30 août 2024

Butch Cassidy et le Kid (1969) de George Roy Hill

Titre original : « Butch Cassidy and the Sundance Kid »

Butch Cassidy et le Kid (Butch Cassidy and the Sundance Kid)Au début du XXe siècle, Butch Cassidy et son acolyte, Sundance Kid, sont des pilleurs de banques et de trains. La compagnie Union Pacific finit par engager l’agence de détectives Pinkerton pour mettre fin à leurs agissements. Débute alors une longue traque…
Butch Cassidy et le Kid est un western américain de George Roy Hill. Il décrit le parcours de deux bandits légendaires en retard sur leur temps. Ils travaillent à l’ancienne alors que le monde a évolué et devront s’expatrier en Bolivie pour garder leur mode de vie. Butch Cassidy et le Kid est un western atypique, le ton est à la comédie de caractères. Le film fonctionne pleinement grâce au charme de ses deux interprètes principaux et leurs chamailleries fournissent de savoureux dialogues. Si Paul Newman était déjà une star, le film propulsera Robert Redford (11 ans plus jeune que son compère) sur le devant de la scène. L’humour est constamment présent, l’ensemble est léger. Malgré de très mauvaises critiques à sa sortie, le film fut un énorme succès.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Paul Newman, Robert Redford, Katharine Ross
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Remarque :
* La chanson « Raindrops Keep Fallin’ on my Head », composée par Burt Bacharach, connut un succès planétaire (elle fut reprise en français par Sacha Distel : « Toute la pluie tombe sur moi »). C’est George Roy Hill qui insista pour l’insérer malgré de nombreux avis négatifs à commencer par Robert Redford qui la trouvait inappropriée à l’histoire.

* Grace au succès du film, Robert Redford pût acheter une vaste propriété en Utah qu’il a baptisée Sundance. Il utilisera également le surnom de son personnage pour fonder le Sundance Institute en 1981, structure qui soutient les artistes et parraine le Festival du film de Sundance.

Robert Redford et Paul Newman dans Butch Cassidy et le Kid (Butch Cassidy and the Sundance Kid) de George Roy Hill.
« Raindrops keep fallin’ on my head… »

9 mai 2024

Captain America : Le Soldat de l’hiver (2014) de Anthony Russo et Joe Russo

Titre original : « Captain America: The Winter Soldier »

Captain America : Le Soldat de l'hiver (Captain America: The Winter Soldier)S’associant à Black Widow (Scarlett Johansson), Captain America (Chris Evans) lutte pour désamorcer une inquiétante conspiration au sein même du SHIELD (l’agence de renseignement et d’intervention qui l’emploie). Ils se retrouvent bientôt face à un inattendu et redoutable ennemi, le Soldat de l’Hiver, mais ils vont pouvoir compter sur l’aide du Faucon (Anthony Mackie)…
Captain America : Le Soldat de l’hiver est un film de super-héros américain réalisé par les frères Anthony et Joe Russo. Le film raconte la suite de l’histoire de Steve Rogers, un jeune homme frêle de Brooklyn transformé en un super-soldat nommé Captain America, personnage de comix créé en 1940 par par Joe Simon et Jack Kirby. L’histoire ne présente rien de vraiment original, recyclant le thème rebattu de la conspiration secrète qui met le monde en danger. En revanche, la réalisation est parfaite, sans excès ni démesure, malgré une belle exubérance dans les vaisseaux. Certaines scènes d’action (telle l’attaque en pleine rue de la voiture blindée) sont stupéfiantes et nous laissent abasourdis. Le personnage propre et lisse de Captain America est bien complété par ses deux acolytes, plus humains. Certainement pas un film mémorable mais un divertissement très bien réalisé. Pourquoi s’en priver ?
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Chris Evans, Samuel L. Jackson, Scarlett Johansson, Robert Redford, Sebastian Stan, Anthony Mackie
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Chris Evans dans Captain America : Le Soldat de l’hiver (Captain America: The Winter Soldier) de Anthony Russo & Joe Russo.

