10 janvier 2020

La Folle histoire de l’espace (1987) de Mel Brooks

Titre original : « Spaceballs »

La Folle histoire de l'espace (Spaceballs)Dans une galaxie lointaine, les Spaceballs, ayant épuisé l’oxygène de leur planète, décident de voler tout l’air respirable de Druidia, une planète voisine et pacifique. L’opération est dirigée par le seigneur Casque Noir. Pendant ce temps, sur Druida, la princesse Vespa refuse un mariage arrangé et s’enfuit dans l’espace avec sa droïde Dot Matrix…
La Folle histoire de l’espace est une parodie de la première trilogie Star Wars. On en retrouve les personnages, quelque peu modifiés bien entendu, sur une histoire différente, parfaitement loufoque mais qui tient debout tout de même, du moins dans ses grandes lignes. Plusieurs autres films de science-fiction sont au passage évoqués et parodiés (il apporte notamment une explication franchement inattendue à La Planète des Singes). L’humour de Mel Brooks est toujours assez appuyé mais sans être trop lourd. Il aime aussi jouer avec les codes et même avec le concept  du cinéma : il a par exemple une façon très particulière de « briser le quatrième mur » (le mur imaginaire au théâtre entre les acteurs et les spectateurs) dans la scène avec les cassettes vidéo. Il me semble que personne n’avait osé le faire comme cela avant lui. Le style d’humour déjanté et sans règles de Mel Brooks pourra ne pas plaire à tous, d’ailleurs le film reçut un accueil mitigé tout en se comportant plutôt bien en nombre d’entrées. George Lucas a déclaré avoir beaucoup ri. Moi aussi…
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John Candy, Rick Moranis, Bill Pullman, Daphne Zuniga
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La Folle histoire de l'espace (Spaceballs)John Candy, Joan Rivers (voix), Daphne Zuniga et Bill Pullman dans La Folle histoire de l’espace (Spaceballs) de Mel Brooks.

La Folle histoire de l'espace (Spaceballs)Rick Moranis et George Wyner dans La Folle histoire de l’espace (Spaceballs) de Mel Brooks.

9 janvier 2020

La Tour sombre (2017) de Nikolaj Arcel

Titre original : « The Dark Tower »

La Tour sombre (The Dark Tower)Un jeune adolescent new-yorkais dessine compulsivement des scènes qui arrivent dans son esprit sous la forme de visions ou de rêves. Il y voit régulièrement un mystérieux homme en noir. Evitant de peu d’être mis en observation dans une clinique psychiatrique, il parvient à emprunter une porte vers un autre monde…
La Tour sombre est l’adaptation d’une série de Stephen King, un ensemble de huit romans qui compte de très nombreux admirateurs, 30 millions d’exemplaires ont été vendus de par le monde. Croire que l’on peut adapter correctement 4 000 pages en un film de 90 minutes est certainement un excès d’optimisme ; assez logiquement, les fans de Stephen King ont été déçus et se sont arrangés pour le faire savoir. Le film a été largement massacré par la critique et le public. Pour une personne, comme moi-même, qui n’a pas lu le livre mais qui apprécie la science-fiction, le début est assez prometteur avec une mise en place qui intrigue. La suite paraît hélas plus conventionnelle. La réalisation est toutefois parfaite, avec une certaine retenue sur les effets spéciaux, et l’histoire nous maintient en haleine. Matthew McConaughey montre une belle présence en méchant doté d’une indéniable distinction. Si ce n’est pas la grande adaptation attendue par les lecteurs de Stephen King, La Tour sombre se révèle plutôt plaisant… mais je n’irais pas jusqu’à dire que cela donne envie de lire les romans…
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Matthew McConaughey, Idris Elba, Tom Taylor, Claudia Kim
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 La Tour sombre (The Dark Tower)Idris Elba et Tom Taylor dans La Tour sombre (The Dark Tower) de Nikolaj Arcel.

 La Tour sombre (The Dark Tower)Matthew McConaughey dans La Tour sombre (The Dark Tower) de Nikolaj Arcel.

