10 avril 2019

Louise en hiver (2016) de Jean-François Laguionie

Louise en hiverÀ la fin de l’été, Louise rate le dernier train de la saison et reste seule dans la petite station balnéaire de Biligen. Les tempêtes et grandes marées d’équinoxe condamnent l’électricité mais cela n’entame pas la détermination de Louise à faire face. La solitude encourage aussi bien ses rêves éveillés que ses souvenirs…
Le français Jean-François Laguionie réalise un long métrage d’animation en moyenne tous les cinq ans seulement. Pour écrire le scénario de Louise en hiver, son cinquième, il a en partie puisé dans ses propres souvenirs d’enfance de vacances en Normandie. La technique utilisée mêle l’animation traditionnelle en 2D à des images de synthèse 2D. Le résultat est très beau, le rendu donnant l’impression d’une aquarelle animée. Le réalisateur a par ailleurs affirmé son attirance pour la peinture du début du XXe siècle et pour des peintres de rivages comme Jean-Francis Auburtin ou Henri Rivière. Cette approche esthétique favorise la création d’une atmosphère forte et les notes poétiques viennent s’insérer délicatement au récit. Le fond du propos tourne autour de la solitude et de la vieillesse, mais aussi de la sagesse, des souvenirs qui s’invitent sans prévenir, de cette part de rêve qui est en chacun de nous. A noter que Jean-François Laguionie est âgé de 76 ans au moment de la sortie du film, ce qui explique la richesse sous-jacente de sa réflexion. Louise en hiver est ainsi non seulement beau mais aussi bien plus profond qu’il ne paraît.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Dominique Frot
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-François Laguionie sur le site IMDB.

Voir les livres sur Jean-François Laguionie

Louise en hiver
Louise en hiver de Jean-François Laguionie.

19 mars 2019

Taxandria (1994) de Raoul Servais

TaxandriaUn jeune prince, condamné à réviser ses examens dans un hôtel isolé en bord de la mer, s’ennuie. Il rencontre le gardien du phare qui lui ouvre les portes d’un monde imaginaire et hors du temps, Taxandria…
Taxandria est l’unique long métrage du belge Raoul Servais qui a signé par ailleurs une quinzaine de courts métrages d’animation. Il est très influencé par les surréalistes, notamment par Magritte et Delvaux qu’il connaît bien. Il s’est alloué ici les services du dessinateur de bandes dessinées François Schuiten pour les décors de ce projet qu’il a longuement couvé. Ce n’est pas un film d’animation à proprement parler : il s’agit (pour la partie dans le monde imaginaire) d’incrustation de personnages réels dans des décors dessinés. C’est un projet assez admirable mais hélas le résultat est un peu décevant car la magie n’opère pas vraiment. Il y a pourtant de très beaux moments mais ce monde post-apocalyptique où le temps est arrêté, où images et machines sont interdites, nous laisse un peu de marbre. Il n’en reste pas moins que Taxandria est une œuvre poétique et artistique assez remarquable, car elle est assez unique en son genre.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Armin Mueller-Stahl, Katja Studt, Daniel Emilfork, Cris Campion
Voir la fiche du film et la filmographie de Raoul Servais sur le site IMDB.

Voir les livres sur Raoul Servais

Voir le site :  Alta Plana  « Encyclopédie impossible et infinie du monde créé par Schuiten & Peeters »

Taxandria
François Schuiten a dessiné les décors de Taxandria de Raoul Servais.

Taxandria
Une ligne téléphonique façon Taxandria.

Taxandria

Taxandria
Taxandria de Raoul Servais.

