21 juillet 2021

Hotel by the River (2018) de Hong Sang-soo

Titre original : « Gangbyeon hotel »

Hotel by the River (Gangbyeon hotel)Dans un hôtel situé au bord du fleuve Han, près de Séoul, un poète sexagénaire fait venir ses deux fils. Il désire renouer des liens distendus car il affirme sentir qu’il va mourir. Dans le même hôtel, une jeune femme reçoit une amie qui tente de la consoler d’une rupture amoureuse…
Hotel by the River est écrit et réalisé par le sud-coréen Hong Sang-soo. C’est un film assez surprenant par son cheminement et sa forme. Les personnages sont assez désorientés et le cinéaste calque sa mise en scène et sa photographie sur leur état d’esprit avec des mouvements ou des mises au point en apparence maladroites. Il utilise merveilleusement la neige et une certaine lenteur pour créer une douceur onirique. On a souvent l’impression d’être en dehors du monde, entre le ciel et la terre. Les personnages sont en questionnement existentiel, résultat de difficultés de rapport aux autres dans le cadre d’une relation amoureuse ou simplement filiale. Sous une forme de fable poétique, le fond du propos est tout de même assez noir mais Hotel by the River est un beau film.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Ki Joo-bong, Kwon Hae-hyo, Kim Min-hee, Song Seon-mi, Yoo Joon-Sang
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Remarque :
* Très modestement, Hong Sang-soo se définit comme « un cinéaste qui n’est ni grand public, ni auteur mais qui fait ce qu’il peut » (définition qu’il met dans la bouche d’un de ses personnages à propos du fils cinéaste.

Hotel by the River (Gangbyeon hotel)Ki Joo-bong, Kim Min-hee et Song Seon-mi dans Hotel by the River (Gangbyeon hotel) de Hong Sang-soo.

Hotel by the River (Gangbyeon hotel)Ki Joo-bong, Yoo Joon-Sang et Kwon Hae-hyo dans Hotel by the River (Gangbyeon hotel) de Hong Sang-soo.

Hotel by the River (Gangbyeon hotel)Kim Min-hee et Song Seon-mi dans Hotel by the River (Gangbyeon hotel) de Hong Sang-soo.

20 juillet 2021

Dans un jardin qu’on dirait éternel (2018) de Tatsushi Ohmori

Titre original : « Nichinichi kore kôjitsu »

Dans un jardin qu'on dirait éternel (Nichinichi kore kôjitsu)Noriko est une jeune étudiante japonaise peu sûre d’elle qui se destine à une carrière dans l’édition. Recommandée par sa mère, elle va se former à l’art de la préparation du thé auprès du professeur Takeda avec sa cousine Michiko. Peu convaincue de l’utilité de ce cérémonial très codifié et lent, elle découvre petit à petit les bienfaits de ces gestes minutieux et va trouver en sa formatrice une figure apaisante et sage…
Dans un jardin qu’on dirait éternel est scénarisé et réalisé par le japonais Tatsushi Ohmori d’après l’essai autobiographique homonyme de Noriko Morishita publié en 2008. C’est un film particulièrement original et étonnant. Il parvient à nous montrer comment les rituels de la cérémonie du thé peuvent être une passerelle vers une certaine quiétude, un apaisement qui appelle à profiter de l’instant présent et être à l’écoute de la nature et de ses saisons. C’est une démarche inhabituelle, qui peut même paraître incongrue pour nous occidentaux, mais le grand mérite du film est de nous faire percevoir cette possibilité. Tatsushi Ohmori, que l’on découvre en France avec ce film, fait preuve d’une grande délicatesse et ses trois actrices jouent toujours très juste. Dans un jardin qu’on dirait éternel est un film initiatique dans le sens où il nous fait découvrir une « discipline » dont la plupart d’entre nous ignorait l’existence.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Haru Kuroki, Mikako Tabe, Kirin Kiki
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Dans un jardin qu'on dirait éternel (Nichinichi kore kôjitsu)Haru Kuroki et Kirin Kiki dans Dans un jardin qu’on dirait éternel (Nichinichi kore kôjitsu) de Tatsushi Ohmori.

