28 février 2023

Sommaire de février 2023

OuistrehamLa Veuve CoudercLes Contes de la nuitLa Maman et la putainEn attendant BojanglesLe TrainBullet TrainBilly Budd

Ouistreham

(2021) de Emmanuel Carrère

La Veuve Couderc

(1971) de Pierre Granier-Deferre

Les Contes de la nuit

(2011) de Michel Ocelot

La Maman et la putain

(1973) de Jean Eustache

En attendant Bojangles

(2021) de Régis Roinsard

Le Train

(1964) de John Frankenheimer

Bullet Train

(2022) de David Leitch

Billy Budd

(1962) de Peter Ustinov

Attaque!3 coeursTotò cherche un appartementBergman IslandCoupez!Les Invités de huit heures12 Years a SlaveThe Outfit

Attaque!

(1956) de Robert Aldrich

3 coeurs

(2014) de Benoît Jacquot

Totò cherche un appartement

(1949) de Mario Monicelli et Steno

Bergman Island

(2021) de Mia Hansen-Løve

Coupez!

(2022) de Michel Hazanavicius

Les Invités de huit heures

(1933) de George Cukor

12 Years a Slave

(2013) de Steve McQueen

The Outfit

(2022) de Graham Moore

Mademoiselle OginLa Nuit des femmesLa Princesse erranteMaternité éternelleLa Lune s’est levéeLettre d’amourVous ne désirez que moiMonsieur Hire

Mademoiselle Ogin

(1962) de Kinuyo Tanaka

La Nuit des femmes

(1961) de Kinuyo Tanaka

La Princesse errante

(1960) de Kinuyo Tanaka

Maternité éternelle

(1955) de Kinuyo Tanaka

La Lune s’est levée

(1955) de Kinuyo Tanaka

Lettre d’amour

(1953) de Kinuyo Tanaka

Vous ne désirez que moi

(2021) de Claire Simon

Monsieur Hire

(1989) de Patrice Leconte

Comme un avion

Comme un avion

(2015) de Bruno Podalydès

Nombre de films présentés : 25

27 février 2023

Ouistreham (2021) de Emmanuel Carrère

OuistrehamAu tournant de la cinquantaine, l’écrivaine Marianne Winckler décide de s’immerger pendant un an dans le monde du travail intérimaire et précaire. Elle trouve un poste de femme de ménage à bord des ferries faisant la liaison entre Ouistreham et Portsmouth…
Ouistreham est un film français réalisé par Emmanuel Carrère et sorti en 2021. Il est adapté du récit Le Quai de Ouistreham de Florence Aubenas paru en 2010. En plus de la description des dures conditions de travail du personnel de ménage des ferries, Emmanuel Carrère a choisi d’aborder la question de l’appropriation de la vie d’autrui par les écrivains (une question qui doit le titiller puisqu’il est lui-même plutôt un écrivain qu’un cinéaste). Cela se fait au détriment de Florence Aubenas : il la transforme en écrivaine (alors qu’elle s’est toujours définie comme journaliste) et il invente une relation assez poussée entre l’écrivaine et l’une de ses collègues de travail. Sa démarche nous paraît ainsi bien plus discutable que dans la réalité : cette écrivaine a une attitude malhonnête vis-à-vis de celle qui ignore son identité et pense avoir trouvé une nouvelle amie. Ce n’est plus une enquête en immersion (qui déjà pouvait paraître discutable) mais une tromperie d’écrivain, presque une escroquerie. Malgré tout, le film témoigne bien des conditions de travail et aussi de l’entraide et la solidarité qui unissent ces travailleuses de l’ombre. Juliette Binoche tenait à interpréter le rôle et c’est elle qui a insisté auprès de Florence Aubenas pour qu’elle accepte que son livre soit porté à l’écran. Hormis Juliette Binoche, tous les acteurs et actrices sont des non-professionnels, deux d’entre eux jouant même leur propre rôle (Nadège la contremaître et Justine, celle qui fête son départ).
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Juliette Binoche, Hélène Lambert, Léa Carne
Voir la fiche du film et la filmographie de Emmanuel Carrère sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Emmanuel Carrère chroniqués sur ce blog…

OuistrehamHélène Lambert, Léa Carne et Juliette Binoche dans Ouistreham de Emmanuel Carrère.