8 janvier 2020

Les Frères Sisters (2018) de Jacques Audiard

Les frères SistersEn 1851, dans l’Oregon, les frères Eli et Charlie Sisters sont des tueurs à gages sans état d’âme travaillant pour le Commodore, un homme fort local. Celui-ci les lance sur la piste d’un certain Hermann Kermit Warm qui l’aurait volé. Ils sont aidés par le détective John Morris qui suit la trace de Warm, de l’Oregon à la Californie, afin de leur indiquer sa localisation. Après avoir passé du temps ensemble, Morris commence à apprécier Warm et remet en cause sa collaboration avec les tueurs…
Adaptation du roman homonyme du canadien Patrick deWitt, Les Frères Sisters est un western écrit et réalisé par le français Jacques Audiard, son premier long métrage franco-américain. L’histoire, assez riche et dotée d’une certaine profondeur, est centrée sur quatre personnages, en réalité deux tandems dont la confrontation est particulièrement originale. Le résultat est assez étonnant car Jacques Audiard semble maitriser aussi bien les codes du western moderne que la mise en scène et la direction d’acteurs américains. Les Frères Sisters peut se situer dans la ligne de True Grit des frères Coen. Le film a été tourné en Europe, principalement en Espagne et en Roumanie. Belle prestation des quatre acteurs principaux. Une indéniable réussite.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John C. Reilly, Joaquin Phoenix, Jake Gyllenhaal, Riz Ahmed
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Les frères SistersJoaquin Phoenix et John C. Reilly dans Les Frères Sisters de Jacques Audiard.

Les frères SistersJake Gyllenhaal dans Les Frères Sisters de Jacques Audiard.

Les frères SistersJake Gyllenhaal et Riz Ahmed dans Les Frères Sisters de Jacques Audiard.

7 janvier 2020

Les Deux Légionnaires (1931) de James W. Horne

Titre original : « Beau Hunks »

Les deux légionnaires (Beau Hunks)Oliver est amoureux. Hélas, la belle lui écrit que c’est fini entre eux et les deux compères s’engagent dans la Légion étrangère (française !) pour noyer le chagrin d’Oliver…
A la suite du succès de Beau Geste (1926), les films de légionnaires ont été en vogue dans le début des années trente. Beau Hunks était prévu au départ pour être un « deux bobines » mais les scènes tournées furent si réussies que le producteur Hal Roach jugea bon de doubler sa durée, soit 40 minutes. Il fut exploité en salles comme un long métrage. Hormis une première scène dans l’appartement des compères, tout le film se déroule à Légion. Le scénario en lui-même est assez mince mais l’humour fonctionne bien, sans lourdeur, avec de bonnes trouvailles. Reflet de son époque, la représentation des rebelles autochtones est bien entendu primaire… Le tandem comique tournera à nouveau la même histoire en 1939, sous le titre Les Conscrits (The Flying Deuces).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy
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Remarques :
* La photo de la belle est une photo de Jean Harlow.
* Le réalisateur James W. Horne interprète le chef berbère, il est crédité au générique sous le nom Abul Kasim K’Horne.
* Le titre Beau Hunks est un jeu de mots avec bohunk (contraction de Bohemian et de Hungarian), terme utilisé à l’époque qui signifiait « homme de peine » avec une connotation péjorative.

Les deux légionnaires (Beau Hunks)Oliver Hardy, Stan Laurel et Broderick O’Farrell dans Les Deux Légionnaires (Beau Hunks) de James W. Horne.

7 janvier 2020

Justes noces (1931) de James W. Horne

Titre original : « Our Wife »

Justes noces (Our Wife)Oliver est heureux : il va se marier aujourd’hui. Dans la pièce à côté, Stanley dresse la table autour du gâteau. Hélas, la promise téléphone : en pleurs, elle annonce que son père s’oppose furieusement au mariage et l’a enfermée. Oliver décide de l’enlever avec l’aide de Stanley…
La première moitié de ce court métrage, située dans l’appartement d’Oliver, est assez réussie avec des gags qui s’enchainent bien. La seconde est un peu plus conventionnelle mais la scène avec la petite automobile annonce le gag célèbre des Marx Brothers dans A Night at the Opera, un gag où l’entassement dans un lieu réduit est poussé à son maximum. On pourra aussi remarquer la première apparition de Ben Turpin, avec son impressionnant strabisme, dans un film du duo. La promise est interprétée par Babe London, qui est physiquement la parfaite réplique féminine d’Oliver Hardy. (Court métrage de 21 mn).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy
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Justes noces (Our Wife)Oliver Hardy et Stan Laurel dans Justes noces (Our Wife) de James W. Horne.

