30 avril 2011

Sommaire d’avril 2011

Les avatars de CharlotCharlot cambrioleurTaxi DriverLes GirlsCoco Chanel et Igor StravinskyLa baie des angesL'esclave libreL'étroit mousquetaire

Les avatars de Charlot

(1918) de Leo White

Charlot cambrioleur

(1916) de Charles Chaplin

Taxi Driver

(1976) de Martin Scorsese

Les Girls

(1957) de George Cukor

Coco Chanel et Igor Stravinsky

(2009) de Jan Kounen

La baie des anges

(1963) de Jacques Demy

L’esclave libre

(1957) de Raoul Walsh

L’étroit mousquetaire

(1922) de Max Linder

Les trois mousquetairesFish TankUne histoire immortelleLa ligne généraleLa MarseillaiseTetroThe AmericanoThe New York hat

Les trois mousquetaires

(1921) de Fred Niblo

Fish Tank

(2009) de Andrea Arnold

Une histoire immortelle

(1968) d’ Orson Welles

La ligne générale

(1929) de Sergueï Eisenstein

La Marseillaise

(1938) de Jean Renoir

Tetro

(2009) de Francis Ford Coppola

The Americano

(1916) de John Emerson

The New York hat

(1912) de David W. Griffith

Little Annie RooneyAssociation criminelleCharlot joue CarmenStaviskyTarzan s'évadeShe went to the racesRedsÀ travers l'orage

Little Annie Rooney

(1925) de William Beaudine

Association criminelle

(1955) de Joseph H. Lewis

Charlot joue Carmen

(1916) de Charles Chaplin

Stavisky

(1974) d’ Alain Resnais

Tarzan s’évade

(1936) de Richard Thorpe

She went to the races

(1945) de Willis Goldbeck

Reds

(1981) de Warren Beatty

À travers l’orage

(1920) de David W. Griffith

Les yeux de SatanAir ForceJulie & JuliaLe Casanova de FelliniL'oeil du malinL'île au complotRien de personnel

Les yeux de Satan

(1972) de Sidney Lumet

Air Force

(1943) de Howard Hawks

Julie & Julia

(2009) de Nora Ephron

Le Casanova de Fellini

(1976) de Federico Fellini

L’oeil du malin

(1962) de Claude Chabrol

L’île au complot

(1949) de Robert Z. Leonard

Rien de personnel

(2009) de Mathias Gokalp

Nombre de billets : 31

30 avril 2011

Les avatars de Charlot (1918) de Leo White

Titre original : « Triple trouble »

Les avatars de CharlotLui :
(Muet 23 minutes) Deux ans après le départ de Chaplin, la compagnie Essanay crée un film de toutes pièces à partir de fragments et de chutes. Les avatars de Charlot est ainsi composés d’images de Charlot apprenti et de Charlot Cambrioleur ainsi que de fragments de ce qui aurait pu être le premier long métrage de Chaplin : Life. Une histoire de savant est plaquée sur l’ensemble et de nouvelles scènes sont tournées. L’ensemble est bien entendu très disparate et n’a aucune cohésion. L’histoire n’a aucun sens. La meilleure scène reste celle de l’asile de nuit dont on ne sait exactement s’il s’agit d’une chute de Charlot Cambrioleur ou d’un fragment de Life. Mise à part cette scène, Les avatars de Charlot ne sont pas d’un grand intérêt.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Leo White, Billy Armstrong
Voir la fiche du film et la filmographie de Leo White sur le site IMDB.

Remarques :
* Les approximations sont nombreuses : ainsi plusieurs personnages ne sont pas tenus par les mêmes acteurs dans les scènes où figure Chaplin que dans les scènes ajoutées !
* Plusieurs scènes reprises de Charlot Cambrioleur sont inversées (gauche/droite), sans doute pour éviter qu’on ne les reconnaisse !
* Essanay n’en était pas à son coup d’essai puisqu’ils avaient transformé Burlesque on Carmen en long métrage en réincorporant toutes les chutes de tournage et de montage.