3 janvier 2022

All Is Lost (2013) de J.C. Chandor

All Is LostAu cours d’un voyage en solitaire à travers l’Océan Indien, un homme découvre à son réveil que la coque de son voilier de 12 mètres a été percée lors d’une collision avec un container flottant à la dérive. L’eau entre abondamment et menace ses appareils de navigation…
All Is Lost est un film américain écrit et réalisé par J. C. Chandor, son deuxième long métrage après le remarqué Margin Call (2011). Il s’agit d’un film de survie en milieu hostile, franchement original dans sa forme puisqu’il n’a qu’un seul acteur et qu’il n’a pratiquement aucune parole (51 mots en tout et pour tout, la plupart étant prononcés en voix-off dans les trente premières secondes). La tension s’installe assez rapidement et ne faiblit pas par la suite. Robert Redford accomplit un véritable tour de force, occupant tout l’écran à lui tout seul pendant 1h45. Tout est fait pour que nous comprenions ses décisions et il agit toujours sans affolement, de manière réfléchie. Hormis de petites invraisemblances de base (1), le film est parfaitement crédible. All Is Lost est une petite performance.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Robert Redford
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Remarque :
* Aussi incroyable que cela puisse paraître, il n’y a eu de trois jours de tournage en mer. Tout le reste a été tourné en studio, au Baja Studios (Mexique), le studio qui avait été construit pour le tournage de Titanic.
* Malgré son âge (77 ans), Robert Redford a tenu à réaliser lui-même toutes les cascades.
* C’est lors de la présentation de Margin Call au Festival de Sundance que J. C. Chandor a rencontré Robert Redford. Celui-ci remarque : « C’est assez ironique, après presque 30 ans à la tête de Sundance, aucun des réalisateurs auxquels j’ai apporté mon soutien ne m’a engagé. Ils ne me proposent jamais de rôle ! J.C. est le seul ! »

(1) Outre l’âge du navigateur pour une croisière en solitaire dans l’Océan Indien (Robert Redford avait 77 ans au moment du tournage), son bateau aurait normalement dû être équipé de balises de détresse.

All Is LostRobert Redford dans All Is Lost de J.C. Chandor.

All Is LostRobert Redford dans All Is Lost de J.C. Chandor.

15 novembre 2021

Havana (1990) de Sydney Pollack

HavanaFin 1958, alors que le régime autoritaire de Batista vit ses derniers jours, le joueur de poker professionnel Jack Weil se rend à La Havane où il va régulièrement jouer de grosses parties. Sur le bateau, il fait la connaissance d’une jeune femme un peu mystérieuse qui se révèle être la femme d’un personnage connu lié aux forces révolutionnaires…
Havana est un film américain réalisé par Sydney Pollack. Le scénario avait initialement été écrit pour Paul Schrader en 1975. Il a été ensuite remanié plusieurs fois. L’histoire présente des similitudes avec celle de Casablanca, celle d’un aventurier dans une période troublée, forcé malgré lui à prendre part aus évènements par amour pour une femme. Cette histoire est à priori suffisamment étoffée pour former un récit riche et prenant mais, hélas, tout tombe à plat et rien ne semble fonctionner. Le principal problème vient sans doute de l’absence d’alchimie entre Lena Olin et Robert Redford. Sans être ennuyeux, le résultat est décevant. La reconstitution du Cuba de 1958 avec de multiples véhicules et nombre de figurants est pourtant minutieuse et efficace. Sydney Pollack dirige ici Robert Redford pour la septième et dernière fois. Doté d’un budget assez important, Havana fut un échec commercial.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Robert Redford, Lena Olin, Alan Arkin, Tomas Milian, Raul Julia
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HavanaLena Olin et Robert Redford dans Havana de Sydney Pollack.

