15 juin 2009

La chevauchée de la vengeance (1959) de Budd Boetticher

Titre original : « Ride Lonesome »

La chevauchée de la vengeanceElle :
(pas vu)

Lui :
Avec un tel titre, on peut éprouver quelque crainte de voir un film insignifiant mais il n’en est rien : La chevauchée de la vengeance est un très beau western, nerveux et dépouillé, qui repose sur un petit nombre de personnages forts. Un ex-sheriff capture un jeune hors-la-loi qu’il doit escorter jusqu’à la ville. Son chemin croise celui de deux ex-brigands qui vont l’aider à convoyer ce condamné en puissance afin de bénéficier eux-même d’une amnistie. La chevauchée de la vengeance Le film est entièrement tourné en extérieurs avec visiblement peu de moyens, ce qui n’empêche pas les scènes d’action d’être franchement convaincantes. Le nombre de personnages est certes réduit mais les caractères se complètent parfaitement pour former un ensemble solide avec un scénario qui déroule impeccablement. Le film repose aussi sur son duo d’acteurs principaux : Randolph Scott est remarquable dans ce personnage droit, obstiné et taciturne, face à lui Pernell Roberts fait indéniablement preuve de charme. La chevauchée de la vengeance se situe à la fin d’un genre cinématographique, les westerns de série B ; c’est un des meilleurs du genre.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Randolph Scott, Karen Steele, Pernell Roberts, James Best, Lee Van Cleef, James Coburn
Voir la fiche du film et la filmographie de Budd Boetticher sur le site IMDB.

14 juin 2009

Les citronniers (2008) de Eran Riklis

Titre original : « Etz Limon »

Les CitronniersElle :
Ce film poignant livre un regard lucide sur l’incompréhension et l’absence de communication entre deux voisins, un ministre israélien et une veuve palestinienne. Un simple champ de citronniers entre leur maison respective finit par devenir un enjeu politique national. Miradors, barbelés, gardes du corps… la phobie d’une attaque conduit le ministre à vouloir éliminer ces vieux arbres qui pourraient abriter des terroristes. Un scénario bien construit à partir du symbole fort de l’arbre qui nourrit, une histoire d’amour émouvante entre Salma et son jeune avocat, une analyse intéressante sur la peur permanente qui animent les deux parties, sur la brutalité de la riche société israélienne et le conservatisme des hommes palestiniens… tous ces éléments créent un bel équilibre qui apporte beaucoup d’intensité et d’émotion.
Note : 5 étoiles

Lui :
A l’instar de son film précédent La fiancée syrienne, le nouveau long métrage du réalisateur israélien Eran Riklis met en relief les conséquences absurdes d’une situation auto-génératrice de conflits. En territoire occupé, une veuve palestinienne, à la tête d’un florissant verger de citronniers, a comme nouveau voisin un ministre israélien. Le service de sécurité estime que ce verger est potentiellement dangereux et en ordonne l’arrachage. La femme veut se défendre et l’attaque au tribunal. Le sujet du film d’Eran Riklis est centré sur les hommes. Le film évolue en un face à face de deux femmes : la femme palestinienne aux citronniers et l’épouse du ministre israélien. Toutes deux ont des trajectoires parallèles qui ne rencontreront jamais, elles sont toutes deux prisonnières d’un carcan qui mène à des situations sans issue où la communication entre les êtres n’a plus de place. Eran Riklis n’aborde pas les sources du conflit israélo-palestinien, il s’attache surtout à montrer que, humainement, la situation ne peut mener qu’à un mur… La fin du film est sans illusion : même si en apparence, les deux parties semblent à demi-gagnantes, sur le plan humain, tout le monde a perdu et la situation a évolué d’un cran supplémentaire vers l’absurde. Bien soutenu par la belle interprétation des deux femmes, Les Citronniers est un beau film profondément humain.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Hiam Abbass, Doron Tavory, Ali Suliman, Rona Lipaz-Michael, Tarik Kopty
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13 juin 2009

Les randonneurs à Saint-Tropez (2008) de Philippe Harel

Les randonneurs 2Elle :
(Abandon rapide)
Note : Pas d’étoile

Lui :
Philippe Harel a co-écrit le scénario de cette suite aux Randonneurs… Quel scénario ? a t-on envie de demander. Dès le début du film, la pauvreté de l’histoire se fait sentir mais on espère que le film va démarrer à l’arrivée à Saint-Tropez. Non, le miracle ne se produit pas, il ne se passe rien. Seuls les acteurs peuvent alors combler ce vide absolu, tâche qu’ils tentent d’accomplir avec professionnalisme, certes, mais visiblement sans entrain. On touche le fond…
Note : 1 étoile