30 avril 2011

Charlot cambrioleur (1916) de Charles Chaplin

Titre original : « Police »

Charlot cambrioleurLui :
(Muet 25 minutes) A peine libéré de prison, Charlot est détroussé par un faux pasteur puis rencontre un ancien codétenu qui l’entraîne cambrioler une maison… Ce film paraît très inégal et s’inscrit parmi les moins relevés de la période Essanay qui s’achevait alors. Il y a bien quelques bons gags mais ils sont trop peu nombreux et Chaplin ne parvient pas à donner une dimension dramatique ou sociale, Charlot cambrioleur si ce n’est tout de même cette notion de l’homme qui est en équilibre instable entre le bien et le mal : il voudrait faire le bien mais son environnement le pousse à faire le mal. Plusieurs scènes de Charlot cambrioleur seront réutilisées par Essanay pour sortir deux ans plus tard un film apocryphe : Les avatars de Charlot.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Wesley Ruggles
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…

Remarque :
Charlot cambrioleur L’affiche ci-contre est intéressante car elle met en avant l’argument publicitaire : « The $670,000 comedian ». Le frère de Charlie Chaplin venait de lui trouver un nouveau contrat à la Mutual : 10 000 dollars par semaine plus 150 000 de bonus à la signature. Cela fait bien 670 000 (très grossièrement l’équivalent de 10 millions d’euros d’aujourd’hui). Personne n’avait obtenu une pareille somme de toute la (jeune) histoire du cinéma ! Cela fit un peu scandale et entacha quelque peu l’image de Chaplin qui était de son côté surtout intéressé par l’entière liberté que lui promettait la Mutual (à l’époque, il vivait toujours dans un hôtel de moyenne gamme du centre de Los Angeles, l’hôtel Stowell sur Spring Street). L’affiche ci-contre peut être datée de l’automne/hiver 1916 (ou plus récent), nous sommes donc au minimum plusieurs mois après la signature du contrat (février 1916), ce qui signifie que ce surnom est resté dans les esprits un certain temps.

29 avril 2011

Taxi Driver (1976) de Martin Scorsese

Taxi DriverLui :
De retour du Vietnam, un ex-marine devient chauffeur de taxi à New York. Il travaille la nuit et ne refuse aucune destination. Mentalement instable, il ressent mal le sordide de certains quartiers et le besoin d’assainir sa ville se développe en lui… Avec Taxi Driver, Martin Scorsese a montré New York comme aucun cinéaste ne l’avait fait avant lui. L’interprétation puissante de De Niro a donné au film toute sa complexité et sa portée. Le propos est complexe : dévastation mentale des anciens du Vietnam, violence sous-jacente, le décalage du discours politique, le besoin d’amour… Il est aussi, comme souvent avec Scorsese, ambigu et le dénouement a été l’objet de controverses. Il est un peu dommage que la réputation du film se soit surtout faite sur la scène finale, cette explosion de violence cathartique, car Taxi Driver est tout de même bien plus complexe que cela… De son côté, la forme est innovante et personnelle, à commencer par ce superbe générique, très graphique, rendu angoissant par la très belle musique de Bernard Herrmann. Très remarqué (à juste titre), le film a définitivement « lancé » aussi bien Martin Scorsese que Robert De Niro.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Robert De Niro, Jodie Foster, Cybill Shepherd, Harvey Keitel, Albert Brooks, Peter Boyle
Voir la fiche du film et la filmographie de Martin Scorsese sur le site IMDB.

Voir les autres films de Martin Scorsese chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Jodie Foster était effectivement âgée de 12 ans lorsqu’elle a interprété la prostituée de 12 ans dans Taxi Driver. Dans les scènes trop explicites, elle est doublée par sa sœur Connie, âgée de 19 ans.
* Robert De Niro a travaillé un mois comme chauffeur de taxi et a étudié les maladies mentales pour mieux s’imprégner de son personnage. La scène du miroir a été improvisée par lui.
* Martin Scorsese joue le rôle du client qui espionne sa femme.
* Bernard Hermann a (entre autres) également signé la musique de Psychose et de Sueurs froides d’Hitchcock.

