28 mai 2011

Il faut marier papa (1963) de Vincente Minnelli

Titre original : « The courtship of Eddie’s father »

Il faut marier papaLui :
Après avoir perdu sa mère, le jeune Eddie, 9 ans, a bien l’intention de participer au choix de la nouvelle épouse de son père… Il faut marier papa est l’adaptation d’un roman de Mark Toby. Il s’inscrit dans une période où la MGM, mal en point, cherchait des valeurs sûres pour remonter la pente. Le film repose donc sur de solides piliers pour en faire un succès : un jeune garçon qui a perdu sa mère est toujours émouvant et mettre un raisonnement d’adulte dans la bouche d’un enfant provoque immanquablement l’attendrissement. Père et fils sont pleins de charme, Glenn Ford est plus séduisant que jamais et le tout jeune Ron Howard (futur réalisateur, entre autres, d’Appolo 13 et Da Vinci Code) est mignon comme tout. Le scénario est très basique et le film serait certainement insignifiant sans la réalisation absolument parfaite de Minnelli. Il faut marier papa fut un succès.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Glenn Ford, Ron Howard, Shirley Jones, Stella Stevens, Dina Merrill, Roberta Sherwood
Voir la fiche du film et la filmographie de Vincente Minnelli sur le site IMDB.

Voir les autres films de Vincente Minnelli chroniqués sur ce blog…

Autres adaptations :
The Courtship of Eddie’s Father (TV 1969-72) avec Bill Bixby et Brandon Cruz
The Courtship of Eddie’s Father (prévu pour 2013) de ???

27 mai 2011

Les révoltés du Bounty (1935) de Frank Lloyd

Titre original : « Mutiny on the Bounty »

Les révoltés du BountyLui :
A la fin du XVIIIe siècle, le Bounty quitte l’Angleterre pour un voyage de deux ans jusqu’à Tahiti. A la tête du vaisseau, le capitaine Bligh fait régner l’ordre avec cruauté et même une certaine malhonnêteté… Adaptation d’un livre de Charles Nordhoff et James Norman Hall, lui-même inspiré de faits historiques, Les révoltés du Bounty est la réponse de la M.G.M. au grand succès duLes révoltés du Bounty Capitaine Blood de la Warner. De gros moyens furent alloués. Hélas, la réalisation de Frank Lloyd est très classique, assez plate. Si la première moitié du film est bien construite, la seconde est plus empesée, le rythme devient lourd, le propos édulcoré. C’est l’interprétation de Charles Laughton qui est la plus remarquable, tyran impitoyable distillant la cruauté et la perfidie. Et surtout, Les révoltés du Bounty est sauvé par l’histoire en elle-même, une histoire très forte et qui excite l’imagination. Le film fut un beau succès populaire et reste plus intéressant que ses remakes.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Laughton, Clark Gable, Franchot Tone
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Les versions :
The Mutiny of the Bounty (1916) de l’australien Raymond Longford
In the Wake of the Bounty (1933) de l’australien Charles Chauvel avec Errol Flynn (son premier film)
Les révoltés du Bounty (Mutiny on the Bounty, 1935) de Frank Lloyd avec Charles Laughton et Clark Gable
Les révoltés du Bounty (Mutiny on the Bounty, 1962) de Lewis Milestone avec Marlon Brando et Trevor Howard (film qui faillit couler la MGM…)
Le Bounty (The Bounty, 1984) de Roger Donaldson avec Mel Gibson et Anthony Hopkins

26 mai 2011

Tabou (1931) de F.W. Murnau

Titre original : « Tabu: A story of the south seas »

