23 décembre 2023

Les Deux Vagabonds (1932) de Ray McCarey

Titre original : « Scram! »

Les deux vagabonds (Scram!)Accusés de vagabondage, Stan et Oliver comparaissent devant un juge qui leur ordonne de quitter la ville dans les 24 heures. Peu après, ils aident un fêtard mondain en état d’ébriété à retrouver sa clef de voiture. Pour les remercier, il les invite à venir dormir chez lui…
Les Deux Vagabonds (Scram! = « foutez-moi le camp! ») est un film américain réalisé par Ray McCarey, aidé de Lloyd French et Jack Lloyd (tous deux non crédités). L’histoire est de toute évidence bâtie sur l’une des scènes des Lumières de la ville de Charlie Chaplin sorti l’année précédente. Elle évolue toutefois différemment et l’enchaînement des évènements est précis et bien écrit. Les gags sont très classiques. La scène d’hilarité avec Vivien Oakland est très contagieuse. Il faut égaler signaler le jeu d’Arthur Housman, dans un rôle d’ébriété avancée qu’il maitrisait parfaitement. Richard Cramer dans le rôle du juge est effrayant. (Court métrage parlant, 2 bobines, 20 minutes env.)
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Richard Cramer, Arthur Housman, Vivien Oakland
Voir la fiche du film et la filmographie de Ray McCarey sur le site IMDB.

Remarque :
Ray McCarey est le frère de Leo McCarey.

Richard Cramer, Stan Laurel, Vivien Oakland et Oliver Hardy
dans Les deux vagabonds (Scram!) de Ray McCarey.
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23 décembre 2023

Leur instant d’humiliation (1928) de James Parrott et Fred Guiol

Titre original : « Their Purple Moment »
Autre titre français : « La Minute de vérité »

Leur instant d'humiliation (Their Purple Moment)Stan et Ollie ont bien du mal à garder quelques dollars de leur salaire que leur femme exige intégralement. Croyant avoir réussi à en cacher quelques-uns, ils partent faire la bombe dans un cabaret en galante compagnie…
Their Purple Moment (Leur instant d’humiliation est une meilleure traduction du titre que La Minute de vérité) est un court métrage muet américain de deux bobines (soit 20 minutes env.) réalisé par James Parrott et Fred Guiol. Pour la première fois, le duo comique traite un sujet matrimonial : Stan et Ollie sont mariés, et ils sont mariés à de véritables tyrans (et elles ont pour amie la commère du quartier). Tout cela est bien entendu très misogyne mais le problème principal n’est pas là. L’ensemble est bien médiocre, basé sur un seul ressort d’humour (ils dépensent à tout-va sans savoir qu’ils n’ont pas un sou en poche mais, nous, nous le savons). Seuls les moments purement slapstick sont réussis : l’histoire se termine avec une bataille style « tarte à la crème » hilarante (à défaut d’être originale) mais hélas très courte. Le gag de la cachette où Laurel cache ses dollars est également excellent mais c’est trop peu.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Anita Garvin, Kay Deslys
Voir la fiche du film et la filmographie de James Parrott et Fred Guiol sur le site IMDB.

Stan Laurel, Jimmy Aubrey et Oliver Hardy dans Leur instant d’humiliation (Their Purple Moment) de James Parrott & Fred Guiol.

21 décembre 2023

Soul (2020) de Pete Docter et Kemp Powers

SoulJoe Gardner, pianiste et professeur de musique au collège vivant à New York, n’a qu’un rêve : devenir musicien de jazz professionnel. Euphorique en rentrant chez lui après avoir été engagé, il fait une chute mortelle dans une bouche d’égout et se retrouve à l’état d’âme en route pour le « Grand Après ». Il essaie de s’échapper mais finit dans le « Grand Avant », là où les âmes sont préparées à la vie…
Soul (le titre est à prendre, non pas dans son sens musical, mais dans le sens « âme ») est un film d’animation américain réalisé par Pete Docter et Kemp Powers, produit par Pixar. Tous deux en ont écrit le scénario avec en outre Mike Jones. C’est une histoire originale et charmante qui prône de profiter de chaque instant de la vie. Original, il l’est par ses images, essentiellement dans le monde des âmes qui sont de mignonnes petites boules avec des personnages instructeurs en fil de fer. Original, il l’est aussi par son thème philosophique : le propos est assez intelligent, adulte tout en restant accessible aux enfants. Les quelques morceaux de jazz sont excellents. Le film forme un bel ensemble harmonieux. Une vraie réussite.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jamie Foxx, Tina Fey, Alice Braga
Voir la fiche du film et la filmographie de Pete Docter et Kemp Powers sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Soul de Pete Docter & Kemp Powers.
Soul de Pete Docter & Kemp Powers.

