9 décembre 2025

L’Évadé d’Alcatraz (1979) de Don Siegel

Titre original : « Escape from Alcatraz »

L'évadé d'Alcatraz (Escape from Alcatraz)En 1960, Frank Morris (Clint Eastwood), un criminel avec un QI exceptionnel qui s’est déjà enfui de plusieurs autres établissements pénitentiaires, arrive à la prison de haute sécurité sur l’île d’Alcatraz dans la baie de San Francisco. Peu de temps après son arrivée, il est convoqué dans le bureau du directeur (Patrick McGoohan), qui l’informe qu’Alcatraz est unique dans le système carcéral américain pour son niveau de sécurité extrêmement élevé et qu’aucun détenu ne s’en est jamais échappé avec succès…
L’Évadé d’Alcatraz est un film américain réalisé par Don Siegel. Il s’agit d’un très classique film de prison, le deuxième pour le réalisateur après Riot in Cell Block 11 (1954). Don Siegel a quitté le film au début de la post-production et c’est Clint Eastwood qui supervisa le montage. Le récit est basé sur des faits réels : ce fut la seule évasion de cette prison qui sera fermée l’année suivante. La préparation de l’évasion est décrite avec minutie et les images de la vie dans cette prison ont presque un aspect documentaire. Le tournage a été fait sur les lieux-même alors que la prison est devenue une attraction touristique. Le jeu de Clint Eastwood est très mesuré, d’une grande simplicité. L’acteur a rajouté la scène finale qui suggère que les prisonniers ont réussi à traverser (1).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Clint Eastwood, Patrick McGoohan, Roberts Blossom, Fred Ward, Paul Benjamin
Voir la fiche du film et la filmographie de Don Siegel sur le site IMDB.

Voir les autres films de Don Siegel chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Don Siegel

(1) Dans la réalité, nul ne sait s’ils ont réussi ou pas. Leurs corps n’ont jamais été retrouvés et l’on n’a jamais entendu parler d’eux par la suite. Selon les experts, personne ne pouvait parvenir à nager dans les eaux glacées sans un entrainement spécial.

Clint Eastwood dans L’évadé d’Alcatraz (Escape from Alcatraz) de Don Siegel.

7 décembre 2025

Sarah Bernhardt, la divine (2024) de Guillaume Nicloux

Sarah Bernhardt, la divineEn 1916, Sarah Bernhardt doit subir une opération de la jambe. À l’hôpital, elle reçoit la visite de Sacha Guitry qui a rompu depuis des années avec son père, l’acteur Lucien Guitry. Sarah lui raconte les raisons de cette rupture, que Sacha ignore totalement, liées à sa propre rupture d’avec Lucien Guitry en 1896…
Sarah Bernhardt, la divine est un film français réalisé par Guillaume Nicloux. Il en a écrit le scénario avec Nathalie Leuthreau. C’est le premier film français consacré à Sarah Bernhardt (1) ce qui a de quoi étonner quand on songe à son immense notoriété et à son statut de mythe. Le récit n’est pas centré sur sa carrière proprement-dite ; il était en effet impossible pour le cinéaste de la montrer au travail (2). Il dresse en revanche le portrait d’une femme très libre, toujours prompte à soutenir des causes qu’elle juge justes, consciente que sa notoriété peut avoir une grande influence (3). Le récit donne aussi (et surtout) une grande place à ses relations tumultueuses avec le grand amour de sa vie, l’acteur Lucien Guitry (le père de Sacha Guitry) dont la notoriété égalait presque la sienne. Le film bénéficie d’une interprétation remarquable, celle de Sandrine Kiberlain bien-entendu mais aussi celle de Laurent Lafitte et de la plupart des seconds rôles. Comme pour tout film historique, une bonne partie de la critique a dégainé le vocable « académique » pour le juger hâtivement. Il faut au contraire saluer la démarche du réalisateur qui a su éviter les facilités d’un modernisme racoleur. Son film est très intéressant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Sandrine Kiberlain, Laurent Lafitte, Amira Casar, Pauline Etienne, Laurent Stocker, Grégoire Leprince-Ringuet, Sébastien Pouderoux
Voir la fiche du film et la filmographie de Guillaume Nicloux sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Guillaume Nicloux chroniqués sur ce blog…