13 septembre 2018

La Tortue rouge (2016) de Michael Dudok de Wit

La Tortue rougeUn naufragé est rejeté par la fureur d’une tempête sur la plage d’une petite île déserte. Son exploration lui montre rapidement qu’il y est seul. Il est bien décidé à tenter de la quitter…
La Tortue rouge est un film d’animation franco-belge, cosigné par le studio japonais d’animation Ghibli. Ce n’est donc pas fortuit s’il évoque les productions de Hayao Miyazaki, tant par le style que par son contenu. Il s’agit d’un conte sur la relation de l’homme à la nature et sur le cycle de la vie. Malgré ses fureurs passagères, la nature y est montrée comme bienveillante, nous appelant à vivre en harmonie avec elle dans un bonheur primitif. Malgré une petite faiblesse de scénario dans la seconde partie, nous sommes littéralement happés par cet univers semi-paradisiaque dans lequel notre esprit vagabonde. Le dessin est très beau, épuré, particulièrement enchanteur. Il n’y a aucune parole prononcée et pourtant les sentiments sont parfaitement exprimés par l’animation, ce qui est remarquable. La musique de Laurent Perez del Mar ajoute de l’ampleur à certaines scènes. Tout cela est vraiment très beau.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Dudok de Wit sur le site IMDB.

 

La Tortue rouge

La Tortue rouge

La Tortue rouge
La Tortue rouge de Michael Dudok de Wit.

14 janvier 2018

Fritz le chat (1972) de Ralph Bakshi

Titre original : « Fritz the Cat »

Fritz le chatEtudiant contestataire, Fritz drague les filles en leur proposant de découvrir la « vérité » (en réalité, il les emmène fumer des pétards dans une baignoire), met le feu à son quartier en brûlant ses livres, se laisse entrainer par un certain Duke dans un virée folle dans une voiture volée, etc…
Librement basé sur le personnage éponyme créé par le dessinateur Crumb, Fritz le chat est un film d’animation qui fit l’effet d’une bombe à sa sortie. Cette production indépendante réalisée avec un petit budget a connu un très grand succès et a exposé à grande échelle un personnage fort de la contre-culture américaine. Rejeton turbulent et un peu trash de la culture hippie, Fritz est totalement à l’opposé des personnages lisses des dessins animés traditionnels. L’animation regorge d’idées visuelles et les couleurs éclatent à l’écran. Le scénario est bien entendu un peu confus, un joyeux bazar qui part dans tous les sens. Le grand succès du film a enfanté toute une flopée de films d’animation X dont une suite, The Nine Lives of Fritz the Cat, assez unanimement jugée mauvaise et qui n’est même pas sortie en France.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs:
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Fritz le chat
Fritz le chat de Ralph Bakshi.

Remarques :
* Fritz the Cat est le premier film d’animation classé X.
* Crumb a finalement fait un procès au réalisateur Ralph Bakshi et au producteur Steve Krantz pour que son nom soit retiré du générique. Les raisons données par les deux parties diffèrent. Il semble toutefois probable que le désaccord portait sur le contenu politique du scénario, le personnage de Fritz étant bien plus radical sous le crayon de Crumb que dans le film.
* Crumb s’est vengé en tuant son personnage fétiche peu après la sortie du film dans sa bande dessinée Fritz the Cat Superstar publié en 1972. Fritz y est dépeint comme une vedette d’Hollywood arrogante et exploitée par ses producteurs et son agent (caricatures de Bakshi et Krantz) et reçoit finalement un coup mortel de pic à glace par un truand de passage.
* Fritz est la version contre-culture de Felix le chat (Felix the Cat), le célèbre personnage de dessin animé américain. Ce chat noir et blanc est apparu pour la première fois dans le film Feline Follies en 1919.

1 mai 2017

Les Indestructibles (2004) de Brad Bird

Titre original : « The Incredibles »

Les indestructiblesLes temps sont durs pour les super-héros : poursuivis en justice pour avoir sauvé des gens malgré eux, ils doivent s’intégrer et mener une vie normale. C’est ainsi que M. Indestructible, doté d’une force surhumaine, se retrouve employé d’assurances. Marié à Elastigirl, il a trois enfants mais rêve à sa vie antérieure… Première rencontre de Brad Bird avec les studios Pixar, Les Indestructibles nous conte les aventures d’un super-héros confronté à la banalité du quotidien et de la vie familiale avant de reprendre du service avec panache. Les personnages sont très humains, à tel point que l’on a tendance à oublier que ce sont des personnages animés. Il y a beaucoup d’inventivité dans les situations et dans l’utilisation des super-pouvoirs (Elastigirl a vraiment de la ressource…) L’animation est parfaite. Les décors sont qualifiés par Brad Bird de « rétro-futuristes », c’est-à-dire qu’ils représentent l’avenir tel qu’imaginé dans les années 1960. Une réussite.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Brad Bird sur le site IMDB.
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Voir les autres films de Brad Bird chroniqués sur ce blog…

Les Indestructibles
Les indestructibles de Brad Bird.

