31 décembre 2005

sommaire de décembre 2005

Respiro

(2002) de Emanuele Crialese

Imûhar, une légende

(1997) de Jacques Dubuisson

Brodeuses

(2004) d’ Éléonore Faucher

Les Maraudeurs attaquent

(1962) de Samuel Fuller

C’est le bouquet!

(2002) de Jeanne Labrune

Sur la terre des géants

(2005) de Tim Haines

Au plus près du paradis

(2002) de Tonie Marshall

Le Monde de Nemo

(2003) d’ Andrew Stanton et Lee Unkrich

Un si doux visage

(1952) de Otto Preminger

Timecode

(2000) de Mike Figgis

Ainsi va l’amour

(1971) de John Cassavetes

Mon idole

(2002) de Guillaume Canet

La Dentellière

(1977) de Claude Goretta

L’ Équipier

(2004) de Philippe Lioret

Un couple épatant

(2002) de Lucas Belvaux

Cavale

(2002) de Lucas Belvaux

Après la vie

(2002) de Lucas Belvaux

Bord de mer

(2002) de Julie Lopes-Curval

La demoiselle d’honneur

(2004) de Claude Chabrol

John Q

(2002) de Nick Cassavetes

Men in Black II

(2002) de Barry Sonnenfeld

Comme une image

(2004) d’ Agnès Jaoui

In the Bedroom

(2001) de Todd Field

Un monde presque paisible

(2002) de Michel Deville

Irma Vep

(1996) d’ Olivier Assayas

One Hour Photo

(2002) de Mark Romanek

Indiscrétions

(1940) de George Cukor

Bloody Sunday

(2002) de Paul Greengrass

Aram

(2002) de Robert Kechichian

The Château

(2001) de Jesse Peretz

Eternal Sunshine of the Spotless Mind

(2004) de Michel Gondry

Prima della rivoluzione

(1964) de Bernardo Bertolucci

King of the Hill

(1993) de Steven Soderbergh

Our Song

(2000) de Jim McKay

Calendar

(1993) de Atom Egoyan

L’ île

(2000) de Kim Ki-duk

Rich and Strange

(1932) de Alfred Hitchcock

Petites coupures

(2003) de Pascal Bonitzer

La Fleur du Mal

(2003) de Claude Chabrol

La mémoire dans la peau

(2002) de Doug Liman

La Cité de Dieu

(2002) de Fernando Meirelles et Kátia Lund

Nombre de billets : 41

31 décembre 2005

Respiro (2002) de Emanuele Crialese

Respiro Elle :
Film intéressant et novateur qui rappelle un peu les cadrages et ambiances à la Pasolini. Une île sicilienne isolée du monde sur laquelle une femme libérée et farfelue fait scandale parmi les habitants pétris de traditions et de préjugés. Des nuées de gamins livrés à eux-mêmes qui se battent et subsistent chichement. Les images sont contrastées comme pour un film noir et blanc et les prises de vue expriment la violence des actes et des sentiments.
Note : 4 étoiles

Lui :
Cette histoire de femme de pêcheur, un peu décalée dans le microcosme d’une petite île italienne, aurait pu laisser peu de traces, mais il y a un style certain dans ce film d’Emanuele Crialese. Tout d’abord, ses personnages sont très forts et sa camera semble épouser le paysage, faire corps avec cette île à la fois quasi-désertique et féerique. Il nous offre de nombreux plans assez marquants, utilisant non seulement les paysages, la mer et les scènes sous l’eau, mais aussi certains objets, comme tous ces plans où il met en scène le scooter pour montrer la cohésion de cette famille si turbulente. Il joue également fortement avec l’ambiguïté de ces rapports, on semble parfois être à la limite de quelque chose. Beaucoup d’authenticité également, on a l’impression de toucher les personnages. Respiro est un beau film.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Valeria Golino, Vincenzo Amato, Francesco Casisa
Voir la fiche du film et la filmographie de Emanuele Crialese sur le site IMDB.

Voir les autres films de Emanuele Crialese chroniqués sur ce blog…

30 décembre 2005

« Imûhar, une légende » (1997) de Jacques Dubuisson

Imûhar, une légende Elle :
Le mérite de ce film est de nous immerger au coeur d’une tribu de Touaregs. C’est à travers les yeux d’un jeune parisien qui retourne au Niger que l’on s’initie à la culture de ce peuple nomade. Les paysages sont magnifiques. Malheureusement, le film pêche par son amateurisme, son scénario assez faible et le jeu très artificiel des acteurs. Et on finit hélas par s’ennuyer.
Note : 2 étoiles

Lui :
Il faut voir ce film comme une chronique ou même un documentaire sur la vie des Touaregs dans le désert saharien du Niger. L’histoire de ce petit garçon qui revient avec son père passer plusieurs mois parmi les siens, est surtout un prétexte pour nous montrer de l’intérieur certains aspects de leur vie, de leurs coutumes. L’ensemble manque hélas un peu de naturel, à l’instar de ces images où les couleurs sont trop contrastées et surtout du jeu un peu forcé des acteurs. Le film est cependant loin d’être sans intérêt car il nous ouvre une fenêtre sur un mode de vie à mille lieues du nôtre.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Ibrahim Paris, Mohamed Ichika
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacques Dubuisson sur le site IMDB.

