31 octobre 2006

Sommaire d’octobre 2006

Les forbans de la nuit

(1950) de Jules Dassin

Origine contrôlée

(2000) de Ahmed Bouchaala

Le silence de la mer

(1949) de Jean-Pierre Melville

Le domaine perdu

(2005) de Raoul Ruiz

Agent X27

(1931) de Josef von Sternberg

La chambre du fils

(2001) de Nanni Moretti

Torremolinos 73

(2003) de Pablo Berger

Le poison

(1945) de Billy Wilder

Charmant garçon

(2000) de Patrick Chesnais

Escrocs mais pas trop

(2000) de Woody Allen

Space cowboys

(2000) de Clint Eastwood

Entre ses mains

(2005) d’ Anne Fontaine

La cloche a sonné

(2005) de Bruno Herbulot

O’Brother

(2000) de Joel Coen

Nordeste

(2005) de Juan Diego Solanas

Virgin suicides

(1999) de Sofia Coppola

La Party

(1968) de Blake Edwards

Félix et Lola

(2000) de Patrice Leconte

Closer, entre adultes consentants

(2004) de Mike Nichols

Spartacus

(1960) de Stanley Kubrick

Spartacus

(1952) de Riccardo Freda

U-571

(2000) de Jonathan Mostow

Trois camarades

(1938) de Frank Borzage

La moustache

(2005) d’ Emmanuel Carrère

La mort de Belle

(1961) d’ Edouard Molinaro

L’anniversaire

(2005) de Diane Kurys

Melinda et Melinda

(2004) de Woody Allen

La fille de Ryan

(1970) de David Lean

La coupe d’or

(2000) de James Ivory

Le parfum de la dame en noir

(2005) de Bruno Podalydès

Le roman de Lulu

(2001) de Pierre-Olivier Scotto

Trois huit

(2001) de Philippe Le Guay

High fidelity

(2000) de Stephen Frears

Belphégor – Le fantôme du Louvre

(2001) de Jean-Paul Salomé

Restons groupés

(1998) de Jean-Paul Salomé

Mercredi, folle journée!

(2001) de Pascal Thomas

Revolution

(1985) de Hugh Hudson

Il suffit d’une nuit

(2000) de Philip Haas

15 août

(2001) de Patrick Alessandrin

Pitch Black

(2000) de David Twohy

Mademoiselle

(2001) de Philippe Lioret

Vercingétorix

(2001) de Jacques Dorfmann

Fantôme à vendre

(1935) de René Clair

Nombre de billets : 43

28 octobre 2006

Les forbans de la nuit (1950) de Jules Dassin

Titre original : « Night and the city »

Les forbans de la nuitElle :
Revoir ce film noir mythique m’a plutôt déçu car le scénario sur les rivalités entre clubs de boxe ne m’a pas beaucoup intéressée. Certes, Richard Widmark interprète admirablement cet homme cynique constamment sur le film du rasoir. L’image, l’éclairage et les cadrages inquiétants sont également particulièrement réussis et beaux. La fuite éperdue et vaine de Richard Widmark est filmée de façon magistrale sur un fond musical jazz presque moderne.
Note : 2 étoiles

Lui :
Considéré à juste titre comme un classique du film noir, Night and the City a conservé tout son attrait après 50 ans. Jules Dassin filme merveilleusement le Londres de la nuit avec ses clubs un peu louches. La photographie est superbe. Malgré tous ses défauts (menteur, tricheur, voleur, etc…), son héros parvient à attirer notre sympathie : obnubilé par son idée de la réussite, il ne sait que plonger dans des mauvais plans, prêt à toutes les bassesses. Widmark interprète à merveille ce personnage en intensifiant son côté anxieux. Gene Tierney n’a qu’un tout petit rôle, presque anecdotique. Certes, la fin est un peu longue mais Les Forbans de la Nuit reste parmi les plus remarquables du genre.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Richard Widmark, Googie Withers, Gene Tierney, Hugh Marlowe, Francis L. Sullivan
Voir la fiche du film et la filmographie de Jules Dassin sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Jules Dassin chroniqués sur ce blog…

28 octobre 2006

Origine contrôlée (2000) de Ahmed Bouchaala et Zakia Tahiri

Origine contrôléeElle :
(Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
(En bref) La situation paraît trop forcée pour que la sauce prenne. C’est un peu dommage car il y avait de bonnes idées… et de bons dialogues.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Patrick Ligardes, Atmen Kelif
Voir la fiche du film et la filmographie de Ahmed Bouchaala sur le site imdb.com.

