6 avril 2008

A la campagne (1995) de Manuel Poirier

A la campagneElle :
(En bref) Dans cette chronique de vie à la campagne, Manuel Poirier nous fait languir pendant 1h30 pour peu de choses. On a l’impression qu’il s’ennuie autant que ses acteurs avec son sujet, sujet que l’on discerne bien mal.
Note : 2 étoiles

Lui :
(En bref) A la Campagne c’est un peu la province vue par un réalisateur parisien : boulots pas intéressants, pas de nanas, voisins casse-pieds… et tout ce petit monde ne rêve bien entendu que d’une chose : aller à Paris! Bref on s’ennuie ferme à la campagne, à tel point que le film n’a pas grand chose à raconter.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Benoît Régent, Judith Henry, Sergi López
Voir la fiche du film et la filmographie de Manuel Poirier sur le site imdb.com.

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5 avril 2008

La courtisane (1998) de Marshall Herskovitz

Titre original : Dangerous Beauty

La CourtisaneElle :
(En bref) Film qui se laisse regarder pour se plonger dans l’univers de Venise au XIVe siècle au travers de cette charmante courtisane. Néanmoins, le film reste conventionnel et alourdi de nombreux clichés et travers hollywoodiens.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Parfaitement à l’image de son héroïne courtisane jouée par l’ensorcelleuse Catherine McCormack, La Courtisane est film plaisant à regarder. Il ne faut sans doute pas lui en demander beaucoup plus.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Catherine McCormack, Rufus Sewell, Oliver Platt, Fred Ward, Naomi Watts, Jacqueline Bisset
Voir la fiche du film et la filmographie de Marshall Herskovitz sur le site imdb.com.

Homonyme :
La Courtisane (Susan Lenox [her fall and rise]) de Robert Z. Leonard (1931) avec Greta Garbo et Clark Gable.

5 avril 2008

Le cinquième élément (1997) de Luc Besson

Le cinquième élémentElle :
J’ai plutôt moins apprécié ce film à sa deuxième projection. La première partie n’est guère passionnante et le film ne décolle vraiment qu’à partir de l’entrée en scène de Bruce Willis et de Milla Jovovich. Luc Besson a su en faire des personnages à la fois attachants et forts. Le monde d’anticipation qu’il a recréé déborde d’imagination et constitue le second point fort du film. Dans Le cinquième élément, Besson nous montre sa dextérité à jongler avec le montage, le son et les images percutantes.
Note : 3 étoiles

Lui :
Luc Besson nous offre là un film très complet. Le scénario, tout en étant classique sur le fond, est riche et puissant. Son univers science-fiction est très varié, inventif, parfois onirique. Bien entendu, on peut lui reprocher son penchant à toujours jouer avec le spectaculaire mais dans Le Cinquième Elément le spectaculaire prend tout son sens : il vient souligner le rêve qu’apporte la science fiction qui permet toutes les excentricités, de pousser à bout toutes les idées.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Bruce Willis, Gary Oldman, Ian Holm, Milla Jovovich, Chris Tucker
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4 avril 2008

Les témoins (2007) de André Téchiné

Les TémoinsElle :
Désir de trouver le bonheur dans la sexualité, de vivre l’intensité d’un instant présent et pourtant en ce début des années 80, c’est l’apparition brutale d’une maladie méconnue le sida. Le film nous remet en mémoire un contexte difficile : prise en charge sommaire, pas de traitements, préjugés, angoisses de mort. Téchiné nous plonge au cœur du milieu homosexuel par le biais d’un médecin amoureux d’un jeune homme qui va le tromper avec le mari d’une de ses amies. Les vies se croisent, s’entrechoquent, les repères se fissurent, les expériences sont douloureuses mais l’appétit de vivre et le désir d’amour est plus fort lorsque la mort est au rendez-vous. Les personnages de Téchiné sont fragiles, sensibles et lumineux, sur la lisière d’un gouffre.
Note : 4 étoiles