29 décembre 2005

Brodeuses (2004) d’ Éléonore Faucher

Brodeuses Elle :
Pour son premier long métrage, Eléonore Faucher nous offre une histoire pleine de délicatesse et de subtilité. Claire, une très jeune femme en rupture avec sa famille et enceinte contre son gré ne s’épanouit qu’au travers de la broderie. Elle va la pratiquer à un haut niveau avec une femme qui vient de perdre son fils. Tout comme ces femmes jouent avec les fils de broderie, des liens de complicité se tissent entre elles à propos de la filiation. La réalisatrice transforme par petites touches cette maternité forcée en renaissance et épanouissement de Claire qui va finir par accepter cet amour filial. Elle réussit également à créer un univers hors du temps grâce à la jeune Lola Naymark. Cette actrice à la flamboyante chevelure et au teint de porcelaine fait penser à certains portraits de Vermeer.
Note : 4 étoiles

Lui :
Pour son premier film, Eléonore Faucher nous propose une histoire hors du temps, centrée sur le personnage d’une jeune fille enceinte involontaire et sur l’évolution de ses sentiments vis à vis de cette future maternité. Elle paraît hors du temps non seulement parce que les situations, les sentiments évoqués sont atemporels, mais aussi du fait de son actrice principale et de son visage qui évoque une madone d’un tableau de la Renaissance. Quand elle met un fichu dans les cheveux, le clin d’oeil à « La jeune fille à la perle » de Vermeer est évident. Eléonore Faucher réussit à trouver le ton juste, un bon équilibre. Même s’il souffre de quelques maladresses, ce film montre tout le talent et le potentiel de sa réalisatrice.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Lola Naymark, Ariane Ascaride
Voir la fiche du film et la filmographie de Éléonore Faucher sur le site IMDB.

28 décembre 2005

Les Maraudeurs attaquent (1962) de Samuel Fuller

Titre original : « Merrill’s Marauders »

Les Maraudeurs attaquent Elle :
On le sait Samuel Fuller est spécialiste des films de guerre et son passé de combattant l’a beaucoup influencé dans sa mise en scène. On n’échappe pas bien sûr à la mise en avant de l’héroïsme américain mais, au-delà de cela, il nous relate sous une forme quasi-documentaire l’avancée très éprouvante d’une compagnie américaine de 3000 hommes à travers la jungle de Birmanie afin d’empêcher les japonais de rejoindre l’armée nazie. Au delà des combats, il s’intéresse davantage aux relations de solidarité qui se tissent entre les soldats face aux maladies, la souffrance et la faim. Il met en avant les horreurs de la guerre, la stupidité des ordres donnés par les supérieurs hiérarchiques qui n’ont aucun scrupule à envoyer à la boucherie ces hommes au bout du rouleau.
Note : 4 étoiles

Lui :
On a l’impression que Les maraudeurs attaquent est le genre de film où Samuel Fuller est particulièrement à l’aise, cette exhortation de l’héroïsme basé sur une notion très simple « aller plus loin que plus loin ». Cette histoire de guerre en Birmanie en 1944 a certes un aspect historique et le parcours de ce bataillon fut incontestablement héroïque, mais le discours de Fuller paraît tout de même un peu basique et prévisible.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jeff Chandler, Ty Hardin, Peter Brown
Voir la fiche du film et la filmographie de Samuel Fuller sur le site IMDB.

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28 décembre 2005

C’est le bouquet! (2002) de Jeanne Labrune

C'est le bouquet! Elle :
Grosse déception pour le dernier film de Jeanne Labrune dont j’avais beaucoup apprécié Ca ira mieux demain. Cette tentative de satire de bobos parisiens exaspérants est franchement ratée. L’humour basé sur l’absurde ne fonctionne pas, les acteurs ne sont pas convaincants, les dialogues paraissent plaqués et vides, les situations sont artificielles. L’ensemble se révèle plutôt ennuyeux.
Note : 2 étoiles

Lui :
Ces variations autour de situations de scènes de la vie courante de quelques bobos parisiens auraient pu bien fonctionner, car le texte en lui-même a de bons moments : on joue avec les mots, en les retournant, ou en faisant partir la discussion dans une tout autre direction. Cependant, l’ensemble ne prend pas et même pas du tout, les acteurs semblent épouvantablement mal à l’aise et se mettent à jouer comme des débutants, les situations semblent forcées, totalement irréelles, l’humour le plus souvent tombe magistralement à plat. Dommage…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Sandrine Kiberlain, Jean-Pierre Darroussin, Dominique Blanc, Mathieu Amalric
Voir la fiche du film et la filmographie de Jeanne Labrune sur le site IMDB.

