9 juillet 2020

Charlie Chan’s Secret (1936) de Gordon Wiles

Charlie Chan's SecretAlan Colby, héritier d’une immense fortune, réapparaît après une absence de sept ans, mais il est assassiné avant de pouvoir réclamer son héritage. Les suspects ne manquent pas et Charlie Chan tente de découvrir le coupable…
Charlie Chan’s Secret est le dixième film de la série Charlie Chan interprété par Warner Oland. Ce personnage de détective sino-américain a été originalement créé en 1925 par l’écrivain américain Earl Derr Biggers qui en a fait le héros d’une série de romans policiers avant qu’Hollywood s’en empare. Dans cet épisode, son enquête se déroule presque entièrement dans l’ancienne maison, en grande partie inoccupée, du défunt où sa vieille (et riche) tante a pour habitude de faire des séances de spiritisme. L’atmosphère penche donc vers le paranormal. Il y a de bonnes trouvailles de scénario et l’ensemble est assez prenant. L’humour est présent par petites touches et le détective n’est pas avare en allégories et en proverbes.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Warner Oland, Rosina Lawrence, Charles Quigley
Voir la fiche du film et la filmographie de Gordon Wiles sur le site IMDB.

 Charlie Chan's SecretWarner Oland dans Charlie Chan’s Secret de Gordon Wiles.

5 juillet 2020

Dark Crystal (1982) de Jim Henson et Frank Oz

Titre original : « The Dark Crystal »

Dark Crystal (The Dark Crystal)Dans le monde imaginaire Thra, un gigantesque cristal accumule la lumière des trois soleils qui éclairent la planète pour la restituer sous forme d’énergie vitale. Le cristal s’est assombri depuis mille ans. Il est gardé jalousement par les dix Skeksis, rapaces reptiliens hargneux et cruels, au détriment de dix paisibles UrRus mais une prophétie prédit qu’un Gelfling, être d’allure elfique, saura restaurer l’éclat original du cristal…
Dark Crystal est un film américain de fantasy, produit et réalisé par Jim Henson et Frank Oz, les créateurs du Muppet Show. Les personnages et créatures du film sont donc entièrement animés grâce à des marionnettes. Si l’histoire peut paraître assez classique, reposant sur l’opposition du Bien et du Mal, elle est néanmoins assez belle dans sa simplicité. Le récit est vraiment magique grâce à une inventivité foisonnante dans les décors, les plantes intelligentes, les êtres et créatures de ce monde féérique. Ces créatures et une bonne partie des décors ont été conçus par l’illustrateur britannique Brian Froud et son épouse Wendy. La richesse est admirable et nous sommes sans cesse étonnés par ce que nous voyons. Vu aujourd’hui, l’ensemble n’a guère vieilli, seules quelques incrustations trahissent l’âge du film. Une nouvelle version restaurée est sortie en 2019. Fraichement accueilli par la critique à sa sortie, le film a néanmoins conquis le public et Dark Crystal est devenu un classique de la fantasy.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Jim Henson et Frank Oz sur le site IMDB.

Remarque :
* Une suite à Dark Crystal avait été annoncée en 2009 par la Jim Henson Company mais elle n’a jamais vu le jour. En revanche, une série télévisée de 10 épisodes Dark Crystal : Age of Resistance a été produite en 2019, l’histoire étant une préquelle du film de 1982.

Dark Crystal (The Dark Crystal)Dark Crystal de Jim Henson et Frank Oz.