26 février 2023

La Veuve Couderc (1971) de Pierre Granier-Deferre

La Veuve CoudercÀ l’été 1934, un jeune inconnu (Alain Delon) arrive dans un village de Bourgogne. Il se fait engager comme ouvrier dans la ferme de la veuve Couderc (Simone Signoret). Cette maîtresse-femme est en butte à une belle-famille haineuse, qui ne l’a jamais acceptée et souhaite récupérer la ferme…
La Veuve Couderc est un film français réalisé par Pierre Granier-Deferre, adaptation écrite par Pascal Jardin du roman éponyme de Georges Simenon. Il met pour la première fois face à face deux grandes stars du cinéma français qui, avec leur quatorze ans d’écart, forme un couple inattendu. Pierre Granier-Deferre restitue parfaitement l’atmosphère du roman et donne une grande force à la liaison de ses deux personnages. Le lieu très particulier, le pont-levis de Cheuge sur le canal entre Champagne et Bourgogne (1), est bien utilisé pour accentuer la tension de ce drame rural. La musique est de Philippe Sarde. La Veuve Couderc rencontra un formidable succès public à sa sortie. Le producteur Raymond Danon cherchera à réassocier très vite le duo à l’écran (Les Granges brûlées, 1973, réalisé par Jean Chapot).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Alain Delon, Simone Signoret, Ottavia Piccolo, Jean Tissier, Monique Chaumette, Boby Lapointe
Voir la fiche du film et la filmographie de Pierre Granier-Deferre sur le site IMDB.

Voir les autres films de Pierre Granier-Deferre chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Pierre Granier-Deferre

(1) Le pont-levis de Cheuge a été construit en 1887. Il vient d’être rénové. Voir sur Google streets

La Veuve CoudercAlain Delon et Simone Signoret dans La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre.

24 février 2023

Les Contes de la nuit (2011) de Michel Ocelot

Les contes de la nuitUne fille, un garçon et un vieux technicien de cinéma se retrouvent tous les soirs dans une petite salle de cinéma pour se raconter des histoires. Le film se compose de six contes se déroulant à des époques et dans des pays variés, dans un univers d’ombres chinoises…
Les Contes de la nuit est un film d’animation de Michel Ocelot. Il s’agit de la réunion en long métrage (et en 3D) d’une série de courts métrages en ombres chinoises Dragons et Princesses, série diffusée en 2010 et qui comportait 10 contes de 13 minutes. Les Contes de la nuit reprend cinq d’entre eux et y ajoute un sixième conte inédit. Michel Ocelot fait preuve une fois de plus de ses talents de conteur et il utilise toujours aussi merveilleusement les couleurs pour créer des images de toute beauté. Il est étonnant d’avoir l’impression de « voir » les expressions de ses personnages alors qu’ils sont en ombres chinoises. Destinés en premier aux enfants, ces contes ont un contenu intelligent, jamais infantilisant. Seul petit bémol : la mise à la suite de ces six contes peut donner (à un adulte) une impression de redite dans les personnages (princesse obligatoire) et dans l’exotisme de rigueur. Mais, heureusement, les environnements sont très différents.
Elle:
Lui : 3 étoiles
(c’est un film difficile à noter par un adulte… si j’avais quatre ans, j’aurais certainement mis 4 ou 5 étoiles)

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Michel Ocelot sur le site IMDB.

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Les contes de la nuitLes contes de la nuit de Michel Ocelot.