28 avril 2011

Les Girls (1957) de George Cukor

Titre original : « Les Girls »

Les GirlsLui :
Mariée à un lord anglais, une ex-danseuse de la troupe Les Girls vient d’écrire un livre sur son passé. Son ancienne collègue et amie, elle aussi mariée depuis, l’attaque en justice car un chapitre raconte comment elle aurait tenté de se suicider par désespoir d’amour… Les Girls mélange deux genres : la comédie musicale et la satire de mœurs. George Cukor nous dresse le portrait de trois femmes : une française spontanée, une anglaise un peu cynique et une américaine réservée. C’est aussi un film sur le mensonge puisque trois personnes nous racontent la même histoire de façon totalement différente. Cukor semble nous dire qu’un bon mensonge peut être préférable à une vérité gênante. Le scénario est assez élaboré, on l’a dit trop sophistiqué pour que le film soit un grand succès populaire. Les musiques sont signées Cole Porter et la scène chorégraphiée la plus remarquable montre Gene Kelly en blouson de cuir, parodie de Marlon Brando dans L’équipée sauvage ; ce numéro n’est pas non plus sans rappeler le ballet final de Tous en Scène dans sa construction. L’ensemble est plaisant et réussi. Les Girls est l’une des dernières grandes comédies musicales de la MGM.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Gene Kelly, Mitzi Gaynor, Kay Kendall, Taina Elg, Jacques Bergerac, Patrick Macnee
Voir la fiche du film et la filmographie de George Cukor sur le site IMDB.

Voir les autres films de George Cukor chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* Le scénario est basé sur une nouvelle de Vera Caspary, auteur de Laura. L’historien et critique de cinéma Jacques Lourcelles nous fait pertinemment remarquer qu’elle est spécialiste des histoires basées sur des trios : Chaînes conjugales (Letter to three wives) de Mankiewicz, Three Husbands d’Irving Reis et La femme au Gardénia de Fritz Lang…
* Le film a fait connaître Kay Kendall à Hollywood. L’actrice (d’origine anglaise) a été alors décrite comme « l’importation anglaise la plus pétillante depuis le Schweppes ». Kay Kendall a ensuite tourné avec Minelli (The reluctant debutante) puis avec Stanley Donen. Talentueuse, elle aurait certainement fait une belle carrière si elle n’avait pas été emportée deux ans plus tard par une leucémie.

27 avril 2011

Coco Chanel et Igor Stravinsky (2009) de Jan Kounen

Coco Chanel & Igor StravinskyElle :
Note : 2 étoiles

Lui :
En 1920, la couturière Coco Chanel invite l’exilé russe Igor Stravinsky avec femme et enfants dans sa grande maison de Garches. Une liaison naît entre eux… Adapté d’un roman de Chris Greenhalgh, le film de Jan Kounen joue plus sur les apparences et le glamour que sur le contenu. L’histoire est en effet très terne, incapable de générer la moindre émotion. Il nous reste le spectacle : la reconstitution est superbe, Anna Mouglalis fait une belle interprétation d’une Coco Chanel glaciale et déterminée… et il y a heureusement la musique de Stravinsky. Un peu ennuyeux, c’est un film qui ne laissera hélas que peu de traces dans nos esprits.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Anna Mouglalis, Mads Mikkelsen, Elena Morozova
Voir la fiche du film et la filmographie de Jan Kounen sur le site IMDB.