(1) Le seul précédent est un film anglais de Richard Fleisher The Incredible Sarah (1976) avec Glenda Jackson dans le rôle principal, un film généralement considéré comme n,’ayant peu de qualités. Le film n’est d’ailleurs pas sorti en France.
(2) Quelle actrice aurait pu prétendre restituer le jeu de Sarah Bernhardt ? De plus, son jeu était très emphatique, déclamatoire, avec des modulations dans la voix, ce qui est aux antipodes de nos goûts d’aujourd’hui (ce style de jeu est passé de mode vers la fin de sa vie). Sarah Bernhardt a fait des tournées triomphales dans le mode entier, jouant en français devant un public incapable de comprendre un mot de cette langue (un peu comme pouvons écouter des opéras en allemand ou en italien aujourd’hui).
(3) Toutefois, l’étonnante scène où Sarah Bernhardt suscite l’engagement de Zola dans l’affaire Dreyfus est, semble-t-il, basée sur une hypothèse non vérifiée (lire ici et ). En revanche, qu’elle se soit fâchée avec son fils, fervent anti-Dreyfusard, et qu’elle ait pris publiquement parti pour Dreyfus est exact.

Sandrine Kiberlain et Amira Casar (au centre) dans Sarah Bernhardt, la divine de Guillaume Nicloux.

5 décembre 2025

Le Bal des cinglés (1957) de Richard Quine

Titre original : « Operation Mad Ball »

Le Bal des cinglés (Operation Mad Ball)En 1945, alors que la guerre vient de se terminer, dans un hôpital militaire de campagne américain en Normandie, le soldat Hogan s’est entiché d’une jeune infirmière plus gradée que lui. Malin et débrouillard, il va tenter d’organiser en secret un bal dans un hôtel des environs dans l’espoir qu’elle acceptera de l’y accompagner. Hélas, il a pour rival le capitaine Locke qui rêve de le traîner en cour martiale…
Le Bal des cinglés est une comédie de Richard Quine. C’est l’adaptation d’une pièce d’Arthur Clarke qui a signé le scénario avec Jed Harris (ex-metteur en scène à Broadway) et surtout Blake Edwards. C’est une comédie militaire parfaitement loufoque. L’affiche originale ci-dessus est passablement vulgaire mais ce n’est pas du tout le cas du film. L’humour repose sur les ruses et les combines déployées par le personnage principal pour arriver à ses fins. Il est vraiment plein de ressources! Jack Lemmon est très à l’aise dans ce rôle qui semble taillé pour lui. C’est son premier film en tête d’affiche. Mickey Rooney est assez délirant dans une apparition plutôt brève. L’invraisemblance de l’ensemble n’est pas un obstacle à l’humour, au contraire elle vient l’alimenter, tout comme le personnage du capitaine persécuteur, typé à l’extrême. Divertissant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jack Lemmon, Ernie Kovacs, Kathryn Grant, Arthur O’Connell, Mickey Rooney, Dick York
Voir la fiche du film et la filmographie de Richard Quine sur le site IMDB.

Voir les autres films de Richard Quine chroniqués sur ce blog…

Jack Lemmon et Ernie Kovacs et Kathryn Grant dans Le Bal des cinglés (Operation Mad Ball) de Richard Quine.
Dick York, Mickey Rooney et Jack Lemmon
dans Le Bal des cinglés (Operation Mad Ball) de Richard Quine.

