30 mars 2008

Libero (2006) de Kim Rossi Stuart

Titre original : « Anche libero va bene »

LiberoElle :
Ce regard d’enfant triste et inquiet sur les fêlures et ruptures de sa famille est tout simplement bouleversant. Equilibriste sur les toits et funambule sur le fil de la vie, il frôle en permanence le précipice sans pouvoir trouver ses marques. Son père le somme d’être fort au travers de la natation qu’il n’aime pas. L’amour au sein de cette cellule familiale existe pourtant mais il ne sait comment s’exprimer, certainement pas en tout cas dans les vociférations du père. Quelques rares instants de bonheur partagés viennent ponctuer le quotidien pour aussitôt s’effacer. Le réalisateur Kim Rossi Stuart campe un père un peu brutal ulcéré par sa vie qui part en lambeaux. Sa femme instable et mal dans sa peau ne parvient pas à jouer son rôle de mère ; elle préfère fuir devant ses responsabilités. Les deux enfants subissent et observent cette disharmonie sans qu’ils puissent faire quelque chose pour l’empêcher. Adultes avant l’âge, ils sont confrontés aux cris, aux querelles, aux confidences des parents trop lourdes à porter et qui les empêchent de s’épanouir. Kim Rossi Stuart met en scène avec beaucoup de sensibilité, de pudeur et de douleur cette enfance malmenée et ces parents en quête d’un bonheur introuvable.
Note : 5 étoiles

Lui :
Le jeune Tommi, 11 ans, a bien du mal à trouver une certaine stabilité entre un jeune père, instable et caractériel, et une mère qui ne fait que de brèves apparitions. Libero est un film vraiment touchant grâce à une authenticité nourrie par un formidable jeu d’acteurs, notamment de la part de Kim Rossi Stuart, le père, et d’Alessandro Morace, le fils, vraiment étonnant de force dans son jeu, retenu et taciturne. Un premier film vraiment réussi.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Alessandro Morace, Kim Rossi Stuart, Barbora Bobulova, Marta Nobili
Voir la fiche du film et la filmographie de Kim Rossi Stuart sur le site imdb.com.

Une réflexion sur « Libero (2006) de Kim Rossi Stuart »

  1. pudeur et de douleur cette enfance malmenée et ces parents en quête d’un bonheur introuvable.

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