27 octobre 2006

Le silence de la mer (1949) de Jean-Pierre Melville

Le Silence de la merElle :
Adapté d’un roman de Vercors, ce film loué de bonnes intentions a le défaut d’être un peu soporifique. On subit le discours fleuve d’un officier allemand qui réquisitionne une chambre chez un vieil homme et sa nièce. Ces derniers refusent de lui parler et de changer quoi que ce soit à leurs habitudes. Ce long monologue de l’allemand est lassant et la voix off du vieil homme bien pesante. Il est vrai que cette nouvelle était bien difficile à porter à l’écran.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Ce premier film de Melville, tourné avec des moyens dérisoires, est un peu maladroit, très littéraire. Il prend toute sa dimension quand on replace dans son époque le roman dont il est tiré. Ecrit en 1942, en pleine occupation, cette nouvelle est un témoignage important, une vision qui ne laisse aucune illusion, qui magnifie la résistance passive de simples français. Le film souffre de quelques longueurs mais le thème reste fort.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Howard Vernon, Nicole Stéphane, Jean-Marie Robain
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Pierre Melville sur le site imdb.com.

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27 octobre 2006

Le domaine perdu (2005) de Raoul Ruiz

Le Domaine perduElle :
(pas vu)

Lui :
Raoul Ruiz signe à nouveau un film très original sur les liens qui se tissent entre deux aventuriers ; ils sont de pays différent, de génération différente et pourtant ils se croiseront à plusieurs époques. Raoul Ruiz éclate totalement son récit, joue avec la construction en entremêlant, souvent de façon très subtile, les trois époques où le destin les rapproche : il saute de l’une à l’autre, crée des parallèles, des répliques… Cette façon de jouer avec le temps nous ravit totalement dans la première moitié du film. Hélas, les éléments fantastiques qu’il introduit ensuite n’ont pas la force suffisante pour prendre la relève et le film semble s’étirer et s’étioler doucement. Ce long métrage paraît donc assez inférieur à ses précédents films, d’autant plus que la photographie et surtout les éclairages semblent totalement disparates ce qui donne un côté dépareillé à l’ensemble.
Note : 3 étoiles

Acteurs: François Cluzet, Grégoire Colin, Christian Colin
Voir la fiche du film et la filmographie de Raoul Ruiz sur le site imdb.com.

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26 octobre 2006

Agent X27 (1931) de Josef von Sternberg

Titre original : « Dishonored »
Autre titre français : « X-27 »

Agent X27
Elle :
(pas vu)

Lui :
Dishonored est le troisième des sept films que Josef von Sternberg tournera avec Marlène Dietrich, « son » actrice… Il l’a révélée un an plus tôt avec L’ange bleu et Morocco (avec Gary Cooper). Cette fois, c’est lui-même qui écrit la base de cette histoire d’espionne autrichienne dans le pur style Mata-Hari, une histoire écrite sur mesure pour la mettre en valeur. Effectivement, elle occupe tout l’écran et cela est d’autant plus net que, Gary Cooper ayant refusé le rôle, son rival masculin est loin d’avoir la présence suffisante face à une Marlène sublimée par la mise en scène minutieuse de Sternberg. Elle semble jouer avec l’œil de la caméra comme elle se joue de ses opposants pour nous donner un film à la fois fougueux et romanesque. La scène finale de l’exécution reste parmi les scènes les plus fortes de l’histoire du cinéma. Le film est juste un peu en deçà de Shanghai Express ou de Scarlet Empress (L’impératrice rouge), film sublime qui marquera la fin de la collaboration Sternberg / Dietrich.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Marlene Dietrich, Victor McLaglen
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26 octobre 2006

La chambre du fils (2001) de Nanni Moretti

Titre original : « La stanza del figlio »

