19 novembre 2025

Juré n°2 (2024) de Clint Eastwood

Titre original : « Juror #2 »

Juré n°2 (Juror #2)États-Unis, état de Géorgie. Alors que sa femme subit une grossesse à risque proche de son terme, Justin Kemp est appelé comme juré dans une affaire d’homicide. Dès l’exposé des faits, le jeune mari et futur père de famille se retrouve aux prises d’un grave dilemme moral…
Juré n° 2 est un film de procès américain écrit par Jonathan Abrams et réalisé par Clint Eastwood. A l’âge de 94 ans, il nous offre son 42e film. Si l’on peut trouver quelques similitudes avec Douze hommes en colère de Sidney Lumet, il se place sur un terrain différent. L’histoire met en relief les faiblesses de la justice et traduit l’état d’esprit assez désabusé de Clint Eastwood vis-à-vis des institutions et aussi un idéalisme naïf (s’il suffisait de regarder un accusé droit dans les yeux pour savoir s’il ment ou pas, les choses seraient certainement plus simples !) La réalisation est d’un beau classicisme et l’ensemble est très prenant. Le film n’a pas fait d’étincelles aux États-Unis, c’est en France qu’il a le mieux marché.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Nicholas Hoult, Toni Collette, Zoey Deutch, J.K. Simmons, Chris Messina
Voir la fiche du film et la filmographie de Clint Eastwood sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Clint Eastwood chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Clint Eastwood

Toni Colette dans Juré n°2 (Juror #2) de Clint Eastwood.

17 novembre 2025

Caligula (1979) de Tinto Brass

Titre original : « Caligola »

Caligula (Caligola)Caligula est le jeune héritier de son grand-oncle, l’empereur Tibère. Il se rend compte que celui-ci est devenu fou et cherche à l’empoisonner. Quelques jours plus tard, Caligula achève Tibère mourant et devient empereur…
Caligula est un péplum érotico-pornographique italo-américain réalisé en grande partie par Tinto Brass. Le producteur, fondateur de Penthouse, a doté le projet d’un énorme budget pour produire un « film pour adultes à gros budget ». L’ébauche de scénario a été écrite par le romancier Gore Vidal et la distribution est assez prestigieuse. Danilo Donati, le chef décorateur et costumier de Federico Fellini, a conçu les décors du film et également les costumes, les bijoux, les coiffures, les perruques et le maquillage des acteurs. Le film est sorti en 1979 dans une version modifiée à l’insu du réalisateur (ajout de scènes pornographiques non simulées avec des mannequins de Penthouse). De ce fait, Tinto Brass a exigé que son nom soit retiré du générique. Le film est ressorti en 2023 en sélectionnant une partie des 96 heures du métrage original tournées par Tinto Brass. C’est la version vue ici (157 minutes). Hélas, le film n’en devient pas plus intéressant pour cela. C’est long et ennuyeux. Le thème est la corruption du pouvoir mais l’accent est surtout mis sur les orgies décadentes et la folie de l’empereur. Même dans cette nouvelle version et avec du recul, le film met mal à l’aise. Le film a été très mal considéré par la critique et le public. Avec le temps, des voix se sont élevées pour défendre une certaine vision artistique.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Malcolm McDowell, Teresa Ann Savoy, Helen Mirren, John Gielgud, Peter O’Toole, Adriana Asti, Leopoldo Trieste, Paolo Bonacelli
Voir la fiche du film et la filmographie de Tinto Brass sur le site IMDB.

Voir les autres films de Tinto Brass chroniqués sur ce blog…

Peter O’Toole et Malcolm McDowell dans Caligula (Caligola) de Tinto Brass.

15 novembre 2025

Noryang: L’Affrontement (2023) de Kim Han-min

Titre original : « Noryang: Jugeumui Bada »