Remarque :
* La cérémonie du thé au Japon, ou « service japonais du thé », est un art traditionnel inspiré en partie par le bouddhisme zen dans lequel le thé vert en poudre, ou matcha, est préparé de manière codifiée par un praticien expérimenté et est servi à un petit groupe d’invités dans un cadre calme, ce qui, vu d’Occident, peut évoquer une cérémonie.
Chanoyu (littéralement « eau chaude pour le thé »), se réfère habituellement à l’art, alors que sadō ou chadō (« chemin du thé ») représente l’étude ou la doctrine de la cérémonie du thé sur le mode d’une « voie » spirituelle. Le terme chaji se rapporte quant à lui au service du thé complet comprenant le kaiseki (« repas léger »), le service de l’usucha (« thé léger ») et du koicha (« thé fort » ou « thé épais »), durant approximativement quatre heures ; il comprend également sumi demae, à savoir la mise en place et le réajustement, en présence des invités, des charbons de bois permettant de chauffer la bouilloire. Celui de chakai (littéralement une « rencontre autour du thé »), n’inclut pas le kaiseki et se résume le plus souvent au service de l’usucha, le koicha, suivi alors de l’usucha, est plus rarement servi à cette occasion.

Du fait qu’un praticien du chanoyu doit être familier avec la production et les différents types de thés, avec les kimonos, la calligraphie, les arrangements floraux, les céramiques, l’encens, et un large ensemble d’autres disciplines et arts traditionnels en plus des pratiques du thé enseignées dans son école, l’étude de la cérémonie du thé prend de nombreuses années, de fait toute une vie. Même pour participer en tant qu’invité dans une cérémonie du thé formelle, une connaissance du sadō est requise, incluant les gestes recommandés, les phrases à dire par les invités, la bonne manière pour boire le thé et la tenue générale à adopter dans la salle où est servi le thé. (Extraits de Wikipédia)

15 juillet 2021

Viendra le feu (2019) de Oliver Laxe

Titre original : « O que arde »

Viendra le feu (O que arde)Amador Coro a été condamné pour avoir provoqué un incendie. A sa sortie de prison, il retourne dans son village niché dans les montagnes de la Galice où vivent sa mère, Benedicta, et leurs trois vaches. Leurs vies s’écoulent, au rythme apaisé de la nature…
Viendra le feu est le troisième long métrage du franco-espagnol Oliver Lake, dont les parents sont originaires de Galice. On peut le voir comme un film très original sur le thème de la nature et du monde rural : l’essentiel est en effet constitué de bribes de vie dans l’environnement vallonné, humide et verdoyant de la Galice. On peut aussi être rebuté par l’opacité du récit (par exemple, l’incompréhensible scène d’ouverture) et sa lenteur. Rien ne sera dévoilé sur le personnage principal, le taiseux Amador, ce qui a toutefois le mérite d’écarter toute possibilité de porter un jugement. Les plans généraux sont de toute beauté. Oliver Laxe a utilisé des comédiens non professionnels : Amador Arias est garde-forestier dans la vraie vie.

Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Amador Arias, Benedicta Sánchez
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* Explication de la scène d’ouverture :
L’eucalyptus est un arbre envahissant, considéré par certains Galiciens comme pernicieux et nuisible. Il assèche les terrains et croît au détriment des plantes indigènes. Le film s’ouvre sur une scène où d’énormes engins détruisent impitoyablement les eucalyptus les uns après les autres, comme s’il s’agissait de tondre un gazon. Oliver Laxe explique : « Mais ils tombent soudain en arrêt devant un eucalyptus centenaire, immense, sans doute figés par sa noblesse, entre respect et effroi. C’est la nature qui retourne leur regard aux hommes. Elle les renvoie à leur propre petitesse, les questionne. Viendra le feu montre les derniers vestiges d’un monde rural en voie de disparition. Cette séquence d’ouverture de l’eucalyptus et celle finale de l’incendie sont deux mêmes mouvements symphoniques incarnant une nature à l’agonie. » (Extrait du dossier de presse)

Viendra le feu (O que arde)Amador Arias et Benedicta Sánchez dans Viendra le feu (O que arde) de Oliver Laxe.