Acteurs: Karin Viard, Géraldine Pailhas, Benoît Poelvoorde, Vincent Elbaz, Philippe Harel
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11 juin 2009

L’invraisemblable vérité (1956) de Fritz Lang

Titre original : « Beyond a reasonable doubt »

L'invraisemblable véritéElle :
(pas vu)

Lui :
Un directeur de journal opposé à la peine de mort, aidé d’un écrivain, son futur gendre, met sur pied un plan pour faire avancer ses idées : l’écrivain va se laisser accuser d’un meurtre non élucidé. Ils fabriquent ainsi des fausses coïncidences dans le but de prouver que n’importe qui peut se retrouver accusé à tort. Face à eux, le procureur va sauter sur cette occasion en or de faire avancer sa carrière, bien décidé à mener ce « coupable » à la chaise électrique. L’invraisemblable vérité est le dernier film américain de Fritz Lang (ses disputes avec son producteur sur ce film le pousseront à quitter Hollywood définitivement) mais ce n’est certainement pas l’un des moindres. Si Fritz Lang filme de façon très épurée, sans aucune débauche et sans grand numéro d’acteur, c’est pour mieux se concentrer sur l’essentiel, utilisant une construction et un déroulement du récit d’une efficacité implacable. On retrouve ici cette sensation déjà éprouvée à la vision de certains de ses autres films d’être face à un concentré de cinéma pur, loin de tout racolage. De plus Fritz Lang réussit le tour de force de doubler son propos : L’invraisemblable vérité est bien plus qu’un réquisitoire contre la peine de mort, le film nous questionne directement : c’est notre propre regard qui est mis en cause. (Arrêtez ici la lecture de ce commentaire si vous avez l’intention de voir prochainement le film) Avec ce dénouement si particulier, Fritz Lang nous met dans le même panier que ce procureur arriviste qui avait toute notre réprobation. Notre aveuglement vaut le sien. Nous pensions pourtant être à l’abri, être beyond a reasonable doubt... Sous ses airs simples, L’invraisemblable vérité est un film très fort et particulièrement implacable dans sa démonstration.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Dana Andrews, Joan Fontaine, Sidney Blackmer, Arthur Franz, Philip Bourneuf
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Remarque :
Le scénario est très proche de celui de The man who dared (1946) de John Sturges. Film assez rare, il s’agit de sa première réalisation et n’a pas la réputation d’être parmi ses meilleures.

Remake :
Un remake de L’invraisemblable vérité est sorti en 2009 : Beyond a Reasonable Doubt de Peter Hyams avec Michael Douglas et Jesse Metcalfe.

10 juin 2009

Adorable menteuse (1962) de Michel Deville

La menteuseElle :
(pas vu)

Lui :
Adorable menteuse est le troisième film de Michel Deville. L’histoire met en scène deux jolies sœurs de 20 ans dont l’une met un soin tout particulier à mentir continuellement aux hommes. Elle s’amuse à les faire marcher ce qui lui permet de tromper l’ennui. Dans toute sa première moitié, le film est extrêmement léger, frivole et Michel Deville parvient remarquablement à transcrire toute la futilité et l’insouciance de ses personnages ; c’est un plaisir de se laisser bercer et de plonger nous aussi dans cette farandole. Puis, le film change de registre, devient plus sérieux et Deville réussit parfaitement à prendre le tournant, aussi habile dans les scènes de nuit à Pigalle que dans les scènes champêtres en plein soleil, aussi habile dans le marivaudage que dans le batifolage… Marina Vlady et Macha Méril sont particulièrement charmantes en ravissantes écervelées, elles illuminent tout le film. Adorable menteuse est un film d’une grande fraîcheur avec cette atmosphère si particulière du début des années 60. Le scénario est de Nina Companéez.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Marina Vlady, Macha Méril, Michel Vitold, Jean-Marc Bory, Michael Lonsdale
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9 juin 2009

Julia (2008) de Erick Zonca

JuliaElle :
Dix ans après La vie rêvée des Anges, Eric Zonka fait un beau retour avec Julia, un film à la mise en scène complexe et travaillée, entièrement tourné aux Etats-Unis et au Mexique. Un pari audacieux que ce road-movie de cette femme rousse alcoolique, à la dérive. Tilda Swinton rend très crédible cette histoire échevelée, pleine de violence et de tension. Déchéance, démence, violence verbale, physique mais aussi sociale dans laquelle on croise les rejetés du système qui ne croient qu’à l’argent pour tracer leur destin. Julia kidnappe un enfant espérant pouvoir en tirer profit financièrement mas elle se fait rattraper par les sentiments et le lien qui se crée progressivement avec lui. Cette fuite effrénée lui fait retrouver son identité et sa part d’humanité. Un film intense et émouvant.
Note : 4 étoiles