3 décembre 2025

Mickey 17 (2025) de Bong Joon-ho

Mickey 17Pour échapper à un usurier mafieux, Mickey Barnes et son ami Timo s’engagent sur un vaisseau spatial en partance vers une planète lointaine. Pour obtenir son départ, Mickey est volontaire pour être un « Remplaçable », un poste où il est considéré comme jetable et envoyé dans des missions périlleuses ou utilisé comme cobaye pour des expérimentations mortelles : quand il meurt, il est « réimprimé » grâce à une technologie de clonage interdite sur Terre…
Mickey 17 est un film de science-fiction sud-coréen écrit et réalisé par Bong Joon-ho, six ans après son fameux Parasite. C’est l’adaptation du roman Mickey7 de l’américain Edward Ashton paru en 2022. Sous une forme de comédie exploitant l’humour de la situation dans tous ses recoins, l’histoire explore le thème du clonage et se montre particulièrement originale, y compris dans le domaine de la science-fiction. Si l’humour est bien présent, il s’agit d’un humour noir et grinçant. Les personnages sont le plus souvent cruels et idiots avec un traitement particulièrement acide pour le leader de la mission de colonisation, sorte d’homme politique raté et harangueur/prédicateur religieux, aussi bête que dangereux. L’ensemble n’est pas franchement un divertissement (du moins à mes yeux) : certaines scènes frisent l’horreur. Malgré cela, le film convainc par son originalité.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Robert Pattinson, Naomi Ackie, Mark Ruffalo, Toni Collette, Steven Yeun
Voir la fiche du film et la filmographie de Bong Joon-ho sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Bong Joon-ho chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Bong Joon Ho

Robert Pattinson dans Mickey 17 de Bong Joon Ho.
Naomi Ackie et Robert Pattinson dans Mickey 17 de Bong Joon Ho.
Mark Ruffalo et Toni Collette dans Mickey 17 de Bong Joon Ho.

1 décembre 2025

Les Arnaqueurs (1990) de Stephen Frears

Titre original : « The Grifters »

Les arnaqueurs (The Grifters)Petit arnaqueur minable, Roy Dillon (Jon Cusak) est blessé par un barman à la suite d’une escroquerie ratée. Sa mère, Lilly (Anjelica Huston), employée d’un bookmaker mafieux qu’elle arnaque, vient lui rendre visite à l’hôpital et y rencontre Myra (Annette Bening), la petite amie de Roy, une ancienne arnaqueuse de haut vol. Entre les deux femmes, c’est aussitôt l’inimitié, puis la haine farouche…
Les Arnaqueurs est un film américain réalisé par Stephen Frears. C’est l’adaptation du roman homonyme de Jim Thompson publié en 1963. Le scénario a été écrit par Donald E. Westlake, prolixe auteur de romans policiers (plutôt humoristiques, mais ce n’est pas le cas ici). Dans la filmographie du réalisateur, le film vient juste après sa remarquée adaptation des Liaisons dangereuses. Il nous plonge cette fois dans un univers très différent, celui d’arnaqueurs sans envergure dans les Etats-Unis d’aujourd’hui. L’histoire n’est pas très passionnante, même si Frears cherche à lui donner une image de tragédie. L’esthétique est soignée et la musique d’Elmer Bernstein assez remarquable. Belle interprétation. Une touche sulfureuse a contribué à donner une certaine réputation au film.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Anjelica Huston, John Cusack, Annette Bening
Voir la fiche du film et la filmographie de Stephen Frears sur le site IMDB.

Voir les autres films de Stephen Frears chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Stephen Frears

Anjelica Huston dans Les arnaqueurs (The Grifters) de Stephen Frears.

30 novembre 2025

Sommaire de novembre 2025

MegalopolisLiaison fataleL’Armoire volanteAgent troubleMafia BluesJuré n°2CaligulaNoryang: L’Affrontement

Megalopolis

(2024) de Francis Ford Coppola

Liaison fatale

(1987) de Adrian Lyne

L’Armoire volante

(1948) de Carlo Rim

Agent trouble

(1987) de Jean-Pierre Mocky

Mafia Blues

(1999) de Harold Ramis

Juré n°2

(2024) de Clint Eastwood

Caligula

(1979) de Tinto Brass

Noryang: L’Affrontement

(2023) de Kim Han-min

TuerThe Arctic ConvoySuivez cet hommeThe Crying GameThe StoreMémoires d’un escargotLe Septième Juré

