6 septembre 2007

Les virtuoses (1996) de Mark Herman

Titre original : Brassed Off

Les virtuosesElle :
Beau film émouvant sur la fermeture des mines en Grande-Bretagne. Cette transition est douloureuse pour les mineurs qui défendent leur outil de travail malgré sa dangerosité pour leur santé. La fanfare est le lien social et solidaire entre ces familles éprouvées qui sans elle ne parviendraient pas à surmonter leur désespoir.
Note : 5 étoiles

Lui :
Les Virtuoses apparaît comme étant une réussite dans le cinéma social anglais : on sent bien que le propos réel du réalisateur est de transcrire la détresse d’une ville minière condamnée à mourir, mais il utilise une histoire parallèle, cette fanfare qui semble être hors du temps mais qui se fera rattraper par le réel. Le tour de force de Mark Herman est de parvenir à traiter un sujet terriblement sombre et grave de manière presque joyeuse et pleine de vie. Pour ce faire, il est épaulé par une équipe d’acteurs qui apportent une authenticité, une chaleur, une humanité que l’on ne rencontre que rarement dans le cinéma. L’histoire est touchante, originale et le message est fort et clair. Les Virtuoses est un film enthousiasmant.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Pete Postlethwaite, Tara Fitzgerald, Ewan McGregor, Stephen Tompkinson, Jim Carter, Philip Jackson
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5 septembre 2007

Le goût des autres (1999) de Agnès Jaoui

Le goût des autresElle :
Grosse déception pour ce film si souvent porté aux nues. On ne comprend pas très bien le propos du film. Malgré les quelques réparties amusantes de Bacri, on s’ennuie ferme. A quoi sert le duo Chabat et Lanvin?
Note : 2 étoiles

Lui :
Film décevant. On a bien du mal à cerner les intentions des scénaristes tant les scènes et les situations sont inachevées. Le film semble partir dans plusieurs directions sans que l’on aboutisse quelque part. Si c’est une « tranche de vie », il aurait fallu que les situations soient plus crédibles et ne baignent pas dans les stéréotypes. Sans doute Jaoui et Bacri ont voulu partir en guerre contre les préjugés mais, même sur ce plan, le film n’est guère convaincant à mes yeux.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Anne Alvaro, Jean-Pierre Bacri, Alain Chabat, Agnès Jaoui, Gérard Lanvin
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4 septembre 2007

L’art (délicat) de la séduction (2001) de Richard Berry

L’art délicat de la séductionElle :
(pas vu)

Lui :
Le sujet est passablement galvaudé (la séduction, le désir, l’attente,…) mais Richard Berry réussit à en faire un traitement assez original : la minutieuse préparation d’une relation charnelle programmée. L’art (délicat) de la séduction est uniformément saupoudré d’un humour assez subtil, sans jamais tomber dans la facilité ou le vulgaire. D’ailleurs, on sourit plus que l’on ne rit. Patrick Timsit, que l’on a l’habitude de voir dans des rôles à l’humour trop appuyé, est ici étonnamment plus retenu et bien plus convaincant. Contrairement à ce que l’on pourrait craindre au début du film, L’art (délicat) de la séduction, ne connaît pas de baisse d’intensité et le film tient bien la longueur. Pour son premier long métrage, Richard Berry réussit un film joyeux avec une certaine finesse dans son humour.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Patrick Timsit, Cécile De France, Richard Berry
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3 septembre 2007

Salvatore Giuliano (1961) de Francesco Rosi

Salvatore GuilianoElle :
Ce film politique montre la collusion entre la police, la mafia et les bandits dont fait partie Giuliano. Bien que la démonstration soit un peu longue et confuse, elle est cependant révélatrice de la complexité politique en Sicile.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette fresque politique de Franceso Rosi met l’accent sur les collusions du pouvoir avec tantôt des bandes de petits hors-la-loi populaires, tantôt la mafia, au gré des circonstances et des besoins. La forme est assez originale puisque Rosi adopte un type de construction sans chronologie suivie. Sur le fond, si la démonstration garde toute sa force, le propos en a perdu un peu avec le temps : les démons des années 60 sont bien morts et ce combat de Rosi pour la vérité se regarde d’un oeil presque nostalgique de nos jours. C’était tout de même un témoignage puissant qui a eu un fort retentissement.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Pietro Cammarata, Frank Wolff
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2 septembre 2007

Inside Man, l’homme de l’intérieur (2006) de Spike Lee

Titre original : « Inside Man »

