17 novembre 2024

New York Melody (2013) de John Carney

Titre original : « Begin Again »

New York Melody (Begin Again)A New York, un producteur au chômage et porté sur la boisson prend sous son aile une jeune chanteuse anglaise, abandonnée par son petit ami, future pop star…
New York Melody est une comédie américaine écrite et réalisée par l’irlandais John Carney. L’histoire se déroule dans le milieu de la musique. John Carney a été lui-même musicien avant d’être cinéaste ; il a écrit la plupart des chansons du film. Il s’agit d’une gentille histoire, agréablement positive, plaisante bien que très formatée et prévisible. Keira Knightley montre d’étonnantes qualités de chanteuse et Adam Levine (qui joue l’ex-petit ami), chanteur du groupe Maroon 5 dans la vraie vie, montre d’étonnantes qualités d’acteur. Mark Ruffalo, quant à lui, fait une excellente prestation. La musique est plutôt bonne. Tout cela est bien sympathique.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Keira Knightley, Mark Ruffalo, Hailee Steinfeld, Yasiin Bey, Adam Levine
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Mark Ruffalo et Keira Knightley dans New York Melody (Begin Again) de John Carney.

15 novembre 2024

Love & Mercy, la véritable histoire de Brian Wilson des Beach Boys (2014) de Bill Pohlad

Titre original : « Love & Mercy »

Love & Mercy, la véritable histoire de Brian Wilson des Beach Boys (Love & Mercy)Le film raconte, en mêlant deux périodes différentes, la vie de Brian Wilson, le membre le plus important des Beach Boys : d’une part, le moment où il compose et arrange l’album Pet Sounds en 1966-1967 et, d’autre part, le moment où il rencontre sa seconde épouse dans les années 1990…
Love and Mercy est un film biographique américain coproduit et réalisé par Bill Pohlad (1). Il n’a rien d’un biopic ordinaire et se montre assez novateur dans son approche du personnage. L’idée de génie a été de prendre deux acteurs différents pour interpréter Brian Wilson à deux époques différentes : ainsi, les incessants passages d’une période à l’autre ne nous désorientent pas et constituent un réel enrichissement du récit. Love and Mercy n’a rien d’un film carte postale sur les années soixante et les Beach Boys (pas de surfeurs à l’horizon), il cherche plutôt à nous faire découvrir le véritable Brian Wilson. Il nous fait approcher le vécu de ce créateur assez unique en son genre, avec ses démons et ses combats. C’est un film original et brillant, à la hauteur de son sujet.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Paul Dano, John Cusack, Elizabeth Banks, Paul Giamatti
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(1) Bill Pohlad est plus connu comme producteur de films (12 years a Slave, Le Secret de Brokeback Mountain, Into the Wild) que comme réalisateur (trois réalisations en trente ans).

Paul Dano dans Love & Mercy de Bill Pohlad.
John Cusack et Elizabeth Banks dans Love & Mercy de Bill Pohlad.

5 juin 2024

Les Magnétiques (2021) de Vincent Maël Cardona

Les magnétiquesUne petite ville de province au début des années 80. Philippe vit dans l’ombre de son frère, Jérôme, le soleil noir de la bande. Entre la radio pirate, le garage du père et la menace du service militaire, les deux frères ignorent qu’ils vivent là les derniers feux d’un monde sur le point de disparaître…
Les Magnétiques est un film français coécrit et réalisé par Vincent Maël Cardona, son premier long métrage. Ecrit à six (« tous nés au début des années 80 » précise le réalisateur), il dresse le portrait d’une génération, celle qui a eu 20 ans en 1980. Le réalisateur la présente ainsi : « Toute une jeunesse qui ne se reconnaît plus dans les promesses de 68 et s’empare de la vague punk pour dire son désenchantement et paradoxalement son envie de faire la fête. Et après 83 c’est fini. » Cette généralisation est assez étrange (du moins à mes yeux). Cette vision d’une génération me semble être vue à travers le prisme d’une autre génération, celle qui affectionne la sensibilité « no future ». Mais que ce soit un portrait générationnel ou personnel n’enlève rien à l’intérêt du récit qui nous fait, entre autres, revivre l’aventure des radios libres. Le film est porté par son jeune acteur principal, Thimotée Robart (déjà remarqué dans Vif Argent), qui montre une très belle présence à l’écran.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Thimotée Robart, Marie Colomb, Joseph Olivennes, Fabrice Adde, Maxence Tual
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Marie Colomb et Thimotée Robart dans Les magnétiques de Vincent Maël Cardona.