Homonyme :
Our Wife (Une femme de trop) de John M. Stahl (1941) avec Melvyn Douglas, Ruth Hussey et Ellen Drew

7 janvier 2020

Aidons-nous (1932) de James Parrott

Titre original : « Helpmates »

Aidons-nous (Helpmates)Oliver a profité de l’absence de sa femme pour organiser une « petite fête ». Le lendemain, la maison est dans un état lamentable et Oliver reçoit un télégramme de sa femme qui annonce son retour plus tôt que prévu. Paniqué, Oliver appelle Stanley pour qu’il vienne l’aider à tout ranger…
Helpmates est essentiellement un film à deux personnages, un véritable two-men show, probablement le plus réussi de toute leur carrière. Les gags de destruction s’enchaînent parfaitement, sans aucune lourdeur ni insistance, avec un calme qui contraste merveilleusement avec les dégâts. C’est une cascade de gags. Le film s’ouvre sur une belle et intelligente variante du gag du miroir de Max Linder. Helpmates est incontestablement à classer parmi les tous meilleurs films de Laurel et Hardy. (Court métrage de 21 mn).
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy
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Aidons-nous (Helpmates)Stan Laurel et Oliver Hardy dans Aidons-nous (Helpmates) de James Parrott.

6 janvier 2020

Le Triporteur (1957) de Jacques Pinoteau

Le TriporteurAntoine Peyralout est livreur pour le pâtissier de son village en Bourgogne. Fervent supporteur de l’équipe de football locale, il n’hésite pas à enfourcher son triporteur pour aller à Nice assister à la finale de la Coupe…
Adaptation d’un roman de René Fallet, Le Triporteur est le film qui fit découvrir Darry Cowl à la France entière. Il y montre déjà tous ses particularismes dans sa façon de parler et de se déplacer. L’humour est simple et bon enfant ; il fonctionne toujours bien, même s’il accuse son âge par endroits. Le film est construit comme une suite de sketches sans beaucoup de recherches sur la mise en scène. Certaines scènes sont vraiment mémorables : Darry Cowl contrôlé par le motard Pierre Mondy, ou le repas chez les paysans (avec Roger Carel) sont des grands moments d’humour. Darry Cowl est vraiment omniprésent, il est de toutes les scènes, et le plus étonnant est qu’il ne faiblit jamais. Comme on le sait, la suite de sa carrière au cinéma sera hélas beaucoup moins mémorable. Film populaire par excellence, Le Triporteur a connu un grand succès autant au cinéma que lors de ses multiples passages à la télévision.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Darry Cowl, Béatrice Altariba, Pierre Mondy, Roger Carel, Mario David, Jean-Claude Brialy
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Remarques :
* C’est dans Le Triporteur que Darry Cowl prononce (une seule fois) l’expression « petit canaillou ! » qui lui restera associée jusqu’à la fin de ses jours.
* Jacques Pinoteau a tourné une suite, Robinson et le triporteur (1959), beaucoup moins remarquable.

Le TriporteurDarry Cowl et Pierre Mondy dans Le Triporteur de Jacques Pinoteau.

6 janvier 2020

Le Grand restaurant (1966) de Jacques Besnard

Le Grand restaurantMonsieur Septime dirige d’une main de fer le célèbre grand restaurant « Chez Septime », temple parisien de la gastronomie française. Obséquieux avec les clients, il n’hésite pas à infliger un traitement infantilisant à ses employés à la moindre erreur. Mais l’enlèvement d’un chef d’État d’Amérique du Sud alors qu’il dînait dans son établissement va l’entrainer dans des aventures inattendues…
Le Grand restaurant est le premier film de Louis de Funès où il participe concrètement à la conception : il l’a imaginé dès la fin des années 1950, co-écrit le scénario avec trois proches collaborateurs du réalisateur André Hunebelle (dont Alain Besnard qui le réalise) et bien entendu en interprète le rôle principal. Il était même prévu au départ qu’il le réalise lui-même. Cette comédie démarre plutôt bien avec un beau numéro de l’acteur mais s’enlise ensuite dans une course-poursuite bien longue où les gags sont rares et exploités jusqu’à la corde.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Louis de Funès, Bernard Blier, Maria-Rosa Rodriguez, Venantino Venantini, Folco Lulli, Paul Préboist
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Le Grand restaurantLouis de Funès et Olivier de Funès dans Le Grand restaurant de Jacques Besnard.