Lui :
L’art d’André Téchiné avec Les Témoins est de ne pas aborder bille en tête son sujet principal : il prend le soin de nous dresser le portrait d’un petit groupe de personnes très différents dans leur façon d’aborder la vie tout en étant proches. Cette première partie est une belle chronique qui parvient à rendre ces personnages attachants ce qui accentue d’autant la soudaineté de l’irruption de la maladie qui survient sans crier gare. André Téchiné sait alors éviter l’excès de mélodrame, pouvant donner l’impression de rester parfois descriptif, mais cela donne à son film beaucoup de force et d’authenticité. Il s’appuie aussi sur un excellent quarteron d’acteurs : Sami Bouajila est particulièrement remarquable.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Michel Blanc, Emmanuelle Béart, Sami Bouajila, Johan Libéreau, Julie Depardieu
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3 avril 2008

Golden door (2006) de Emanuele Crialese

Titre original : « Nuovomondo »

Golden doorElle :
(Abandon)
Note : 0 eacute;toile

Lui :
Golden Door nous fait revivre le parcours d’une famille d’immigrants siciliens, depuis leur campagne aride de Sicile jusqu’aux portes de l’Amérique. Alors qu’il nous avait enchanté avec son film précédent Respiro, Emanuele Crialese nous livre cette fois un film assez vide et empâté d’effets visuels inutiles. Le cinéaste semble ainsi avoir perdu toute la fraîcheur et l’authenticité qui faisaient le charme de ses films. Le personnage joué par Charlotte Gainsbourg donne l’impression de n’être, lui aussi, qu’un effet scénaristique inutile. La partie la plus intéressante de Golden Door se situe sur Ellis Island et le film prend alors une fonction de témoignage historique sur la sélection qui s’y est opérée pendant de nombreuses années, à l’entrée des Etats-Unis.
Note : 1 eacute;toile

Acteurs: Charlotte Gainsbourg, Vincenzo Amato
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3 avril 2008

Inséparables (1999) de Michel Couvelard

InseparablesElle :
(En bref) Peinture sociale de la vie d’un quarantenaire un peu paumé et qui s’enferme dans sa déprime. Il quitte Paris pour rejoindre dans le Nord, sa soeur Gisèle, dont le personnage, interprété par Catherine Frot, apporte heureusement une once de gaieté dans cet océan de torpeur et d’ennui.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) La quarantaine déboussolée, Jean-Pierre Darroussin cherche une (nouvelle) direction à sa vie. Le film nous dresse le portrait psychologique de ce personnage en se concentrant sur son présent, le passé étant totalement occulté. On sourit parfois, mais le film semble avoir hérité de la monotonie et la vacuité de la vie de son héros. Inséparables est de ce fait assez franchement déprimant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Catherine Frot, Jean-Pierre Darroussin, Fabienne Babe, Sami Bouajila
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2 avril 2008

Fourmiz (1998) de Eric Darnell et Tim Johnson

Titre original : « Antz »

FourmizElle :
Merveilleux film d’animation avec un Woody Allen plus vrai que nature en fourmi perdue dans la foultitude de ses semblables. On passe vraiment un bon moment.
Note : 5 eacute;toiles

Lui :
En 1998, deux films d’animation en images de synthèse basés sur le monde des fourmis sortirent à quelques mois d’intervalle : 1001 pattes (A Bug’s Life) de Pixar/Walt Disney et Fourmiz (Antz) de Dreamworks. S’ils étaient tous deux d’excellente facture, ils visaient un public différent, Disney ciblant son public habituel avec un produit dûment calibré alors que Dreamworks nous a fait un véritable petit bijou en visant un public plus mature, donnant un caractère bien plus anthropoïde (semblable aux humains) à ses fourmis. L’idée brillante de Fourmiz fut en effet de transposer le personnage de Woody Allen, c’est-à-dire un dépressif en proie à d’interminables questionnements existentialistes, au monde totalement impersonnel d’une colonie de fourmis. Tout l’humour repose sur ce transfert et on apprécie d’autant plus Fourmiz que l’on est familier des films (ou du moins du personnage) de Woody Allen. Il faut le voir en VO bien entendu, d’autant plus qu’à ses côtés la brochette d’acteurs qui sont venus prêter leur voix est impressionnante. Si la prouesse technique d’animation, qui fit sensation à l’époque (*), s’est quelque peu émoussée, son contenu le rend toujours aussi amusant à revoir.
Note : 5 eacute;toiles