11 avril 2024

Only Lovers Left Alive (2013) de Jim Jarmusch

Only Lovers Left AliveA Détroit, Adam, un musicien underground, profondément déprimé par la tournure qu’ont prise les activités humaines, retrouve Ève, son amante, une femme endurante et énigmatique. Leur histoire d’amour dure depuis plusieurs siècles, mais leur idylle débauchée est bientôt perturbée par l’arrivée de la petite sœur d’Eve, aussi extravagante qu’incontrôlable…
Only Lovers Left Alive est un film écrit et réalisé par Jim Jarmusch. Il ne faut surtout pas le limiter au genre du film de vampires, car ce n’en est pas vraiment un. Les amateurs de films d’horreur seront déçus car il s’agit en réalité d’une belle balade (et même ballade) mélancolique autour de deux personnages hors du temps et amoureux des arts (musique et littérature principalement). Ce sont des êtres en marge, observateurs d’un monde qui n’est pas le leur et qui ne leur fait plus envie. Il y a une grande douceur dans les images de Jim Jarmusch, la photographie est absolument superbe que ce soit dans la maison d’Adam, sorte de grand studio de musique un peu désuet, dans les rues interminables et désolées d’un Détroit déserté ou, encore, dans le dédale des rues de Tanger, un peu plus vivant mais énigmatique. La musique est elle aussi une petite merveille, lente et envoutante. Elle est principalement l’œuvre du groupe SQÜRL dont Jarmusch est membre. Une petite dose d’humour vient s’ajouter à l’ensemble, souvent par les nombreuses références culturelles. Only Lovers Left Alive est un petit bijou d’esthétisme. Les avis sur le film semblent diverger mais l’important est de ne pas passer à côté sous prétexte qu’il s’agirait d’un film de vampires (cela a failli être mon cas, je l’avoue).
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Tilda Swinton, Tom Hiddleston, Anton Yelchin, Mia Wasikowska, Jeffrey Wright, John Hurt
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Remarque :
Le titre Only Lovers Left Alive est repris d’un livre de science-fiction dystopique écrit par l’anglais David Wallis en 1964. Les noms des deux personnages ont été inspiré à Jim Jarmusch par les titres des nouvelles de Mark Twain « Extraits du journal d’Adam » (Extracts from Adam’s Diary, 1893) et « Le Journal d’Ève » (Eve’s Diary, 1905).

Tom Hiddleston et Tilda Swinton dans Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch.
Tom Hiddleston et Anton Yelchin dans Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch.
Mia Wasikowska, Anton Yelchin et Tilda Swinton dans Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch.
Les rues de Detroit dans Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch.
Les rues de Tanger dans Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch.