26 avril 2011

La baie des anges (1963) de Jacques Demy

La baie des angesLui :
Employé de banque très sage, Jean se laisse entraîner par son collègue et ami Caron(1) au casino d’Enghein. La chance lui sourit. Il décide alors d’aller passer ses vacances sur la Côte d’Azur pour jouer. Il y rencontre la belle Jackie… La baie des anges est le deuxième long métrage de Jacques Demy, tourné alors qu’il avait des difficultés à financer son projet de comédie musicale Les Parapluies de Cherbourg. Sur le thème du télescopage entre l’amour et l’enfer du jeu, Demy signe un très beau film, fluide, vif et rythmé, délicat. La photographie en noir et blanc signée Jean Rabier est superbe, la musique de Michel Legrand souligne certaines scènes avec flamboyance et nous emporte… La baie des anges est aussi porté par Jeanne Moreau, en blonde platine, dans un personnage d’ange déchu qui se complexifie joliment au fur et à mesure de l’avancée du film.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jeanne Moreau, Claude Mann, Paul Guers
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacques Demy sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jacques Demy chroniqués sur ce blog…

Remarques :
On remarquera aussi la présence au générique de Costa-Gavras en assistant-réalisateur et de Claude Zidi en assistant-cameraman.

(1) A noter que Caron (ou Charon) est, dans la mythologie grecque, le passeur vers l’Enfer. Avec sa barque, il conduit les âmes vers le séjour des morts.

25 avril 2011

L’esclave libre (1957) de Raoul Walsh

Titre original : « Band of Angels »

L'esclave libreLui :
Fille d’un grand propriétaire du Kentucky, la jeune Amantha Starr passe une enfance sans histoire et fréquente les meilleures écoles. Lorsque son père meurt subitement, peu avant le début de la Guerre de Sécession, elle apprend que sa mère, qu’elle n’a jamais connue, était en réalité une esclave noire ce qui fait d’elle aussi une esclave. Elle est emmenée de force à La Nouvelle Orléans pour être vendue aux enchères afin de couvrir les dettes de son père. Hamish Bond, un riche planteur, se porte tout de suite acquéreur… L’esclave libre (Band of Angels) est l’adaptation d’un roman de Robert Penn Warren. C’est un grand film romanesque de la fin de carrière de Raoul Walsh. Au-delà de l’histoire d’amour, ou plus exactement, L'esclave libre imbriqués dans cette histoire d’amour, se retrouvent plusieurs thèmes sur la traite des noirs, l’importance du passé, les rapports entre blancs et noirs ; ces thèmes sont abordés sous de multiples facettes, de façon assez subtile. Raoul Walsh a le talent d’éviter tout excès de pathos et toute lourdeur. Il filme même cette histoire de façon assez délicate avec de beaux et lents mouvements de caméra. L’esclave libre a été injustement maltraité par la critique à sa sortie (1). Le film fut un échec commercial. Etait-il trop subtil ?
Note : 4 étoiles

Acteurs: Clark Gable, Yvonne De Carlo, Sidney Poitier, Andrea King, Rex Reason, Patric Knowles
Voir la fiche du film et la filmographie de Raoul Walsh sur le site IMDB.

Voir les autres films de Raoul Walsh chroniqués sur ce blog…

Remarques :
(1) Band of Angels a dès le début été rapproché ou comparé à Autant en emporte le vent. Il s’est trouvé affublé du surnom peu avantageux de « l’ombre d’Autant en emporte le vent » (« ghost of Gone with the Wind ») ; ce surnom fut certes l’occasion de faire un mot d’esprit pour ceux qui l’ont colporté mais la comparaison est totalement inappropriée : hormis la période qui est la même et la présence de Clark Gable, il n’y a guère de points communs, les propos sont totalement différents.