TabouLui :
(film muet/sonore) Sur l’île de Bora Bora, la jeune et jolie Reri est choisie pour incarner une divinité. Elle est donc déclarée « tabou », c’est-à-dire qu’aucun homme ne doit la regarder comme une femme. Elle s’enfuit avec le jeune pêcheur dont elle est amoureuse… Tabou est issu de la rencontre de deux grands créateurs : Robert Flaherty qui a donné au documentaire ses lettres de noblesse au cinéma depuis Nanouk l’esquimau, 10 ans auparavant, et Friedrich Wilhelm Murnau, le réalisateur d’origine allemande, l’un des plus talentueux du cinéma muet. Tabou est tourné entièrement sur les lieux-même de l’action, avec les autochtones jouant leur propre rôle, deux pratiques extrêmement rares à l’époque. Au grand dam de Flaherty (1), Murnau sait parfaitement introduire une belle et forte histoire d’amour sur ces images de paradis naturel encore intact de toute civilisation moderne. Les images, de Floyd Crosby (2), sont très belles ce qui donne au film une grande dimension poétique. Tabou Malgré le drame qui se noue devant nos yeux, il se dégage de Tabou beaucoup d’innocence, d’insouciance, une impression de nature à l’état brut, de paradis. Le film est heureusement muet, la parole semble inutile, les intertitres sont d’ailleurs extrêmement peu nombreux. En revanche, la musique de Hugo Reisenfeld colle parfaitement à l’action et aux images, elle est en parfaite symbiose, modelant l’atmosphère. Tabu fut un grand succès. Ce fut hélas le dernier film de Murnau : quelques jours avant la première, le réalisateur perdait la vie dans un accident automobile en Californie.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Matahi, Anne Chevalier, Bill Bambridge
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Remarques :
* A l’époque, Paramount avait exigé des coupes pour enlever les scènes de nudité. Le montage initial a été retrouvé dans les années quatre vingts. Cette version dure 82 minutes. Elle a été numérisée et restaurée, image et son, en 2005.
* Bien que Tabou ait l’apparence d’un film muet, il s’agit en réalité d’un film sonore : la musique est donc sur la pellicule. La musique (et sa synchronisation avec l’image) est telle que Murnau l’a voulue.

(1) Avant même de commencer à tourner, plusieurs désaccords entre les deux réalisateurs les empêchèrent de co-réaliser le film comme il était prévu. Flaherty désirait préserver avant tout l’aspect documentaire et le fait de faire jouer les habitants était, à ses yeux, trahir la réalité. Il préféra donc s’effacer et laisser Murnau réaliser seul. De plus, il y avait des tensions personnelles. Floyd Crosby raconte : « Murnau aimait Flaherty mais Flaherty haïssait Murnau, en partie parce que Murnau était assez prussien dans ses manières, très sûr de lui et aussi par jalousie : Murnau en savait dix fois plus sur la réalisation que Flaherty ».
(2) Floyd Crosby est le père de David Crosby (Crosby, Stills & Nash). Tabou était son premier film. Il fut ensuite directeur de la photographie sur plus d’une centaine de films dont Le train sifflera trois fois et de nombreux documentaires.

Murnau sur le tournage de TabouF.W. Murnau, entouré de Reri et Matahi, pendant le tournage de Tabou (1931)

Homonyme :
Tabou (Tabu) du portugais Miguel Gomes (2012)

25 mai 2011

Il était une fois en Amérique (1984) de Sergio Leone

Titre original : « Once upon a time in America »

Il était une fois en AmériqueLui :
A la fin des années soixante, l’ex-gangster Noodles revient à New York après 35 ans d’éloignement. Il se remémore son passé… Il était une fois en Amérique est librement inspiré du livre autobiographique de Harry Gray. Le projet de Sergio Leone a mis plus de dix ans à éclore et le tournage fut interminable. Après la conquête de l’Ouest et la révolution mexicaine, il s’attaque à une autre grande mythologie américaine, le gangster. Cette vaste fresque est construite en flashbacks allant des années vingt au milieu des années trente, fin de la Prohibition. Le film de Leone est à la fois l’histoire de deux gangsters juifs liés par une forte amitié et une variation sur la représentation/idéalisation du cinéma. Toute cette histoire est d’ailleurs issue d’un cerveau en pleine divagation sous l’emprise de l’opium. Leone use (et abuse parfois) de ses effets, créant la tension par de longs plans d’attente. Son cinéma témoigne ici d’une belle vitalité.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Robert De Niro, James Woods, Elizabeth McGovern, Joe Pesci, Burt Young, Tuesday Weld, Treat Williams
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Remarques :
Il était une fois en Amérique dure 3h40. La version commerciale sortie aux Etats-Unis avait été ramenée à 2h20. Du fait des coupes, elle était, parait-il, très dure à comprendre.