Les Indestructibles

15 avril 2017

Le Garçon et la Bête (2015) de Mamoru Hosoda

Titre original : « Bakemono no ko »

Le Garçon et la BêteAu décès de sa mère, Ren, âgé de neuf ans, refuse de suivre ses tuteurs légaux et s’enfuit dans les rues de Tokyo. Au même moment, dans le royaume parallèle des bêtes, deux prétendants vont s’opposer pour prendre la succession du seigneur qui se retire… Mamoru Hosoda soigne ses réalisations, Le Garçon et la Bête a ainsi nécessité trois années pour voir le jour. Il écrit toujours ses projets sur la base d’une expérience personnelle sur laquelle il greffe des légendes et autres contes japonais. Le Garçon et la Bête s’adresse en premier à un jeune public, afin que ceux-ci « se sentent compris et apprécient mieux de vivre dans le contexte actuel » précise Yuichiro Sato, le fidèle producteur d’Hosoda. L’histoire est celle d’un parcours initiatique, à double sens puisque l’on ne sait plus très bien qui est le maitre et qui est l’élève. Techniquement parlant, l’animation paraît un peu saccadée mais reste de qualité ; les scènes de foule sont impressionnantes. Les décors sont assez beaux avec de belles trouvailles visuelles. Malgré les aspects très conventionnels de l’histoire, Le Garçon et la Bête est assez remarquable.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs:
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Le Garçon et la Bête
Le Garçon et la Bête de Mamoru Hosoda.

30 décembre 2016

Fantastic Mr. Fox (2009) de Wes Anderson

Fantastic Mr. FoxMister Fox est un renard particulièrement rusé, un expert en matière de vol de poules. S’étant laissé prendre à un piège par excès de confiance, il promet à sa femme de changer de métier s’ils en réchappent. Il devient journaliste et mène une vie rangée. Mais le naturel ne va-t-il pas revenir au galop ? … Fantastic Mr. Fox est adapté d’un livre pour enfants de l’anglais Roald Dahl (également auteur de Charlie et la chocolaterie), le premier livre qu’a lu Wes Anderson enfant. C’est un trépidant film d’aventures tous public, avec de nombreuses situations très amusantes et de belles trouvailles. Le film évoque Wallace et Gromit ou Chicken Run bien entendu, mais aussi Ocean Eleven car c’est George Clooney qui prête sa voix à Mr. Fox. Sa voix empreinte de distinction ajoute beaucoup à l’humour du personnage. Comme souvent, l’anthropomorphisme permet de mettre en relief des caractères humains et soulever de grandes questions : l’insécurité existentielle, les rêves perdus, les relations parents/enfants, etc. La technique utilisée est celle des marionnettes animées en stop-motion ; les personnages donnent ainsi l’impression d’être des animaux en peluche animés. Le résultat est vraiment craquant. Un petit plaisir pour petits et grands…
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: (voix) George Clooney, Meryl Streep, Jason Schwartzman, Bill Murray
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Voir les autres films de Wes Anderson chroniqués sur ce blog…

Fantastic Mr. Fox

Remarques :
* Fantastic Mr. Fox utilise la technique du stop-motion, c’est-à-dire des marionnettes photographiées image par image pour créer une animation à 12 images par secondes. Plus de 600 000 photos ont été ainsi prises avec un Nikon D3 (qui permet 12M pixels soit l’équivalent du 4K) avec des objectifs Cooke Varotal (objectifs cinéma) et Nikon. La version finale du film en utilise 56 000. A noter, qu’un petit making-of montre aussi un Canon (utilisé semble t-il pour des tests ou des mises au point de scène).

