23 avril 2019

Fitzcarraldo (1982) de Werner Herzog

FitzcarraldoDans une ville d’Amazonie, Brian Fitzgerald dit Fitzcarraldo s’est ruiné dans un projet fou de construction d’une voie de chemin de fer en pleine forêt. Passionné d’opéra, il rêve maintenant de bâtir une salle de spectacle pour accueillir son idole, Caruso. Pour la financer, il achète une concession de caoutchouc réputée inaccessible et entreprend de s’y rendre en bateau…
Comme dans Aguirre que Werner Herzog a tourné dix ans plus tôt dans la même région, le héros de Fitzcarraldo est de nouveau un homme qui nourrit un projet fou et emploiera des moyens démesurés pour tenter d’atteindre son but. La même description pourrait s’appliquer tout aussi bien au cinéaste allemand car le tournage fut difficile, dangereux, déraisonnable. Faire gravir les parois abruptes d’une haute colline à un bateau de 350 tonnes est déraisonnable mais les difficultés de tous ordres n’entamèrent en rien sa détermination. L’image est devenue l’une des plus iconiques du cinéma. Le film n’est pas aussi réussi qu’Aguirre, en partie parce qu’il est un peu dilué ce qui nuit à la tension, à la perception de la folie mégalomane de son héros éponyme. Le personnage de Claudia Cardinale peu paraitre superflu mais son décalage ajoute à l’incongruité de la situation. Fitzcarraldo n’en reste pas moins un film assez unique et, de ce fait, vraiment mémorable.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Klaus Kinski, Claudia Cardinale, José Lewgoy, Paul Hittscher
Voir la fiche du film et la filmographie de Werner Herzog sur le site IMDB.

Voir les autres films de Werner Herzog chroniqués sur ce blog…

Pour en savoir plus, vous pouvez lire la chronique de DVDClassiks qui comporte de nombreuses photos du tournage…

Werner Herzog raconte lui-même le tournage dans son livre La Conquête de l’inutile réédité aux Editions Capricci en 2009. Voir tous les livres sur Werner Herzog

fitzcarraldo
Klaus Kinski dans Fitzcarraldo de Werner Herzog.

Fitzcarraldo

Remarques :
* Le tournage de Fitzcarraldo a commencé avec Jason Robards dans le rôle principal et Mick Jagger dans celui d’un assistant. Alors que 40% du film était tourné, Robards a contracté la dysenterie et dut rentrer chez lui. De son côté, Mick Jagger devait aller enregistrer un nouvel album. Herzog est alors parti chercher son vieux complice Klaus Kinski pour tout recommencer. Le personnage de l’assistant fut supprimé.

* Le film fut tourné en anglais. Le doublage en anglais de Klaus Kinski n’est pas très réussi.

* Le film est basé sur une histoire vraie, celle du péruvien Carlos Fermin Fitzcarrald. Dans la réalité, il démonta le bateau pour le transporter de l’autre côté de la montagne.

Fitzcarraldo
Non, la photo n’est pas penchée… le bateau gravit une montagne dans Fitzcarraldo de Werner Herzog.

2 mars 2019

Pirates (1986) de Roman Polanski

PiratesNaufragés sur un radeau de fortune au beau milieu de l’Atlantique, le capitaine Red et son jeune comparse La Grenouille sont recueillis par un galion espagnol. Enfermés à fond de cale, ils découvrent que le bateau transporte un trône aztèque en or massif. Dès lors, le capitaine Red n’a plus qu’une idée en tête : s’en emparer…
Roman Polanski avait toujours voulu tourner un film de pirate et plus précisément une satire, l’équivalent du Bal des Vampires pour le film de pirate. Au final, ce n’est pas vraiment une satire mais plutôt des aventures rocambolesques qu’il a écrites avec son compère Gérard Brach. Le réalisateur se fit construire un galion grandeur nature qui nécessita deux ans de travail et fit exploser le budget avant même le premier tour de manivelle. En fait, tout s’est mal passé sur le tournage qui se révéla être une épreuve pour toutes les personnes impliquées. Très enthousiaste au début, Polanski dut composer avec une équipe internationale qui ne se comprenait pas. Méconnaissable sous sa barbe, Walter Matthau ne paraît guère à son aise et Cris Campion n’a aucune présence. Malgré tout cela, le film reste plaisant mais il n’est pas aussi remarquable qu’attendu. Durement critiqué par la presse, ce fut un échec commercial… sauf en France.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Walter Matthau, Cris Campion, Damien Thomas
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Pirates
Walter Matthau et Cris Campion dans Pirates de Roman Polanski.