26 décembre 2023

Tár (2022) de Todd Field

TárChef d’un orchestre symphonique berlinois de premier plan, Lydia Tár est au sommet de son art et de sa carrière. Le lancement de son livre approche et elle prépare un concerto très attendu de la célèbre Symphonie n° 5 de Mahler. Mais, en l’espace de quelques semaines, sa vie va se désagréger d’une façon singulièrement actuelle…
Tár est un drame psychologique américano-allemand écrit et réalisé par Todd Field. Il s’agit du troisième long métrage de cet ancien acteur, le précédent (Little Children) datant de 2006. Il est étonnamment réussi pour quelqu’un qui tourne si peu. Il en a écrit le scénario spécialement pour Cate Blanchett et ne tarit pas de louanges sur l’actrice. Il est vrai qu’elle accomplit une performance extraordinaire, donnant une crédibilité inouïe à son personnage. Elle est de tous les plans et son jeu est puissant, montrant une grande présence à l’écran. C’est un film assez complexe, que l’on peut aborder sous plusieurs angles. Dès les premières minutes, nous sommes happés par un long mais passionnant interview de la chef d’orchestre qui nous plonge dans un univers de passion pour la musique. Le récit nous montre aussi la solitude des positions de pouvoir. Il met en relief la misogynie du milieu de la musique classique (1) et dresse le portrait d’une femme très libre. Enfin, l’histoire a ses mystères, des évènements inexpliqués qui créent une atmosphère étrange, parfois à la limite du surnaturel. La mise en scène est précise. L’ensemble est intelligent et brillant. Un film passionnant qui sort des sentiers battus du cinéma américain.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Cate Blanchett, Noémie Merlant, Nina Hoss, Sophie Kauer, Mark Strong
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Remarque :
Les musiciens jouent réellement, même Kate Blanchett. Sophie Kauer est une jeune violoncelliste, qui n’avait aucune expérience d’actrice.

(1) A propos des femmes chefs d’orchestre, le réalisateur précise : « Le monde de la musique classique austro-allemand est figé dans le passé. Il suffit de regarder les orchestres majeurs. À ce jour, pas un seul n’a de femme chef d’orchestre à sa tête. À ce titre, notre film est un conte de fées. »

Cate Blanchett dans Tár de Todd Field.

25 décembre 2023

Inu-Oh (2021) de Masaaki Yuasa

Inu-OhDans le Japon du XIVe siècle, Tomona, fils de pêcheur, est frappé de cécité à la suite d’une malédiction. Il devient joueur itinérant de biwa au sein d’une confrérie religieuse. À Kyoto, il rencontre Inu-Oh qui erre dans les rues et cache son visage derrière un masque. Ils décident de fonder un duo aux pratiques musicales et scéniques audacieuses…
Inu-Oh est un film d’animation japonais réalisé par Masaaki Yuasa. Il est adapté du roman Le Roi Chien d’Hideo Furukawa, dont l’intrigue repose sur Le Dit des Heike (chronique poétique qui relate la lutte de clans rivaux aux XIIe siècle). Le film est issu des studios Science SARU, co-fondés par le réalisateur. C’est un film d’animation très novateur, expérimental même. Dès les premières minutes, Masaaki Yuasa mêle différentes techniques, allant de l’animation classique jusqu’à l’épure totale de quelques traits bondissants. Il a un sens du mouvement assez remarquable, c’est un ballet continuel et la difformité de son héro éponyme contribue à la forte personnalité de l’ensemble.
(Arrêtez de lire ici si vous voulez être vraiment surpris par le film comme je l’ai été).
Mais la vraie surprise vient à mi-parcours quand il fait de ses personnages de véritables rockstars. Le film devient alors un opéra-rock et le plus remarquable est que la musique (plutôt hard-rock, très électrique en tous cas) s’accorde très bien aux images qui les montrent jouant sur de simples biwa (luth). Là encore, c’est le mouvement qui crée la symbiose : son personnage principal joue de son biwa derrière la tête comme Jimi Hendrix, danse comme Michael Jackson, arpente la « scène » comme Mick Jagger, ou prend des poses provoquantes. Et c’est un festival de couleurs. La musique est excellente. Leurs « concerts » deviennent des grands shows visuels toujours plus époustouflants. Un film d’animation novateur, extravagant, inattendu.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Avu-chan, Mirai Moriyama
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Inu-Oh de Masaaki Yuasa.
Inu-Oh de Masaaki Yuasa.
Inu-Oh de Masaaki Yuasa.