Noryang: Deadly Sea (Noryang: Jugeumui Bada)Hiver 1598. La flotte coréenne, dirigée par l’amiral Yi Sun-shin et alliée à la flotte chinoise, bloque la retraite d’une partie de l’armée de l’envahisseur japonais réfugiée sur une île de la côte sud-est de la Corée…
Noryang, l’affrontement est un film sud-coréen coécrit et réalisé par Kim Han-min. Il retrace l’histoire de la bataille navale de No Ryang, la dernière bataille de la guerre d’Imjin qui a opposé la Corée de la dynastie Chosŏn et la Chine de la dynastie Ming à l’Empire japonais de Hideyoshi Toyotomi de 1592 à 1598. Le film est dernier volet d’une trilogie sur Yi Sun-shin, après L’Amiral (2014) et Hansan (2022) (films que je n’ai pas vus). Ces films historiques connurent un très grand succès en Corée mais se révèlent un peu difficiles lorsque l’on connait mal l’histoire de ce pays. L’ensemble est assez confus pour un occidental et le fait d’être incapable d’identifier visuellement un coréen, d’un chinois ou d’un japonais n’arrange rien. J’avoue avoir passé une bonne partie du film à (tenter de) deviner qui était qui. Pour dire les choses plus crûment : je n’ai rien compris. Il a fallu que je me documente après coup pour faire la lumière. Bien que nocturne, la bataille navale, qui occupe toute la seconde moitié du film de 2h30, est reconstituée de façon grandiose : le nombre de bateaux est impressionnant et j’ai été très surpris par leur manœuvrabilité et par les fameux bateaux-tortues qui jouèrent un rôle décisif dans la réalité. Les combats sont également très réalistes, la reconstitution est grandiose. Le film n’est pas sorti en salles en France.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Kim Yoon-seok, Jeong Jae-yeong, Lee Moo-saeng
Voir la fiche du film et la filmographie de Kim Han-min sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Conseil :
Lire cette page Wikipedia sur la bataille de No Ryang avant de voir le film.

Noryang: L’Affrontement (Noryang: Jugeumui Bada) de Kim Han-min.

La trilogie de Yi Sun-sin :
L’Amiral (2014) de Kim Han-min ;
Hansan : La Bataille du dragon (2022) de Kim Han-min ;
Noryang : L’Affrontement final (2023) de Kim Han-min.

13 novembre 2025

Tuer (1962) de Kenji Misumi

Titre original : « Kiru »

Tuer (Kiru)Au XIXe siècle, le jeune Shingo, expert dans le maniement du sabre, apprend l’histoire qui a conduit à sa naissance. Bouleversé, il offre ses services à un représentant du Shogun…
Tuer est un film japonais réalisé par Kenji Misumi, qui a signé de nombreux films de chanbara (films de samouraïs) entre 1954 et 1974. On le connaît pour avoir réalisé six épisodes de la saga Zatoichi et quatre de la série Baby Cart. Ce film est le premier de sa Trilogie du sabre. Il adapte ici un des romans de la série Nemuri Kyoshirō de Renzaburō Shibata. L’histoire est bâtie autour d’un jeune samouraï solitaire, marqué par des origines tragiques. Son idéalisme va se heurter à la haine de ses pairs et aux intrigues politiques entre clans dans un Japon médiéval crépusculaire. C’est une tragédie. La construction du récit est marquée par un certain épurement, avec peu de dialogues et des combats brefs et rapides. J’ai été vraiment frappé par la qualité de la mise en scène et de la photographie : Misumi a un indéniable talent pour nous offrir des plans de toute beauté. Par exemple, la course finale du héros dans des pièces vides pour trouver son maître est remarquable et étourdissante.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Raizô Ichikawa, Shiho Fujimura, Masayo Banri, Eijirô Yanagi, Yoshio Inaba
Voir la fiche du film et la filmographie de Kenji Misumi sur le site IMDB.

La Trilogie du sabre :
Tuer (1962)
Le Sabre (1964)
La Lame diabolique (1965)

Raizô Ichikawa dans Tuer (Kiru) de Kenji Misumi.

11 novembre 2025

The Arctic Convoy (2023) de Henrik Martin Dahlsbakken

Titre original : « Konvoi »

The Arctic Convoy (Konvoi)En 1942, un cargo à l’équipage norvégien fait partie d’un convoi allié de navires civils chargé de ravitailler la Russie. Malgré la retraite de l’escorte à la suite d’une attaque et l’éparpillement du convoi, le capitaine décide de poursuivre sa route. Désormais isolé, le cargo va devoir effectuer voyage périlleux dans des eaux les plus hostiles qui soient…
The Arctic Convoy est un film norvégien réalisé par Henrik Martin Dahlsbakken. Le scénario s’appuie sur l’histoire du Convoi PQ 17 qui a relié l’Islande à la Russie en juillet 1942. Le seul personnage féminin du film est inspiré de Fern Blodgett Sunde, qui fut la première femme canadienne à servir comme opératrice radio pendant la guerre et décorée pour ces faits. Le film a le mérite de mettre en lumière des évènements peu connus qui furent la principale contribution de la Norvège à la victoire des Alliés lors de la Seconde Guerre mondiale (1). Le déroulement du scénario peut paraître classique mais le film nous immerge parfaitement à bord de ce cargo. Il constitue un hommage à ces hommes qui ont risqué et souvent perdu leur vie dans ces convois. Hormis en Suède et en Norvège, le film est peu sorti en salles.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Tobias Santelmann, Anders Baasmo, Heidi Ruud Ellingsen
Voir la fiche du film et la filmographie de Henrik Martin Dahlsbakken sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