24 avril 2011

L’étroit mousquetaire (1922) de Max Linder

Titre original : « The Three Must-Get-Theres »

L'étroit mousquetaireLui :
Face à l’extraordinaire succès de Douglas Fairbanks dans Les Trois Mousquetaires, Max Linder décide d’en tourner un pastiche qui sort juste un an plus tard. Il est important de voir L’Etroit Mousquetaire en connaissant le film de Fred Niblo car, plus qu’une parodie du roman d’Alexandre Dumas, c’est une parodie de Douglas Fairbanks que fait Max Linder. Son Dart-in-Again est aussi agile et bondissant que le D’Artagnan de Fairbanks avec même quelques cascades étonnantes. La plupart des scènes sont des références directes au film original (par exemple la main de Richelieu sur le bras du fauteuil devient la main de Richelieu sur le crâne du chauve). Pour son humour, Max Linder joue beaucoup avec les anachronismes (par exemple, la reine tape ses billets doux sur une petite machine à écrire) jusque dans les détails (on aperçoit un buste de Napoléon), il joue avec les apparences, L'étroit mousquetaire les faux-semblants (ah, la scène chez le capitaine des gardes…), nous cache parfois une partie de la scène ou même de l’image… Si quelques gags pourront paraître désuets à nos yeux modernes, Max Linder a beaucoup de très belles trouvailles. L’étroit mousquetaire est un joli détournement de film. Douglas Fairbanks aurait dit-on envoyé un télégramme de félicitations à Max Linder.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Max Linder, Frank Cooke, Caroline Rankin, Jobyna Ralston
Voir la fiche du film et la filmographie de Max Linder sur le site IMDB.

Voir les autres films de Max Linder chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Max Linder a réalisé 3 longs métrages aux Etats-Unis. L’étroit mousquetaire est le dernier d’entre eux. Il est ensuite rentré en France.
* En anglais, « musketeer » est proche en sonorité de « must get here », donc le pendant de Linder est un « must-get-there »… (et c’est vrai qu’ils doivent aller là-bas, en Angleterre).
* La version originale américaine du film est perdue. Le film a été restauré en 1995 par Deutsche Kinemathek à partir de la version allemande.

Autres versions chroniquées sur ce blog :
1921: The Three Musketeers de Fred Niblo (USA, 119 mn) avec Douglas Fairbanks
1921: Les Trois Mousquetaires de Henri Diamant-Berger (France, 720 mn) avec Aimé Simon-Girard
1922: L’étroit mousquetaire de Max Linder (USA, 58 mn) avec Max Linder (parodie)
1948: The Three Musketeers de George Sidney (USA) avec Lana Turner et Gene Kelly
1961: Les Trois Mousquetaires de Bernard Borderie (France en 2 parties) avec Gérard Barray et Mylène Demongeot

23 avril 2011

Les trois mousquetaires (1921) de Fred Niblo

Titre original : « The three musketeers »

Les trois mousquetairesLui :
(Film muet) Douglas Fairbanks trouve dans le roman d’Alexandre Dumas un rôle taillé à sa mesure : D’Artagnan. Ce n’est pas première adaptation au cinéma des Trois Mousquetaires, loin de là, mais c’est la première adaptation de grande envergure. Grand sportif et déjà expert dans le maniement de l’épée, Douglas Fairbanks s’entraîne plusieurs mois pour se perfectionner. Il passe aussi de longues heures à dos de cheval. Les trois mousquetaires Et effectivement, le résultat est convaincant : Douglas Fairbanks est un D’Artagnan vif, brillant, bondissant et surtout plein de panache. La reconstitution est soignée : les robes sont des copies de véritables robes d’époque et les villages français ont été reconstitués d’après gravures. Le film est un peu lent à se mettre en place mais s’accèlere ensuite. Les Trois Mousquetaires fut un énorme succès. Il marque le début d’une série de grands (et coûteux) films d’aventure.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Douglas Fairbanks, Marguerite De La Motte, Nigel De Brulier, Mary MacLaren
Voir la fiche du film et la filmographie de Fred Niblo sur le site IMDB.