14 juillet 2021

Monos (2019) de Alejandro Landes

MonosQuelque part en Amérique latine, isolé au sommet d’une montagne, un groupe d’adolescents aux noms de guerre fantaisistes, tels que Rambo, Schtroumpf, Bigfoot, se livrent à des exercices d’entraînement militaire. Ils ont pour mission, ordonnée par « l’Organisation », de veiller sur une prisonnière américaine. Mais quand ils tuent accidentellement la vache prêtée par les paysans du coin et que l’armée se rapproche, ils doivent fuir dans la jungle…
Monos est un film colombien coécrit, coproduit et réalisé par Alejandro Landes. L’histoire de ces adolescents en roue libre fait inévitablement penser à Sa Majesté des mouches de Peter Brooks (1963) mais, alors que celui-ci parvenait à prendre une dimension philosophique grâce des personnages bien individualisés, Monos ne montre pas le même développement de ses caractères. En réalité, il repose principalement sur son atmosphère, chaotique et semi-apocalyptique, avec des scènes presque chamaniques et de folie. Certains critiques enthousiastes ont parlé de filiation avec Aguirre de Werner Herzog et Apocalypse Now de Coppola, ce qui paraît bien excessif. Le film a reçu un très bon accueil critique et a été récompensé de nombreux prix.
Elle:
Lui : 1 étoiles

Acteurs: Sofia Buenaventura, Moises Arias, Julianne Nicholson
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Monos
Monos de Alejandro Landes.

11 juillet 2021

Manchester by the Sea (2016) de Kenneth Lonergan

Manchester by the SeaLee Chandler travaille comme homme à tout faire dans plusieurs immeubles de la banlieue de Boston. Il apprend que son frère Joe, un pêcheur qui habite à Manchester-by-the-Sea un peu plus au nord, a subi une crise cardiaque. Lee se rend aussitôt à l’hôpital, mais son frère meurt d’un arrêt cardiaque avant son arrivée. Lee tient à annoncer lui-même la mauvaise nouvelle à Patrick, le fils adolescent de Joe…
Manchester by the Sea est écrit par Kenneth Lonergan que l’on connaissait auparavant pour avoir été co-scénariste de Gangs of New York de Scorsese (2002). Intéressé par le projet, Matt Damon devait le réaliser mais ne pouvant se libérer, il demanda à Lonergan de le diriger. Le récit montre une sensibilité et une délicatesse inhabituelle dans le cinéma américain. Le thème est celui de la difficulté à se remettre d’un deuil et de la culpabilité. L’interprétation de Casey Affleck (qui est, rappelons-le, le frère de Ben Affleck) est superbe et il parvient à rendre son personnage attachant bien que bourru et taciturne. Les flashbacks sont mêlés au récit sans transition ce qui est assez déroutant au début. Le film a gagné deux Oscars : un pour Casey Affleck et un pour le scénario.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Casey Affleck, Michelle Williams, Kyle Chandler, Lucas Hedges
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Manchester by the SeaCasey Affleck dans Manchester by the Sea de Kenneth Lonergan.