23 juin 2020

La Fille du bois maudit (1936) de Henry Hathaway

Titre original : « The Trail of the Lonesome Pine »

La Fille du bois maudit (The Trail of the Lonesome Pine)Dans les montagnes de l’est du Kentucky, à la fin du XIXe siècle, deux familles voisines se font la guerre depuis toujours pour des raisons oubliées. Un jour arrive un ingénieur pour construire une voie ferrée. Il trouve intelligemment une conciliation avec les deux clans mais c’est un homme instruit qui amène avec lui les mœurs de la ville…
Basé sur un roman de John Fox Jr., The Trail of the Lonesome Pine (il est préférable d’oublier le titre français aussi inapproprié qu’un peu ridicule) est à mi-chemin entre le western et le mélodrame. Il s’inscrit dans l’histoire du cinéma comme étant le premier film en Technicolor trichrome tourné en extérieurs (1). Henry Hattaway met à l’épreuve cette innovation en pratiquant des mouvements difficiles (du fait de la corpulence des caméras) et en explorant toutes ses possibilités et limites en termes de profondeur de champ. Le rendu des couleurs est excellent, mettant en valeur les tons automnaux des décors naturels de forêt (2). L’histoire montre, de façon un peu caricaturale, l’arrivée de la civilisation dans les contrées reculées et l’ouverture vers l’éducation. Pour sa quatrième apparition sur les écrans, et pour la première fois dans un film de premier plan, Henry Fonda donne beaucoup de présence et de force à son personnage obtus et parvient à le rendre, non pas sympathique, mais assez charismatique.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sylvia Sidney, Fred MacMurray, Henry Fonda, Fred Stone, Nigel Bruce
Voir la fiche du film et la filmographie de Henry Hathaway sur le site IMDB.

Voir les autres films de Henry Hathaway chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Henry Hathaway

(1) Le procédé utilisé dans les années 20 était le Technicolor bichrome (rouge et vert). Le premier film utilisant le Technicolor trichrome (rouge, vert, bleu) a été un film d’animation de 8 minutes des studios Walt Disney, Des arbres et des fleurs (Flowers and Trees, 1932), issu des Silly Symphonies. Le premier long métrage fut Becky Sharp de Rouben Mamoulian et Lowell Sherman (1935) tourné en studios. Le suivant, The Trail of the Lonesome Pine, est ainsi le premier à être tourné en extérieurs.
(2) En outre, les accessoiristes et costumiers n’étant pas encore habitués à travailler en couleurs, beaucoup d’objets sont dans différentes teintes de bruns et de gris ce qui était habituel lorsque l’on travaillait en noir et blanc.

La Fille du bois maudit (The Trail of the Lonesome Pine)Henry Fonda (à gauche), Sylvia Sidney et Fred MacMurray (à droite)
dans La Fille du bois maudit (The Trail of the Lonesome Pine) de Henry Hathaway.

Remarque :
Le roman de John Fox avait déjà été porté trois fois à l’époque du muet (films perdus) :
The Trail of the Lonesome Pine (1914) réalisé par Frank L. Dear
La Piste du pin solitaire (The Trail of the Lonesome Pine, 1916) réalisé par Cecil B. DeMille, avec Charlotte Walker et Theodore Roberts
De la haine à l’amour (The Trail of the Lonesome Pine, 1923) réalisé par Charles Maigne, avec Mary Miles Minter et Antonio Moreno

21 juin 2020

Ad Astra (2019) de James Gray

Ad AstraDans un futur proche, de très fortes surcharges électromagnétiques occasionnent des dégâts sur Terre et dans les bases lunaires. La source des ces surcharges serait une station installée près de Neptune par Clifford McBride, héros de la conquête spatiale disparu seize ans auparavant lors de cette mission. Son fils, l’ingénieur et astronaute de la NASA Roy McBride, est envoyé en mission secrète sur la lune pour tenter de le contacter…
James Gray fait ses premiers pas dans l’univers de la science-fiction avec Ad Astra, qu’il a conçu, coécrit (avec Ethan Gross) et réalisé. Son film s’inscrit dans la veine classique du genre tout en ayant une personnalité très forte. Pour simplifier, on pourrait le présenter comme un croisement entre 2001, l’odyssée de l’espace et Apocalypse Now (1), une forme de voyage initiatique en milieu hostile. C’est un très beau film, lent, plutôt introspectif (avec la voix off de Roy qui nous communique ses pensées), suivant une trame narrative forte avec quelques scènes d’action fulgurantes. Au cours du récit pointe la lutte entre le devoir, les aspirations à œuvrer pour le bien de l’humanité et la filiation, l’attachement au père. Les images sont de toute beauté. Brad Pitt est de (presque) tous les plans, l’acteur a également produit le film. Ad Astra ne répond pas aux canons de la science-fiction moderne devenue un sous-genre du film d’action. Est-ce pour cette raison que, malgré de bonnes critiques, le film a été un échec commercial ? Ad Astra est pourtant un film superbe.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Brad Pitt, Tommy Lee Jones, Donald Sutherland, Loren Dean
Voir la fiche du film et la filmographie de James Gray sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de James Gray chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur James Gray