9 février 2019

Outland… Loin de la Terre (1981) de Peter Hyams

Titre original : « Outland »

Outland... Loin de la TerreDans un futur lointain, le marshal fédéral O’Neil vient d’arriver sur les lieux de sa nouvelle affectation : un vaste complexe minier situé sur Io, l’une des lunes de Jupiter, uniquement relié à la civilisation par une navette hebdomadaire. A peine arrivé, il se trouve confronté à une série de suicides inexpliqués…
Ecrit et réalisé par Peter Hyams, Outland reprend le thème de High Noon (Le train sifflera trois fois) : un shérif, abandonné de tous, doit faire face à des hommes de main venus pour le tuer. Hormis le fait de placer l’action dans le futur, Peter Hyams enrichit cette base de scénario en lui adjoignant un élément de thriller et aussi une critique des dérives du système capitaliste, la recherche du profit à tout prix. L’histoire reste relativement simple toutefois mais l’atmosphère créée est particulièrement forte avec une tension qui ne fait que croître à mesure que le film avance. Bien qu’américain, le film a été tourné entièrement en Angleterre. Ses effets spéciaux sont fort bien intégrés. Dans la science-fiction, Outland est un film assez à part. Certains appellent cela un « Space Western ».
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sean Connery, Peter Boyle, Frances Sternhagen, James Sikking
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Remarque :
* Outland est le premier film à utiliser le système Introvision pour ses décors futuristes. Introvision était une variante élaborée de projection frontale (système où l’axe de la caméra et l’axe de projection sont confondus, ce qui évite de voir les ombres des personnages). Le système Introvision permet notamment aux acteurs de passer derrière un élément du décor projeté. Assez efficace, ce système a été rendu obsolète dans la décennie suivante par les images créées sur ordinateur.

Outland
James Sikking et Sean Connery dans Outland… Loin de la Terre de Peter Hyams.

Outland

Outland

Outland

3 février 2019

La Femme d’à côté (1981) de François Truffaut

La Femme d'à côtéPropriétaire d’un club de tennis de la région de Grenoble, Madame Jouve raconte un fait divers : Bernard et Arlette Coudray menaient une vie tranquille jusqu’à l’installation de nouveaux voisins, Philippe et Mathilde Bauchard. En fait, Bernard et Mathilde se connaissaient déjà…
La Femme d’à côté est l’avant-dernier film de François Truffaut qui renoue ici avec les histoires d’amour-passion. L’amour chez Truffaut est souvent un sentiment violent, qui fait perdre le contrôle de soi même, qui estropie, qui peut même mener à la folie (Adèle H.) C’est encore le cas dans cette histoire que le réalisateur résume par cette phrase qu’il met dans la bouche de Madame Jouve à la fin du film : « Ni avec toi, ni sans toi ». Truffaut  traite l’amour comme une maladie, de celles dont on ne guérit pas. Cela ne l’empêche pas d’avoir beaucoup de délicatesse avec ses personnages. Fanny Ardant et Gérard Depardieu font un couple très fort, malgré un jeu tout en retenue ; on a parfois l’impression d’entendre Truffaut par la bouche de Depardieu, qui a ici la même diction placide que son réalisateur. Le film est aussi porté par la musique, belle et douloureuse, de Georges Delerue.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Gérard Depardieu, Fanny Ardant, Henri Garcin, Michèle Baumgartner, Véronique Silver
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La femme d'à côté
Gérard Depardieu, Michèle Baumgartner, Henri Garcin et Fanny Ardant dans La Femme d’à côté de François Truffaut.

23 janvier 2019

Appel d’urgence (1988) de Steve De Jarnatt

Titre original : « Miracle Mile »

Appel d'urgenceAprès avoir rencontré celle qu’il considère comme la femme de sa vie, Harry reçoit par erreur un coup de fil d’un jeune militaire affolé. Il tentait de joindre son père pour l’avertir que des missiles nucléaires vont s’abattre sur Los Angeles dans une heure et dix minutes…
Il aura fallu plus de huit ans à Steve De Jarnatt pour réaliser ce film de science-fiction qu’il a lui-même écrit. Le film n’eut qu’une distribution modeste et reste méconnu aujourd’hui. L’histoire débute comme une comédie romantique mais bascule ensuite dans un film de haute tension pré-apocalypse. L’idée de départ est excellente mais on reste un peu déçu par son développement : les péripéties des personnages paraissent vraiment improbables, au mieux on dira qu’elles sont farfelues même s’il est vrai que la panique et l’hystérie peuvent nous faire faire des choses étranges en pareil cas (le film 1941 de Spielberg vient à l’esprit). L’histoire se déroule à quatre heures du matin, ce qui permet de limiter le nombre de personnages et le budget. La fin est plutôt abrupte mais a le mérite de l’originalité à Hollywood où le happy-end est de rigueur. La musique est signée Tangerine Dream.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Anthony Edwards, Mare Winningham, Mykelti Williamson
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Miracle Mile
Anthony Edwards dans Appel d’urgence de Steve De Jarnatt.