Voir les autres films de Fred Niblo chroniqués sur ce blog…

Remarques :
– La même année, 1921, vit une autre version des Trois Mousquetaires, française celle-là, également une grosse production, réalisée par Henri Diamant-Berger en 12 épisodes d’1 heure (réédité en 2001 sous la forme de 14 épisodes de 26 minutes environ) (voir la chronique).
– L’année suivante, en 1922, Max Linder réalisa un pastiche de la version Fairbanks : L’étroit mousquetaire.
– Douglas Fairbanks a repris le rôle de D’Artagnan dans Le Masque de Fer d’Allan Dwan (1929)

Versions de l’époque du muet :
1903: Les Trois Mousquetaires de ??? (France, durée ?) (à signaler aussi le film de George Méliès Les Mousquetaires de la reine (1903) film perdu aussi)
1909: I tre moschettieri de Mario Caserini (Italie, 16 mn)
1911: The Three Musketeers de J. Searle Dawley (USA, 2 x 10mn) (Edison)
1912: When Kings were the Law de D.W. Griffith (USA, 17 mn)
1912: Les Trois Mousquetaires de André Calmettes et Henri Pouctal (France, durée ?)
1914: The Three Musketeers de Charles V. Henkel (USA, 80 mn env.) avec Earl Talbot (film perdu?)
1916: The Three Musketeers de Charles Swickard (USA, 63 mn) avec Orrin Johnson
1921: The Three Musketeers de Fred Niblo (USA, 119 mn) avec Douglas Fairbanks
1921: Les Trois Mousquetaires de Henri Diamant-Berger (France, 720 mn) avec Aimé Simon-Girard
1922: L’étroit mousquetaire de Max Linder (USA, 58 mn) avec Max Linder (parodie)

Principales versions du parlant :
1932: Les Trois Mousquetaires de Henri Diamant-Berger (France, 246 mn) avec Aimé Simon-Girard
1935: The Three Musketeers de Rowland V. Lee (USA) avec Walter Abel
1939: The Three Musketeers de Allan Dwan (USA) avec Don Ameche (comédie)
1942: Los tres mosqueteros de Miguel M. Delgado (Mexique) (parodie)
1948: The Three Musketeers de George Sidney (USA) avec Lana Turner et Gene Kelly
1953: Les Trois Mousquetaires de André Hunebelle (France) avec Georges Marchal et Bourvil
1954: I cavalieri della regina de Mauro Bolognini (Italie)
1957: Les Trois Mousquetaires et demi de Gilberto Martínez Solares (Mexique)(parodie)
1961: Les Trois Mousquetaires de Bernard Borderie (France en 2 parties) avec Gérard Barray et Mylène Demongeot
1973: The Three Musketeers de Richard Lester (UK) avec Michael York et Raquel Welch
1974: The Four Musketeers de Richard Lester (UK) avec Michael York et Raquel Welch
1974: Les Quatre Charlots mousquetaires de André Hunebelle (France) (parodie)
1993: The Three Musketeers de Stephen Herek (USA) avec Charlie Sheen et Chris O’Donnell
2001: The Musketeer de Peter Hyams (UK) avec Justin Chambers et Catherine Deneuve
2005: Les Trois Mousquetaires de Pierre Aknine (France) avec Vincent Elbaz et Emmanuelle Béart
2011: The Three Musketeers de Paul W.S. Anderson (USA) avec Logan Lerman, Juno Temple, Orlando Bloom et Milla Jovovich
et d’innombrables versions TV…
… et beaucoup d’autres films d’un univers proche (suites, filiations, etc.)

Versions chroniquées sur ce blog :
1921: The Three Musketeers de Fred Niblo (USA, 119 mn) avec Douglas Fairbanks
1921: Les Trois Mousquetaires de Henri Diamant-Berger (France, 720 mn) avec Aimé Simon-Girard
1922: L’étroit mousquetaire de Max Linder (USA, 58 mn) avec Max Linder (parodie)
1948: The Three Musketeers de George Sidney (USA) avec Lana Turner et Gene Kelly
1961: Les Trois Mousquetaires de Bernard Borderie (France en 2 parties) avec Gérard Barray et Mylène Demongeot