* Les voix ont été enregistrées non pas dans un studio mais dans une ferme du Connecticut : dans une grange, un champ, un van, un salon… les acteurs jouant les scènes pendant l’enregistrement.

Fantastic Mr. Fox
Photo de tournage d’un très gros plan de  Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson.

14 novembre 2016

Livre : Les Archives des films Walt Disney

Les Films d’animation : 1921-1968
Sous la direction de Daniel Kothenschulte – Editions Taschen 2016 – relié 620 pages – 150 €

Les Archives des films Walt Disney

Si le livre The Walt Disney Film Archives de Taschen impressionne, ce n’est pas uniquement à cause ses imposantes dimensions (41 x 30 cm, plus de 6 kg sur la balance), c’est aussi et surtout par la somme de documents inédits qu’il rassemble. Il nous retrace, film après films, toute l’histoire du studio d’animation, depuis les timides débuts à l’époque du muet jusqu’au Livre de Jungle en 1967, couvrant ainsi toute la période du vivant de son créateur. Et même les films les plus rares y figurent.

La création de chaque film nous est racontée sur 20 à 30 pages, avec une abondante illustration issue des archives du studio et de plusieurs collections privées : story-boards et croquis narratifs, planches de celluloïds, études et dessins préparatoires, des superbes pastels et bien entendu des photos des dessinateurs en plein travail. L’immersion est encore plus totale avec les extraits des conférences de rédaction qui nous permettent d’assister aux débats internes à l’équipe.

La qualité d’impression est irréprochable. Il y a de nombreuses reproductions pleine-page ce qui, à ces grandes dimensions, est source d’émerveillement sans cesse renouvelé. Le livre est en anglais mais il est livré avec un livret séparé (112 pages) de traductions en français, ce qui sera indéniablement moins pratique pour beaucoup de lecteurs mais la richesse de la documentation rassemblée compense largement cet inconvénient. Nul doute que nous avons là le livre ultime sur les Studios Walt Disney.
Note : 5 étoiles

>> Le livre sur le site internet de Taschen

>> Fiche du livre sur livres-cinema.info

Remarque :
Si vous commandez ce livre, faites bien attention à l’ISBN
ISBN 978-3-8365-5291-2 = Édition: Anglais (sans livret de traduction)
ISBN 978-3-8365-5290-5 = Edition: Anglais + livret de traductions en français
ISBN 978-3-8365-5289-9 = Edition: Anglais + livret de traductions en allemand
ISBN 978-3-8365-6365-9 = Édition: Anglais + livret de traductions en espagnol

Les archives des films Walt Disney

Les archives des films Walt Disney

Autres livres (dans le domaine du cinéma) de la série « Archives » de Taschen :
The Charlie Chaplin Archives
Stanley Kubrick Archives
The Ingmar Bergman Archives
The James Bond Archives
Les Archives Pedro Almodovar (épuisé)

