29 septembre 2023

Babylon (2022) de Damien Chazelle

BabylonHollywood, fin des années 1920. Manuel Torres, un immigré d’origine mexicaine, est homme à tout faire pour le petit studio Kinoscope. Il rêve d’être assistant réalisateur. Lors d’une soirée orgiaque, il rencontre Nellie LaRoy, une jeune femme qui cherche à devenir actrice…
Babylon est un film américain écrit et réalisé par le franco-américain Damien Chazelle. Le film démarre très fort par une douche de caca d’éléphant puis une scène de fête débridée, style orgie décadente, qui dure près de trente minutes. Damien Chazelle donne le ton, il ne fait pas de la dentelle. Il nous dresse un portrait outrancier d’Hollywood au moment de la transition du parlant : hystéries à tous les étages, tournages dans la confusion, films faits n’importe comment le jour, fêtes lubriques et décadentes la nuit.
En fait, Damien Chazelle s’est beaucoup inspiré du livre à scandale Hollywood Babylon de Kenneth Anger, livre assez nauséabond qui fait un étalage malsain des excès des acteurs, colportant ragots et légendes urbaines dont la plupart ont été démentis par les historiens. Damien Chazelle ne s’intéresse qu’au côté sombre, à l’envers du décor qui est, comme de bien entendu, peu reluisant. Au final, il donne une idée fausse de ce qu’était le cinéma muet à la fin des années vingt : s’il existait encore beaucoup de petites productions où régnaient la débrouillardise, l’amateurisme n’avait plus sa place dans les films qui sont passés à la postérité, dans ces films qui ont fait Hollywood.
Techniquement, on peut louer la performance des acteurs mais tout est dans l’excès, certainement pour appuyer l’hystérie ambiante ; même la musique est agaçante à vouloir tout souligner. La longueur est tout aussi excessive (3 heures). Cet étalage racoleur est vite ennuyeux. Babylon a été un gros échec commercial… sauf en France où il semble avoir été apprécié par le public et par une bonne partie de la critique.
Elle: 1/2 étoile
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Brad Pitt, Margot Robbie, Diego Calva, Jean Smart, Olivia Wilde
Voir la fiche du film et la filmographie de Damien Chazelle sur le site IMDB.
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Margot Robbie dans Babylon de Damien Chazelle.

27 septembre 2023

Crime et châtiment (1935) de Josef von Sternberg

Titre original : « Crime and Punishment »
Autre titre français : « Remords »

Crime et châtiment (Crime and Punishment)Jeune et brillant étudiant, expert en criminologie mais réduit à la pauvreté, Roderick Raskolnikov assassine et vole une vieille prêteuse sur gages, acte qui lui semblait justifié et légitime. Mais, il est rapidement rongé par le remords…
Crime et châtiment est un film américain réalisé par Josef von Sternberg d’après le roman de Fiodor Dostoïevski. Il s’agit du premier film réalisé par le réalisateur après son éloignement de son actrice fétiche Marlene Dietrich et de la Paramount. Son nouveau studio, la Columbia, lui impose à la fois le sujet et le casting comme pour lui rappeler qu’il n’est qu’un exécutant. Josef von Sternberg, connu pour son caractère ombrageux et ses méthodes dictatoriales, est tout sauf un homme qui se laisse diriger. Dans ses mémoires, il dit n’avoir fait qu’un travail de routine. Certes la présence de Peter Lorre et la qualité de la photographie évitent de rendre le résultat trop anodin mais il est indéniable que l’on est loin de ses meilleures réalisations. Le récit est centré sur un jeu du chat et de souris avec l’inspecteur de police ; l’évolution de l’état émotionnel, mental et physique du meurtrier est bien entendu beaucoup moins subtil que dans le roman. La même année est sortie la version du français Pierre Chenal qui lui est bien supérieure.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Peter Lorre, Edward Arnold, Marian Marsh
Voir la fiche du film et la filmographie de Josef von Sternberg sur le site IMDB.