5 janvier 2020

Les Innocentes (2016) de Anne Fontaine

Les innocentesEn Pologne, en 1945, Mathilde est jeune médecin de la Croix Rouge française. Suppliée par une religieuse, elle se rend au couvent de bénédictines voisin pour découvrir que l’une des soeurs va accoucher. Neuf mois auparavant, des soldats soviétiques avaient envahi le couvent et violé les religieuses pendant deux jours. Plusieurs sont enceintes et sur le point d’accoucher mais nul ne doit savoir…
Le scénario est de Les Innocentes tiré du récit authentique de Madeleine Pauliac. Ce jeune médecin à l’Hôpital français de Varsovie a laissé derrière elle son journal intime, aujourd’hui en possession de son neveu. Cette histoire est une série de rencontres où la jeune femme va devoir gagner la confiance de ces religieuses. Anne Fontaine a su la mettre en images avec délicatesse et en exprimer toute la force, tout en laissant poindre le questionnement métaphysique qui traverse son personnage. Le récit monte lentement en intensité et capte toute notre attention. Le jeu des comédiens le rend très authentique, Lou de Laâge est assez remarquable.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Lou de Laâge, Agata Buzek, Agata Kulesza, Vincent Macaigne, Joanna Kulig
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Remarque :
* Madeleine Pauliac a trouvé la mort en 1946 en percutant un arbre sur une route verglacée de Pologne en février 1946. Elle était âgée de 33 ans. Elle a activement participé, huit mois durant dans une Pologne ravagée et dangereuse, au sauvetage et au rapatriement des Français blessés retenus sur le territoire envahi par l’armée soviétique. Lire sa fiche sur Wikipédia…  et une interview de Philippe Maynial, son neveu…

Les innocentesAgata Buzek et Lou de Laâge dans Les innocentes de Anne Fontaine.

4 janvier 2020

La Religieuse (1966) de Jacques Rivette

Titre complet : Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot

La ReligieuseAu XVIIIe siècle, Suzanne Simonin, née de père inconnu, est cloîtrée contre son gré par ses parents qui la destinent à la vie conventuelle sans qu’elle en ait la vocation…
La Religieuse de Jacques Rivette, son deuxième long métrage, est l’adaptation du roman anticlérical de Denis Diderot paru en 1796. Le film fut interdit à sa sortie ce qui provoqua un tollé. Grâce à cette publicité, il connut un assez beau succès lorsqu’il put enfin être projeté sur les écrans un an plus tard en 1967 (avec une interdiction au moins de 18 ans qui ne sera levée qu’en 1975). L’adaptation reste très proche du roman. C’est un film très austère, à la mise en scène dépouillée, long, très long. En outre, Jacques Rivette utilise le son de façon surprenante, avec des bruitages mixés très forts (peut-être s’agit-il d’une expérimentation pour traduire le tourment des personnages). Cette bande sonore et une musique légèrement dissonante amplifient l’aspect rebutant du film. La Religieuse de Rivette bénéficie toujours aujourd’hui de son aura de « film interdit ».
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Anna Karina, Liselotte Pulver, Micheline Presle, Francine Bergé, Francisco Rabal
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Remarque :
Le producteur Georges de Beauregard avait proposé dès la fin des années cinquante à Jacques Rivette de réaliser une adaptation du roman de Diderot La Religieuse. Après un avis de précensure défavorable, le scénario écrit par Jacques Rivette et Jean Gruault est d’abord adapté en 1963 au théâtre au Studio des Champs-Élysées, sous la direction de Jean-Luc Godard et avec Anna Karina dans le rôle principal. La pièce passa inaperçue et n’eut aucun succès.

La ReligieuseAnna Karina (à droite) dans La Religieuse de Jacques Rivette.

Autre adaptation :
La Religieuse de Guillaume Nicloux (2013) avec Pauline Étienne