5 mai 2014

La Chasse au renard (1921) de Fred C. Newmeyer

Titre original : « Among Those Present »

La chasse au renard(Muet, 34 minutes) Soucieuse de se faire accepter par la haute société, Mrs O’Brien donne un dîner suivi d’une partie de chasse dans son domaine. Elle en confie l’organisation à une femme qui a de sombres desseins à son égard. Un groom débrouillard (Harold Lloyd) est ainsi engagé pour jouer le rôle de Lord Abernathy, un mondain célèbre de passage aux Etats Unis expert dans l’art de la chasse… Le scénario de Among Those Present est assez riche et joliment développé. Les gags sont nombreux et surtout originaux. Harold Lloyd développe ici de belles interactions avec de nombreux animaux, depuis un cheval particulièrement fougueux jusqu’à une tourterelle plutôt affective, en passant par un lion, un serpent, et beaucoup d’autres. Quelques situations paraissent vraiment dangereuses. Et aussi, l’exploitation qu’il fait d’une situation simple (il a perdu son pantalon en fuyant devant un taureau enragé et doit se cacher des autres invités) est absolument phénoménale par la richesse des situations. Une fois de plus, Harold Lloyd fait preuve d’une très grande inventivité. Sur le fond, il se moque des mondanités de la haute société américaine et appuie son propos par les illustrations des intertitres.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Harold Lloyd, Mildred Davis
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2 mai 2014

Un heureux mari (1921) de Hal Roach

Titre original : « I Do »

Un heureux mari(Muet, 25 minutes) Un jeune couple se voit confier par un beau-frère deux bambins « très sages » à garder pour une soirée. Très rapidement, cela tourne au cauchemar… I do est l’occasion de multiples gags avec un bébé en bas âge et un turbulent très jeune garçon, particulièrement espiègle. Ensuite, le film exploite la peur du noir et du cambrioleur. Un heureux mari L’ensemble n’est pas vraiment représentatif du meilleur d’Harold Lloyd, paraît tout de même un peu prévisible et a été bien mieux traité et exploité dans d’autres films, y compris par Harold Lloyd. Il y a tout de même de bonnes scènes : celle qui ouvre le film, la traversée d’une rue très passante par un Harold Lloyd marchant comme un zombie est impressionnante, le genre de scène particulièrement dangereuse qui demandait une très grande précision.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Harold Lloyd, Mildred Davis, Noah Young
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Remarques :
Un heureux mari* I do était prévu pour être un 3 bobines mais après avoir montré le film à un public-test, il fut décidé d’enlever la première bobine. Cette partie qui traitait du mariage et de l’installation du jeune couple fut jugée trop lente. C’est pour cette raison qu’il y a un petit dessin animé au tout début du film pour montrer qu’ils sont mariés.
* Détail amusant : Mildred Davis qui interprète ici la jeune épouse d’Harold Lloyd allait l’être dans la vraie vie peu après.

4 mars 2014

Artistes et modèles (1955) de Frank Tashlin

Titre original : « Artists and Models »

Artistes et modèlesRick Todd (Dean Martin) est un artiste sans le sou qui vit avec son ami Eugene Fullstack (Jerry Lewis) qui passe ses journées à lire des bandes dessinées. Ils ignorent que la dessinatrice du comix qui fait fureur habite le même immeuble… Artistes et modèles est réalisé par Frank Tashlin, ancien cartoonist de la Warner (Bugs Bunny) et ancien gagman. Le duo comique formé par Dean Martin et Jerry Lewis est alors au faîte de sa popularité et ce film sera un nouveau très grand succès pour la Paramount. Artistes et modèles mêle burlesque et chansons. Il y a de très bonnes trouvailles de gag mais on peut trouver que l’ensemble s’essouffle quelque peu à mi-parcours, la dernière partie qui parodie les films d’espionnage étant moins réussie. On remarquera la critique des comix books et des éditeurs arrivistes et sans scrupule mais Tashlin sait habilement rester très neutre et ne prend pas vraiment parti : la preuve en est que beaucoup voient dans ce film une critique du puritanisme, c’est-à-dire l’opposé. Artistes et modèles est souvent présenté comme étant le meilleur du tandem Martin / Lewis, ce qui paraît plutôt justifié.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Dean Martin, Jerry Lewis, Shirley MacLaine, Dorothy Malone, Anita Ekberg
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Remarques :
* Ecrite spécialement pour ce film, la chanson Innamorata est devenue l’un des plus grands succès commerciaux de Dean Martin et a été reprise par d’autres chanteurs.
* On peut se demander pourquoi on ne voit pas le numéro Bat Lady si attendu… Le budget ayant été déjà dépassé, il fut décidé de ne pas le tourner.
* On pourra remarquer le petit clin d’oeil à Fenêtre sur cour d’Hitchcock. L’agent muni d’un appareil photo prend la voix de James Stewart pour dire : « Je ne vois pas très bien de cette fenêtre sur cour ». A noter que le film d’Hitchcock est sorti quelque mois auparavant et c’est aussi un film Paramount.
* Le jeune garçon insupportable (dans le bureau de l’éditeur) est interprété par George Winslow, acteur que l’on connaît pour avoir été le jeune Henry Spofford III dans Les hommes préfèrent les blondes (1953) et pour sa réplique célèbre sur le « magnétisme animal » de Marilyn Monroe. Né en 1946, l’acteur fut découvert par Cary Grant en 1952. Il n’a tourné que dix films jusqu’en 1958. Il avait alors perdu sa voix basse si particulière pour n’avoir, après sa mue, qu’une voix normale. Plus tard, il est devenu photographe professionnel.