Acteurs: (voix) Woody Allen, Sharon Stone, Sylvester Stallone, Gene Hackman, Christopher Walken, Dan Aykroyd, Anne Bancroft, Jennifer Lopez
Voir la fiche du film et la filmographie de Eric Darnell sur le site imdb.com.

(*) Fourmiz fut l’un des tous premiers films à être entièrement réalisé en image de synthèse. Avant lui, il y eut Toy Story en 1995 mais l’univers de Fourmiz fit intervenir des objets bien plus complexes à modéliser que celui de Toy Story.

31 mars 2008

Sommaire de mars 2008

La MômeLiberoRazzia sur la chnoufPars vite et reviens tardLa vie des autresCongoramaLa nuit de l'iguaneLe ciel peut attendre

La Môme

(2007) de Olivier Dahan

Libero

(2006) de Kim Rossi Stuart

Razzia sur la chnouf

(1955) de Henri Decoin

Pars vite et reviens tard

(2007) de Régis Wargnier

La vie des autres

(2006) de Florian Henckel von Donnersmarck

Congorama

(2006) de Philippe Falardeau

La nuit de l’iguane

(1964) de John Huston

Le ciel peut attendre

(1943) de Ernst Lubitsch

Les enfants du siècleSexe, mensonges et vidéoLe pays du Dauphin VertLa Seconde Mme CarrollLe secret de Veronika VossAlfred le Grand, vainqueur des VikingsAbyssBilly le Kid

Les enfants du siècle

(1999) de Diane Kurys

Sexe, mensonges et vidéo

(1989) de Steven Soderbergh

Le pays du Dauphin Vert

(1947) de Victor Saville

La Seconde Mme Carroll

(1947) de Peter Godfrey

Le secret de Veronika Voss

(1982) de Rainer Fassbinder

Alfred le Grand, vainqueur des Vikings

(1969) de Clive Donner

Abyss

(1989) de James Cameron

Billy le Kid

(1930) de King Vidor

Un homme est passéLe vaisseau fantômeLa Reine ChristineLes infiltrésLa lettreHold-up à LondresPlanète interditeLe juge et l'assassin

Un homme est passé

(1955) de John Sturges

Le vaisseau fantôme

(1941) de Michael Curtiz

La Reine Christine

(1933) de Rouben Mamoulian

Les infiltrés

(2006) de Martin Scorsese

La lettre

(1999) de Manoel De Oliveira

Hold-up à Londres

(1959) de Basil Dearden

Planète interdite

(1956) de Fred M. Wilcox

Le juge et l’assassin

(1975) de Bertrand Tavernier

Le dîner de consLa soif du malLe fantôme de l'OpéraL'arbre, le maire et la médiathèqueJerry chez les cinoquesUne femme dangereuseOdette ToulemondeLa splendeur des Ambersons

Le dîner de cons

(1998) de Francis Veber

La soif du mal

(1958) de Orson Welles

Le fantôme de l’Opéra

(1925) de Rupert Julian et Edward Sedgwick

L’arbre, le maire et la médiathèque

(1993) de Eric Rohmer

Jerry chez les cinoques

(1964) de Frank Tashlin

Une femme dangereuse

(1940) de Raoul Walsh

Odette Toulemonde

(2006) de Eric-Emmanuel Schmitt

La splendeur des Ambersons

(1942) de Orson Welles

Le criminelMonsieur Arkadin - Dossier secretDaratt, saison sècheL'examen de minuitFast Food NationFlight Command