Lui :
Séductrice et alcoolique, semblant au bout du rouleau, Julia se retrouve prise dans un engrenage infernal qui va l’amener à kidnapper un enfant de 8 ans. Le film d’Erick Zonca est un peu long à se mettre en place, il nous fait d’abord assister aux frasques et aux sautes d’humeur de son personnage filmé caméra à l’épaule. Une fois passées les premières 45 minutes, le parcours de Julia peut vraiment commencer ; on peut alors suivre l’évolution qui se produit en elle au cours d’un périple plutôt mouvementé. Elle finira par retrouver une certaine humanité qui était enfoui en elle. Le film est assez intense, très prenant malgré certaines longueurs, avec un rythme qui s’accélère sans cesse plus on s’approche du dénouement. Tilda Swinton est assez étonnante dans ce rôle multi-facettes.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Tilda Swinton, Saul Rubinek, Kate del Castillo, Aidan Gould
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8 juin 2009

A l’angle du monde (1937) de Michael Powell

Titre original : The edge of the world

The Edge of the WorldElle :
(pas vu)

Lui :
Ce film de la première période de Michael Powell nous entraîne sur une petite île au large de l’Ecosse. Bordée de hautes falaises rocheuses, cette île porte une petite communauté totalement isolée du monde extérieur : une île « au bout du monde » (quelle idée saugrenue de traduire The edge of the world par A l’angle du Monde…) L’île a besoin de ses jeunes pour survivre mais l’un d’entre eux désire aller travailler sur le continent. C’est un projet très personnel de Michael Powell. L’histoire lui a été inspirée par l’évacuation de l’île de St Kilda en 1930. Ne pouvant tourner sur cette île, il s’est rabattu sur l’île de Foula, dans les Shetlands, où il s’est isolé avec son équipe pendant plusieurs mois, tournant avec la population locale comme figurants. Ce qui frappe dans A l’angle du monde, c’est la modernité du film, à la fois dans son histoire, dans ses angles de vues parfois étonnants, dans l’utilisation très réussie de superpositions d’images. Et Powell filme magnifiquement l’île, qui devient ainsi pratiquement l’acteur principal, avec des superbes plans des falaises aux rochers acérés, de la végétation qui ondule sous les vents, de la population qui semble faire corps avec la nature. Malgré un aspect documentaire certain, l’histoire nous happe totalement avec une tension qui va grandissante. Le film est assez court, certaines scènes semblent un peu précipitées, mais l’ensemble est vraiment intense et très beau.
Note : 4 étoiles

Acteurs: John Laurie, Belle Chrystall, Eric Berry, Finlay Currie, Niall MacGinnis
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Remarque :
Le film A l’angle du monde eut un impact sur la population de Foula, qui dès lors fut bien décidée à ne pas subir le même sort que celle de St Kilda, forcée à quitter leur île. Elle est à ce jour toujours habitée (30 habitants). L’électricité a même été installée il n’y a pas si longtemps. On peut la visiter
L’île de St Kilda est vide d’habitants depuis 1930. Elle est maintenant classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco.

Le couple de plaisanciers sur un yacht au début du film est joué par Michael Powell lui-même et son amie. A noter aussi que Michael Powell a écrit un livre en 1938 sur le tournage, 200,000 feet on Foula, et que l’impact du film sur Foula a fait l’object d’un documentaire de la BBC en 1978, The Return to the edge of the world.

7 juin 2009

Waitress (2007) de Adrienne Shelly

WaitressElle :
(Abandon rapide)
Note : 0 étoiles

Lui :
Serveuse dans un bar où elle fait merveille avec ses tartes, Jenna est une jeune femme charmante qui possède toutes les qualités mais qui a le malheur d’être mariée à un mufle. Elle vient d’apprendre qu’elle est enceinte et va devoir faire le point sur sa vie. Waitress est la troisième réalisation de l’actrice Adrienne Shelly, morte tragiquement peu avant la sortie de ce film. J’aurais aimé pouvoir en dire du bien, mais hélas les personnages paraissent tellement typés dès le début de l’histoire que j’avoue avoir cru un instant à une satire. L’ensemble du film est une comédie sucrée, un peu à l’image des tartes de Jenna, une histoire gentille et sans prétention sur la difficulté des grands choix de vie. Keri Russell fait toutefois une belle interprétation de l’héroïne, avec une générosité à fleur de peau qui constitue l’un des atouts du film. Adrienne Shelley joue le rôle d’une de ses amies serveuses (celle qui se marie). Waitress a été tourné en 3 semaines avec très peu de moyens, assez nature donc. Il a fait partie de la sélection de Sundance.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Keri Russell, Nathan Fillion, Cheryl Hines, Jeremy Sisto, Andy Griffith
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6 juin 2009