Ne pas confondre avec :
Artistes et modèles de Raoul Walsh (1937) avec Ida Lupino et Jack Benny, film qui n’a aucun point commun (hormis d’être une comédie musicale) avec celui-ci. La Paramount avait la fâcheuse habitude à réutiliser ses titres de film…

19 décembre 2013

Totò le Moko (1949) de Carlo Ludovico Bragaglia

Totò le MokoA la mort de Pépé Le Moko, le caïd de la casbah d’Alger, sa bande lui cherche un successeur et découvre qu’il avait un parent éloigné à Naples. C’est en fait un musicien de rue qui accepte tout de même l’invitation de venir à Alger, croyant qu’il s’agit de diriger un orchestre… Totò le Moko est une parodie du film de Duvivier Pépé le Moko. Totò est un comique italien peu connu en France mais qui a été immensément populaire dans son pays, notamment avec la série des Totò à partir de 1948 qui se prolongea pendant toutes les années cinquante. Comique extravagant, il a un style bien à lui avec ses innombrables mimiques et excelle dans les parodies. Ici, il joue avec tous les codes du film de gangster et les tourne en dérision. Il faut le voir marcher en roulant des épaules comme un caïd. Bien que le départ soit différent, l’histoire de Totò le Moko suit d’assez près celle de Pépé le Moko, avec même des plans très proches et des lieux très similaires. Comme toujours avec les très grands comiques, le rôle du réalisateur est assez réduit, régler les éclairages, vérifier la composition des plans, parce qu’il n’y que Totò qui dirige Totò et il est de tous les plans. Le film n’est sorti en France qu’en 1981.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Totò, Carla Calò, Gianna Maria Canale
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Remarque :
Dans sa période la plus populaire, entre 1948 et 1967, Totò a joué dans une petite centaine de films, soit une moyenne de quatre à cinq films par an.

Original :
Pépé le Moko de Julien Duvivier (1937) avec Jean Gabin.

22 juin 2013

Poppy (1936) de A. Edward Sutherland

PoppyVendeur itinérant d’un élixir censé faire repousser les cheveux, le Professeur Eustace McGargle voyage de ville en ville avec sa fille Poppy. Dans une petite bourgade, le fils du maire tombe amoureux de Poppy. Apprenant que l’on recherche la jeune héritière d’une vaste propriété, son père a l’idée de faire passer Poppy pour cette fille perdue… Poppy est la seconde adaptation d’une petite pièce que W.C. Fields jouait sur scène avec Madge Kennedy dans les années vingt (1). Si le comédien nous livre quelques bons mots dont il a le secret, ceux-ci sont moins nombreux que d’habitude. Fields paraît en petite forme et il l’était réellement : malade pendant toute la production, toutes les scènes où il est assez loin de la caméra sont jouées par sa doublure Johnny Sinclair qui porte un masque. On estime que seulement 25% des scènes ont été tournées par W.C. Fields lui-même. Et pour ne rien arranger, l’acteur s’est cassé une vertèbre vers la fin du tournage, lui provoquant des douleurs terribles. Sachant tout cela, on peut être un tant soit peu indulgent envers Poppy et la prestation de W.C. Fields mais il faut bien reconnaitre que nous loin de ses meilleures productions.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: W.C. Fields, Rochelle Hudson, Richard Cromwell
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(1) Précédente adaptation :
Sally, fille de cirque (Sally of the Sawdust) film muet de David W. Griffith (1925) avec W.C. Fields et Carol Dempster.