La Chambre du filsElle :
Film très émouvant sur la perte brutale d’un fils par un couple et sa fille filant un bonheur parfait. Moretti dissèque sans complaisance les comportements désespérés de la cellule familiale. Le non-dit et la culpabilité pèsent sur l’harmonie familiale au risque de la détruire. C’est la petite amie du fils qui sauve le trio de sa lente dégringolade et le pousse à se raccrocher à un pan de la vie du fils qu’il ne connaissait pas.
Note : 5 étoiles

Lui :
Nanni Moretti nous livre une fois de plus un film très personnel sur la mort d’un proche. Le film est assez bouleversant et Moretti a choisi de montrer un père psychanalyste, totalement désemparé, pour insister sur la difficulté de l’épreuve. Comme pour ses autres films, Moretti montre son talent à nous faire partager les sentiments de ses personnages.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Nanni Moretti, Laura Morante
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25 octobre 2006

Torremolinos 73 (2003) de Pablo Berger

Torremolinos 73Elle :
Des choses amusantes dans cette comédie espagnole à l’ambiance kitch des années 70. La première partie est la plus convaincante avec l’introduction de ce couple qui se fait piéger et se retrouve à tourner des films érotiques pour sauver le travail du mari. Les personnages sont bien campés et les situations cocasses. En revanche, la deuxième partie traîne en longueur; le scénario s’effiloche davantage et l’attention se relâche quelque peu. Sans être marquant, c’est un film de divertissement qui se laisse regarder sans déplaisir.
Note : 3 étoiles

Lui :
Dans les années 70, dans l’Espagne franquiste, un vendeur d’encyclopédies se retrouve malgré lui à filmer sa femme dans des films amateurs porno-soft… Le film démarre très bien, la mise en place est vraiment amusante. Le traitement photographique privilégie les bruns et les tons un peu passés : l’ambiance 70 est très réussie. Le film s’essouffle un peu dans sa seconde partie, devenant presque un peu trop sage quand notre apprenti-réalisateur se met à faire de l’art et essai. L’ensemble reste amusant et fait passer un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Javier Cámara, Candela Peña, Juan Diego
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25 octobre 2006

Le poison (1945) de Billy Wilder

Titre original : « The lost weekend »

Lost weekendElle :
Poignante descente en enfer de Ray Milland, écrivain raté qui tente de trouver l’inspiration dans l’alcool. Billy Wilder met en scène avec minutie cette lente et inéluctable déchéance. Ce sujet tabou est abordé pour la première fois au cinéma. L’impact est si fort qu’il met en lumière les ravages de l’alcool et suscite notre réflexion pour remédier à cette addiction.
Note : 5 étoiles

Lui :
C’est un film très réussi de Billy Wilder: l’univers d’un écrivain raté, prisonnier de son alcoolisme. Le film n’est pas moralisateur, il nous montre de façon implacable le cercle vicieux dans lequel cet homme s’est enfermé. Il est terriblement efficace car on a l’impression d’être à sa place et l’on mesure pleinement la difficulté de trouver une issue. Ray Milland est magistral. C’est certainement le meilleur film contre l’alcoolisme à tel point qu’une compagnie d’alcools avait tenté d’acheter le film à sa sortie pour le détruire!
Note : 5 étoiles

Acteurs: Ray Milland, Jane Wyman
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25 octobre 2006

Charmant garçon (2000) de Patrick Chesnais

Charmant garçonElle :
Abandon au bout d’une demi-heure. Situations forcées et gags indigents. Ce « charmant garçon » n’est qu’un gros beauf dénué de toute éducation.
Note : 0 étoile

Lui :
C’est une comédie assez loufoque, sur une base de scénario assez classique : deux êtres que tout sépare tombent amoureux. L’originalité est surtout dans le traitement de ce scénario, Patrick Chesnais chargeant énormément son personnage d’ours mal léché, grossier, impulsif, (etc…) tout en ne dépassant pas les limites. Malgré tous ses défauts, son personnage reste attachant et c’est un véritable tour de force… L’ensemble est assez drôle et plutôt réussi pour un premier long métrage. Un film qui me fait un peu penser aux films de Stevenin.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Patrick Chesnais, Alexandra Vandernoot, Jean-François Balmer
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