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Edward Arnold et Peter Lorre dans Crime et châtiment (Crime and Punishment) de Josef von Sternberg.

20 septembre 2023

Devine qui vient dîner… (1967) de Stanley Kramer

Titre original : « Guess Who’s Coming to Dinner »

Devine qui vient dîner... (Guess Who's Coming to Dinner)Joanna, une jeune femme de 23 ans, se rend à San Francisco pour présenter son futur époux, le docteur John Prentice à ses parents. Sous-directeur de l’Organisation mondiale de la santé, brillant médecin et professeur de médecine âgé de 37 ans, Prentice a tout du gendre idéal à ceci près qu’il est noir…
Devine qui vient dîner… est un film américain produit et réalisé par Stanley Kramer. Le scénario est l’œuvre de William Rose. C’est l’un des premiers films à évoquer le thème du mariage interracial aux États-Unis, avec en particulier le premier baiser interracial du cinéma d’Hollywood. Il fait partie de ce petit cercle de films qui ont eu un impact important sur notre société, y compris sur les personnes qui n’ont pas vu le film. Pour le grand public, il est LE film anti-raciste par excellence (les cinéphiles pourront citer des dizaines d’autres films anti-racistes mais le grand public ne les connaitra pas).
Le film a les défauts du cinéma hollywoodien : le personnage du gendre est vraiment trop parfait, impossible de lui trouver un seul défaut et, surtout, il y a une lourdeur permanente (qui culmine avec le speech final de Spencer Tracy). Tout se passe dans quelques pièces de la maison parentale, l’ensemble ressemble à une adaptation théâtrale. Stanley Kramer avait déjà abordé le racisme dans La Chaîne (1958) où il avait osé placer Sidney Poitier en tête d’affiche. Dix ans plus tard, il enfonce le clou et choisit intelligemment de ne pas placer l’histoire dans un milieu réactionnaire (l’ensemble aurait été plus anodin) : les parents de Joanna ont en effet des convictions libérales très affirmées, ils ont élevé leur fille dans le refus du racisme et sont donc bien embarrassés de désirer instinctivement empêcher ce mariage.
Le succès fut considérable, le plus grand succès de toute l’histoire de la Columbia. De façon inattendue, les critiques les plus sévères vinrent des milieux progressistes, et ce, depuis sa sortie jusqu’à maintenant ; outre les reproches de lourdeur, le film est ainsi accusé, entre autres, d’avoir créé de nouveaux stéréotypes. Et le plus souvent, le film fut seulement méprisé par certains critiques.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Spencer Tracy, Sidney Poitier, Katharine Hepburn, Katharine Houghton, Cecil Kellaway, Beah Richards, Alexandra Hay
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Remarque :
• Katharine Houghton est la nièce de Katharine Hepburn.
• Spencer Tracy est mort 17 jours après la fin du tournage. En raison de la maladie de Spencer Tracy, le travail se faisait toujours dans la matinée. Quand Katharine Hepburn jugeait qu’il était trop fatigué, le tournage cessait. Katharine Hepburn a déclaré n’avoir jamais vu le film au complet, car revoir Spencer Tracy tellement malade aurait été trop douloureux pour elle (rappelons que les deux acteurs ont vécu ensemble pendant des dizaines d’années).

Sidney Poitier et Katharine Houghton dans Devine qui vient dîner… (Guess Who’s Coming to Dinner) de Stanley Kramer.
Spencer Tracy et Katharine Hepburn dans Devine qui vient dîner… (Guess Who’s Coming to Dinner) de Stanley Kramer.
Spencer Tracy et Sidney Poitier dans Devine qui vient dîner… (Guess Who’s Coming to Dinner) de Stanley Kramer.