20 décembre 2023

She Said (2022) de Maria Schrader

She SaidDeux femmes journalistes au New York Times enquêtent sur les rumeurs de harcèlement et d’agressions sexuelles dans le milieu du cinéma…
She Said est un film américain réalisé par l’allemande Maria Schrader (1). Adapté du livre homonyme des journalistes Jodi Kantor et Megan Twohey, il retrace leur parcours journalistique de 2017 qui a révélé l’affaire Harvey Weinstein. Qu’Hollywood consacre un film à cette enquête, qui a bouleversé notre société à l’échelle mondiale en engendrant le mouvement #MeToo, paraît être la moindre des choses. Le récit est un peu plat mais il a le mérite d’être conforme à la réalité et de montrer la difficulté à libérer la parole des femmes et à trouver des preuves. Aurait-il fallu créer artificiellement des moments de suspense pour rendre ce récit plus prenant ? La réponse est loin d’être évidente. En fait, il faut prendre ce film comme un témoignage, un semi-documentaire (2). Vu ainsi, il est intéressant à voir et il est loin d’être inutile.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Zoe Kazan, Carey Mulligan, Patricia Clarkson, Andre Braugher
Voir la fiche du film et la filmographie de Maria Schrader sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

(1) L’allemande Maria Schrader n’a aucun lien de parenté avec l’américain Paul Schrader.
(2) A noter : sur le sujet, L’Intouchable est un film documentaire britannique très complet, réalisé par Ursula Macfarlane en 2019.

Zoe Kazan, Carey Mulligan, Andre Braugher et Patricia Clarkson dans She Said de Maria Schrader.

18 décembre 2023

The Fabelmans (2022) de Steven Spielberg

The FabelmansEn 1952 dans le New Jersey, le jeune Samuel « Sammy » Fabelman se rend avec ses parents au cinéma pour la première fois. Il en ressort subjugué mais aussi très marqué par la scène spectaculaire de l’accident de train. Peu après, Sammy recrée cette scène avec son train électrique, qu’il filme avec la caméra de son père…
The Fabelmans est un film américain coécrit et réalisé par Steven Spielberg. C’est un film semi-autobiographique où il met en scène ses propres souvenirs d’enfance. Bien entendu, il y est question de cinéma mais le sujet central est plutôt le couple formé par ses parents, qui va montrer de plus en plus de difficultés, avant de se rompre. Le récit est très long (2h30), Spielberg prend tout son temps pour nous parler de sa mère dont la personnalité très complexe est bien restituée par le jeu de Michelle Williams. Mais l’ensemble finit par être un peu ennuyeux. La volonté de créer des scènes ou images magiques (danse dans les phares, projection dans les mains, … ) est un peu trop visible. Il termine son récit avec la célèbre anecdote (tenue pour véritable) de la courte leçon de cinéma de John Ford, personnifié ici par David Lynch (1). Le film n’eut pas le succès escompté aux Etats-Unis. En France, ce ne furent que louanges, du public et des critiques.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michelle Williams, Paul Dano, Seth Rogen, Gabriel LaBelle, Mateo Zoryan
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(1) En revanche, Steven Spielberg n’a pas repris l’histoire de son année clandestine chez Universal, la légende serait-elle fausse…? (Le cinéaste a raconté avoir passé toute une année dans les studios sans y être employé. Il y aurait même squatté un bureau vide et mis son nom sur la porte…)

Gabriel LaBelle dans The Fabelmans de Steven Spielberg.

17 décembre 2023

L’Échange (1920) de Cecil B. DeMille

Titre original : « Why Change Your Wife? »

L'Échange (Why Change Your Wife?)Voulant offrir une belle robe à sa femme Beth pour ranimer leur idylle, Robert Gordon rencontre Sally, mannequin de la maison de couture. Le lendemain, lorsque sa femme refuse d’aller voir un spectacle avec lui, Robert propose à Sally de l’accompagner…
Why Change Your Wife? (L’Échange) est une comédie réalisée par Cecil B. DeMille. Entre 1919 et 1921, Cecil B. DeMille a tourné six films d’affilée avec Gloria Swanson qui l’ont propulsée en star. Why Change Your Wife? (1) est le quatrième, ce n’est pas le plus remarquable. C’est également le premier grand rôle pour Bebe Daniels qui était auparavant aux côtés d’Harold Lloyd. L’histoire, sur une idée du frère du réalisateur, William DeMille, est une fois de plus une comédie sur le mariage qui donne de véritables leçons de vie aux spectateurs. Le propos est effroyablement misogyne : séductrice avant le mariage, la femme se transforme en cerbère triste une fois épousée, n’offrant que reproches au pauvre mari qui, malgré sa bonne volonté, finit par aller chercher ailleurs ce qu’il a perdu. L’histoire est assez simplette et n’est pas vraiment remarquable. Elle offre toutefois un prétexte pour faire rêver les spectateurs avec des robes extravagantes (qui paraissent assez compliquées à nos yeux actuels, les tenues de bain valent le détour !) (Film muet)
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Thomas Meighan, Gloria Swanson, Bebe Daniels
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(1) Ne pas confondre avec Don’t change your husband (Après la pluie, le beau temps) de 1919 qui est le premier film de DeMille avec Gloria Swanson.