Remarques :
* Ecrit à la fin des années soixante dix, Miracle Mile est sorti alors que la Guerre Froide n’était plus d’actualité : 1985 avait vu l’ouverture du Sommet de Genève entre Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan. Cela explique certainement qu’il soit passé inaperçu.

* Le film a été tourné en sept semaines avec un budget limité.

* Miracle Mile est le nom d’un quartier de Los Angeles, au sud d’Hollywood (Wikipédia nous dit : « Miracle Mile est le nom donné par les habitants de Los Angeles à une partie du Wilshire Boulevard située entre les avenues de Fairfax et de La Brea, et des quartiers adjacents, dans le quartier de Mid-Wilshire. »)

* Steve De Jarnatt n’a réalisé que deux longs métrages : Cherry 2000 en 1987 et Miracle Mile en 1988. Il a en outre réalisé une dizaine de séries TV.

22 janvier 2019

Des gens comme les autres (1980) de Robert Redford

Titre original : « Ordinary People »

Des gens comme les autresUne famille bourgeoise aisée tente de se reconstruire après une tragédie…
Sur un scénario d’Alvin Sargent, Ordinary People est le premier long métrage de Robert Redford. C’est un film  ambitieux dans la mesure où il nous fait plonger très profondément dans la psychologie des personnages, en particulier celui du fils puisque toute l’histoire est essentiellement racontée au travers de l’adolescent, particulièrement perturbé. Le propos met en relief ce sentiment de culpabilité qui se développe après avoir survécu à une tragédie où d’autres ont péri. Robert Redford montre beaucoup de lucidité et de tact dans son approche, il procède par petites touches, le scénario adoptant une construction originale qui ne repose pas sur une trame narrative forte. Ces petites touches sont autant d’éléments distincts qui nous font mieux cerner la complexité des conflits internes de chacun des personnages. Tout au plus, peut-on reprocher au scénariste d’avoir un peu trop typé le comportement de la mère. L’interprétation est remarquable. Assez étrangement pour ce type de film, Ordinary People rencontra un grand succès et reçut même quatre Oscars. Robert Redford ne signera son deuxième long métrage que huit ans plus tard.
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Donald Sutherland, Mary Tyler Moore, Judd Hirsch, Timothy Hutton, M. Emmet Walsh, Elizabeth McGovern
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Ordinary People
Mary Tyler Moore, Timothy Hutton et Donald Sutherland dans Des gens comme les autres de Robert Redford.

8 janvier 2019

Tchao Pantin (1983) de Claude Berri

Tchao pantinLe pompiste de nuit d’une station du 18e arrondissement de Paris noie une profonde et permanente tristesse dans l’alcool. Un soir, un jeune juif arabe, petit trafiquant sans envergure, vient se réfugier dans sa station pour échapper à une ronde de police. Il se prend d’amitié pour lui…
Adapté d’un roman d’Alain Page, Tchao Pantin est un film écrit et réalisé par Claude Berri. L’histoire paraîtrait certainement bien plus anodine avec un autre casting : c’est son interprétation qui rend le film remarquable et plus précisément Coluche, pris ici à contre-emploi, en totale opposition avec son image de comique. Il donne une grande profondeur et une grande humanité à son personnage, nous faisant palper son insondable tristesse. A noter que Coluche traversait alors une période difficile dans sa vie personnelle. Face à lui, Richard Anconina montre un certain talent, le film sera pour lui un tremplin. Les décors sont d’Alexandre Trauner. Tchao Pantin sera cinq fois récompensé aux Césars 1984.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Coluche, Richard Anconina, Agnès Soral, Philippe Léotard
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Tchao Pantin
Coluche et Richard Anconina dans Tchao Pantin de Claude Berri.

4 janvier 2019

Breakfast Club (1985) de John Hughes

Titre original : « The Breakfast Club »

Breakfast ClubCinq élèves sont consignés un samedi dans leur collège. Ils ne se connaissaient pas auparavant. Ils sont placés dans une salle pour toute la journée avec une dissertation à écrire sur le thème « qui pensez-vous être ? »…
Une fois passée une mise en place qui semble plutôt conventionnelle, Breakfast Club se révèle assez intéressant car il va assez en profondeur pour dresser le portrait de cinq adolescents très différents mais qui ont beaucoup plus en commun qu’on ne l’imaginerait. C’est un véritable portrait de l’adolescence, pointant les conflits face auxquels ils se débattent. On peut probablement reprocher à John Hughes, qui est à la fois scénariste et réalisateur, de trop typer ses personnages mais son idée est considérer qu’un adolescent est à la fois un cerveau, un athlète, un détraqué, un fils à papa et un délinquant et de faire personnifier chacune de ces facettes par un des cinq personnage. On peut aussi lui reprocher de beaucoup charger les parents mais le film permet indéniablement à ceux-ci de mieux comprendre les adolescents et la pression qu’ils peuvent mettre sur eux. Le propos du film est assez atemporel. Tourné avec un budget très réduit, le film a connu un franc succès. C’est l’un des premiers teen movies.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Emilio Estevez, Paul Gleason, Anthony Michael Hall, Judd Nelson, Molly Ringwald, Ally Sheedy
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Remarques :
* Cameo : John Hughes interprète le père de Brian (le « cerveau ») qui vient le chercher à la fin.
* La photo de l’affiche est d’Annie Leibovitz.

