4 mai 2007

Esprit de famille (2005) de Thomas Bezucha

Titre original : « The Family Stone »

Esprit de familleElle :
Voilà une comédie américaine aux fortes odeurs de guimauve, de clichés et de mièvrerie comme les américains savent les faire et dont on ne retire absolument rien si ce n’est un profond ennui.
Note : 1 étoile

Lui :
Cet Esprit de Famille est loin d’être un film marquant mais il est assez amusant et se laisse regarder sans déplaisir. Une famille, genre libérale décoincée, se retrouve pour fêter Noël. Le moteur de l’humour est ici le décalage total avec une future belle fille qui est rigide et passablement gaffeuse. Comme on s’en doute, cela permet de créer tout un ensemble de situations amusantes sur fond de tolérance de bon ton et avec une petite pointe de tragique pour pimenter. C’est la sempiternelle recette hollywoodienne mais Thomas Bezucha sait trouver le ton juste, sans trop forcer le trait, avec suffisamment d’humour pour nous faire passer un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Diane Keaton, Sarah Jessica Parker, Claire Danes, Rachel McAdams, Dermot Mulroney, Luke Wilson
Voir la fiche du film et la filmographie de Thomas Bezucha sur le site imdb.com.

3 mai 2007

Le violon rouge (1998) de François Girard

Le violon rougeElle :
Le long parcours historique de ce mythique violon rouge est passionnant et fascinant. Il nous fait traverser divers pays (Angleterre, Allemagne, Chine, Italie…) et plusieurs époques. Ces différentes périodes sont très bien retracées et l’utilisation de la langue originale de chaque pays est un choix judicieux. Le montage du film est également original puisqu’il permet au film de s’articuler autour des acheteurs étrangers de ce violon dans une vente aux enchères et par conséquent des pays dans lesquels cet instrument a séjourné. Le violon nous devient familier et prend une importante valeur affective. Sa couleur rouge est le témoin de la douleur de son créateur.
Note : 5 étoiles

Lui :
Ce film me paraît être une grande réussite. Tout d’abord, l’histoire est riche, mouvementée et fascinante ; elle met en scène des personnages très variés, très contrastés. La musique originale de John Corigliano est magnifique ; elle prend une part importante et constitue le ciment de la structure du film. L’utilisation des différentes langues (selon le lieu du récit) est un modèle du genre : une intégration parfaite. Enfin, la structure du récit est remarquable : plusieurs épisodes, à des dates et lieux différents, s’articulent autour de deux grands pivots qui bornent l’histoire, la salle des ventes en 1998 et la diseuse de bonne aventure 350 ans plus tôt. Seule la fin est un peu confuse, mais laisse supposer que la vie tourmentée de ce violon rouge n’est pas terminée. Magnifique.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Greta Scacchi, Samuel L. Jackson, Jean-Luc Bideau, Anita Laurenzi, Sandra Oh, Colm Feore
Voir la fiche du film et la filmographie de François Girard sur le site imdb.com.

3 mai 2007

Passe ton bac d’abord (1979) de Maurice Pialat

Passe ton bac d'abordElle :
Film assez sombre sur l’abandon et les désillusions de la jeunesse d’une ville du Nord. Chômage, ennui, désoeuvrement et désamour rythment ce film réaliste et sociologique. L’école qui devrait être à la fois un tremplin et un ciment social est impuissante face cette noirceur ambiante des années 70. C’est ethnologiquement intéressant mais un peu glauque tout de même.
Note : 3 étoiles

Lui :
Pialat filme un groupe d’adolescents à la veille de passer leur bac. Il les filme sans fard, à la limite du style documentaire, dans une de ces banlieues ouvrières du Nord de la France. Il parvient à nous faire partager leurs hésitations, leurs angoisses, leurs recherches. Un témoignage fort de cette époque.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Sabine Haudepin, Philippe Marlaud
Voir la fiche du film et la filmographie de Maurice Pialat sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Maurice Pialat chroniqués sur ce blog…