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27 décembre 2005

Sur la terre des géants (2005) de Tim Haines

Titre original : « Walking with monsters »

Lui :
Complément au magnifique documentaire de la BBC Sur la terre des dinosaures  (Walking with dinosaurs, 1999), ce nouveau volet traite de la période qui a précédé l’arrivée des dinosaures, avec notamment le règne des grands reptiles. L’esprit m’a paru bien différent : l’intention est ici clairement de faire du spectaculaire, le montage utilisant tous les ficelles et le maniérisme des films catastrophe et de science fiction. La musique dramatise à l’envie toutes ces scènes de prédations et même Dussollier, d’habitude un formidable conteur, est un peu pénible à trop vouloir alourdir l’atmosphère. A mes yeux, Sur la terre des géants n’a pas la magie et l’équilibre de son prédécesseur, d’une part parce que les animaux sont moins fascinants, mais surtout parce qu’on ne les voit que se bouffer entre eux… C’est un peu lassant! Il n’en reste pas moins que ce documentaire comporte des bonnes choses, la prouesse technique est remarquable et les petites touches d’humour amusantes (par exemple, les animaux qui se cognent dans la « caméra »).
Note : 2 étoiles

Acteurs: André Dussollier (voix)
Voir la fiche du film et la filmographie de Tim Haines sur le site imdb.com.

26 décembre 2005

Au plus près du paradis (2002) de Tonie Marshall

Au plus près du paradis Elle :
Film qui semble, à mes yeux, tourner dans le vide avec Catherine Deneuve en femme fatale…
Note : 1 étoile

Lui :
Je n’ai pas accroché du tout à ce film de Tonhie Marshall… Il y a vraiment peu d’éléments auxquels s’accrocher d’ailleurs, on cherche en vain une ébauche de scénario entre ces longs extraits de films de Gary Grant, sans doute placés ici pour étayer le propos, mais comme on ne voit pas quel est le propos… Et il y a cette façon insupportable de filmer trop près des personnage.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Catherine Deneuve, William Hurt, Bernard Le Coq, Hélène Fillières
Voir la fiche du film et la filmographie de Tonie Marshall sur le site IMDB.

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25 décembre 2005

Le Monde de Nemo (2003) d’ Andrew Stanton et Lee Unkrich

Titre original : « Finding Nemo »

Le monde de NemoElle :
(Pas vu)

Lui :
Une fois de plus, Pixar signe un dessin animé d’une réalisation parfaite. Beaucoup d’humour, un festival de petites trouvailles (certaines très originales comme ce banc de poissons imitateur) qui ravit le spectateur et le laisse sans aucun temps mort. Une belle utilisation des particularités physiques des différents poissons. En prime, une petite satire des parents hyper protecteurs.
Note : 4 étoiles

Acteurs: (voix) Albert Brooks, Ellen DeGeneres, Alexander Gould
Voir la fiche du film et la filmographie de Andrew Stanton et Lee Unkrich sur le site IMDB.

24 décembre 2005

Un si doux visage (1952) de Otto Preminger

Titre original : « Angel Face »
Autre titre français (Belgique) : « Infernale beauté »

Un si doux visage Elle :
Un grand classique du film noir que je n’avais pas revu depuis très très longtemps. Le duo Robert Mitchum et Jean Simmons s’impose de par leur grande présence. Cette femme riche au visage angélique que l’on croit incapable de méchanceté tisse sa toile peu à peu. Elle attire dans ses filets cet ambulancier ordinaire et manigance pour pouvoir le garder et se débarrasser de sa belle-mère. Sa passion pour cet homme les entraîne tous les deux vers la mort inéluctable. Otto Preminger parvient à créer un climat mystérieux et inquiétant et utilise si bien le mécanisme attirance-répusion entre ses deux héros que l’on plonge avec eux dans leur drame passionnel.
Note : 5 étoiles

Lui :
Infernale beauté Un si doux visage de Preminger n’est pas sans rappeler Laura, ne serait-ce que par le fait de mettre en scène une jeune femme très énigmatique. Mais la comparaison s’arrête un peu là car il est assez difficile de s’attacher à cette jeune femme dont on perçoit dès le début du film les desseins machiavéliques. Robert Mitchum traverse le film, torse bombé, aussi chaleureux qu’une porte de garage… et c’est un peu cela qui pêche également : tout y est assez froid et on reste à distance respectable. La mise en scène de Preminger est impeccable comme à l’habitude, d’une précision suisse.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Mitchum, Jean Simmons
Voir la fiche du film et la filmographie de Otto Preminger sur le site IMDB.

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