Breakfast Club
Judd Nelson (« le déliquant »), Emilio Estevez (« l’athlète »), Ally Sheedy (« la détraquée »), Molly Ringwald (« la fille à papa ») et Anthony Michael Hall (« le cerveau ») dans Breakfast Club de John Hughes.

30 décembre 2018

Le Retour de l’inspecteur Harry (1983) de Clint Eastwood

Titre original : « Sudden Impact »

Sudden Impact - Le retour de l'inspecteur HarryTandis que les juges relâchent les voyous dangereux et les criminels, l’inspecteur Callahan est mis sur la touche : ses supérieurs l’envoient dans une petite ville au nord de San Francisco enquêter sur une affaire jugée de moindre importance…
Sept ans après le dernier opus et à la demande de la Warner, l’inspecteur Harry revient pour nous donner une nouvelle leçon sur la meilleure façon de lutter comme la criminalité. Cette fois, Clint Eastwood signe de son nom la réalisation. Le discours reste le même (le début du film ressemble d’ailleurs vraiment de très près aux débuts des précédents films). Il est même plus radical encore, au point de tomber dans la caricature (supérieurs, juges, politiciens) et la fin ne laisse aucune ambiguïté : nous sommes dans un monde où il faut se faire justice soi-même… Le scénario ne présente pas de grande originalité si ce n’est le fait que le personnage interprété par Sondra Locke est une femme, ce qui conduit certains critiques à déclarer aujourd’hui qu’il s’agit de l’un des films les plus féministes de Clint Eastwood ! Une fois encore, le succès populaire fut énorme.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Clint Eastwood, Sondra Locke, Pat Hingle, Bradford Dillman
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Remarques :
* C’est le film où Eastwood prononce sa célébrissime phrase : « Go ahead, make my day ».
* Quand Clint Eastwood a fait campagne en 1986 pour se faire élire maire de la petite ville de Carmel-by-the-Sea (4000 habitants, 150 km au sud de San Francisco), il a utilisé comme slogan « Go ahead, make me mayor ». Il a été élu.

Sudden impact
Clint Eastwood (« Go ahead, make my day ») dans Sudden Impact – Le retour de l’inspecteur Harry de Clint Eastwood.

14 décembre 2018

Enemy (1985) de Wolfgang Petersen

Titre original : « Enemy Mine »

EnemyFin du XXIe siècle. La guerre fait rage dans l’espace entre les Humains et un peuple d’extra-terrestres reptiliens, les Dracs. Un pilote de chasse terrien et un Drac entre-détruisent leurs vaisseaux respectifs et atterrissent à la surface d’une planète inhabitée. Ils vont devoir s’entre-aider pour survivre…
Le thème de la peur de « l’autre » prend toujours une dimension particulière dans la science-fiction, où « l’autre » peut être extrêmement éloigné de nos critères standards d’humanité. Le scénario d’Enemy Mine (non basé sur un livre) est assez simple mais se révèle prenante et  la réalisation soignée de l’allemand Wolfgang Petersen lui donne une certaine ampleur. Les décors et effets spéciaux sont en effet de belle facture. Ce conte philosophique accorde une bonne place à la psychologie d’un extraterrestre et aux possibilités de dépasser les préjugés. Que le Drac soit interprété (de toute évidence malgré le costume et le maquillage) par un acteur noir n’est pas innocent. Le film n’eut hélas aucun succès.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Dennis Quaid, Louis Gossett Jr., Brion James
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Remarque :
* Le projet avait démarré sous la direction de Richard Loncraine qui fut renvoyé par la Fox. Wolfgang Petersen reprit le projet mais n’utilisa aucune des scènes, pourtant fort coûteuses, déjà tournée par Loncraine.

Enemy Mine
Dennis Quaid et Louis Gossett Jr. dans Enemy de Wolfgang Petersen.

Le film repose sur la même base de scénario que :
1) Robinson Crusoe sur Mars (Robinson Crusoe on Mars) de Byron Haskins (1964)
2) Duel dans le Pacifique (Hell in the Pacific) de John Boorman (1968)

Homonyme :
Enemy de Denis Villeneuve (2013) avec Jake Gyllenhaal et Mélanie Laurent.