23 février 2023

La Maman et la putain (1973) de Jean Eustache

La Maman et la putainAlexandre, jeune oisif, vit avec (et aux crochets de) Marie, boutiquière sensiblement plus âgée que lui. Il aime encore Gilberte, étudiante qui refuse la demande en mariage qu’il lui fait en forme d’expiation. Il accoste ensuite une autre jeune femme, Veronika, interne à l’Hôpital Laennec…
La Maman et la putain est un film français écrit et réalisé par Jean Eustache. C’est un film assez novateur ou, du moins, qui va plus loin que les autres films de son époque. On peut le situer dans le sillage de la Nouvelle Vague dans le sens où il capte l’esprit d’une génération, mais il est plus que cela. Jean Eustache s’inspire de sa vie personnelle, il tourne dans l’appartement de sa compagne qui est costumière et maquilleuse sur le tournage et dont le rôle est tenu par Bernadette Lafont (qui est amie avec elle dans la vraie vie).  Bien que son personnage de dandy un peu précieux soit loin d’être admirable, les monologues de Jean-Pierre Léaud sont passionnants à écouter, remarquablement bien écrits et admirablement bien restitués (1). C’est magnifique. Les textes des personnages féminins sont plus restreints et (à mon humble avis… qui ne semble pas être partagé) moins brillants ; le long monologue final de Veronika paraît même assez laborieux dans sa forme (l’expérience de Françoise Lebrun en tant qu’actrice était bien plus réduite que celles de J.-P. Léaud ou Bernadette Lafont). Il capte néanmoins l’esprit d’une époque (post-Mai 68) quant à une conception désinhibée de l’amour même si Eustache débouche finalement sur une position qui paraît bien conventionnelle (le véritable amour est celui où on fait des enfants) (mais il serait injuste de réduire sa position à cela). Le film est très long (3h40), trop long certainement, mais cela fait partie de sa personnalité. A sa sortie, le film divisa la critique et le public.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Bernadette Lafont, Jean-Pierre Léaud, Françoise Lebrun, Isabelle Weingarten, Jacques Renard
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean Eustache sur le site IMDB.

Voir les livres sur Jean Eustache

(1) Jean Eustache était intraitable sur le respect à la virgule près du texte qu’il avait écrit. Et, du fait du budget très réduit, il était hors de question de faire plus de deux prises. Bernadette Lafont raconte que Jean-Pierre Léaud se bourrait de cachets au phosphore pour mémoriser le texte (Bernadette Lafont, une vie de cinéma par Bernard Bastide, éditions Atelier Baie 2013).

Remarque :
* Dans les rôles de figuration, on remarque (non crédités au générique) :
les réalisateurs Jean-Claude Biette et André Téchiné, le producteur Pierre Cottrell (créateur des Films du Losange), les critiques et historiens du cinéma Jean Douchet, Bernard Eisenschitz et Noël Simsolo. Jean Eustache fait une courte apparition (le mari de Gilberte dans le supermarché).

La Maman et la putain de Jean EustacheJean-Pierre Léaud et Bernadette Lafont dans La Maman et la putain de Jean Eustache.

22 février 2023

En attendant Bojangles (2021) de Régis Roinsard

En attendant BojanglesDébut des années soixante. Camille et Georges dansent tout le temps sur leur chanson préférée Mr Bojangles. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Jusqu’au jour où…
En attendant Bojangles est un film franco-belge réalisé par Régis Roinsard. Il s’agit de l’adaptation du roman homonyme d’Olivier Bourdeaut, qui connut un grand succès populaire dès sa sortie en 2016. Le roman avait déjà été décliné en bande dessinée et en pièce de théâtre. Ses personnages excentriques vivent comme dans un rêve et planent au-dessus des contingences de la vie grâce à un riche et bienveillant protecteur. Le film démarre très mal avec Romain Duris qui tente d’imiter Jean-Paul Belmondo dans Le Magnifique ; hélas, il ne parvient qu’à montrer ses limites. On se dit tout d’abord que cela va s’améliorer, que le film ne peut durer deux heures sur ce registre… mais si. Et lorsque le drame pointe, c’est encore pire. Tout sonne faux ! Même si ce ne fut pas le cas pour nous, le film semble plaire toutefois, peut-être parce que son insouciance est bienvenue.
Elle: 1 étoile
Lui : 1 étoile

Acteurs: Romain Duris, Virginie Efira, Grégory Gadebois
Voir la fiche du film et la filmographie de Régis Roinsard sur le site IMDB.