Remarque :
Le film est tombé dans le domaine public. Il est visible sur Archive.org.

Gloria Swanson et Thomas Meighan dans L’Échange (Why Change Your Wife?) de Cecil B. DeMille.
Thomas Meighan et Bebe Daniels dans L’Échange (Why Change Your Wife?) de Cecil B. DeMille.

8 décembre 2023

Oeil pour oeil (1929) de James W. Horne et Leo McCarey

Titre original : « Big Business »

Oeil pour oeil (Big Business)Ollie et Stanley vendent des arbres de Noël en porte à porte. La discussion avec un client irascible va tourner en destruction massive…
Oeil pour oeil (autres titres français : Fais pas le clown et Beaucoup de bris pour rien) est un court métrage burlesque américain réalisé par James W. Horne avec l’aide de Leo McCarey. Ce dernier a également cosigné le scénario avec H. M. Walker. Assez simple en soi, reposant sur une seule situation, ce court métrage a une solide réputation. Il faut dire qu’il est typique de l’humour de Laurel et Hardy, et de leur fameuse technique du slow-burn dans les batailles (un protagoniste regarde placidement son opposant faire son méfait sans chercher à l’empêcher, avant de résolument rendre la pareille). L’escalade se poursuit dans l’absurde et l’intervention du policier est originale. James Finlayson est comme toujours parfait en adversaire, indéniablement l’un des meilleurs adversaires du duo. (Court métrage muet de 2 bobines, 20 min env.)
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, James Finlayson
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Oliver Hardy, James Finlayson et Stan Laurel
dans Oeil pour oeil (Big Business) de James W. Horne & Leo McCarey.

Anecdote :
Le producteur Hal Roach avait convenu d’utiliser la maison d’un employé du studio. Hal Roach a raconté que l’équipe de tournage s’était trompé d’adresse et avait détruit une autre maison dont les occupants étaient en vacances. L’anecdote est peu crédible et Stan Laurel l’a d’ailleurs plus tard démentie mais Hal Roach se plaisait à la raconter jusqu’à la fin de sa vie. (Voir sur YouTube un interview d’Hal Roach centenaire en 1992… Il raconte l’anecdote à partir de 6’20 »)

27 novembre 2023

Qui veut la peau de Roger Rabbit (1988) de Robert Zemeckis

Titre original : « Who Framed Roger Rabbit »

Qui veut la peau de Roger Rabbit (Who Framed Roger Rabbit)Roger Rabbit est au trente-sixième dessous. Star du cinéma d’animation, le lapin blanc est fortement perturbé pendant les tournages depuis qu’il soupçonne sa femme, la sublime Jessica Rabbit, de le tromper. Le studio qui emploie Roger décide d’engager un privé, Eddie Valliant, pour avoir des preuves. Mais cette histoire bien plus complexe qu’il n’y paraît…
Qui veut la peau de Roger Rabbit est un film américain réalisé par Robert Zemeckis, coproduit par Walt Disney et Steven Spielberg, adapté d’un roman de Gary K. Wolf publié en 1981. Le film a eu un grand retentissement par ses prouesses techniques. Certes, l’idée de mêler animation et prises de vues réelles remonte aux débuts du cinéma (1918 pour être précis avec Out of the Inkwell de Dave Fleischer (1)) mais jamais l’intégration n’avait été poussée si loin. La production est un tour de force technique dans sa manière d’intégrer le dessin animé dans les prises de vues réelles, avant que l’arrivée des images de synthèse au cours des années 1990 ne facilite le procédé. L’histoire en elle-même est assez sérieuse, tout à fait dans la veine des films noirs ou des films évoquant la corruption (comme Chinatown de Polanski) ; ce sont les personnages en animation qui apportent l’humour et le farfelu. Et de l’humour, il y en a beaucoup. L’ensemble est très réussi et se revoit toujours avec plaisir, même si nous sommes aujourd’hui plus habitués aux manipulations d’images.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Bob Hoskins, Christopher Lloyd, Joanna Cassidy
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(1) La présence de Betty Boop est certainement un hommage à Dave Fleischer, ce personnage de pinup a été en effet créée par les Fleischer Studios en 1930.

Roger Rabbit et Bob Hoskins dans Qui veut la peau de Roger Rabbit (Who Framed Roger Rabbit) de Robert Zemeckis.