Remarque :
* Ad Astra signifie « vers les étoiles » en latin. C’est une partie de la locution latine « Ad astra per aspera » (« Vers les étoiles à travers les difficultés ») souvent associée à la conquête de l’espace.

(1) James Gray dit avoir été inspiré par le roman Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad, le même qui avait fortement inspiré Coppola.

 Ad AstraAd Astra de James Gray.

 Ad AstraBrad Pitt dans Ad Astra de James Gray.

 Ad AstraAd Astra de James Gray.

 Ad AstraAd Astra de James Gray.

 Ad AstraAd Astra de James Gray.

11 juin 2020

Model Shop (1969) de Jacques Demy

Model ShopLos Angeles. Après des études d’architecture, George est actuellement sans emploi car il refuse d’être employé dans un cabinet. Il doit absolument trouver cent dollars dans la journée pour payer une traite de sa voiture. En allant voir un ami, il aperçoit une belle femme vêtue de blanc dans une voiture blanche et se met à la suivre…
A l’été 1968, Jacques Demy était initialement venu à Los Angeles pour des vacances mais, fasciné par la ville, il voulut y faire un film. Model Shop fut ainsi produit par la Columbia mais Demy n’est aucunement rentré dans le jeu d’Hollywood. Il a préféré éviter stars et gros budgets qu’il aurait pu obtenir après le succès des Parapluies de Cherbourg. C’est un film très personnel qui, à la fois capte l’esprit de son temps, entre désillusion et quête de sens, et donne une vision de cette mégapole quadrillée par ses longues rues rectilignes aux multiples poteaux électriques. Anouk Aimée, qui reprend le personnage de Lola quelques années plus tard, apporte une touche d’onirisme et va être le déclencheur d’un nouvel espoir de vivre. A noter la présence du groupe pop Spirit dont les membres symbolisent une certaine insouciance ou une autre voie, l’esprit hippie naissant. Le film n’eut aucun succès et reste aujourd’hui l’un des films les plus méconnus de Jacques Demy.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Anouk Aimée, Gary Lockwood, Alexandra Hay
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacques Demy sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jacques Demy chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Jacques Demy

Remarque :
* Jacques Demy avait initialement choisi Harrison Ford, alors totalement inconnu, pour le rôle principal. La Columbia l’a refusé et lui a imposé Gary Lockwood, alors auréolé du succès de 2001, l’odyssée de l’espace. Le bout d’essai qu’Agnès Varda (qui avait accompagné son mari à Los Angeles) avait fait tourner à Harrison Ford figure dans son film-documentaire Les Plages d’Agnès.

Model ShopAnouk Aimée et Gary Lockwood dans Model Shop de Jacques Demy.

Model Shop Gary Lockwood dans Model Shop de Jacques Demy.