2 mai 2007

L’honneur des Winslow (1999) de David Mamet

Titre original : The Winslow boy

L'honneur des WinslowElle :
L’acharnement de cette famille londonnienne conservatrice à vouloir retrouver son honneur perdu était en soi un point de départ original et amusant car le long procès qui s’en est ensuivi était dû à des raisons ridicules et bénignes. Cet univers est superbement filmé et les acteurs sont excellents. Toutefois, le scénario de par son manque d’épaisseur s’essoufle assez vite et finit par tourner en rond.
Note : 3 étoiles

Lui :
Vu en ce début de 3e millénaire, ce film, basé sur une histoire vraie, nous permet de porter un regard amusé sur la société anglaise du début de XXe siècle. Hélas, David Mamet ayant choisi de rester collé à ce fait divers sans élargir la vision sur la société, le film reste un peu anecdotique. Ce film est le remake américain de The Winslow boy réalisé en 1948 par l’anglais Anthony Asquith avec Robert Donat.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Matthew Pidgeon, Rebecca Pidgeon, Gemma Jones, Nigel Hawthorne
Voir la fiche du film et la filmographie de David Mamet sur le site imdb.com.
Voir la fiche de la version de 1948.

Voir les autres films de David Mamet chroniqués sur ce blog…

2 mai 2007

Le beau Serge (1959) de Claude Chabrol

Le beau SergeElle :
Revu avec du recul, ce film me déçoit plutôt ; aurait-il vieilli? Brialy en citadin sauveur des âmes qui débarque à la campagne et découvre les maux quotidiens des ruraux rongés par l’alcool, l’ennui et la frustration, n’est-ce pas une vision un peu trop parisienne et manichéenne des pauvres provinciaux que nous sommes. Brialy, Blain et Laffont sont convaincants mais font un peu pièces rapportées au milieu des villageois qui patoisent.
Note : 3 étoiles

Lui :
Chabrol nous dresse un portrait de la province très profonde, celle où l’on sombre dans l’alcool pour supporter le désoeuvrement et l’absence de buts. Le propos est assez misérabiliste et reste superficiel : on aimerait connaître le parcours du fameux Serge, les raisons de sa déchéance. Jean-Claude Brialy, en citadin qui veut sauver son prochain, et également Gérard Blain font de très bonnes compositions de leurs personnages. Si à l’époque, ce film du tout début de la Nouvelle Vague apportait un ton nouveau, il paraît moins séduisant aujourd’hui. Il garde toutefois un intérêt historique… Claude Chabrol montre une indéniable maîtrise de la mise en scène dès son premier film.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Gérard Blain, Jean-Claude Brialy , Michèle Méritz, Bernadette Lafont
Voir la fiche du film et la filmographie de Claude Chabrol sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Claude Chabrol chroniqués sur ce blog…

1 mai 2007

Veer-Zaara (2004) de Yash Chopra

Veer-ZaaraElle :
(pas vu)

Lui :
Quand il tourne ce film, Yash Chopra a déjà plusieurs dizaines de films à son actif dont plusieurs ont connu un énorme succès en Inde. Il n’est donc pas étonnant qu’il fasse preuve de tant de maîtrise en mettant en scène cette histoire d’amour impossible entre le beau Veer et la belle Zaara : superbes travellings, magnifique utilisation de la couleur et chorégraphies complexes avec une forte dose de modernité. Si toutes les occasions sont bonnes pour chanter et danser, le réalisateur sait conserver une certaine gravité à cette histoire poignante et pathétique et parvient à créer l’émotion. L’histoire d’amour occupe bien entendu le premier plan mais les allusions à l’émancipation des femmes ou à la réunification Inde-Pakistan sont assez nombreuses et fortes. Avec ses grandes scènes contemplatives, Veer-Zaara reste un très beau spectacle, souvent un vrai délice pour les yeux. Dommage que ce soit si long : 3h10, une durée normale pour un film à Bollywood.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Shahrukh Khan, Preity Zinta
Voir la fiche du film et la filmographie de Yash Chopra sur le site imdb.com.

