface de ses personnages.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Emmanuelle Devos, Gérard Darmon, Jocelyn Quivrin
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10 janvier 2009

Les cent pas (2000) de Marco Tullio Giordana

Titre original : « I cento passi »

Les Cent pasElle :
Ce film préfigure ce qui fera le succès de Nos meilleures Années de par son contenu et sa forme. Fin des années 60 en Sicile, un jeune homme rebelle est bien décidé à dénoncer les pratiques de la Mafia qui sévit dans son village et jusqu’au sein de sa famille. Il rentre au parti communiste, s’associe au mouvement hippie et anime une émission de radio contestataire à la barbe des mafiosi. Marco Tullio Giordana retrace avec émotion l’esprit de ces années-là inspirées par la musique pop et le vent de liberté venant d’outre atlantique. D’autre part, il s’inspire de l’histoire vraie de Peppino Impastato. L’ensemble, ponctué d’images d’archives parfaitement intégrées, est bien fait et équilibré. La jeunesse insoumise est combative, pleine d’espoir et de joie.
Note : 4 étoiles

Lui :
Les Cent pas raconte l’histoire de Peppino Impastato, jeune sicilien qui combattit la mafia dans les années 70. Bien qu’il ait grandi dans une famille impliquée dans la mafia (Cent pas, c’est la distance qui séparait sa maison du chef mafieux de son village), il s’opposera à elle jusqu’à son assassinat en 1978. Marco Tullio Giordana réussit parfaitement à faire revivre cette histoire, sans tomber dans les travers du genre, avec au contraire beaucoup de naturel et de réalisme, sans spectaculaire inutile. Il s’inscrit ainsi plus dans la lignée de films comme Salvatore Guiliano de Rosi que celle du Parrain. Il parvient de plus à créer une émotion. très facile d’abord, Les Cent Pas rend ainsi un juste hommage à Peppino Impastato.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Luigi Lo Cascio, Luigi Maria Burruano, Lucia Sardo
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Remarques :
Les véritables auteurs de l’assassinat de Peppino Impastato en 1978 ne furent condamnés qu’en 2002, soit après la sortie de ce film.
Pour en savoir plus :
> Centre Sicilien de Documentation Giuseppe Impastato (en italien)
> peppinoimpastato.com
> Guiseppe Impastato sur Wikipedia

9 janvier 2009

Winchester 73 (1950) de Anthony Mann

Titre original : « Winchester ’73 »

Winchester 73Elle :
(pas vu)

Lui :
Winchester 73 est le premier des cinq superbes westerns qu’Anthony Mann a tourné avec James Stewart. Le fil rouge du film est l’exemplaire parfait d’un fusil qui change plusieurs fois de main mais le fond du scénario est celui de la traque d’un homme et d’une vengeance. La construction du récit est donc remarquable et, de plus, Anthony Mann parvient à y intégrer toutes les scènes qui constituent le grand classicisme du western : longues chevauchées, confrontations, attaque d’indiens hostiles, hold-up de banque, duel final. Il contient aussi deux forts symboles de l’Amérique : on connaît la fascination des américains pour les armes à feu, comment ils en ont fait un symbole de liberté individuelle, et ici cette Winchester parfaite (« il y en a une sur 10 000 ») représente non seulement l’objet convoité de tous mais aussi la récompense ultime qui vient marquer le devoir accompli une fois justice faite. L’autre symbole, c’est James Stewart qui fait partie de ces quelques grands acteurs auxquels tous les américains s’identifient : un homme réservé mais brillant et surtout particulièrement obstiné quand il est persuadé de défendre une cause juste. Il est particulièrement remarquable ici, dans un rôle qui tranche quelque peu avec les comédies qu’il a tournées dans les années 40. La réalisation d’Anthony Mann est particulièrement riche tout en restant sobre, avec de très beaux mouvements de caméra qui dynamisent les scènes d’action. Winchester 73 est vraiment un western particulièrement brut, jusque dans son manichéisme,  remarquable dans son classicisme.
Note : 5 étoiles

Acteurs: James Stewart, Shelley Winters, Dan Duryea, Stephen McNally, Millard Mitchell
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Les 5 (superbes) westerns d’Anthony Mann avec James Stewart :
Winchester ‘73 (1950) Winchester 73
Bend of the river (1952) Les affameurs
The Naked Spur (1953) L’appât
The Far Country (1955) Je suis un aventurier
The Man from Laramie (1955) L’homme de la plaine

8 janvier 2009

Par effraction (2006) de Anthony Minghella

Titre original : « Breaking and entering »

Par EffractionElle :
Un film moyennement abouti et convaincant avec un épilogue très convenu et fleur bleue. Minghella choisit de confronter deux mondes différents dans la ville de Londres. Le monde des bobos est incarné par Jude Law, un bel architecte établi dans une zone difficile en réhabilitation. Son couple est vacillant et il se fait cambrioler par de jeunes voleurs bosniaques. En face, le monde des immigrés de l’Est ou d’Afrique qui vivent parfois de petits larcins. La rencontre entre les deux univers se fait par le biais de la mère du jeune cambrioleur interprétée par Juliette Binoche. Certes, Par Effraction parvient à créer une ambiance particulière et parfois émouvante mais le scénario se noie dans des situations pas toujours crédibles ou un peu couleur guimauve. Minghella surfe davantage sur les bons sentiments que sur une exploration sociologique intéressante. Cet univers qu’il connaît mal semble lui échapper.
Note : 3 étoiles

Lui :
Alors qu’il traverse une crise dans son couple, un architecte londonien rencontre une femme bosniaque à la suite d’un cambriolage. Anthony Minghella cherche probablement à aborder trop de thèmes différents avec Par Effraction : difficultés de la mixité sociale, traitement de la petite délinquance, influence d’un enfant autiste sur la vie de couple avec en plus une histoire d’amour assez fragile et ambiguë. Cela fait beaucoup de choses et le film ne parvient à convaincre vraiment sur aucun des points. Au final, l’ensemble sonne un peu faux et Par Effraction donne l’impression de s’essouffler trop rapidement.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jude Law, Juliette Binoche, Robin Wright Penn, Rafi Gavron
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7 janvier 2009

Les démons de la liberté (1947) de Jules Dassin

Titre original : « Brute Force »

Les Démons de la libertéElle :
(pas vu)

Lui :
Les Démons la Liberté nous plonge dans l’univers carcéral d’une prison isolée sur un îlot, dirigée par un directeur humaniste assisté d’un gardien-chef sadique et ambitieux. Le prisonnier Collins (Burt Lancester) n’a qu’une idée en tête : s’évader. Le film de Jules Dassin est cependant bien plus qu’un film sur une évasion, c’est une vision assez brute de l’univers carcéral dans sa dimension la plus dure, et rendu encore plus difficile par la discipline de fer qui y règne ; le titre Les Démons de la libertéanglais Brute Force fait référence à la méthode employée. Le film met en relief les sentiments qu’éprouvent ces condamnés de longue durée, les minces souvenirs auxquels ils se cramponnent, leurs espoirs. Les Démons de la Liberté est un film d’une remarquable intensité avec une prestation extrêmement forte de Burt Lancaster et aussi (et même surtout) de Hume Cronyn, en gardien-chef impitoyable. A noter que le scénario est signé Richard Brooks.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Burt Lancaster, Hume Cronyn, Charles Bickford, Yvonne De Carlo
Voir la fiche du film et la filmographie de Jules DassinJules Dassin sur le site IMDB.

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