8 novembre 2023

Be Cool (2005) de F. Gary Gray

Be CoolAprès une carrière de prêteur sur gages, Chili Palmer (John Travolta) s’est reconverti en producteur de cinéma, très influent à Hollywood. Mais, un peu lassé, il veut désormais percer dans un autre milieu : l’industrie musicale. L’assassinat de son meilleur ami, Tommy, le pousse à reprendre l’affaire de ce dernier et s’allie à sa veuve Edie (Uma Thurman)…
Be Cool est une comédie américaine réalisée par F. Gary Gray. Adapté du roman du même nom d’Elmore Leonard, il fait suite au film Get Shorty réalisé par Barry Sonnenfeld en 1995. John Travolta reprend son rôle de Chili Palmer. Il s’agit d’une comédie déjantée qui nous montre un Los Angeles peuplé de gangsters farfelus. Rien n’est sérieux et tout est prétexte à des dialogues pleins d’humour. Le personnage principal est très réussi car il montre un flegme et une tranquille assurance dans les situations les plus périlleuses. Duo Thurman-Travolta oblige, le film fait plusieurs clins d’œil à Pulp Fiction. Avec son beau plateau d’acteurs et son excellente musique, l’ensemble est savoureux. Personnellement j’aime beaucoup l’humour de ce film mais cela ne semble pas être le cas général.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John Travolta, Uma Thurman, Vince Vaughn, Cedric The Entertainer, André 3000, Christina Milian, Harvey Keitel, Dwayne Johnson, Danny DeVito, James Woods
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Uma Thurman et John Travolta dans Be Cool de F. Gary Gray.

4 mai 2023

Les Blues Brothers (1980) de John Landis

Titre original : « The Blues Brothers »

Les Blues Brothers (The Blues Brothers)Jake Blues et Elwood Blues apprennent que l’orphelinat catholique où ils ont été élevés est menacé de fermeture du fait du non-paiement d’impôts. Ils partent en « mission pour le Seigneur » et, afin de récolter la somme nécessaire, décident de reconstituer leur ancien groupe de musique, The Blues Brothers
John Belushi (alias « Joliet » Jake E. Blues) et Dan Aykroyd (alias Elwood J. Blues), tous deux membres de l’équipe originale de la fameuse émission de télévision Saturday Night Live, ont créé le groupe The Blues Brothers au début de 1976 pour chauffer le public de l’émission. Habillés comme des mafieux et entourés d’excellents musiciens pour un blues/soul très énergique, ils deviennent si populaires qu’ils enregistrent un disque en 1978 et tourne ce film dont le scénario est cosigné Dan Aykroyd et John Landis. Bourrée d’humour, l’histoire est farfelue mais elle tient la route. Le déroulement laisse une bonne place à la musique avec la participation de James Brown, Cab Calloway, Aretha Franklin, Ray Charles et John Lee Hooker, et aussi à des poursuites automobiles délirantes. A noter, la présence de Steven Spielberg en receveur des impôts. L’ensemble est toujours aussi réjouissant. Très gros succès en salles. Une suite a vu le jour en 1998, hélas bien inférieure.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John Belushi, Dan Aykroyd, Cab Calloway, Carrie Fisher, Kathleen Freeman
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Les Blues Brothers (The Blues Brothers)John Belushi et Dan Aykroyd dans Les Blues Brothers (The Blues Brothers) de John Landis.

Les Blues Brothers (The Blues Brothers)Dan Aykroyd et John Belushi dans Les Blues Brothers (The Blues Brothers) de John Landis.

Les Blues Brothers (The Blues Brothers)Dan Aykroyd, Ray Charles et John Belushi dans Les Blues Brothers de John Landis.

Remarque :
Devenu cocaïnomane, John Belushi est mort en 1982 d’une overdose.

Suite :
Blues Brothers 2000 par John Landis (1998) avec Dan Aykroyd et John Goodman (… et B.B. King).