23 mai 2011

Mélodie en sous-sol (1963) de Henri Verneuil

Mélodie en sous-solLui :
Charles, la soixantaine, sort de prison. Il est quelque peu déphasé face au monde qui change, ses anciens comparses se sont rangés. Il décide de faire un dernier grand coup et prend un jeune acolyte qu’il a connu en cellule… Adaptation d’un roman noir de John Trinian, Mélodie en sous-sol est un film policier français d’un grand classicisme. Que ce soit dans l’histoire ou dans la vraie vie, avec le duo Gabin / Delon, ce sont deux mondes qui s’opposent. Gabin est en fin de carrière, blasé, un peu fatigué ; s’il joue sans grand entrain, c’est toujours un plaisir de le voir évoluer. Alain Delon, quant à lui, est pétillant de jeunesse, plein de charme, il montre une formidable envie de jouer (1). L’adaptation, très solide, est signée Albert Simonin. Michel Audiard a écrit 25 répliques dont la verve donne un peu de peps à l’ensemble. La mise en scène est précise, certes sans grand éclat ni grand suspense, avec une scène de braquage montrée en temps réel. Très belle scène finale, très photogénique. Mélodie en sous-sol se regarde toujours avec plaisir, un film de la meilleure veine du cinéma policier français.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jean Gabin, Alain Delon, Viviane Romance, Maurice Biraud, Henri Virlojeux, Jean Carmet, José Luis de Villalonga
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Remarques :
(1) Alain Delon avait une grande admiration pour Jean Gabin, à tel point qu’il accepta de jouer gratuitement dans Mélodie en sous-sol. Il demanda juste les droits de distribution sur trois pays dont le Japon sur lequel, en se démenant, il gagna énormément d’argent, beaucoup plus que Gabin au final…

22 mai 2011

Mabel’s Strange Predicament (1914) de Mabel Normand

Titre français : « Charlot à l’hôtel »

Mabel's Strange PredicamentLui :
(Court métrage de 12 minutes) Mabel’s Strange Predicament (littéralement : l’étrange et fâcheuse situation de Mabel) est le second film tourné par Chaplin, alors intégré à l’équipe de Mack Sennett. Le film a pour star Mabel Normand et il était prévu que Chaplin fasse juste un ou deux gags improvisés en ouverture dans un rôle de séducteur un peu ivre. « Trouve un costume comique, n’importe lequel » lui a dit Mack Sennett… Chaplin détestait le costume guindé avec haut de forme qui lui avait été imposé dans son premier film Making a Living. Il choisit un accoutrement où tout est en contradiction : un pantalon trop large, une veste très serrée, un chapeau melon trop petit, des chaussures trop grandes. Il ajoute une moustache pour ne pas faire trop jeune (il avait à peine 25 ans) et il garde son accessoire fétiche, sa canne. Mabel's Strange Predicament Il avait ainsi créé son célèbre « costume du vagabond ». La scène d’ouverture fonctionne si bien qu’elle est prolongée. Mieux encore, il est décidé de faire apparaître Chaplin dans le restant du film. Le résultat est étonnant car beaucoup de la gestuelle et de l’apparence du personnage est déjà là. Et bien que ce personnage soit ici plutôt mal intentionné, cherchant toujours à profiter de la situation, il est tout de même attachant. Il vole presque la vedette à Mabel Normand qui passe la plus grande partie du film en pyjama Mabel's Strange Predicament(ce qui, rappelons-le, était extrêmement choquant à l’époque). Le costume du vagabond sera réutilisé dans un film tourné rapidement et qui sortira deux jours avant Mabel’s Strange Predicament ; c’est donc techniquement parlant le premier film sorti avec le costume du vagabond : Kid Auto Races at Venice.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Mabel Normand, Charles Chaplin
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Remarques:
Pendant toute la période où il tourne pour Keystone, dans l’équipe de Mack Sennett, Chaplin utilisera souvent ce costume du vagabond mais pas toujours : il faudra attendre la période Essanay, l’année suivante, pour le voir n’utiliser que ce costume.