24 mars 2020

L’arnaque (1973) de George Roy Hill

Titre original : « The Sting »

L'arnaque (The Sting)A Chicago, en 1936, Johnny Hooker et son acolyte Coleman volent sans le savoir le convoyeur de fonds de Doyle Lonnegan, un dangereux gangster de New York. Coleman est aussitôt abattu par le gang de ce dernier et Hooker se réfugie chez Henry Gondorff, un spécialiste de L’arnaque. Ceux-ci décident alors de venger la mort de Coleman en montant une escroquerie de grande ampleur pour mettre Lonnegan sur la paille…
Après le grand succès de Butch Cassidy et le Kid du même George Roy Hill (1969), la tentation fut grande pour les studios de réunir à nouveau le même tandem d’acteurs, les deux plus grands charmeurs d’Hollywood en ce début des années soixante dix, Paul Newman et Robert Redford. Ils se retrouvent parachuté de nouveau dans un contexte historique, cette fois plus récent, celui de la Grande Dépression. L’histoire est si alambiquée que le scénariste David S. Ward a choisi de détailler méthodiquement chaque phase de cette arnaque assez démesurée, ce qui a également pour effet de renforcer la notion de spectacle et le plaisir du spectateur. La reconstitution est soignée et le monde des gangsters est à la fois réaliste et onirique. L’ensemble est assez long, un peu ennuyeux et plutôt froid avec un beau twist final toutefois. L’énorme succès populaire de ce film commercial fut salué par sept Oscars.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Paul Newman, Robert Redford, Robert Shaw, Charles Durning, Ray Walston, Eileen Brennan
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Remarques :
* La musique, avec le célèbre morceau de Scott Joplin The Entertainer, déclencha la redécouverte du ragtime. A noter que la popularité première du ragtime (1900-1920) ne correspond pas vraiment à la période du film (1936).
* 11 000 dollars de 1936 (la somme dérobée au convoyeur de fonds) sont équivalents à 200 000 dollars de 2020. Et les 50 000 dollars de l’arnaque sont équivalents à près de 1 million de dollars actuels.
* Le nom du personnage de Robert Redford (Johnny Hooker) aurait été donné afin de rendre hommage au chanteur de blues John Lee Hooker. Les personnages de Henry Gondorff, J. J. Singleton, Kid Twist et Eddie Niles sont ceux de véritables escrocs américains du premier quart du XXe siècle : le film est en fait basé sur la vie des frères Charles et Fred Gondorff qui ont tenté une escroquerie similaire à celle montrée dans le film mais qui, elle, a échoué (1914) (dixit Wikipedia) .
* Le film a connu une suite :
L’arnaque 2 (The Sting II) de Jeremy Kagan avec Jackie Gleason et Mac Davis, jugé généralement très mauvais par ceux qui l’ont vu.

 L'arnaque (The Sting)Robert Redford dans L’arnaque (The Sting) de George Roy Hill.

 L'arnaque (The Sting)Paul Newman dans L’arnaque (The Sting) de George Roy Hill.

25 octobre 2019

Le Cavalier électrique (1979) de Sydney Pollack

Titre original : « The Electric Horseman »

Le Cavalier électrique (The Electric Horseman)Après avoir été cinq fois champion du monde de rodéo, Sonny Steele s’est retiré de la compétition. Il a accepté d’être la mascotte d’une marque de céréales et se produit dans des shows avec un costume de lumières. Acceptant mal cette déchéance, il sombre dans l’alcool. Un show à Las Vegas va être le gala de trop…
Le Cavalier électrique est un film qui ne doit son existence qu’à un concours de circonstances. Alors que Sydney Pollack est forcé d’abandonner un projet qui lui tient à cœur (1), il doit trouver en catastrophe un nouveau sujet pour éviter de renvoyer toute son équipe. Il s’empare d’un projet qui trainait dans les tiroirs, un roman de Shelly Burton qui intéressait un peu tout le monde sans convaincre vraiment aucun réalisateur. Après une demi-douzaine de tentatives d’écritures, il finit par transformer totalement l’histoire pour en faire une comédie portée par certains de ses thèmes favoris : l’homme en rupture, l’opposition nature/modernité. De plus, il en profite pour porter un regard très critique sur le monde du show-business et de la publicité. Le récit traîne un peu en longueur dans son dernier tiers. Le couple formé par Jane Fonda et Robert Redford fonctionne très bien à l’écran (l’affiche du film ci-contre met en avant le rapprochement de ces deux stars). Robert Redford a fait lui-même les cascades à cheval. Dans les seconds rôles, le chanteur country Willie Nelson fait sa première apparition à l’écran et signe plusieurs morceaux de la bande sonore. Le film connut un franc succès à sa sortie.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Robert Redford, Jane Fonda, Valerie Perrine, Willie Nelson, John Saxon
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(1) Le projet initial de Sydney Pollack était de tourner l’adaptation d’un gros roman de Robert Penn Warren A Place to Come To. Le cinéaste dut finalement renoncer face aux difficultés d’écriture et de préparation du tournage qui s’amoncelèrent. Cette adaptation ne verra jamais le jour.