(1) Un texte de fin nous explique : « Sur les quelque 30 000 Norvégiens qui ont été appelés à rejoindre la marine marchande, plus de 4 000 sont morts au cours du conflit. Ces civils représentent la principale contribution de la Norvège à la victoire des Alliés. »

Anders Baasmo dans The Arctic Convoy (Konvoi) de Henrik Martin Dahlsbakken.
Heidi Ruud Ellingsen, Tobias Santelmann et Anders Baasmo dans The Arctic Convoy (Konvoi) de Henrik Martin Dahlsbakken.

9 novembre 2025

Suivez cet homme (1953) de Georges Lampin

Suivez cet hommeA l’occasion de ses cinquante ans, un commissaire se rappelle deux affaires qui l’ont marqué, deux affaires d’assassinat…
Suivez cet homme est un film français réalisé par Georges Lampin. Le scénario est écrit par Jacques Rémy, de son vrai nom Raymond Assayas (c’est le père d’Olivier Assayas) et les dialogues sont signés Alexandre Breffort (futur auteur de la pièce Irma la Douce). Il s’agit d’un film policier avec deux sketches. La première affaire (la plus courte) se déroule presque en huis-clos et manque d’intensité. Le plus surprenant est de voir le commissaire utiliser un détecteur de mensonges improvisé (1). La seconde affaire est plus complexe et mieux construite. Elle nous replonge dans l’atmosphère des années qui suivent la Libération. Elle bénéficie d’une certaine tension et d’une poursuite finale. Bernard Blier est bien entendu au centre du film et fait une bonne prestation.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Bernard Blier, Suzy Prim, René Blancard, Guy Decomble, Paul Frankeur, Yves Robert, Daniel Cauchy
Voir la fiche du film et la filmographie de Georges Lampin sur le site IMDB.

(1) Mesurer la tension pour savoir si un homme ment ou dit la vérité a été étudié pour la première fois par le professeur de médecine italien Cesare Lombroso en 1885. Mais c’est après la Seconde Guerre mondiale que les américains ont perfectionné le processus et l’ont utilisé très largement. Ce n’est qu’en 1998 qu’un arrêt de la Cour suprême a rendu les résultats obtenus au détecteur de mensonges non admissibles devant les tribunaux fédéraux. En France, le détecteur de mensonges n’a jamais eu valeur de preuve auprès des tribunaux et donc n’a été utilisé que rarement.

Bernard Blier et Andrée Clément dans Suivez cet homme de Georges Lampin.

7 novembre 2025

The Crying Game (1992) de Neil Jordan

The Crying GamePrès de Belfast, dans une fête foraine, une jeune femme attire dans un coin isolé un soldat britannique en permission. Il est alors assommé et enlevé par des membres de l’IRA qui menacent de l’exécuter si un de leurs camarades n’est pas libéré…
The Crying Game est un film britannique écrit et réalisé par l’irlandais Neil Jordan. Le scénario est basé sur la nouvelle A Guest of the Nation de l’écrivain irlandais Franck O’Connor. Le film débute comme un thriller politique mais évolue ensuite différemment. En fait, c’est la force du scénario de partir sur des voies inattendues et d’être émaillé de surprises (dont une très grosse, évitez de trop lire sur ce film avant de le voir). On pardonnera quelques invraisemblances vers la fin. Difficile d’en dire plus sans déflorer l’ensemble. Oscar du meilleur scénario original en 1994.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Stephen Rea, Jaye Davidson, Forest Whitaker, Miranda Richardson, Adrian Dunbar, Jim Broadbent
Voir la fiche du film et la filmographie de Neil Jordan sur le site IMDB.

Voir les autres films de Neil Jordan chroniqués sur ce blog…

Forest Whitaker et Stephen Rea dans The Crying Game de Neil Jordan.