10 juillet 2021

Midway (2019) de Roland Emmerich

MidwayLe film relate les six premiers mois de la guerre du Pacifique entre l’Empire du Japon et les États-Unis, en se focalisant sur les pilotes du porte-avions USS Enterprise et sur l’officier de renseignement Edwin T. Layton qui va permettre aux américains d’être prévenu des plans japonais d’attaque sur Midway en juin 1942…
Cette nouvelle évocation de la bataille de Midway brille surtout par ses scènes d’action. Les scènes de discussions d’état-major ne sont guère remarquables, très classiques et prévisibles. Dès que les avions sont en vol, Roland Emmerich est bien plus à son aise et le rendu des attaques aériennes sur les navires est si spectaculaire que l’on se surprend à se cramponner à son siège. D’autre part, certains plans généraux, comme ceux de l’attaque de Pearl Harbour, sont époustouflants. Les effets spéciaux numériques ont bien entendu été largement employés. Sur le fond, au delà de l’inévitable patriotisme, le récit glorifie l’héroïsme individuel et suicidaire. On notera l’hommage à John Ford qui était effectivement en tournage à Midway au moment de l’attaque.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Ed Skrein, Patrick Wilson, Woody Harrelson, Luke Evans, Mandy Moore, Luke Kleintank, Dennis Quaid, Aaron Eckhart
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Les autres évocations de la bataille de Midway au cinéma :
La Bataille de Midway (Battle of Midway) de John Ford (1942), film documentaire de 18 minutes.
La Bataille de Midway (Midway) de Jack Smight (1976) avec Charlton Heston.

MidwayEd Skrein et Luke Evans dans Midway de Roland Emmerich.

5 juillet 2021

Bienvenue à Marwen (2018) de Robert Zemeckis

Titre original : « Welcome to Marwen »

Bienvenue à Marwen (Welcome to Marwen)Amnésique après avoir été sauvagement agressé dans un bar, Mark Hogancamp s’est créé un monde imaginaire, Marwen, un village belge fictif durant la Seconde Guerre mondiale où son alter-ego, aidé par un petit groupe de poupées Barbie, affronte une petite bande de nazis…
Un avertissement nous en informe avant même la première image : le scénario de Bienvenue à Marwen est inspiré d’une histoire vraie, plus exactement du documentaire Marwencol (2010) de Jeff Malmberg. Les faits réels se sont déroulés en 2000. Tout l’art de Robert Zemeckis est nous faire entrer dans la tête de son personnage. Celui-ci ne fait que des photos de son monde miniature mais le réalisateur fait vivre ce qu’il a en tête, l’histoire fictive qu’il se construit. Plus que des fantasmes, c’est une véritable thérapie qui lui permet de se reconstruire. Le réalisateur a su trouver l’équilibre parfait, les passages d’un monde à l’autre se font naturellement. La moitié du film est en prise de vue réelle, l’autre moitié est dans le monde imaginaire. Techniquement parlant, la capture de mouvements a rarement été poussée aussi loin et les poupées sont ainsi très humaines, y compris dans leur regard. Steve Carell fait une belle interprétation, loin de son registre comique habituel. Bienvenue à Marwen est un film d’une grande sensibilité, et vraiment remarquable sur le thème de l’imaginaire.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Steve Carell, Leslie Mann, Merritt Wever, Diane Kruger
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Bienvenue à Marwen (Welcome to Marwen)Steve Carell et Merritt Wever dans Bienvenue à Marwen (Welcome to Marwen) de Robert Zemeckis.

Bienvenue à Marwen (Welcome to Marwen)

1 juillet 2021

La Mule (2018) de Clint Eastwood

Titre original : « The Mule »