Le Cavalier électrique (The Electric Horseman)Robert Redford dans Le Cavalier électrique (The Electric Horseman) de Sydney Pollack.

Le Cavalier électrique (The Electric Horseman)Jane Fonda et Robert Redford dans Le Cavalier électrique (The Electric Horseman) de Sydney Pollack.

19 mai 2018

Jeremiah Johnson (1972) de Sydney Pollack

Jeremiah JohnsonDans les années 1850, un déserteur de la guerre avec le Mexique décide de fuir la civilisation pour aller vivre une vie de trappeur dans les hauteurs des montagnes Rocheuses…
Jeremiah Johnson met en scène une partie de la vie de John Johnson, personnage légendaire de l’Ouest américain autour duquel courent plusieurs histoires comme en témoigne son surnom « Johnson le mangeur-de-foie » (1). Comme il le fait souvent, Sydney Pollack aborde cette histoire d’abord de façon réaliste, décrivant les premières difficultés auquel se heurte l’apprenti-mountain man. Mais peu à peu, sans vraiment que le spectateur s’en rende vraiment compte, il glisse vers l’insolite et la légende. Le cinéaste laisse la fin ouverte. Le récit est un assemblage de moments, sans trame narrative forte. Il n’y a qu’assez peu de dialogues, à tel point que Pollack s’amusait à l’appeler son « film muet ». Comme dans Little Big Man, sorti deux ans plus tôt, les indiens sont décrits de façon plutôt neutre, avec leurs rites et leurs coutumes, mais sans complaisance toutefois. Robert Redford, barbu comme il l’a rarement été, semble très à l’aise dans son rôle ; il fait une admirable composition de ce personnage légendaire. La photographie est superbe. Le film a été tourné en Utah, région que Robert Redford connait particulièrement bien : le tournage s’est d’ailleurs déroulé en bonne partie sur des terres lui appartenant. Jeremiah Johnson connut un très grand succès.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Robert Redford, Will Geer, Delle Bolton, Josh Albee, Stefan Gierasch
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Remarques :
* Le scénario est basé sur les livres :
1. Crow Killer: The Saga of Liver-Eating Johnson de Raymond Thorp et Robert Bunker
2. Mountain Man de Vardis Fisher

* Le montage fut particulièrement long et dura plusieurs mois.
* La chanson du générique est chantée par Tim McIntire.

Jeremiah Johnson
Stefan Gierasch et Robert Redford dans Jeremiah Johnson de Sydney Pollack.

(1) ATTENTION : cette petite note contient des spoilers. Ne pas lire avant de voir le film.
Le surnom « mangeur de foie » vient d’une légende qui affirme qu’il découpait et mangeait le foie de chaque indien de la tribu des Crow qu’il a tué. Johnson aurait fait perdurer la légende afin de semer la peur chez les Crow : selon certaines croyances indiennes, le foie est un organe nécessaire pour la vie après la mort (dixit Wikipedia). Cette guerre personnelle contre les indiens Crow a débuté après le meurtre de sa femme par un Crow (sans raison particulière et non pas en représailles comme décrit dans le film). La légende dit qu’il aurait ainsi tué plus de 300 Crow en 25 ans avant de faire enfin la paix avec eux. John Johnson a fini shérif d’une petite bourgade du Montana.