Tuer

(1962) de Kenji Misumi

The Arctic Convoy

(2023) de Henrik Martin Dahlsbakken

Suivez cet homme

(1953) de Georges Lampin

The Crying Game

(1992) de Neil Jordan

The Store

(1983) de Frederick Wiseman

Mémoires d’un escargot

(2024) de Adam Elliot

Le Septième Juré

(1962) de Georges Lautner

Nombre de films présentés : 15

29 novembre 2025

Megalopolis (2024) de Francis Ford Coppola

Titre original : « Francis Ford Coppola’s Megalopolis: A Fable »

Megalopolis (Francis Ford Coppola's Megalopolis: A Fable)Dans un New York en partie dévasté et devenu New Rome, l’architecte visionnaire et idéaliste César Catilina entre en conflit avec le maire très conservateur Franklyn Cicero qui ne cherche qu’à préserver les privilèges. La fille du maire, la jet-setteuse Julia Cicero, tombe amoureuse de César Catilina. Elle est tiraillée entre les deux hommes et devra découvrir ce qui est le meilleur pour l’avenir de l’humain…
Megalopolis est un film américain écrit et réalisé par Francis Ford Coppola. Le cinéaste, âgé de 85 ans, concrétise enfin un projet auquel il pense depuis plus de quarante ans. Il s’agit d’un conte allégorique, un péplum futuriste assez grandiose dans sa mise en scène, d’une grande force esthétique, puissant. Sur le fond, c’est avant tout une ode à la créativité et aux utopies, à la capacité des visionnaires à ré-imaginer le monde. Il fustige tout ce qui peut se mettre en travers de leur chemin : les manœuvres politiciennes, la cupidité, le désir de paraître, le populisme. On peut reprocher au film un certain manque de clarté dans le récit, probablement dû à l’indéniable surcharge d’allégories et de références (cinématographiques et historiques). De plus, certaines scènes paraissent là uniquement pour le spectacle visuel (du moins est-ce l’impression à la première vision). S’il n’est pas sans défaut, Megalopolis séduit néanmoins par sa qualité d’œuvre unique et créatrice ; Coppola a entièrement financé son film, engloutissant une bonne partie de son patrimoine personnel. S’il s’agit de son ultime réalisation, il aura terminé sa carrière en beauté. Il a dérouté la critique et le public, ce qui est normal. C’est dommage que le film ne soit pas mieux perçu. Peut-être qu’avec le temps…
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Adam Driver, Giancarlo Esposito, Nathalie Emmanuel, Aubrey Plaza, Shia LaBeouf, Jon Voight, Laurence Fishburne, Talia Shire, Jason Schwartzman, Dustin Hoffman
Voir la fiche du film et la filmographie de Francis Ford Coppola sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Francis Ford Coppola chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Francis Ford Coppola

Adam Driver dans Megalopolis (Francis Ford Coppola’s Megalopolis: A Fable) de Francis Ford Coppola.
Nathalie Emmanuel dans Megalopolis (Francis Ford Coppola’s Megalopolis: A Fable) de Francis Ford Coppola.
Aubrey Plaza dans Megalopolis (Francis Ford Coppola’s Megalopolis: A Fable) de Francis Ford Coppola.

27 novembre 2025

Liaison fatale (1987) de Adrian Lyne

Titre original : « Fatal Attraction »

Liaison fatale (Fatal Attraction)Dan Gallagher (Michael Douglas) est un avocat new-yorkais prospère, marié à Beth (Anne Archer) et père d’une petite fille de six ans. Il rencontre professionnellement Alexandra Forrest (Glenn Close) et entame une liaison avec elle. Si pour Dan il s’agissait d’un simple écart, Alex, elle, ne l’entend pas de cette oreille et développe rapidement un comportement obsessionnel…
Liaison fatale est un film américain réalisé par Adrian Lyne. C’est l’adaptation du court métrage Diversion, écrit et réalisé par James Dearden pour la télévision britannique en 1980. Dearden a écrit lui-même le scénario de cette transposition. L’histoire est très proche de celle de Play Misty for me, le premier film réalisé par Clint Eastwood en 1971. Liaison fatale est efficacement mis en scène, par des procédés presque manipulateurs reposant beaucoup sur le visuel. Le réalisateur parvient à insuffler une belle dose de sensualité érotique en début de film (la scène de l’évier est restée célèbre). Mais la suite est bien différente : le film est alors terriblement efficace pour décourager tout candidat à l’adultère ! Il a ainsi pu être qualifié de moralisateur et parfois aussi de misogyne (ce qui n’est pas faux dans les deux cas). Je lui reprocherais surtout son côté racoleur et l’aspect très convenu de son histoire. Glenn Close fait une belle prestation, pouvant faire évoluer son personnage d’attirant à repoussant. Le succès fut énorme et au niveau mondial.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Michael Douglas, Glenn Close, Anne Archer
Voir la fiche du film et la filmographie de Adrian Lyne sur le site IMDB.