Le criminel

(1946) de Orson Welles

Monsieur Arkadin – Dossier secret

(1955) de Orson Welles

Daratt, saison sèche

(2006) de Mahamat-Saleh Haroun

L’examen de minuit

(1998) de Danièle Dubroux

Fast Food Nation

(2006) de Richard Linklater

Flight Command

(1941) de Frank Borzage

Nombre de billets : 38

31 mars 2008

La Môme (2007) de Olivier Dahan

La MômeElle :
Un film qui ne m’a pas convaincue et qui m’a laissée insensible par excès de tout. Trop de bruit, de cris et de fureur, trop d’effets d’ambiances contrastées, trop de femmes plus répulsives qu’attachantes, trop de misérabilisme, trop d’effets à oscars/césars. Je n’ai pas aimé ces constants allers et retours entre gloire et déchéance de la vieillesse. La première partie sur l’enfance de Piaf est franchement ennuyeuse.
Note : 1 étoiles

Lui :
Dès les quinze premières minutes, La Môme pêche par excès avec une surenchère dans le misérabilisme appuyé par une pléïade d’effets d’éclairages surcontrastés… et cela va durer tout le film. Olivier Dahan n’a visiblement pas choisi le registre de la nuance ou de la subtilité pour retracer la vie d’Edith Piaf ; il appuie lourdement sur la pédale pour dramatiser au maximum une histoire qui n’en avait nul besoin car elle l’est suffisamment par elle-même. En faisant cela, il gomme tout sentiment, rien ne passe, et l’on assiste d’un œil extérieur à une suite de scènes et d’images-chocs dont on finit par se désintéresser. Marion Cotillard est tout à fait dans le ton de son metteur en scène en faisant une interprétation démonstrative, du type « habitée par son personnage ». On peut se demander quel est le but de La Môme : s’agissait-il de faire du spectacle à base de misérabilisme ou tout simplement de casser une icône ?
Note : 1 étoiles

Acteurs: Marion Cotillard, Sylvie Testud, Pascal Greggory, Emmanuelle Seigner, Jean-Paul Rouve, Gérard Depardieu
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(Presque) homonyme :
Le môme d’Alain Corneau (1986) avec Richard Anconina, film noir à la façon de Jean-Pierre Melville.

30 mars 2008

Libero (2006) de Kim Rossi Stuart

Titre original : « Anche libero va bene »

LiberoElle :
Ce regard d’enfant triste et inquiet sur les fêlures et ruptures de sa famille est tout simplement bouleversant. Equilibriste sur les toits et funambule sur le fil de la vie, il frôle en permanence le précipice sans pouvoir trouver ses marques. Son père le somme d’être fort au travers de la natation qu’il n’aime pas. L’amour au sein de cette cellule familiale existe pourtant mais il ne sait comment s’exprimer, certainement pas en tout cas dans les vociférations du père. Quelques rares instants de bonheur partagés viennent ponctuer le quotidien pour aussitôt s’effacer. Le réalisateur Kim Rossi Stuart campe un père un peu brutal ulcéré par sa vie qui part en lambeaux. Sa femme instable et mal dans sa peau ne parvient pas à jouer son rôle de mère ; elle préfère fuir devant ses responsabilités. Les deux enfants subissent et observent cette disharmonie sans qu’ils puissent faire quelque chose pour l’empêcher. Adultes avant l’âge, ils sont confrontés aux cris, aux querelles, aux confidences des parents trop lourdes à porter et qui les empêchent de s’épanouir. Kim Rossi Stuart met en scène avec beaucoup de sensibilité, de pudeur et de douleur cette enfance malmenée et ces parents en quête d’un bonheur introuvable.
Note : 5 étoiles

Lui :
Le jeune Tommi, 11 ans, a bien du mal à trouver une certaine stabilité entre un jeune père, instable et caractériel, et une mère qui ne fait que de brèves apparitions. Libero est un film vraiment touchant grâce à une authenticité nourrie par un formidable jeu d’acteurs, notamment de la part de Kim Rossi Stuart, le père, et d’Alessandro Morace, le fils, vraiment étonnant de force dans son jeu, retenu et taciturne. Un premier film vraiment réussi.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Alessandro Morace, Kim Rossi Stuart, Barbora Bobulova, Marta Nobili
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