* Robert Redford a tourné dans sept films de Sydney Pollack :
1. This property is Condemned (Propriété interdite, 1967)
2. Jeremiah Johnson (1972)
3. The Way We Were (Nos plus belles années, 1973)
4. Three Days of the Condor (Les 3 jours du Condor, 1975)
5. The Electric Horseman (Le Cavalier électrique, 1979)
6. Out of Africa (1985)
7. Havana (1991)

4 juillet 2017

Out of Africa (1985) de Sydney Pollack

Autre titre français : « Out of Africa – Souvenirs d’Afrique »

Out of Africa - Souvenirs d'AfriqueEn 1914, Karen Dinesen, une jeune aristocrate danoise, rejoint le Kenya (alors colonie britannique) pour y épouser le baron von Blixen, le frère de l’homme qu’elle aimait et qui l’a rejetée. Elle devient ainsi la baronne Karen Blixen et s’applique à faire pousser des caféiers sur les terres de sa ferme. Elle fait la rencontre de Denys Fitch Hatton, un chasseur très épris de liberté… Out of Africa est basé sur les écrits autobiographiques de Karen Blixen (La Ferme africaine publié en 1937). Ce qui est remarquable dans cette belle adaptation de grande ampleur, c’est la façon dont Sydney Pollack a su traiter avec délicatesse et retenue les émotions et donner au récit une dimension philosophique. Il s’inscrit ainsi en marge du cinéma hollywoodien classique qui a toujours une fâcheuse tendance à nous fabriquer de l’épique au kilomètre. Out of Africa est non seulement un émerveillement pour les yeux mais aussi une ode à la Nature, une réflexion sur les rapports humains et touche à la définition de l’humanité.  Les images sont magnifiques et la musique de John Barry donne une dimension supplémentaire au film : la scène du vol en avion est d’une beauté rare, la musique contribuant à nous élever et à nous baigner dans un sentiment de béatitude. Out of Africa est certainement l’un des films les plus parfaits dans son dosage. Le film connut un succès mérité et reçut pas moins de sept Oscars.
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Meryl Streep, Robert Redford, Klaus Maria Brandauer, Michael Kitchen, Malick Bowens
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Remarques :
* Le titre Out of Africa (qui était déjà le titre de l’édition anglaise du livre de Karen Blixen, La Ferme Africaine) vient des écrits de l’historien Pline l’Ancien parlant de la prolifération d’espèces animales sur le continent africain : « l’Afrique produit toujours quelque chose de nouveau », expression traduite en anglais par « Out of Africa always something new ».

Out of Africa

Out of Africa
Meryl Streep et Robert Redford dans Out of Africa  de Sydney Pollack.

Out of Africa
Meryl Streep et Robert Redford dans Out of Africa de Sydney Pollack.

26 mars 2017

Propriété interdite (1966) de Sydney Pollack

Titre original : « This Property Is Condemned »