18 septembre 2023

Vengeance is Mine (1984) de Michael Roemer

Vengeance is MineTrentenaire, Jo revient dans la maison de Rhode Island de sa mère adoptive sur le point de mourir et qui ne l’a jamais aimée. Après avoir vainement tenté de refermer de vieilles blessures, la rencontre avec la voisine va la précipiter dans un autre drame familial…
Vengeance is Mine est un film américain écrit et réalisé par Michael Roemer, son ultime réalisation. Le film a été fait pour la télévision et diffusé sur PBS sous le titre Haunted. Il est sorti dans les salles en 2022 sous le titre Vengeance is Mine, un titre aussi inapproprié (ou plus exactement « trompeur ») que le premier. Oui, cette femme est bien « hantée » par son enfance et l’un de ses gestes peut être vu comme une « vengeance », mais l’essentiel n’est pas là. Il s’agit en effet d’un portrait de femme assez subtil et délicat, une jeune trentenaire empêtrée dans un divorce compliqué, et des blessures de l’enfance non refermées. Elle va se reconnaitre dans la fillette de la maison d’à côté. Celle-ci assiste impuissante au naufrage du couple de ses parents, sa mère présentant des troubles psychologiques. Le scénario est très bien écrit et assez fort dans son déroulement. Bien que son personnage soit assez taciturne, Brooke Adams montre une belle présence à l’écran, avec beaucoup de retenue dans son jeu, Trish Van Devere est en revanche parfois excessive. Sur le plan formel, c’est le film le plus abouti des trois films de Michael Roemer que l’on peut enfin voir. Ils méritent vraiment tous trois d’être découverts.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Brooke Adams, Jon DeVries, Audrey Matson, Ari Meyers, Trish Van Devere
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Trish Van Devere et Brooke Adams dans Vengeance is Mine de Michael Roemer.

Remarque :
D’après le générique (refait en 2022 semble-t-il), le producteur serait un certain Stanley D. Plotnick.
Tiens donc…

17 septembre 2023

Un homme comme tant d’autres (1964) de Michael Roemer

Titre original : « Nothing But a Man »

Un homme comme tant d'autres (Nothing But a Man)Duff Anderson travaille dans à la construction de voies de chemin de fer en Alabama, gagnant un bon salaire et menant une vie itinérante avec ses collègues noirs. Il fait la connaissance de Josie, jolie et distinguée institutrice, fille du prédicateur local. Elle est attirée par Duff en grande partie parce qu’il se montre prêt à résister et à défier les conventions sociales qui oppriment les Noirs, plutôt que de simplement accepter le statu quo afin de s’entendre avec les Blancs, comme son père l’a fait…
Nothing But a Man est un film américain co-écrit et réalisé par Michael Roemer. Ce cinéaste peu connu est d’origine juive allemande et ce sont les persécutions subies par sa famille dans l’Allemagne nazie qui l’ont poussé à réaliser son premier long métrage sur la condition des noirs américains. Nothing But a Man est d’une qualité étonnante car il décrit de l’intérieur la vie d’un noir et les discriminations. Il n’y a pas de grandes scènes spectaculaires, le ton paraît juste, l’approche du réalisateur est presque documentaire pour nous faire partager la vie de son personnage principal. Il n’y a aucun angélisme, le propos n’est pas manichéen, son héros n’est pas parfait mais c’est avant tout un homme, comme tant d’autres effectivement. Le film fut remarqué à la Mostra de Venise où il remporta un prix mais est tombé dans l’oubli par la suite.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Ivan Dixon, Abbey Lincoln, Julius Harris, Gloria Foster
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Abbey Lincoln et Ivan Dixon dans Un homme comme tant d’autres (Nothing But a Man) de Michael Roemer.