5 novembre 2025

The Store (1983) de Frederick Wiseman

The StorePour son seizième film, son deuxième en couleurs, le documentariste Frederick Wiseman nous propose d’observer le fonctionnement d’un temple du consumérisme américain : le grand magasin de luxe Neiman Marcus à Dallas, véritable institution de prestige, qui offre à une clientèle fortunée des articles de grands couturiers, des bijoux hors de prix et une multitude de services. Il s’attache à montrer les mécanismes de l’art de la vente. Il faut bien avouer que l’ensemble n’est pas toujours passionnant, notamment lorsque le cinéaste observe la clientèle. Mais il est toujours étonnant de voir comment Frederick Wiseman parvient à faire accepter la présence de sa caméra : même les clients et clientes se montrent volontiers essayant des robes ou hésitant entre deux manteaux de vison ou deux diamants. Nous assistons aussi à plusieurs réunions de stratégie commerciale et c’est probablement dans ces scènes où le document est le plus intéressant et généralisable. Wiseman nous montre aussi les indispensables petites mains agissant en sous-sol.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Frederick Wiseman sur le site IMDB.

Voir les autres films de Frederick Wiseman chroniqués sur ce blog…

Remarque :
En 2025, le magasin a annoncé qu’il fermerait ses portes en janvier 2027. Le groupe est passé entre plusieurs mains au cours des vingt dernières années et évité de peu la banqueroute au moment du COVID. L’activité se recentre sur le site internet en ciblant une clientèle plus jeune.

The Store de Frederick Wiseman.

3 novembre 2025

Mémoires d’un escargot (2024) de Adam Elliot

Titre original : « Memoir of a Snail »

Mémoires d'un escargot (Memoir of a Snail)À la mort de son père, la vie heureuse et marginale de Grace Pudel, collectionneuse d’escargots et passionnée de lecture, vole en éclats. Arrachée à son frère jumeau Gilbert, elle atterrit dans une famille d’accueil à l’autre bout du pays. Elle continue de correspondre avec son frère placé dans une autre famille à plus de mille kilomètres…
Mémoires d’un escargot est un film d’animation australien pour adultes réalisé par Adam Elliot. C’est son second long métrage après Mary et Max (2009) et quelques courts et moyens métrages dont l’oscarisé Harvie Kumpet (2004). Il est réalisé avec la technique de la pâte à modeler (stop motion). Il est plutôt destiné aux adultes car le propos est assez sombre. Les personnages sont originaux, plutôt marginaux (ou, plus exactement, non conventionnels), avec de grands yeux tristes et tout un tas de petites manies qui leur donnent de l’épaisseur. L’histoire en elle-même est une chronique douce-amère de l’enfance et du passage à l’âge adulte. L’accumulation de souffrances peut paraître excessive, l’ensemble est très noir, les lueurs positives étant assez rares.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Adam Elliot sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Remarque :
• Le réalisateur a décidé de ne réaliser que 9 films : 3 courts métrages, 3 moyens métrages et 3 longs métrages. Il n’en a plus que deux à faire sur les neuf.

Mémoires d’un escargot (Memoir of a Snail) de Adam Elliot.

1 novembre 2025

Le Septième Juré (1962) de Georges Lautner

Le Septième juréGrégoire Duval, respectable pharmacien de la petite ville de Pontarlier, aperçoit une jolie jeune femme prenant un bain de soleil au bord d’un lac, les seins nus. Cédant à une soudaine pulsion, il s’approche et se précipite sur elle pour l’embrasser. Comme elle hurle tout en le repoussant, il la saisit et, pour qu’elle cesse de crier, l’étrangle rapidement…
Le Septième Juré est un film français réalisé par Georges Lautner. Le scénario est l’œuvre du journaliste et scénariste Jacques Robert d’après un roman policier de Francis Didelot. Ce n’est pas une comédie. Il s’agit d’un portrait particulièrement mordant de la bourgeoisie de province (plus mordant que chez Chabrol), peinture qui brille par la qualité de son scénario et de ses dialogues. La voix-off de la conscience du personnage principal fait montre d’une grande amertume et d’une indéniable noirceur. C’est aussi une exploration du thème de la culpabilité. L’humour n’est toutefois pas absent, par petites touches, mais il s’agit d’un humour bien sombre. L’interprétation de Bernard Blier est de tout premier ordre et il est aidé par un beau plateau d’acteurs dans les seconds rôles. L’ensemble est assez puissant. Il est assez incroyable que ce film ne soit pas plus connu. J’ai été très surpris par sa qualité.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Bernard Blier, Danièle Delorme, Maurice Biraud, Jacques Riberolles, Albert Rémy, Francis Blanche, Jacques Monod
Voir la fiche du film et la filmographie de Georges Lautner sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Georges Lautner chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Georges Lautner

Francis Blanche et Bernard Blier dans Le Septième Juré de Georges Lautner.

Remake :
Le Septième Juré, téléfilm d’Édouard Niermans (2007) avec Jean-Pierre Darroussin.