Propriété interditeEn ce début des années trente, Dodson est une petite bourgade du Sud des Etats-Unis entièrement tournée vers le dépôt de chemin de fer qui emploie la majorité de ses habitants. Arrivé par le train du soir, un jeune homme s’installe dans la pension de famille tenue par Hazel Starr et sa fille Alva, une belle jeune femme qui fait tourner toutes les têtes… Propriété interdite est le second long métrage de Sydney Pollack, son premier grand film. L’histoire s’inspire librement d’une courte pièce de Tennessee Williams et le jeune Francis Coppola est l’un des trois scénaristes. Assez peu connu, le film est porté par les superbes prestations de Natalie Wood, plus belle que jamais, et de Robert Redford qui montrent tous deux une grande présence à l’écran. Propriété interdite a une apparence romanesque mais c’est la dimension psychologique qui est la plus importante : c’est un film sur la nature de nos rêves, de nos espoirs et leur dure confrontation avec la réalité. Victime et manipulatrice, prisonnière de ses illusions, Alva est prête à tout mais son aspiration à un monde meilleur se heurtera à la réalité de la Grande Dépression. L’atmosphère est moite comme toujours chez Tennessee Williams mais Sydney Pollack parvient à s’émanciper du cadre de l’adaptation et met de la distance avec ses illustres prédécesseurs (Kazan, Mankiewicz, etc.) Même si le film n’est pas sans défaut, s’essoufflant notamment au début de sa dernière partie, le résultat est vraiment convaincant par son intensité et la vitalité de ses interprètes. Propriété interdite est, sans doute aucun, l’un des meilleurs films de Sydney Pollack. Et la photographie de James Wong Howe est superbe.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Natalie Wood, Robert Redford, Charles Bronson, Kate Reid
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Remarques :
* Sydney Pollack nous gratifie de deux travelings arrière vertigineux : le plan du train au dessus de l’eau et le plan final. Dans les deux cas, nous partons du ras du sol pour  nous envoler très haut dans les airs. Celui du train, assez extraordinaire, exprime avec lyrisme le sentiment de liberté d’Alva.

* Tennessee Williams a été si déconcerté par le film qu’il a failli demander que son nom soit retiré du générique.

* Le film projeté au cinéma est Voyage sans retour (One Way Passage), très beau film de Tay Garnett sorti en 1932 avec Kay Francis et William Powell.

Propriété interdite
Robert Redford et Natalie Wood dans Propriété interdite de Sydney Pollack.

Ne pas confondre ce film avec :
Propriété interdite d’Hélène Angel (2011) avec Charles Berling.

18 novembre 2016

La Kermesse des aigles (1975) de George Roy Hill

Titre original : « The Great Waldo Pepper »

La Kermesse des aigles1926. Pilote de la Première Guerre mondiale, Waldo Pepper propose des baptêmes de l’air dans les campagnes du Nebraska. Mais le public commence à s’habituer aux avions et il faut faire des cascades de plus en plus périlleuses pour attirer le public dans des shows… La Kermesse des aigles est un film de passion pour George Roy Hill, lui-même pilote. Le film est assez spectaculaire lorsque l’on sait que toutes les prises de vues aériennes sont réelles, que rien n’a été reconstitué en studio, aucune scène n’a été tournée sur fond bleu. George Roy Hill pilotait parfois lui-même l’avion portant la caméra. Robert Redford a affirmé avoir réellement marché sur les ailes d’un avion en vol et les acteurs n’avaient ni parachutes ni harnais de sécurité. Oui, c’est bien un film de passionné… La Kermesse des aigles est très plaisant avec un bon déroulé de l’histoire. Il nous restitue fort bien l’état d’esprit de ces casse-cou des débuts de l’aviation.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Robert Redford, Bo Svenson, Bo Brundin, Susan Sarandon
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Remarques :
* La bataille aérienne reconstituée à la fin du film est inspirée celle de l’as allemand Werner Voss contre un groupe d’avions menés par l’as anglais James McCudden le 23 septembre 1917. L’issue dans la réalité est toute différente puisque Werner Voss a trouvé la mort dans ce combat héroïque, seul contre sept. « Beaucoup de pilotes allemands et alliés considérèrent Voss comme étant le meilleur pilote de chasse de la Grande Guerre » (dixit Wikipedia).

* Pepper en anglais est un verbe qui signifie (outre « poivrer ») « cribler un ennemi de balles ».

The Great Waldo Pepper
Robert Redford est un as de l’aviation dans La Kermesse des aigles de George Roy Hill.

La Kermesse des aigles
Susan Sarandon et Robert Redford dans La Kermesse des aigles de George Roy Hill.

La Kermesse des aigles
Là, espérons pour Redford  qu’il était doublé pour cette scène de La Kermesse des aigles de George Roy Hill.