1 mai 2007

Le confessionnal (1995) de Robert Lepage

Le confessionnalElle :
Malgré ses cadrages intéressants, le film n’a su me retenir. Le scénario est confus et très lent à se mettre en place. L’accent canadien est très marqué et handicape quelque peu la compréhension. (Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
L’idée de base était prometteuse : un scénario qui se déroule pendant le tournage du film « I confess » d’Hitchcock et dont l’histoire principale présente des similarités avec le dit-film. Hélas, il n’y a en fait que fort peu d’imbrications et le film se révèle assez tape-à-l’oeil : Robert Lepage n’en finit plus de faire des plans originaux, des images spectaculaires, des transitions étonnantes, au point que l’on se détache de l’histoire. De plus, il se complaît à créer une ambiance assez angoissante qui semble finalement assez gratuite. Les dialogues en québécois sont parfois difficiles à comprendre.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Lothaire Bluteau, Kristin Scott Thomas
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Lepage sur le site imdb.com.

30 avril 2007

Sommaire d’avril 2007

Nobody knowsLe dînerBulworthLittle VoiceEnfermés dehorsLoin de BerlinFreaks, la monstrueuse paradeFrankenstein Junior

Nobody knows

(2004) de Hirokazu Koreeda

Le dîner

(1998) de Ettore Scola

Bulworth

(1998) de Warren Beatty

Little Voice

(1999) de Mark Herman

Enfermés dehors

(2006) d’ Albert Dupontel

Loin de Berlin

(1992) de Keith McNally

Freaks, la monstrueuse parade

(1932) de Tod Browning

Frankenstein Junior

(1974) de Mel Brooks

Holy SmokeBeau travailHarry, un ami qui vous veut du bienFantôme d'amourMa mère, moi et ma mèreL'ivresse du pouvoirMark Dixon, détectiveFaster, Pussycat! Kill! Kill!

Holy Smoke

(1999) de Jane Campion

Beau travail

(1999) de Claire Denis

Harry, un ami qui vous veut du bien

(2000) de Dominik Moll

Fantôme d’amour

(1981) de Dino Risi

Ma mère, moi et ma mère

(1999) de Wayne Wang

L’ivresse du pouvoir

(2006) de Claude Chabrol

Mark Dixon, détective

(1950) d’ Otto Preminger

Faster, Pussycat! Kill! Kill!

(1966) de Russ Meyer

Le talentueux Mr. RipleyKing KongKing KongNight watchLe bossuLes VampiresCoup de torchonL'ombre d'un soupçon

Le talentueux Mr. Ripley

(1999) d’ Anthony Minghella

King Kong

(2005) de Peter Jackson

King Kong

(1933) de M.C. Cooper et E. Schoedsack

Night watch

(2004) de Timur Bekmambetov

Le bossu

(1997) de Philippe De Broca

Les Vampires

(1915) de Louis Feuillade

Coup de torchon

(1981) de Bertrand Tavernier

L’ombre d’un soupçon

(1999) de Sydney Pollack

Les coulisses du pouvoirLes Maîtres du TempsÀ la verticale de l'étéVieilles canaillesLes glaneurs et la glaneuseThe Big OneFauteuils d'orchestreBoys don't cry

Les coulisses du pouvoir

(1986) de Sidney Lumet

Les Maîtres du Temps

(1982) de René Laloux

À la verticale de l’été

(2000) de Tran Anh Hung

Vieilles canailles

(1998) de Kirk Jones

Les glaneurs et la glaneuse

(2000) de Agnès Varda

The Big One

(1997) de Michael Moore

Fauteuils d’orchestre

(2006) de Danièle Thompson

Boys don’t cry

(1999) de Kimberly Peirce

Jarhead, la fin de l'innocenceLe masque de DimitriosLe mystère du lapin-garouDu rififi chez les hommesAinsi soit-ilJoyeux NoëlThe verdictLa doublure

Jarhead, la fin de l’innocence

(2005) de Sam Mendes

Le masque de Dimitrios

(1944) de Jean Negulesco

Wallace et Gromit : Le mystère du lapin-garou

(2005) de Nick Park et Steve Box

Du rififi chez les hommes

(1955) de Jules Dassin

Ainsi soit-il

(2000) de Gérard Blain

Joyeux Noël

(2005) de Christian Carion

The verdict

(1946) de Don Siegel

La doublure

(2006) de Francis Veber

Douches froidesA life in picturesLes 3 lanciers du BengaleSommersbyLa garceLe vieil homme et l'enfant