Glenn Close et Michael Douglas dans Liaison fatale (Fatal Attraction) de Adrian Lyne.

25 novembre 2025

L’Armoire volante (1948) de Carlo Rim

L'Armoire volanteOctogénaire têtue, Madame Lobligeois part pour Clermont-Ferrand avec deux déménageurs afin de rapporter à Paris ses quelques meubles, malgré la folle inquiétude de son neveu Alfred Puc, percepteur de son état. Il faut dire qu’il fait de nombreux degrés en dessous de zéro. Au retour, la brave dame meurt de froid. Affolés, les déménageurs mettent le corps dans une armoire à glace et regagnent Paris pour avertir le neveu. Mais, pendant qu’ils lui donnent la clé de l’armoire, le camion est volé…
L’Armoire volante est un film français écrit et réalisé par Carlo Rim. C’est la deuxième réalisation de ce scénariste et la plus connue. Il s’agit d’une comédie d’humour macabre qui n’a rien à envier à ses équivalents britanniques, tout en restant bien français dans l’esprit. Le scénario est bien écrit et l’enchainement des situations garde une relative vraisemblance malgré leur caractère extraordinaire ou absurde. Fernandel donne une interprétation tout en retenue de son personnage dépassé par les évènements et montre là tout son talent. Très belle photographie de Nicolas Hayer, l’un des meilleurs directeurs de la photographie français.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Fernandel, Berthe Bovy, Germaine Kerjean, Paul Demange, Pauline Carton
Voir la fiche du film et la filmographie de Carlo Rim sur le site IMDB.

Voir les autres films de Carlo Rim chroniqués sur ce blog…

Fernandel dans L’Armoire volante de Carlo Rim.

23 novembre 2025

Agent trouble (1987) de Jean-Pierre Mocky

Agent troubleLors d’une randonnée dans les Vosges enneigées, Victorien, jeune homme marginal et bohème trouve un car touristique en panne. À l’intérieur, tous les voyageurs sont morts. Il dépouille les cadavres de leurs bijoux et de leurs portefeuilles, juste avant que le conducteur du car parti téléphoner revienne prendre possession du véhicule. De retour à Paris, Victorien raconte son aventure à sa tante Amanda. Quelques jours plus tard, le car est retrouvé au fond d’un lac…
Agent trouble est un film français écrit et réalisé par Jean-Pierre Mocky, d’après le roman de Malcolm Bosse, The man who loved zoos. La trame de l’histoire est celle d’un film à suspense et peut évoquer Hitchcock, mais Mocky semble s’être surtout attaché à créer une atmosphère, assez difficile à décrire d’ailleurs : étrange, inquiétante tout en semblant normale, avec une touche d’onirisme et bien entendu une bonne dose d’humour qui se manifeste le plus souvent dans les dialogues. Le déroulement du film est assez soigné sauf l’épilogue qui paraît vraiment bâclé. L’interprétation est de très bon niveau, avec Catherine Deneuve dans un rôle (et une apparence) inhabituel et un beau plateau d’acteurs. Comme toujours avec Mocky, il s’agit d’un film peu conventionnel et original.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Richard Bohringer, Tom Novembre, Dominique Lavanant, Kristin Scott Thomas, Héléna Manson, Pierre Arditi, Sylvie Joly
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Pierre Mocky sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jean-Pierre Mocky chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Jean-Pierre Mocky

Catherine Deneuve et Richard Bohringer dans Agent trouble de Jean-Pierre Mocky.