8 mai 2013

Passez muscade (1941) de Edward F. Cline

Titre original : « Never Give a Sucker an Even Break »

Never Give a Sucker an Even BreakFields est scénariste aux Esoteric Studios et tente de placer un scénario auprès d’un metteur en scène en lui racontant l’histoire : il s’agit d’un homme qui part au Mexique vendre des fausses noix de muscades en bois à une colonie d’immigrés russes… Never Give a Sucker an Even Break est à proprement parler le dernier film de W.C. Fields et ce n’est pas le plus sage ! Le fait de mettre une histoire dans l’histoire permet de s’affranchir de toute vraisemblance : les situations et évènements peuvent être totalement farfelus puisqu’ils proviennent de l’imagination d’un scénariste tout aussi farfelu. C’est in-racontable. W.C. Fields est en belle forme et nous abreuve de ces formules hilarantes dont il a le secret (1). Tout irait pour le mieux s’il n’avait pour co-star Gloria Jean, une chanteuse soprano de 15 ans alors populaire en tant que jeune prodige, dont le personnage ne sert strictement à rien si ce n’est qu’à lui permettre de pousser de pénibles vocalises et chansons à intervalles réguliers. Les scénaristes ont eu toutefois le bon goût de lui donner très peu de dialogues. Le film se termine par une course poursuite échevelée, tout aussi délirante que le reste du film.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: W.C. Fields, Gloria Jean, Margaret Dumont, Franklin Pangborn
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Remarques :
* Dans la scène où W.C. Fields se rend dans un soda-shop pour commander un milk-shake, il se tourne vers la caméra pour dire : « Normalement, je devais aller dans un bar mais les censeurs ont coupé la scène. » Il disait la vérité !
* Aux Etats-Unis, l’expression « wooden nutmeg » (= noix de muscade en bois) désigne toute forme de fraude. Le terme vient d’une légende qui voudrait que certains commerçants peu scrupuleux du Connecticut vendaient des noix de muscade en bois. Cela a même valu au Connecticut son surnom de « Nutmeg State ».

(1) Exemple : En parlant d’une de ses ex-femmes : « Elle m’a poussé à boire, c’est la seule chose pour laquelle je lui suis redevable. »

19 mars 2013

Les Joies de la famille (1935) de Clyde Bruckman

Titre original : « Man on the Flying Trapeze »
Autre Titre (U.K.) : « The Memory Expert »

Les joies de la familleLa vie d’Ambrose Wolfinger n’est pas rose : mal considéré par sa femme, il doit aussi supporter une belle-mère désagréable et un beau-frère oisif. Seule sa fille (issue d’un premier mariage) lui témoigne de l’affection. Il va devoir, en outre, affronter des cambrioleurs qui se sont introduits dans sa cave. Il est plutôt apprécié dans son travail mais une fausse excuse pour aller assister à un match de catch va avoir de fâcheuses conséquences…… En 1934, W.C. Fields est au sommet de sa carrière et Man on the Flying Trapeze est un bel exemple de son grand talent de comique. Après un démarrage un peu lent, il y a un bel enchainement de situations saugrenues et de gags. Certains sont des petites merveilles d’humour comme toute la scène de la contravention, les cambrioleurs chantants, … … Le film est souvent classé parmi les meilleurs de W.C. Fields.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: W.C. Fields, Mary Brian, Kathleen Howard, Walter Brennan
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Remarques :
Les joies de la familleClyde Bruckman (dont c’est ici le dernier film) étant toujours sous l’emprise de l’alcool, Man on the Flying Trapeze a été en grande partie dirigé par W.C. Fields lui-même.

On pourra remarquer que W.C. Fields a donné les deux rôles féminins les plus favorables à son personnage à deux actrices qui lui sont proches : sa fille est interprétée par Mary Brian, amie et voisine de Fields, qui avait déjà joué sa fille dans Running Wild (1927), une histoire assez proche de celle-ci. Sa secrétaire est interprétée par Carlotta Monti qui a été et sera la maitresse de W.C. Fields pendant quatorze années. Carlotta Monti a d’ailleurs  écrit un livre, W.C. Fields and Me, qui sera porté à l’écran sous ce nom en 1976 par Arthur Hiller.