3 juin 2020

La Forme de l’eau (2017) de Guillermo del Toro

Titre original : « The Shape of Water »

La Forme de l'eau (The Shape of Water)Etats-Unis, 1962. Modeste employée d’un laboratoire gouvernemental militaire, Elisa mène une existence solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda découvrent une expérience encore plus secrète que les autres…
Guillermo del Toro a écrit et réalisé La Forme de l’eau qui revisite le thème de la belle et la bête, plus exactement de l’amour de deux êtres fragilisés et « différents ». Par de nombreux aspects, le film évoque L’étrange créature du lac noir de Jack Arnold (1954) et on pourra remarquer plusieurs autres emprunts. Mais Guillermo del Toro a une approche très particulière de son histoire et donne ainsi une forte personnalité à son film. L’atmosphère est particulièrement forte. Le réalisateur avait d’abord envisagé de tourner en noir et blanc mais a finalement opté pour la couleur en privilégiant les tons bleus et verts, avec un contraste poussé qui renforce l’aspect irréel ou onirique de l’ensemble. La forme de l’eau devient ainsi un conte (pour adultes), certes un peu trop pétri de bonnes intentions et plutôt manichéen, mais assez enchanteur par son originalité et son caractère. Le film a enchanté la critique et les distributeurs d’Oscars.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Sally Hawkins, Michael Shannon, Richard Jenkins, Octavia Spencer, Michael Stuhlbarg, Doug Jones
Voir la fiche du film et la filmographie de Guillermo del Toro sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Guillermo del Toro chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Guillermo del Toro

La Forme de l'eau (The Shape of Water)Michael Shannon, Sally Hawkins et Octavia Spencer dans La Forme de l’eau (The Shape of Water) de Guillermo del Toro.

1 juin 2020

Un homme à boue (1928) de James Parrott et Leo McCarey

Titre original : « Should Married Men Go Home? »

Un homme à boue (Should Married Men Go Home?)Hardy a prévu de passer la journée avec sa femme mais Laurel vient le chercher pour une partie de golf…
Should Married Men Go Home? est un bon court métrage de la période muette de Laurel et Hardy. Comme toujours, il est construit sur trois séquences principales. 1) Hardy et sa femme veulent faire croire qu’ils ne sont pas là quand Laurel sonne chez eux. 2) Le sketch de la commande de soda au bar du terrain de golf. 3) La partie de golf qui se termine en bataille de boue à la façon de Battle of the Century. L’ensemble est plaisant avec une bonne progression du burlesque et finit en délire total.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy
Voir la fiche du film et la filmographie de James Parrott et Leo McCarey sur le site IMDB.

Un homme à boue (Should Married Men Go Home?)Oliver Hardy et Stan Laurel. Photo publicitaire pour Should Married Men Go Home? de James Parrott.

1 juin 2020

Toute la vérité (1931) de James W. Horne

Titre original : « Come Clean »

Toute la vérité (Come Clean)(Court métrage, 2 bobines) Stanley et sa femme viennent sonner à l’improviste chez Oliver et son épouse qui tentent, en vain, de ne pas leur répondre. Oliver et Stanley sortent acheter des glaces. Au retour, ils sauvent une désespérée qui tentait de se suicider. La jeune femme vient perturber leurs ménages respectifs…
Les deux premières scènes reprennent l’idée de Should Married Men Go Home, court muet de 1928, mais tout est ici amplifié et les réactions semblent vraiment excessives. Une fois de plus, les femmes sont vraiment représentées comme de véritables dragons.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Mae Busch, Gertrude Astor, Linda Loredo
Voir la fiche du film et la filmographie de James W. Horne sur le site IMDB.

Voir les autres films de James W. Horne chroniqués sur ce blog…

Toute la vérité (Come Clean)Mae Busch, Oliver Hardy et Stan Laurel dans Toute la vérité (Come Clean) de James W. Horne.

25 mai 2020

L’Affaire de Trinidad (1952) de Vincent Sherman

Titre original : « Affair in Trinidad »