Remarque :
Mr Bojangles est une chanson de Jerry Jeff Walker (1968) mais sa version est absente du film. Dans le roman, la version dont raffole le couple est la reprise bien connue de Nina Simone avec orchestre (1971) mais elle est tout aussi absente du film (pour raison de « droits non obtenus »). La production a demandé à un certain Marlon Williams, chanteur néo-zélandais, d’en faire une copie (un peu pâle).

En attendant BojanglesRomain Duris et Virginie Efira dans En attendant Bojangles de Régis Roinsard.

21 février 2023

Le Train (1964) de John Frankenheimer

Titre original : « The Train »

Le Train (The Train)En août 1944, un colonel allemand, grand amateur d’art, fait évacuer pour les envoyer en Allemagne des tableaux de maîtres de la galerie nationale du Jeu de paume et des œuvres dites « dégénérées » issues de spoliations en France. Des cheminots de la Résistance vont tout faire pour que le train de marchandises qui les transporte n’arrive pas à destination…
Le Train est un film américain de John Frankenheimer. Le scénario, signé Franklin Coen et Frank Davis, s’inspire d’un épisode réel de la Seconde Guerre mondiale, le déraillement en France du train dit « d’Aulnay » en août 1944 (1), et relie cet évènement au pillage organisé des œuvres d’art. Hormis le premier rôle tenu par Burt Lancaster, tous les personnages français sont joués par acteurs français (doublés en anglais). Destiné, nous dit-on en exergue, à mettre en valeur l’héroïsme des cheminots de la Résistance, le film n’a pas la force qu’il devrait avoir. L’ensemble paraît en effet un peu artificiel, il manque d’authenticité mais les scènes d’action et de suspense sont réussies.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Burt Lancaster, Paul Scofield, Jeanne Moreau, Suzanne Flon, Michel Simon, Wolfgang Preiss, Albert Rémy, Charles Millot
Voir la fiche du film et la filmographie de John Frankenheimer sur le site IMDB.

Voir les autres films de John Frankenheimer chroniqués sur ce blog…
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Remarques :
• Bernard Farrel est crédité comme coréalisateur sur les copies (et les affiches) françaises. Exigé par la législation fiscale française, il n’était pas autorisé à mettre les pieds sur le plateau et son nom est totalement absent des copies américaines.
• Dans la VO, tous les personnages parlent anglais (même les allemands entre eux). La version doublée en français n’a pas ce défaut. Il n’est pas donc impossible que la V.F. paraisse plus authentique.
• Lors d’une journée de repos, Burt Lancaster se blessa à la jambe en jouant au golf. Afin qu’il puisse tourner les scènes restantes en claudiquant, il fut décidé de rajouter une scène où son personnage reçoit une balle dans la jambe !

(1) Le « train d’Aulnay » est un fait réel, mais il transportait principalement des meubles.
(2) Le Train est basé sur le livre, paru en 1961, Le front de l’art de Rose Valland, historienne de l’art au Musée du Jeu de Paume, qui raconte avec détails comment les œuvres d’art, qui avaient été pillées par les Allemands dans les musées et les collections privées dans toute la France, y furent triées pour être expédiés en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le Train (The Train)Albert Rémy, Charles Millot et Burt Lancaster dans Le Train (The Train) de John Frankenheimer.

Homonyme :
Le Train de Pierre Granier-Deferre (1973) avec Jean-Louis Trintignant et Romy Schneider

20 février 2023

Bullet Train (2022) de David Leitch

Bullet TrainUn voleur professionnel trop souvent malchanceux (Brad Pitt) est particulièrement déterminé à accomplir sa nouvelle mission paisiblement. Dans le Shinkansen, train à grande vitesse voyageant entre Tokyo et Kyoto, il doit s’emparer d’une mystérieuse valise et descendre à l’arrêt suivant. Mais il va trouver sur son chemin des adversaires redoutables…
Bullet Train est un film américano-japonais réalisé par David Leitch. Il s’agit de l’adaptation du roman Maria Beetle de Kōtarō Isaka. C’est à la fois un film d’action très énergique et une comédie, dans un style qui peut rappeler Quentin Tarantino : les méchants ont beaucoup de verve et ont toujours des états d’âme à extérioriser. Rien n’est vraiment sérieux, un combat peut être interrompu pour laisser passer une hôtesse et son chariot de rafraichissements, les personnages ont un petit parfum de bande dessinée. L’humour fonctionne plutôt bien et l’ensemble se montre bien dosé dans ses différents ingrédients. Certes  Bullet Train est un « produit », mais c’est un bon produit, spectaculaire, farfelu et divertissant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Brad Pitt, Joey King, Aaron Taylor-Johnson, Brian Tyree Henry, Andrew Koji, Hiroyuki Sanada, Michael Shannon, Sandra Bullock
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Bullet TrainBrian Tyree Henry et Brad Pitt dans Bullet Train de David Leitch.