Home (2009) de Yann Arthus-Bertrand

HomeElle :
Un film magnifique, époustouflant visuellement et convaincant sur le message d’alerte à faire passer dans les consciences du monde entier. La terre est belle, on ne peut que l’aimer et avoir envie de la protéger. Le merveilleux alterne avec le terrifiant… Du haut de son hélicoptère, Yann Arthus-Bertrand survole en douceur la planète bleue pour nous faire prendre conscience des cadeaux que la nature nous offre et des dégâts que l’homme lui inflige. Le discours très pédagogique est plein de bon sens et d’intelligence; il constate, ouvre des perspectives et des possibles à une échéance de 10 ans pour inverser la tendance du réchauffement climatique; l’urgence est là. Le vivant est lié à la terre, au soleil, à l’eau et l’air. Si l’homme puise ou détruit inconsidérément, il provoque des dérèglements irréversibles notamment au niveau des espèces, des réserves naturelles et du climat. Un autre modèle de société, d’agriculture et d’industrie s’impose si on veut préserver nos richesses, vivre mieux avec un peu moins de superflu et de gaspillage, améliorer le sort de millions d’être humains qui ont faim et n’ont pas d’eau. Une initiative courageuse et généreuse, l’opération de la dernière chance à quelques mois de la conférence de Copenhague qui aura lieu du 7 au 18 décembre 2009.
Note : 5 étoiles

Lui :
Sorti simultanément le 5 juin 2009 dans plus de 50 pays, le film de Yann Arthus-Bertrand Home est un film militant particulièrement efficace. L’objectif est de faire prendre conscience de l’importance du réchauffement climatique et de l’épuisement des ressources. Le film débute par un passage en revue des grands mécanismes qui ont permis l’éclosion de la vie sur Terre pour ensuite analyser l’influence de l’homme sur son environnement. Le discours est simple, très accessible. Les images absolument somptueuses qui illustrent le propos viennent en décupler la portée : c’est une féerie de couleurs, les lieux survolés sont absolument somptueux, un délice pour l’œil. Même quand il s’agit d’éléments négatifs, Yann Arthus-Bertrand nous le montre sous un angle esthétique mais cette beauté des images ne vient pas amoindrir la force de son propos, bien au contraire, cela ancre ces images dans notre tête de façon impérissable. Les images montrent une grande maîtrise technique, avec des travellings aériens d’une douceur rare, obtenue grâce aux caméras gyroscopiques utilisées. Home est une grande réussite, un film qui atteindra certainement ses objectifs de sensibilisation.
Note : 5 étoiles

Acteurs: (voix) Jacques Gamblin
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5 juin 2009

Notre univers impitoyable (2008) de Léa Fazer

Notre univers impitoyableElle :
(pas vu)

Lui :
Margot et Victor vivent ensemble, travaillent ensemble dans le même cabinet d’avocats et sont tous deux susceptibles d’être promu associé. Seul l’un des deux est l’heureux élu. Quel va être l’impact sur leur couple et surtout que ce serait-il passé si l’autre avait été choisi ? L’idée de départ de Notre Univers Impitoyable est très intéressante pour mettre en relief la guerre des sexes dans un univers de type assez carriériste. Hélas, le film de Léa Frazer peine à tenir ses promesses. La construction est pourtant excellente car nous sautons d’une hypothèse à l’autre en douceur, sans aucune confusion possible, et certains parallèles sont amusants. Cependant, la peinture sociale a bien du mal à dépasser les clichés habituels et sombre ensuite dans le mélodrame amoureux passablement conventionnel. On regarde tout cela d’assez loin, le milieu choisi étant certainement trop situé dans les hautes sphères pour que l’on partage leurs émotions et leurs sentiments. La fin, facile et complaisante, semble un peu bâclée.
Note : 1 étoile

Acteurs: Alice Taglioni, Jocelyn Quivrin, Thierry Lhermitte, Pascale Arbillot, Scali Delpeyrat, Julie Ferrier
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