Inside ManElle :
Film terriblement ennuyeux et conventionnel ; je décroche assez vite. J’ai l’impression d’avoir déjà vu le film tant Spike Lee utilise les recettes et poncifs des thrillers. Nous sommes loin des premiers films à contenu de Spike Lee. (Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Si dans son premier tiers, Inside Man semble n’être qu’un film de plus sur une opération de braquage rondement menée, rapidement on se rend compte que les apparences sont trompeuses et que le simulacre tient ici une grande place. Il nous reste alors à savoir pourquoi… Avec Inside Man, Spike Lee a visiblement décidé de faire un film grand public ; on peut certes lui reprocher de caresser un peu trop dans le sens du poil en jouant sur l’attrait classique du pouvoir (avec le personnage joué par Judie Foster) et l’attrait des braquages hyper préparés. Néanmoins, Spike Lee parvient à ficeler un film assez original et très prenant, avec bien entendu des petites touches sur la paranoïa actuelle et les problèmes raciaux. En tout cas, cela fait plaisir de voir Spike Lee revenir ainsi sur le devant de la scène.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Denzel Washington, Clive Owen, Jodie Foster, Christopher Plummer
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1 septembre 2007

L’Odyssée (1997) d’ Andrei Konchalovsky (TV)

Titre original : The Odyssey

The OdysseyElle :
Film plaisant à regarder sans prise de tête. La bravoure et la patience d’Ulysse qui retourne chez lui au bout de vingt ans d’obstacles et de souffrances sont le point fort du film. Les décors sont particulièrement travaillés. Bien entendu, le scénario est riche et plein de rebondissements.
Note : 4 étoiles

Lui :
Bonne surprise : cette longue (3 heures) transcription pour le petit écran de l’Odyssée d’Homère est fort bien réalisée. L’accent est mis sur le côté aventures, sur les rencontres d’Ulysse lors de son retour, avec même une petite pointe d’humour. Aucune dimension philosophique donc, mais le résultat est un bon divertissement.
(Ajout 22/02/2024) Revu après avoir relu Homère. L’adaptation est assez fidèle mais elle se concentre sur l’aspect « aventures », ne pouvant retranscrire toute la portée du récit original. L’équilibre est toutefois satisfaisant. La plupart des épisodes sont présents, ils paraissent souvent expédiés rapidement. Mais, même en faisant cela, cette mini-série dure tout de même 3 heures (2 x 1h30). Produit par Zoetrope de Coppola et réalisé par Konchalovsky, la réalisation est d’une grande qualité et l’interprétation inspirée. L’ensemble est très convaincant.
Note : 4 étoiles (1/09/2007)4 étoiles (22/02/2024)

Acteurs: Armand Assante, Greta Scacchi, Isabella Rossellini, Bernadette Peters, Christopher Lee
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31 août 2007

Sommaire d’août 2007

Lady ChatterleyLe passager de l'étéL'année de tous les dangersLe septième sceauLe vent nous emporteraConvoi vers la RussieUn jour aux coursesL'Homme de Londres

Lady Chatterley

(2006) de Pascale Ferran

Le passager de l’été

(2006) de Florence Moncorgé-Gabin

L’année de tous les dangers

(1982) de Peter Weir

Le septième sceau

(1956) de Ingmar Bergman

Le vent nous emportera

(1999) de Abbas Kiarostami

Convoi vers la Russie

(1943) de Lloyd Bacon

Un jour aux courses

(1937) de Sam Wood

L’Homme de Londres

(1943) d’ Henri Decoin

Miracles for SaleLe passagerFemmes marquéesVille haute, ville basseMission to MarsL'eau à la boucheLes filles du botanisteLe Samouraï

Miracles for Sale

(1939) de Tod Browning

Le passager

(2005) d’ Eric Caravaca

Femmes marquées

(1937) de Lloyd Bacon

Ville haute, ville basse

(1949) de Mervyn LeRoy

Mission to Mars

(2000) de Brian de Palma

L’eau à la bouche

(1959) de Jacques Doniol-Valcroze

Les filles du botaniste

(2006) de Dai Sijie

Le Samouraï

(1967) de Jean-Pierre Melville

La leçon de PianoLa Balade SauvageLe VolcanLes irréductiblesMémoires d'une geishaLe démon s'éveille la nuitLes NibelungenAu hasard Balthazar