Douches froides

(2005) de Antony Cordier

Stanley Kubrick : A life in pictures

(2001) de Jan Harlan

Les 3 lanciers du Bengale

(1935) de Henry Hathaway

Sommersby

(1993) de Jon Amiel

La garce

(1949) de King Vidor

Le vieil homme et l’enfant

(1967) de Claude Berri

Nombre de billets : 46

30 avril 2007

Nobody knows (2004) de Hirokazu Koreeda

Titre original : « Dare mo shiranai »

Nobody knowsElle :
Quatre enfants livrés à eux même et abandonnés peu à peu dans un appartement par leur mère. Le scénario est d’une grande simplicité. Le réalisateur filme le quotidien de cette lente descente aux enfers avec retenue, tendresse et douceur ce qui intensifie la douleur de cette tragédie familiale inéluctable. Peu de dialogues, quelques notes de piano égrenées tristement, de très beaux portraits d’enfants qui grandissent tout seuls et prennent peu à peu conscience de la fragilité de la vie. Le film est pathétique et ses jeunes interprètes sont bouleversants de par leur innocence et leur beauté intérieure. A ne pas manquer.
Note : 5 étoiles

Lui :
Prenant pour assise un fait divers qui défraya la chronique en 1988 au Japon, Kore-Eda Hirokazu met en lumière le cas d’enfants qui se retrouvent abandonnés par leurs parents, livrés à eux-mêmes. Il nous le fait vivre non pas de façon classique en plaçant à l’extérieur et en s’apitoyant sur le sort terrible des ces enfants, mais plutôt de l’intérieur en nous faisant partager leur vie assez sereine, sans problème majeur apparent. Il se dégage une grande douceur de sa façon de filmer et beaucoup de délicatesse, le tout étant rehaussé par la force du personnage de l’aîné, joué par un acteur de 14 ans qui a une présence vraiment étonnante. Yagira Yuya a d’ailleurs eu un prix d’interprétation à Cannes en 2004 pour ce rôle. C’est donc dans une grande sérénité que l’on va accompagner la lente glissade de ces quatre enfants, abandonnés et isolés dans leur appartement, et dont le sort devient de plus en plus tragique. Le film est un peu long mais Kore-Eda Hirokazu parvient tout de même à maintenir notre intérêt intact ce qui est assez remarquable car il n’utilise pour cela aucun artifice.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Yagira Yûya, Kitaura Ayu, You
Voir la fiche du film et la filmographie de Hirokazu Koreeda sur le site imdb.com.

29 avril 2007

Le dîner (1998) de Ettore Scola

Titre original : La cena

Le dînerElle :
L’idée de départ est alléchante et originale. Cette observation sans concession des convives de ce restaurant est parfois croustillante tels le prof de philo et sa jeune maîtresse, la mère tapageuse avec sa fille qui veut se faire nonne ou encore le jeune homme solitaire mal dans sa peau. Toutefois, cette étude qui aurait pu être plus poussée, notamment avec d’autres personnages dont on ne sait presque rien, s’essouffle et traîne en longueur. Fanny Ardant doublée en italien est une erreur de casting.
Note : 3 étoiles

Lui :
Autant l’idée de base était prometteuse, autant Le Dîner donne l’impression de ne pas l’avoir exploitée au mieux. Cet aperçu de tranches de vie aussi variées que pittoresques est plaisante mais certaines situations sont survolées (le personnage seul de Vittorio Gassman, la femme et ses cinq amants) pendant que d’autres sont trop exploitées (le voyant, les deux acteurs). Le doublage des actrices françaises en italien est mal fait et particulièrement désagréable.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Fanny Ardant, Antonio Catania, Francesca d’Aloja, Riccardo Garrone, Vittorio Gassman, Giancarlo Giannini, Marie Gillain
Voir la fiche du film et la filmographie de Ettore Scola sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Ettore Scola chroniqués sur ce blog…

Il existe d’autres films avec le même titre :
Diner de Barry Levinson (1982) avec Mickey Rourke et Steve Guttenberg
et plusieurs courts métrages.