14 février 2013

Dollars et whisky (1934) de Erle C. Kenton

Titre original : « You’re Telling Me! »

Dollars et whiskyUn inventeur porté sur la boisson (W.C. Fields) n’a guère plus de succès avec ses inventions qu’avec sa femme lui fait beaucoup de reproches. Sa fille en revanche l’aime beaucoup. Elle est demandée en mariage par un garçon de la bonne société malgré l’opposition de sa famille. Des évènements assez surprenants vont changer les choses…… W.C. Fields avait déjà tourné précédemment cette histoire en 1926, en muet donc. En 1934, l’acteur comique est au meilleur de son talent et au sommet de sa gloire. You’re Telling Me! est une belle succession de gags avec quelques rares scènes sérieuses. Le héros est à nouveau un personnage mal jugé et incompris par son entourage mais qui finira par prouver à tous sa valeur de façon éclatante. W.C. Fields reprend ici son sketch de la partie de golf, l’un des plus célèbres du comédien.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: W.C. Fields, Joan Marsh, Buster Crabbe, Adrienne Ames
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Remarques :
You’re Telling Me! est un remake de So’s Your Old Man de Gregory La Cava (1926) avec W.C. Fields et Alice Joyce. L’histoire est au départ une nouvelle de Julian Street intitulée Mr. Bisbee’s Princess.

La célèbre scène de la partie de golf reprend beaucoup du court métrage de 20 minutes The Golf Specialist tourné par W.C. Fields en 1930.

8 avril 2012

Chercheurs d’or (1940) de Edward Buzzell

Titre original : « Go West »

Chercheurs d'orA la grande époque du Far-West, Groucho, Harpo et Chico se retrouve impliqué dans une histoire de vente de terrain à une compagnie ferroviaire…
Le scénario de Chercheurs d’or a été écrit peu après la sortie d’Une nuit à l’Opéra (1935) mais, à la suite du décès d’Irvin Thalberg, le projet fut constamment remis à plus tard. Quand il fut enfin accepté par la MGM, les trois frères rodèrent l’ensemble sur les planches pendant un mois avant de tourner. Chercheurs d’or ne fait probablement pas partie des meilleurs films des Marx Brothers mais il comporte de très bons moments et d’excellents gags : le cambriolage du coffre, le dialogue avec les indiens et surtout toute la scène finale du train fou (qui a failli ne pas être tournée car jugée trop onéreuse par la MGM), une scène très spectaculaire qui rappelle celle de Buster Keaton. Si l’on ajoute à cela les deux traditionnels morceaux musicaux, ici particulièrement réussis, et nous avons au final un film très amusant qui nous fait passer un très bon moment.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Groucho Marx, Chico Marx, Harpo Marx, John Carroll, Diana Lewis
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Homonymes :
Go West (Ma vache et moi) de Buster Keaton (1925)
Go West, young man de Henry Hathaway (1936) avec Mae West
Go West de Ahmed Imamovic (2005)

4 février 2012

Bien faire et ne rien dire (1926) de Leo McCarey

Titre original : « Mum’s the word »

Mum's the Word(Court métrage muet de 24 minutes) Une femme qui vient se remarier cache à son nouveau mari qu’elle a un grand fils de trente ans. Lorsque celui-ci vient lui rendre une visite impromptue, elle le fait passer pour le nouveau valet de chambre… Réalisé par Leo Mc Carey, Mum’s the Word met en scène Charley Chase, cet excellent comique des années vingt, hélas un peu trop oublié aujourd’hui. La première partie avec notamment une scène de rasage plutôt acrobatique est assez classique mais la seconde est très réussie avec un humour assez subtil jouant avec un couloir et des passages incessants d’une chambre à l’autre. A noter également une variante amusante du gag du miroir de Max Linder (à l’époque, les Marx Brothers n’avaient pas encore tourné la leur) (1).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Charley Chase, Virginia Pearson, Martha Sleeper, Anders Randolf
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Remarque :
En anglais, Mum’s the Word est une expression qui signifie « motus et bouche cousue ».

(1) Le gag du miroir, qui consiste à ce qu’un personnage mime exactement les gestes de l’autre pour lui faire croire qu’il est devant un miroir, est apparu pour la première fois à l’écran dans Sept ans de Malheur  (1921) de Max Linder (ce n’est pas lui qui l’a inventé toutefois, il semble que ce gag était apparu en premier à Broadway). Les Marx Brothers en feront une scène très célèbre de La Soupe aux canards (1933) qui sera également réalisé par Leo McCarey. Charley Chase l’avait précédemment tourné dans Sittin’ Pretty en 1924. Ici, la variante consiste à être derrière un rideau-store qui laisse passer les ombres chinoises. Le but est inversé : faire croire à quelqu’un que la personne qu’il a vu passer est en fait son ombre.

Mum's the word