17 septembre 2023

Harry Plotnick seul contre tous (1970) de Michael Roemer

Titre original : « The Plot Against Harry »

Harry Plotnick seul contre tous (The Plot Against Harry)Après un bref séjour en prison, l’escroc juif Harry Plotnick retrouve une situation qui a bien changé. Son petit, mais juteux, racket dans l’univers du jeu est menacé de toutes parts et il est surveillé de près par son officier de probation. Il tente de renouer avec sa famille qui ne le voit pas d’un bon œil…
Harry Plotnick seul contre tous est une comédie américaine écrite et réalisée par Michael Roemer, son deuxième long métrage. Le film n’a pas connu de sortie commerciale en 1970 (une semaine dans un cinéma de quartier tout au plus) car personne ne le trouvait drôle. Vingt ans plus tard, le réalisateur désirait de mettre tous ses films sur bande à l’intention de ses enfants. Constatant que le technicien riait beaucoup en effectuant le transfert, Michael Roemer décide de faire deux copies en 35 mm et de les soumettre aux festivals du film de New York et de Toronto. Les deux festivals acceptent le film, qui est ensuite distribué dans le commerce, en 1989, avec succès.
Cette « jewish comedy » est affectivement assez amusante par la nonchalance de son personnage principal qui engrange les déconvenues. Il est débordé, avec toujours un téléphone qui sonne même dans les endroits les plus incongrus. Sa famille, juive et très pratiquante, est haute en couleur, les fêtes juives sont pittoresques. La galerie de personnages donne au film tout son sel. Les acteurs sont des non professionnels. Le film mérite bien d’être découvert.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Martin Priest, Ben Lang, Maxine Woods, Henry Nemo
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Martin Priest et Henry Nemo dans Harry Plotnick seul contre tous (The Plot Against Harry) de Michael Roemer.

16 septembre 2023

Under the Silver Lake (2018) de David Robert Mitchell

Under the Silver LakeSam, un jeune homme apathique et oisif, fait la connaissance de sa nouvelle voisine, Sarah. Il en tombe aussitôt sous le charme. Lorsque celle-ci disparaît subitement dès le lendemain, Sam décide de partir à sa recherche et entreprend une enquête des plus surréalistes aux abords de la ville de Los Angeles…
Under the Silver Lake est un film américain écrit et réalisé par David Robert Mitchell. Le récit exploite les croyances du type « il y a des messages cachés et codés que seuls certains initiés peuvent voir ». Le réalisateur semble vouloir marcher sur les traces de David Lynch et tente de créer une atmosphère à la Mulholland Drive. Hélas, il s’attache plus à nous montrer le plus grand échantillon possible d’illuminés et de complotistes qu’à mettre en place des pistes éventuelles pour l’avancée de « l’enquête ». On se lasse assez rapidement de cet étalage. La forme est plaisante mais le film est truffé de références à des films, cela peut raviver notre intérêt, mais là aussi il y en a trop. L’ensemble est nébuleux à souhait et pas très intéressant. La critique (française du moins) a montré un enthousiasme étonnant, que le public ne semble pas avoir partagé.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Andrew Garfield, Riley Keough, Callie Hernandez, Topher Grace
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Andrew Garfield dans Under the Silver Lake de David Robert Mitchell.

15 septembre 2023

Les Banlieusards (1989) de Joe Dante

Titre original : « The ‘Burbs »

Les banlieusards (The 'Burbs)Les voisins d’une communauté tranquille de la banlieue américaine voient débarquer de nouveaux arrivants particulièrement mystérieux. Les résidents du quartier assouvissent leur curiosité en espionnant leurs nouveaux voisins qui sont rapidement perçus comme de dangereux individus…
Les banlieusards (The ‘Burbs, abréviation de « suburbs ») est un film américain réalisé par Joe Dante, d’après un scénario écrit par Dana Olsen. Il s’agit d’une comédie, légèrement teinté de fantastique, qui dresse un portrait gentiment acide des banlieues pavillonnaires. Malgré une bonne mise en place, des personnages loufoques et quelques bonnes trouvailles de gag, l’ensemble déçoit légèrement : on attend en vain le décollage qui aurait donné une excellente comédie. Le film se montre assez divertissant mais n’est pas vraiment remarquable. Le film n’est pas sorti en salles en France.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Tom Hanks, Bruce Dern, Carrie Fisher, Rick Ducommun, Corey Feldman, Wendy Schaal, Henry Gibson
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Bruce Dern, Tom Hanks, Cory Danziger et Wendy Schaal
dans Les banlieusards (The ‘Burbs) de Joe Dante.

