12 mars 2008

Le juge et l’assassin (1975) de Bertrand Tavernier

Le juge et l'assassinElle :
Chronique sociale intéressante des années 1890, l’époque de l’Affaire Dreyfus, de Zola, des idées socialistes qui heurtent la pensée religieuse et l’ordre militaire. Michel Galabru incarne à merveille ce désaxé sexuel qui perturbe l’ordre établi face à Philippe Noiret qui est là pour le maintenir. Les personnages de Brialy et Isabelle Huppert ne sont pas assez exploités et paraissent un peu parachutés. Peut-être Tavernier a-t-il voulu traiter trop de thèmes à la fois.
Note : 4 étoiles

Lui :
Bertrand Tavernier profite de ce fait divers authentique pour nous brosser un tableau de la société française de la fin du XIXe siècle. Certains aspects des personnages sont confus ou éludés mais Michel Galabru excelle dans le rôle de cet « anarchiste de Dieu ».
Note : 3 étoiles

Acteurs: Philippe Noiret, Michel Galabru, Isabelle Huppert, Jean-Claude Brialy
Voir la fiche du film et la filmographie de Bertrand Tavernier sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Bertrand Tavernier chroniqués sur ce blog…

Une réflexion sur « Le juge et l’assassin (1975) de Bertrand Tavernier »

  1. Dans ce film, Tavernier démontre une vraie conscience sociale, en se basant sur une trame inspirée de l’affaire Vacher (Bouvier dans le film).
    L’évocation de cette affaire n’est en fait qu’un prétexte pour brosser un tableau au vitriol de la société française de l’époque, et on comprend que le film ait pu choquer à sa sortie, car la dite évocation n’est pas exempte de parti-pris, en particulier dans ce qu’il semble, parfois, vouloir excuser à bon compte l’assassin.
    Néanmoins, le tout emporte l’adhésion, de par l’excellence des acteurs et la générosité du propos. Tavernier, fan de western, a par ailleurs retenu les leçons des maîtres américains et filme comme jamais les magnifiques paysages sauvages ardéchois.
    Le réalisateur déclare avoir raté la scène finale du film. Je ne suis pas d’accord : c’est peut-être maladroit, et encore, mais c’est également cela, le cinéma engagé : choisis ton camp, camarade ! Un bien beau film.

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