26 novembre 2023

Everything Everywhere All at Once (2022) de Daniel Kwan et Daniel Scheinert

Everything Everywhere All at OnceImmigrée d’origine chinoise, Evelyn Wang est à bout : elle ne comprend plus sa famille, son travail et les impôts. Soudain, elle se retrouve plongée dans le multivers, des mondes parallèles où elle explore toutes les vies qu’elle aurait pu mener. Face à des forces obscures, elle seule peut sauver le monde mais aussi préserver la chose la plus précieuse : sa famille…
Everything Everywhere All at Once est un film américain co-écrit et co-réalisé par Daniel Kwan et Daniel Scheinert (le duo est surnommé Daniels). Il s’agit d’une comédie assez déjantée, originale et créative, qui joue avec les codes du genre et évoque le cinéma des Wachowski (Matrix bien entendu). Cela part dans tous les sens, délire très souvent. Cela va très vite aussi, à tel point que l’on manque de temps pour profiter des scènes les plus savoureuses. L’ensemble est rapidement un peu confus, un empilage un peu foutraque. C’est également trop long. Toutefois, le film séduit par sa créativité, il nous surprend souvent (les pierres, le bagel… il fallait oser). L’interprétation est excellente avec une mention particulière à Jamie Lee Curtis en bedonnante contrôleuse des impôts pour le moins inhabituelle. Gros succès, salué par sept (!) Oscars… ce qui est bien entendu un tantinet excessif.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michelle Yeoh, Stephanie Hsu, Ke Huy Quan, James Hong, Jamie Lee Curtis
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Stephanie Hsu, Michelle Yeoh et Ke Huy Quan dans Everything Everywhere All at Once de Daniel Kwan & Daniel Scheinert.
Jamie Lee Curtis dans Everything Everywhere All at Once de Daniel Kwan & Daniel Scheinert.

16 novembre 2023

Ce plaisir qu’on dit charnel (1971) de Mike Nichols

Titre original : « Carnal Knowledge »

Ce plaisir qu'on dit charnel (Carnal Knowledge)Dans les années 50, Sandy et Jonathan partagent une chambre d’étudiants et ont de longues discussions sur leur vision des femmes. Sandy est timide et tend à les idolâtrer tandis que Jonathan les voit comme des objectifs à conquérir. Leurs vies prennent des chemins différents : l’un se marie, l’autre reste un coureur invétéré. Dix et vingt ans plus tard, ils se retrouveront pour faire le point sur l’évolution de leur vie…
Ce plaisir qu’on dit charnel (Carnal Knowledge = « connaissance charnelle ») est un film américain écrit par Jules Feiffer et réalisé par Mike Nichols. Quatre ans après Le Lauréat (1967), le cinéaste sembler vouloir poursuivre son portrait d’une génération (d’hommes). Le résultat est moins convaincant sur ce point puisque ses deux personnages sont aux antipodes l’un de l’autre, et de façon un peu caricaturale. Malgré l’absence de scènes visuellement explicites, le film fit scandale à l’époque car il parlait sans détours de questions sexuelles, utilisant des mots rarement entendus dans le cinéma hollywoodien. La Cour suprême des Etats-Unis dut intervenir pour établir que le film n’était pas « obscène » et lever les interdictions régionales. Toute cette agitation parait bien désuète aujourd’hui. Représentatif du climat de libération sexuelle de cette époque, Carnal Knowledge se voit maintenant plutôt comme une comédie, avec une opposition somme toute assez classique de deux visions du sexe opposé (précisons que le film ne parle que de la vision des hommes sur les femmes, l’inverse est… hors-sujet). Côté interprétation, c’est Jack Nicholson qui crève l’écran, l’acteur semble à l’aise dans toutes les scènes, même les plus intenses dramatiquement. Pourtant, c’est Ann-Margret qui fut nominée pour les Oscars. Si Candice Bergen donne de la force à son personnage en montrant une belle présence, Art Garfunkel est bien plus fade. Le fond du propos peut certes paraître un peu simple mais le film est finalement intéressant et mérite d’être vu.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jack Nicholson, Candice Bergen, Art Garfunkel, Ann-Margret, Rita Moreno, Cynthia O’Neal, Carol Kane
Voir la fiche du film et la filmographie de Mike Nichols sur le site IMDB.

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Jack Nicholson et et Art Garfunkel dans Ce plaisir qu’on dit charnel (Carnal Knowledge) de Mike Nichols.
Jack Nicholson et Candice Bergen dans Ce plaisir qu’on dit charnel (Carnal Knowledge) de Mike Nichols.
Ann-Margret dans Ce plaisir qu’on dit charnel (Carnal Knowledge) de Mike Nichols.