L'affaire de Trinidad (Affair in Trinidad)Sur l’île de Trinidad aux Antilles, le corps d’un résident américain est retrouvé dans l’eau du port. L’enquête officielle conclut à un suicide, mais les autorités restent sceptiques. Sa femme est danseuse dans un cabaret.  Son frère arrive sur l’île peu après. Il avait été appelé par le défunt et refuse de croire à un suicide…
Harry Cohn, patron de la Columbia, n’a pas la réputation de faire de la dentelle. Pour célébrer le retour de Rita Hayworth sur les écrans après trois ans d’absence (1), il concocte un film sur mesure calqué sans complexe sur celui qui l’a propulsée au rang de sex-symbol : Gilda. L’histoire est pratiquement la même et Glenn Ford a été rappelé pour reformer le tandem. Le point fort du film n’est pas le scénario qui ne réserve aucune surprise mais bien le charme de l’actrice. Rita Hayworth est absolument superbe dans les robes dessinées par Jean Louis (déjà présent pour Gilda) et elle nous gratifie de deux numéros de chant particulièrement suggestifs, du genre qui vous cloue au fauteuil (comme dans Gilda…) Sa présence rend le film fort plaisant malgré tous ses défauts. Les critiques furent mauvaises mais le succès commercial fut immense.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Rita Hayworth, Glenn Ford, Alexander Scourby, Valerie Bettis, Torin Thatcher
Voir la fiche du film et la filmographie de Vincent Sherman sur le site IMDB.

Voir les autres films de Vincent Sherman chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* L’Affaire de Trinidad est le quatrième des cinq films que Rita Hayworth et Glenn Ford ont tournés ensemble.
* Outre les multiples emprunts à Gilda, le réalisateur a avoué dans son autobiographie que les scénaristes avaient repris des éléments de Notorious d’Hitchcock.

(1) Trois ans auparavant, Rita Hayworth au sommet de sa gloire avait laissé le monde du cinéma sans voix en déclarant arrêter sa carrière d’actrice pour épouser le prince Ali Khan. Ce mariage tourna rapidement au désastre.

L'affaire de Trinidad (Affair in Trinidad)Alexander Scourby, Glenn Ford et Rita Hayworth dans L’affaire de Trinidad (Affair in Trinidad) de Vincent Sherman.

L'affaire de Trinidad (Affair in Trinidad)Glenn Ford dans L’affaire de Trinidad (Affair in Trinidad) de Vincent Sherman.

23 mai 2020

The Girl of the Golden West (1915) de Cecil B. DeMille

The Girl of the Golden WestDans un camp de chercheurs d’or, le shérif Jack Rance voudrait bien épouser la « fille », une orpheline héritière du saloon local. Mais celle-ci rencontre le bandit Ramerrez sous une fausse identité et une idylle commence à naître…
The Girl of the Golden West de Cecil B. DeMille est la première adaptation de la pièce à succès de David Belasco écrite en 1905. Les adaptations de pièces de théâtre pour le cinématographe étaient alors courantes, Cecil B. DeMille en a réalisée de nombreuses en 1914-1915. Il  se forgeait ainsi une première expérience. Il est un peu difficile de détecter les qualités qu’il montrera très rapidement par la suite : nous sommes loin de The Cheat qu’il tournera peu après, que ce soit dans la maitrise du déroulement du récit, dans le montage ou dans la lumière. La séquence la plus remarquable est une partie de poker pour sceller le sort d’un homme où le réalisateur parvient à créer une réelle tension. L’interprétation de Theodore Roberts (le shérif) est bien trop théâtrale, par son jeu et sa prestance, défaut qui était encore très courant en ce milieu des années 1910. Un film pas vraiment remarquable. (Film muet, 45 mn).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Mabel Van Buren, Theodore Roberts, House Peters
Voir la fiche du film et la filmographie de Cecil B. DeMille sur le site IMDB.

Voir les autres films de Cecil B. DeMille chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Cecil B. DeMille

Remarque :
* Autres adaptations de la pièce de David Belasco :
The Girl of the Golden West d’Edwin Carewe (1923) avec Sylvia Breamer
The Girl of the Golden West de John Francis Dillon (1930) avec Ann Harding
The Girl of the Golden West (La belle cabaretière) de Robert Z. Leonard (1938), comédie musicale avec Jeanette MacDonald

The Girl of the Golden West??, Mabel Van Buren et Theodore Roberts dans The Girl of the Golden West de Cecil B. DeMille.