Chaplin at Keystone Tous les films de Chaplin à la Keystone,
tournés entre janvier 1914 et octobre 1914 :
1) Making a living (Pour gagner sa vie) (a)
2) Kid auto races at Venice, Cal (Charlot est content de lui) (b)
3) Mabel’s strange predicament (Charlot à l’hôtel) (b)
4) Between showers (Charlot et le parapluie) (b)
5) A film johnnie (Charlot fait du cinéma) (b)
6) Tango tangles (Charlot danseur) (c)
7) His favorite pastime (Charlot est trop galant) (b)
8) Cruel, cruel love (Charlot marquis) (a)
Chaplin at Keystone9) The star boarder (Charlot aime la patronne) (b)
10) Mabel at the wheel (Mabel au volant) (a)
11) Twenty minutes of love (Charlot et le chronomètre) (b)
12) Caught in a cabaret (Charlot garçon de café)  (b)
13) Caught in the rain (Charlot et la somnambule) (b)
14) A busy day (Madame Charlot) (d)
15) The fatal mallet (Le maillet de Charlot) (b)
16) Her friend the bandit (** film perdu **)
17) The knockout (Charlot et Fatty sur le ring) (b)
18) Mabel’s busy day (Charlot et les saucisses) (e)
19) Mabel’s married life (Charlot et le mannequin) (f)
20) Laughing gas (Charlot dentiste) (b)
21) The property man (Charlot et le garçon de théâtre) (b)
22) The face on the bar room floor (Charlot artiste peintre) (b)(g)
23) Recreation (Fièvre printanière) (b)
24) The masquerader (Charlot grande coquette) (h)(e)(d)
25) His new profession (Charlot garde-malade) (e)
26) The rounders (Charlot et Fatty en bombe) (g)
27) The new janitor (Charlot concierge) (b)
28) Those love pangs (Charlot rival d’amour) (b)
29) Dough and dynamite (Charlot mitron) (b)
30) Gentleman of nerve (Charlot et Mabel aux courses) (b)
31) His musical career (Charlot déménageur) (b)
32) His trysting places (Charlot papa) (b)
33) Getting acquainted (Charlot et Mabel en promenade) (b)
34) His prehistoric past (Charlot nudiste) (i)
+ 1 long métrage :
Tillie’s punctured romance (Le roman comique de Charlot et Lolotte)

(a) costume de lord anglais avec haut de forme, grandes moutaches
(b) costume du vagabond, petite moustache, avec ou sans chapeau melon
(c) costume avec noeud papillon et pas de moustache
(d) charlot déguisé en femme
(e) costume bien taillé, chapeau melon, petite moustache
(f) costume du vagabond, chapeau haut de forme, petite moustache
(g) smoking, noeud papillon (avec ou sans haut de forme)
(h) Chaplin en costume de ville
(i) Chaplin en homme préhistorique

22 mai 2011

Kid Auto Races at Venice (1914) de Henry Lehrman

Titre français : « Charlot est content de lui »

Charlot est content de luiLui :
(Court métrage de 6 minutes) Alors que le tournage de Mabel’s strange predicament n’est pas encore fini, l’équipe de Mack Sennett improvise un film lors d’une course de mini-voitures conduites par des enfants. Cela se passe un dimanche à Venice, juste à côté d’Hollywood donc. Le ressort comique est simple : Chaplin, avec son costume de vagabond, se place constamment devant la caméra pour être filmé et bouche la vue. L’intérêt historique de Kid Auto Races at Venice est double : d’une part, c’est techniquement le premier film sorti avec Chaplin en costume de vagabond et d’autre part, nous pouvons observer les réactions du public à cet étrange personnage, si bizarrement accoutré. Chaplin improvise et il montre déjà sa formidable présence à l’écran.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin
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21 mai 2011