19 février 2023

Billy Budd (1962) de Peter Ustinov

Billy BuddEn 1797, sur le navire militaire britannique L’Avenger, le second du capitaine Vere enrôle de force un gabier de vingt ans, nommé Billy Budd, dont la beauté ne laisse pas indifférent les officiers du bateau. Billy découvre la violence et la tyrannie du maître d’équipage, Claggart…
Billy Budd est un film britannique de Peter Ustinov. Au départ, Billy Budd est un roman d’Herman Melville ; il fut adapté en pièce à Broadway en 1951 et c’est cette pièce que Peter Ustinov porte ici à l’écran. L’histoire est assez fidèle au roman qui peut prêter à de multiples interprétations du fait de sa dimension christique et de son homosexualité sous-jacente. Pour sa deuxième apparition dans un long métrage, le jeune Terence Stamp de 23 ans crève l’écran. Son visage est d’une grande beauté dans l’œil de la caméra de Robert Kasker (directeur de la photographie australien oscarisé en 1951 pour Le Troisième Homme). Face à lui, Robert Ryan personnifie la cruauté. Son accent américain est un peu marqué et détone sur ce vaisseau très britannique. Au moins, cela ajoute à son étrangeté. L’ensemble est doté d’une indéniable force sous la direction classique mais adaptée du capitaine Peter Ustinov.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Robert Ryan, Terence Stamp, Peter Ustinov, Melvyn Douglas, Paul Rogers, John Neville, David McCallum
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Ustinov sur le site IMDB.

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Billy BuddTerence Stamp et Robert Ryan dans Billy Budd de Peter Ustinov.

17 février 2023

Attaque! (1956) de Robert Aldrich

Titre original : « Attack »

Attaque! (Attack)A la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1944 dans les Ardennes, le lieutenant Joe Costa se trouve sous les ordres du capitaine Erskine Cooney. Ce dernier, terrifié par le combat, fait tuer par sa lâcheté toute une escouade de la section commandée par Costa…
Attaque (avec ou sans point d’exclamation en français) est un film américain réalisé par Robert Aldrich. Le scénario est écrit par James Poe d’après la pièce Fragile Fox de Norman Brooks (pas de relation avec Richard Brooks). Robert Aldrich dit n’avoir jamais vu la pièce mais il l’a lue et a aimé son approche de la guerre. Il n’est pas ici question de mettre en avant les horreurs de la guerre mais de se pencher sur les rapports humains. Le capitaine en question ne doit ses galons qu’au fait d’être fils de notable, son incapacité à diriger et sa peur le rendent dangereux pour les hommes qu’il commande. Le trait peut paraître un peu trop appuyé (le capitaine est vraiment un incapable, certaines scènes paraissent excessives) mais le propos reste assez fort. Il questionne sur la notion de pouvoir dans les situations extrêmes. L’armée a refusé de soutenir le film en prêtant quoi que ce soit pour le tournage ce qui n’empêche pas Robert Aldrich d’être très efficace dans les scènes d’action. L’essentiel du film réside toutefois dans les dialogues ce qui est assez inhabituel pour un film de guerre. Un film assez unique en son genre.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jack Palance, Eddie Albert, Lee Marvin, Richard Jaeckel, Buddy Ebsen, Jon Shepodd, Peter van Eyck
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Attaque! (Attack)Lee Marvin et Eddie Albert dans Attaque! (Attack) de Robert Aldrich.