La Mule (The Mule)À plus de 80 ans, Earl Stone est aux abois. Il est seul, endetté et sa petite entreprise d’horticulture vient d’être saisie. Il accepte alors un travail facile qui lui demande seulement de faire le chauffeur du sud au nord des Etats-Unis. Il devient ainsi passeur de drogue pour un cartel mexicain…
Ecrit par Nick Schenk, le scénario de La Mule s’inspire d’une histoire réelle, celle d’un certain Leo Sharp arrêté en 2011 et qui avait été interviewé à l’époque par le New York Times. Clint Eastwood réalise et tient le rôle principal. La Mule fait partie de ces films où l’on confond personnage et interprète : l’octogénaire au centre du film est profondément individualiste, réactionnaire (réfractaire à tout changement), hermétique aux conventions sociales (bien que n’étant pas ouvertement raciste, il ne voit pas ce qui l’empêcherait d’utiliser le mot « nigger »), ou encore, il considère qu’il est libre de ne pas respecter les lois si cela l’arrange… ce sont des traits de personnalité que l’on s’attend à trouver à des degrés divers chez Clint Eastwood. Hormis son caractère saugrenu, on ne voit pas bien l’intérêt de filmer une telle histoire où d’ailleurs il ne se passe rien. Le récit ne débouche que sur une glorification de la famille, retrouvant ainsi une voie moraliste très hollywoodienne. L’art du réalisateur est toutefois de parvenir à en faire un film que l’on visionne sans ennui ; la réalisation est, en effet, parfaite. La critique a été béate, comme à chaque sortie d’un film de Clint Eastwood.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Clint Eastwood, Bradley Cooper, Laurence Fishburne, Dianne Wiest, Andy Garcia
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La Mule (The Mule)Clint Eastwood dans La Mule (The Mule) de Clint Eastwood.

29 juin 2021

Cro Man (2018) de Nick Park

Titre original : « Early Man »

Cro Man (Early Man)Durant la Préhistoire, quand les dinosaures et les mammouths parcouraient encore la terre, un homme des cavernes courageux, Doug, et son meilleur ami Crochon s’unissent pour sauver leur tribu d’un puissant ennemi…
Cro Man est la dernière création de l’anglais Nick Park, l’auteur bien connu de Chicken Run et Wallace et Gromit. Il est réalisé par les studios Aardman en utilisant comme toujours la technique de la pâte à modeler filmée en stop-motion. L’idée est originale, l’humour se niche beaucoup dans les détails et aussi dans le décalage et les anachronismes, un peu à la manière d’Astérix. Le scénario est moins riche que dans les productions Aardman précédentes mais le film nous fait tout de même passer un bon moment.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: (voix) Eddie Redmayne, Tom Hiddleston, Maisie Williams, Timothy Spall
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Cro Man (Early Man)Crochon et Doug, les deux héros de Cro Man (Early Man) de Nick Park.

26 juin 2021

Woman at War (2018) de Benedikt Erlingsson

Titre original : « Kona fer í stríð »

Woman at War (Kona fer í stríð)Halla, la cinquantaine, mène un combat solitaire contre la multinationale de l’aluminium Rio Tinto qui tente d’étendre son implantation en Islande. Elle prend tous les risques pour saboter des lignes à haute tension. Mais la situation pourrait changer avec l’arrivée inattendue d’une petite orpheline ukrainienne dans sa vie… Woman at War est le second long métrage du réalisateur islandais Benedikt Erlingsson. Il met en scène une activiste écologique particulièrement radicale mais le propos n’est nullement démonstratif ni même militant. Le réalisateur a en effet trouvé une forme très originale pour traiter son sujet, insufflant beaucoup d’humour dans de nombreuses scènes tout en parvenant à créer une très forte tension dans les scènes de sabotage. De plus, la musique est présente à l’image (!), trois musiciens apparaissant de façon saugrenue aux endroits les plus inattendus, accompagnant l’héroïne et suivant l’action (et même interférant avec la réalité dans une scène, celle de la télécommande TV). Halldóra Geirharðsdóttir a accompli une belle performance dans son double rôle, elle est vraiment convaincante dans son (ses) personnage(s). L’ensemble a un petit côté irréel mais sans excès, le dosage est vraiment très réussi. Benedikt Erlingsson a trouvé une façon divertissante de parler d’écologie.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Halldóra Geirharðsdóttir, Jóhann Sigurðarson, Juan Camilo Román Estrada, Jörundur Ragnarsson
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 Woman at War (Kona fer í stríð)Halldóra Geirharðsdóttir dans Woman at War (Kona fer í stríð) de Benedikt Erlingsson.