La leçon de Piano

(1993) de Jane Campion

La Balade Sauvage

(1973) de Terrence Malick

Le Volcan

(1999) de Ottokar Runze

Les irréductibles

(2006) de Renaud Bertrand

Mémoires d’une geisha

(2005) de Rob Marshall

Le démon s’éveille la nuit

(1951) de Fritz Lang

Les Nibelungen

(1924) de Fritz Lang

Au hasard Balthazar

(1966) de Robert Bresson

L'arcCubeLe CaïmanMickey les Yeux Bleus

L’arc

(2005) de Kim Ki-duk

Cube

(1997) de Vincenzo Natali

Le Caïman

(2006) de Nanni Moretti

Mickey les Yeux Bleus

(1999) de Kelly Makin

Nombre de billets : 28

31 août 2007

Lady Chatterley (2006) de Pascale Ferran

Lady ChatterleyElle :
Lady Chatterley est l’histoire d’une belle rencontre amoureuse entre une jeune femme bourgeoise qui s’ennuie dans son couple et son garde-chasse solitaire et frustre. Tout les oppose, leur statut social, leur éducation, leur personnalité. Pascal Ferran choisit de montrer avec délicatesse et douceur la lente éclosion de l’amour, de la tendresse, la prise de conscience du désir et du plaisir physique qui se débride progressivement, la libération sexuelle d’une femme, le retour à la vie d’un homme meurtri et sensible. Cette domination homme/femme et employé/patron s’estompe au fur et à mesure que chacun se découvre. C’est un hymne à la nature et à la liberté. Le scénario très construit ne fait pas place à l’improvisation. Toutes les scènes d’amour ont été minutieusement préparées. Pascal Ferran filme avec sobriété et beauté ces deux acteurs sensibles et pudiques. Peu de dialogues, la caméra se concentre sur les attitudes, les regards, les gestes qui laissent transparaître la sensualité et l’amour. Ce film réalisé avec une petite équipe technique et de façon artisanale sort des sentiers battus des films à gros budgets. Il laisse passer un véritable regard de cinéaste attachant et novateur.
Note : 4 étoiles

Lui :
Cette adaptation de la seconde version du roman érotique de D.H. Lawrence « Lady Chatterley et l’homme des bois » m’est apparue effroyablement longue et même répétitive. De plus, lorsque l’on reste insensible, comme ce fut mon cas, à cet éveil à l’amour charnel de Lady Chatterley, on remarque d’autant plus les défauts, notamment sur le plan du son : beaucoup trop de dialogues sont presque inaudibles, les ambiances sonores ne sont pas constantes et les acteurs donnent souvent l’impression d’être doublés (ou plus exactement post-synchronisés). Très belle prestation toutefois de Marina Hands qui parvient à trouver le ton juste pour interpréter ce rôle délicat. (Film vu ici dans sa version « courte » de 168 minutes. La version complète pour la télévision dure 220 minutes).
Note : 1 étoiles

Acteurs: Marina Hands, Jean-Louis Coullo’ch, Hippolyte Girardot
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La première version du roman, « L’amant de Lady Chatterley », a quant à elle été adaptée de nombreuses fois à la télévision mais fort peu sur grand écran :
L’amant de Lady Chatterley de Marc Allégret (1955) avec Danielle Darrieux ne fait certainement pas partie de ses films les plus notables et la version érotique de Just Jaeckin (1981) avec Sylvia Kristel est rarement citée pour ses qualités cinématographiques…

30 août 2007

Le passager de l’été (2006) de Florence Moncorgé-Gabin

Le passager de l'étéElle :
(pas vu)

Lui :
Le Passager de l’Eté est un film surtout attachant par son atmosphère. Le scénario est en effet assez simple, une histoire d’amour impossible qui a le défaut de donner une impression de déjà-vu : au lendemain de la seconde guerre mondiale, un bel ouvrier saisonnier se fait embaucher dans une ferme tenue par une femme et sa fille. Le réalisatrice Florence Moncorgé-Gabin, fille aînée de Jean Gabin, a bien connu cet environnement rural et cela se sent car la reconstitution qu’elle en fait est très authentique, que ce soit dans les gestes quotidiens, le travail de la ferme et surtout dans le type de dialogue, les non-dits. Catherine Frot est remarquable dans ce rôle de femme volontaire un peu bourrue. Tout en souffrant d’une réalisation un peu molle, c’est une histoire simple, qui peut certes faire sourire voire ennuyer certains, mais qui, à notre époque, se revèle au final assez rafraîchissante et attachante.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Catherine Frot, Grégori Derangère, Laura Smet, François Berléand, Mathilde Seigner
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29 août 2007

L’année de tous les dangers (1982) de Peter Weir

Titre original : The Year of Living Dangerously

L'année de tous les dangersElle :
Sur fond de menace communiste contre le régime militaire indonésien, Mel Gibson sillonne ce pays en tant que journaliste. C’est son rêve qui vient de se réaliser et pour le concrétiser, il est prêt à tout pour faire un scoop. Peter Weir a le mérite de montrer la corruption, la misère et la famine qui règne dans ce pays alors que les occidentaux et la classe des fortunés au pouvoir y mènent sans complexe une vie dépravée. Cependant, l’enjeu et les personnages ne sont pas assez forts pour nous captiver si bien que le film traîne un peu en longueur.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette plongée au sein d’une ville indonésienne, vue par les yeux d’un jeune journaliste un peu arriviste, est particulièrement bien mise en scène par Peter Weir. On imagine sans peine comment on peut être « secoué » par un séjour dans un tel pays. Au delà de ce journaliste qui apprécie mal la gravité de la situation, le personnage le plus fascinant est celui du photographe, jouée par Linda Hunt.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Mel Gibson, Sigourney Weaver, Linda Hunt, Michael Murphy
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