13 septembre 2023

S.O.S fantômes (1984) de Ivan Reitman

Titre original : « Ghostbusters »

S.O.S fantômes (Ghostbusters)Mis à la porte de leur université, trois « chercheurs en parapsychologie » décident de s’installer à leur compte : ils proposent leurs services pour traquer et capturer les fantômes. Ils vont avoir bien plus de travail qu’ils imaginaient…
SOS Fantômes (Ghostbusters) est un film américain réalisé par Ivan Reitman. Le scénario est écrit par les compères du Saturday Night Live, Dan Aykroyd et Harold Ramis, qui interprètent deux des trois « chercheurs ». John Belushi devait également jouer dans le film mais il meurt en mars 1982. L’histoire est totalement farfelue et utilise habilement de coûteux effets spéciaux. Côté acteurs, c’est Bill Murray qui vole la vedette à ses camarades avec son comique teinté de nonchalance. De son côté, Sigourney Weaver est assez étonnante. L’ensemble est très amusant même s’il est en deçà d’un film comme Les Blues Brothers, auquel il semble logique de le comparer. Enorme succès.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Bill Murray, Dan Aykroyd, Sigourney Weaver, Harold Ramis, Rick Moranis, Annie Potts, William Atherton
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Harold Ramis, Dan Aykroyd et Bill Murray dans S.O.S fantômes (Ghostbusters) de Ivan Reitman.

11 septembre 2023

Heat (1995) de Michael Mann

HeatLos Angeles. Neil McCauley (Robert De Niro) est un braqueur méthodique qui a de l’expérience, il veille à ne pas commettre d’impairs. A la suite d’un triple meurtre commis par un complice occasionnel, il va trouver sur sa route le lieutenant Hanna (Al Pacino), officier opiniâtre bien décidé à le faire tomber…
Heat (titre qu’il faut comprendre dans le sens de « Tension ») est un film policier américain écrit et réalisé par Michael Mann. Il s’agit du remake du téléfilm L.A. Takedown du même réalisateur. L’intrigue s’inspire, en partie, d’une affaire criminelle s’étant déroulée à Chicago au début des années 1960. Heat fait partie de ces films qui forgent un style ; à sa sortie, il ne ressemblait à nul autre. Il ne repose pas sur une succession de scènes d’actions même s’il comporte une scène de fusillade unique en son genre par son intensité et son réalisme. C’est plutôt le récit d’une traque obsessionnelle, le jeu du chat et de la souris culminant dans une scène superbe, la plus forte du film : la rencontre entre les deux hommes qui s’expliquent devant une tasse de café. Michael Mann donne beaucoup d’importance à ses deux personnages principaux, deux hommes sont dotés d’une grande droiture, assez austère. Il se dégage un fort sentiment de mélancolie de l’ensemble. La virtuosité de la mise en scène est visible dans de nombreuses séquences. Le film est toutefois un peu long (2h50).
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Al Pacino, Robert De Niro, Val Kilmer, Jon Voight, Tom Sizemore, Diane Venora, Mykelti Williamson, Ted Levine, Dennis Haysbert, William Fichtner, Natalie Portman, Tom Noonan
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Remarque :
Michael Mann a écrit un roman, Heat 2 sorti en 2022, roman qu’il décrit comme une préquelle à Heat mais aussi une suite. Il a affirmé lors d’une interview vouloir « absolument faire un film de la préquelle de Heat »

Heat
Al Pacino dans Heat de Michael Mann.
Heat
Robert De Niro et Val Kilmer dans Heat de Michael Mann.