Les archives des films Walt Disney

2 novembre 2016

Astérix: Le domaine des dieux (2014) de Louis Clichy et Alexandre Astier

Astérix: Le domaine des dieuxPour venir à bout du village des irréductibles gaulois, César a l’idée de construire à proximité une résidence de luxe : la civilisation romaine pourrait triompher là où les armes ont échoué… Astérix: Le domaine des dieux est le dix-septième album de la série du petit gaulois ; il est sorti en 1971. Le scénario du film homonyme de Louis Clichy et Alexandre Astier est fidèle à celui créé par René Goscinny et Albert Uderzo. Hélas, il  n’est pas aussi enthousiasmant qu’espéré : s’il y a de très bons passages, d’autres semblent bien longs et l’humour paraît parfois trop appuyé… Pourtant, cette production mérite d’être louée. Tout d’abord, le choix d’utiliser l’animation en 3D plutôt que des acteurs en chair et en os est le meilleur qui soit, cette technique permettant de bien coller à l’esprit de la bande dessinée. Ensuite, l’option d’enregistrer les voix avant de créer l’animation visuelle est excellente : la façon dont voix et images s’harmonisent est assez stupéfiante et chaque personnage a une personnalité plus marquée. Toutes les voix sont très bien faites (hormis celle d’Obélix toutefois, un peu ratée). Enfin, la réalisation est parfaite, sans défaut, prouesse technique française dans un domaine dominé par quelques grands studios américains. Alors pourquoi est-on un peu déçu ? Sans doute, est-ce la difficulté du passage du support écrit à l’écran, le fait de devoir tout expliciter alors que le nombre limité de bulles de la bande dessinée laissait notre imagination parachever l’humour, l’adapter à chacun en quelque sorte.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: (voix) Roger Carel, Lorànt Deutsch, Laurent Lafitte, Alain Chabat, Elie Semoun
Voir la fiche du film et la filmographie de Louis Clichy et Alexandre Astier sur le site IMDB.
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Astérix: le domaine des dieux
 Astérix: Le domaine des dieux de Louis Clichy et Alexandre Astier.

Astérix: le domaine des dieux

25 septembre 2016

Le Géant de fer (1999) de Brad Bird

Titre original : « The Iron Giant »

Le Géant de fer1957. Un géant de métal venu de l’espace échoue sur Terre pour une raison inconnue. C’est un petit garçon qui le découvre en premier et, convaincu qu’il est amical, va tout faire pour ne pas qu’il ne soit pas découvert… Premier film de Brad Bird, The Iron Giant est librement adapté d’un livre pour enfants du poète anglais Ted Hughes. Il en a gardé l’esprit, c’est-à-dire une fable anti-guerre prônant les vertus de l’autodétermination. Il a été réalisé avec les techniques traditionnelles de dessin animé auxquelles est venu se greffer un personnage généré par ordinateur en 3D (le géant de métal). Le résultat est vraiment convaincant. Par rapport aux autres films d’animation, The Iron Giant a l’avantage d’être moins formaté, il a une fraîcheur et une maturité qui lui sont propres. L’humour est constant mais assez subtil, intelligent aurait-on envie d’ajouter. C’est une belle fable dotée de plusieurs niveaux de lecture et donc destinée aussi bien aux adultes qu’aux enfants. Bien qu’il reçût de bonnes critiques à sa sortie, le film fut un échec commercial, en grande partie à cause d’une erreur de marketing de la part de Warner Bros. La réputation du film a grandi après des passages répétés sur la télévision américaine. Le film est ressorti sur les écrans américains fin 2015. Pour la France, ce sera fin 2016.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jennifer Aniston, Vin Diesel
Voir la fiche du film et la filmographie de Brad Bird sur le site IMDB.

Voir un livre sur L’art du Géant de fer….

Voir les autres films de Brad Bird chroniqués sur ce blog…

Le Géant de fer
Le Géant de fer de Brad Bird.

Le géant de fer

Le Géant de fer

Le Géant de fer

Remarques :
* Pete Townshend (des Who) est producteur exécutif. Au départ, il avait le projet d’un opéra-rock dans la lignée de Tommy. Pete Townshend a d’ailleurs sorti un album intitulé « The Iron Man: The Musical » (1989) qui fut monté sur scène à Londres quatre ans plus tard.

* Le nom de l’enfant, Hogarth Hughes, est à la fois un clin d’oeil à l’auteur du livre et aussi à Howard Hughes (et le père du garçonnet était aviateur…)

* Le film fait des clins d’oeil à plusieurs films de science-fiction des années cinquante : Le jour où la Terre s’arrêta (1951) de Robert Wise (le rayon qui fait disparaître les tanks), La Guerres des mondes (1953) de Byron Haskin (les trois vrilles qui sortent de la tête du géant en mode combat) et un beau poster de Planète interdite (1956) dans la chambre de l’enfant.

* La Signature Edition, récemment éditée aux Etats-Unis, ne comporte que deux minutes en plus, principalement une scène de rêve du robot qui fut storyboardée mais non réalisée à l’époque.