14 avril 2023

Elvis (2022) de Baz Luhrmann

ElvisEn 1997 à Las Vegas, le « Colonel » Tom Parker, sur son lit de mort, raconte comment il a façonné la carrière d’Elvis Presley. Ce flambeur se défend d’être responsable de la mort de l’artiste et de l’avoir utilisé. L’impresario raconte ensuite comment il a fait la connaissance de celui qu’on surnommera plus tard le « King »…
Elvis est un film américain coécrit, coproduit et réalisé par Baz Luhrmann. Les premières minutes donnent le ton : une frénésie de plans courts et d’effets visuels qui portent nos pupilles au bord de la surchauffe. Ce style habituel du réalisateur australien, certes, sied bien au lieu (Las Vegas), mais n’en est pas moins plutôt fatiguant.  Dans son récit, Luhrmann a visiblement cherché à s’écarter des schémas habituels des films biographiques : si l’histoire suit un fil chronologique, il y a de grands trous et l’unique angle d’approche est la relation entre Presley et son détestable impresario. Ce dernier est d’ailleurs le narrateur (sans que l’intention ne soit de le réhabiliter, il est présenté comme un escroc). La musique tient une place étrange : si elle est bien présente par des reconstitutions de concerts assez spectaculaires (1), elle semble le plus souvent être reléguée au second plan ; le succès d’Elvis dans les années 50 est ainsi présenté comme étant plus dû à son déhanchement, qui agit comme un pouvoir satanique sur les jeunes adolescentes, qu’à sa musique. Austin Butler est extraordinairement crédible dans le rôle, y compris (et surtout) lorsqu’il est sur scène. En revanche, Tom Hanks fait peine à voir, surchargé de latex (qui lui donne un petit côté « wax museum ») ; il est assez repoussant et son interprétation est pataude. C’est vraiment étonnant qu’il ait accepté un tel rôle. L’ensemble est très long (2h40), la seconde moitié du film paraît interminable.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Austin Butler, Tom Hanks, Olivia DeJonge, Helen Thomson, Richard Roxburgh
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ElvisAustin Butler (Elvis années cinquante)
et Tom Hanks dans Elvis de Baz Luhrmann.

ElvisAustin Butler (Elvis fin des années soixante, NBC concert)
dans Elvis de Baz Luhrmann.

(1) Une vidéo sur Youtube met en parallèle les scènes du film avec les images réelles. Le mimétisme le l’acteur est étonnant… C’est une copie conforme.

20 octobre 2022

Le Salon de musique (1958) de Satyajit Ray

Titre original : « Jalsaghar »

Le Salon de musique (Jalsaghar)Dans les années 1920, au Bengale, un aristocrate propriétaire terrien a sacrifié sa fortune et sa famille à sa passion pour la musique, en donnant de coûteuses réceptions de musique et de danse dans son salon de musique. Il n’a que mépris pour son voisin, un nouveau riche aux attitudes grossières qui prétend s’intéresser lui aussi à la musique…
Le Salon de musique est un film indien écrit et réalisé par Satyajit Ray, son quatrième long métrage. Rompant avec les accents néo-réalistes de sa précédente trilogie d’Apu, le cinéaste bengali dresse le portrait d’une fin d’époque, la montée d’une nouvelle bourgeoisie au détriment d’une aristocratie qui perd ses pouvoirs et son aura. Satyajit Ray parvient à nous faire ressentir de l’empathie pour cet homme impuissant à empêcher sa déchéance et qui choisira l’auto-destruction. Le cinéaste en fait une tragédie tchékovienne qu’il baigne  d’une atmosphère presque irréelle. Les plans sont tous remarquablement éclairés et les lents mouvements de caméra sont particulièrement prégnants. Nous sommes comme envoutés par l’ensemble et les longues improvisations musicales des musiciens finissent par nous pénétrer. Le Salon de musique est à juste titre classé parmi les plus grands films du cinéma.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Chhabi Biswas, Gangapada Basu, Kali Sarkar, Tulsi Lahiri
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Le Salon de musique (Jalsaghar)Chhabi Biswas dans Le Salon de musique (Jalsaghar) de Satyajit Ray.