Lui :
L’élection présidentielle laissant les deux candidats avec une égalité parfaite, le sort du pays est entre les mains d’un habitant du fin fond de l’Amérique dont le vote a été annulé : lui seul aura le droit de voter à nouveau dans 10 jours. Il devient le Swing Vote, c’est-à-dire celui qui va faire basculer l’élection d’un côté ou l’autre. Bien entendu, il ne faut pas s’arrêter sur le côté plausible ou non de cette situation extrême. Après tout, ce n’est qu’une fable qui doit vouloir nous démontrer quelque chose. Mais on se demande bien quoi… Les personnages sont extrêmement typés, à la limite de la caricature : le Swing Vote est un américain pas très futé, qui n’a aucune conscience politique ; il vit seul dans un mobile home avec sa fille de 10 ans qui, elle, a plus de maturité de raisonnement qu’un adulte. Le but du film n’est certainement pas d’encourager les gens à voter car il nous montre des politiciens prêts à dire le contraire de leurs convictions pour gagner. Ce n’est pas non plus de dénoncer le cirque médiatique qui entoure la politique, car il reste modéré sur le sujet. Non, le but des studios Disney n’était sans doute que de faire un divertissement avec un fond vaguement humaniste (comme en témoigne le discours final) mais sur ce plan, il n’est guère convaincant, manquant nettement de ressort. D’autre part, si l’interprétation de Kevin Costner est irréprochable, la qualité technique est épouvantable : le point ne semble pas toujours fait correctement, le son est inégal, l’éclairage inconsistant. Swing Vote n’est pas sorti en salles en France.
Note :
Acteurs: Kevin Costner, Madeline Carroll, Paula Patton, Dennis Hopper
Voir la fiche du film et la filmographie de Joshua Michael Stern sur le site imdb.com.