The Man I Married (1940) de Irving Pichel

The Man I MarriedLui :
Peu avant la Seconde Guerre mondiale, une américaine se rend avec son mari d’origine allemande en vacances en Allemagne. Elle découvre un pays enflammé par la propagande nazie… Produit par Darryl Zanuck, The Man I Married est un film destiné à faire prendre conscience du risque que faisait peser l’Allemagne nazie sur le monde. Tourné au printemps 1940, soit peu après le début de la guerre, le film place son action en 1938 car il se concentre plus sur l’endoctrinement et la fanatisation d’un peuple que sur la guerre proprement-dite. On peut noter quelques images réelles de rassemblements nazis. Le film évoque en outre l’enrôlement de force des autrichiens dans les usines et les camps de concentration. The Man I Married a visiblement été produit rapidement mais il est intelligemment construit et bien fait. L’histoire est simple mais efficace. Le film est facile d’abord et, donc, a du avoir une certaine efficacité. Le discours sous-jacent est étonnamment lucide et clairvoyant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Joan Bennett, Francis Lederer, Lloyd Nolan, Anna Sten, Otto Kruger
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20 mai 2011

Les grandes manoeuvres (1955) de René Clair

Les grandes manoeuvresLui :
Dans une ville de province, à la veille de la guerre de 14-18, un jeune officier de cavalerie enchaîne les conquêtes féminines tout en regrettant de ne pas connaître l’amour vrai. Avec ses amis, il fait le pari de parvenir à séduire une femme choisie au hasard dans un nombre de jours impartis… Les grandes manoeuvres est l’un des plus beaux films de René Clair, un film très abouti où il parvient à une symbiose parfaite entre comédie et drame. Le film passe du rire à l’émotion avec une subtilité qui trouve sa source dans la très grande maîtrise de la mise en scène. Les grandes manoeuvres est un film d’un grand classicisme, très français dans son esprit. Dans ce marivaudage élégant, tous les personnages, premiers et seconds rôles, sont attachants mais le film est surtout porté par l’un des plus beaux couples du grand écran : Michèle Morgan, fragile et délicate, et le fringuant Gérard Philipe plein de sensibilité et d’une séduction qui semble transpirer de chaque pore de sa peau. Il se dégage d’eux une sorte de grâce, une infinie délicatesse.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Michèle Morgan, Gérard Philipe, Jean Desailly, Yves Robert, Brigitte Bardot, Jacques Fabbri, Jacques François, Magali Noël, Lise Delamare
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19 mai 2011

Le vilain (2009) de Albert Dupontel

Le vilainLui :
Un braqueur de banques se réfugie chez sa mère qu’il n’a pas revue depuis 20 ans. Découvrant la vraie nature de son fils, elle va entreprendre de le remettre dans le droit chemin… Ecrit, joué et réalisé par Albert Dupontel, Le vilain est un film loufoque et déjanté où il s’éloigne des aspects trash de ses films précédents (qui lui ont assuré un bon succès, toutefois) pour atteindre un burlesque plus pur et plus subtil. Là où il excelle, c’est dans les mécanismes, les interactions avec les objets. Catherine Frot semble s’amuser beaucoup à jouer son personnage de vieille dame qui a de la ressource et les seconds rôles (le médecin, le promoteur immobilier) sont très réussis. Le film semble partir dans tous les sens mais il est néanmoins bien structuré. Le rythme est soutenu. Tout en restant bien frappé, l’humour d’Albert Dupontel évolue et s’étoffe.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Catherine Frot, Albert Dupontel, Bouli Lanners, Nicolas Marié
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