9 mars 2008

L’arbre, le maire et la médiathèque (1993) de Eric Rohmer

L'arbre, le maire et la mediathèqueElle :
Film inattendu et décevant tant par son scénario peu crédible de politique communale que par son verbiage un peu prétentieux sur les vertus et les rites de la vie provinciale. Ce type de raisonnement et ces réflexions sont plutôt dignes d’un parisien bourré d’idées toutes faites et qui ne met jamais les pieds à la campagne plutôt que d’un cinéaste de talent comme Eric Rohmer.
Note : 2 étoiles

Lui :
Rohmer délaisse les rapports humains pour se pencher sur la politique et sur l’opposition ville/campagne. Les intentions étaient peut-être louables, mais hélas le discours ne dépasse guère celui d’une certaine intelligentsia parisienne vaguement écologique, se vautrant dans les banalités et finalement assez ridicule.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Pascal Greggory, Arielle Dombasle, Fabrice Luchini
Voir la fiche du film et la filmographie de Eric Rohmer sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Eric Rohmer chroniqués sur ce blog…

3 réflexions sur « L’arbre, le maire et la médiathèque (1993) de Eric Rohmer »

  1. Mais quels commentaires affligeant, je me demande ce qu’il y a dans vos tête. Ce film est prodigieux. Rohmer aborde les problèmes sérieux de notre époque comme la question de l’agriculture, de son traitement dans la politique, de la psychogéographie, de l’urbanisme etc etc. Il soulève des questions extrêmement actuelles dont la population n’a pas vraiment conscience. Le film est très riche, ça va très vite, peut être es-ce la cause de votre incompréhension, il faut réfléchir.

  2. Je partage entièrement l’avis de mathilde. Ce film déconcertant au premier abord est d’une actualité énorme, d’une très grande richesse. Eric Rohmer développe une critique forte et indépendante de la pensée unique et des beaux sentiments, du conformisme de la prétendue « modernité ». On a rarement vu un portrait si intelligent, si stimulant, de ces élus socialistes se prétendant proches du peuple, et remplis de bonnes intentions, mais que leur inculture, leur manque de réflexion et de personnalité conduisent à concevoir des catastrophes. Un exemple de la subtilité du film : l’émission à la radio qu’on entend au milieu du film, qui fait entendre les réflexions du philosophe Martin de Courcel, à propos de la philosophie de l’Histoire. On voit comment la politique communale est un détail, un exemple qui invite à réfléchir sur l’inanité des idéologies du Progrès. Enfin, on pourrait continuer longtemps.

  3. Désolé de prendre la défense des blogueurs : ce film est indigne de Rohmer, dont j’admire pourtant toute l’oeuvre…

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