15 octobre 2025

L’Emprise (1934) de John Cromwell

Titre original : « Of Human Bondage »

L'emprise (Of Human Bondage)Philip Carey, jeune étudiant en médecine handicapé d’un pied bot, tombe amoureux de Mildred Rogers, une serveuse. Cette dernière n’éprouve aucun sentiment particulier envers lui mais entend profiter de la situation. Il en a conscience mais continue à lui faire la cour. Obsédé par cette femme, il ne peut se concentrer sur autre chose. Le jour où il la demande en mariage, elle lui annonce son futur mariage avec un autre homme…
L’Emprise est un film américain réalisé par John Cromwell. C’est la première adaptation du best-seller de William Somerset Maugham Of Human Bondage (Servitude humaine en français) publié en 1915. Le film a une certaine réputation, principalement pour avoir lancé la carrière de Bette Davis. L’actrice a en effet un jeu assez démonstratif avec beaucoup de moues, de regards hautains, de postures. L’intrigue n’est pas aussi prenante qu’on le souhaiterait : il est difficile de comprendre l’obsession quasi masochiste du jeune homme pour cette femme sans intérêt (le personnage de la femme n’a aucune épaisseur et c’est là probablement qu’est la faiblesse de cette histoire). La mise en scène de John Cromwell est adéquate, malgré des ellipses pour le moins brutales. Le film a été refait par deux fois, sans plus de réussite semble-t-il.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Bette Davis, Leslie Howard, Frances Dee, Kay Johnson, Alan Hale
Voir la fiche du film et la filmographie de John Cromwell sur le site IMDB.

Voir les autres films de John Cromwell chroniqués sur ce blog…

Bette Davis et Leslie Howard dans L’emprise (Of Human Bondage) de John Cromwell.


Autres adaptations :
1946 : Servitude humaine (Of Human Bondage) de Edmund Goulding avec Paul Henreid et Eleanor Parker
1964 : L’Ange Pervers (Of Human Bondage) de Bryan Forbes et Ken Hughes avec Kim Novak et Laurence Harvey

13 octobre 2025

Flow (2024) de Gints Zilbalodis

Titre original : « Straume »

Flow (Straume)Dans un monde où l’humanité semble avoir disparu, un petit chat noir tente de survivre à une montée des eaux généralisée. Il trouve refuge sur un bateau à voile, occupé par un capybara (gros rongeur) lymphatique, rejoint ensuite par un maki catta (lémurien) collectionneur, un labrador très joueur et un messager sagittaire (oiseau) blessé. S’entendre avec ses nouveaux compagnons est, pour le chat de nature solitaire, un défi encore plus grand que surmonter sa peur de l’eau…
Co-production entre trois pays, la Lettonie, la France et la Belgique, Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau est un long métrage d’animation réalisé par le letton Gints Zilbalodis. Tout juste trentenaire, il signe là son second long métrage après Ailleurs (2019) et plusieurs courts métrages. C’est un film très original, sans paroles, qui met uniquement en scène des animaux. Il se démarque très nettement de tous les films d’animation animaliers, d’une part parce que l’anthropomorphisme reste modéré, les animaux gardant en grande partie leur animalité, et d’autre part parce que l’histoire et l’environnement sont très originaux, oniriques et fantastiques. Les cités englouties évoquent les univers de Schuiten. L’animation est superbe : réalisé avec le logiciel open-source Blender, le film a été calculé à 24 images par seconde, ce qui le distingue de tous les autres. Les personnages sont ainsi très expressifs. La contrepartie est d’avoir des textures sommaires pour les animaux (pas de poils, donc), les aplats sont très visibles sur les gros plans. Le thème général est celui de l’entraide malgré les différences. Le film a reçu de nombreux prix. C’est en tous cas un film à nul autre pareil.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
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Flow (Straume) de Gints Zilbalodis.
Messager sagittaire et labrador (et le chat) dans Flow (Straume) de Gints Zilbalodis.
Le maki catta de Flow (Straume) de Gints Zilbalodis.

12 octobre 2025

Lee Miller (2023) de Ellen Kuras

Titre original : « Lee »

Lee Miller (Lee)Durant la Seconde Guerre mondiale, l’ex-mannequin et compagne de Man Ray, Elizabeth « Lee » Miller, devient correspondante de guerre pour le magazine Vogue. Personnage hors du commun, sa ténacité et son courage lui ont permis de réaliser des clichés historiques…
Lee Miller est un film britannique réalisé par Ellen Kuras. C’est le premier long métrage de cette directrice de la photographie soixantenaire. Kate Winslet, actrice et productrice du film, a dû batailler pour mettre sur pied ce projet. Elle a été aidée par le fils de Lee Miller qui a écrit une biographie de sa mère. Il ne s’agit pas d’un biopic traditionnel mais plutôt d’un portrait de femme. Le récit se concentre sur les quelques années (1942-1945) qui bouleverseront sa vie. En plus de son travail photographique, le film insiste sur son féminisme et sa personnalité de femme libre. Kate Winslet s’est beaucoup investie dans le projet et son interprétation est assez puissante. Le film n’est pas sans défaut mais reste suffisamment intense pour nous captiver.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Kate Winslet, Andy Samberg, Alexander Skarsgård, Marion Cotillard, Andrea Riseborough, Noémie Merlant
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Andy Samberg et Kate Winslet dans Lee Miller (Lee) de Ellen Kuras.

10 octobre 2025

Star Wars : Épisode IV – Un nouvel espoir (1977) de George Lucas

Titre original : « Star Wars »
Titre français original : « La Guerre des étoiles »

Star Wars: Épisode IV - Un nouvel espoir (Star Wars)Il y a bien longtemps, dans une galaxie très lointaine… La guerre civile fait rage entre l’Empire galactique et l’Alliance rebelle. Avant d’être capturée par les troupes de l’Empereur menées par l’impitoyable Dark Vador, la princesse Leia dissimule les plans de l’Étoile Noire, la station spatiale de l’Empereur, dans le droïde R2-D2 qui a pour mission de les remettre au Jedi Obi-Wan Kenobi…
La Guerre des étoiles est un film américain de science-fiction écrit et réalisé par George Lucas. Bien que sous-titré « Épisode IV : Un nouvel espoir » (sous-titre apparu en 1981), c’est le premier film de la saga Star Wars sorti sur les écrans. L’histoire est admirablement simple, tout en étant riche de plusieurs environnements et situations, et faisant intervenir de façon presque enfantine les notions de Bien et de Mal. Le budget de George Lucas étant (toutes proportions gardées) limité, il a dû faire preuve de beaucoup d’ingéniosité pour réaliser les nombreux effets spéciaux (à l’ancienne bien entendu). Pour le 20e anniversaire en 1997, le réalisateur a sorti une nouvelle version après avoir refait certains effets en utilisant l’informatique (effets encore améliorés en 2004 et en 2011) (1). Le succès fut immédiat et massif. George Lucas avait créé plus qu’un film : il a créé un univers qui s’est imprimé dans notre culture.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Mark Hamill, Harrison Ford, Carrie Fisher, Alec Guinness, Peter Cushing
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Voir les autres films de George Lucas chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Star Wars… et notamment ce livre, merveilleux gros pavé pour tout savoir sur les trois premiers films sortis.

(1) Voir les changements entre les différentes versions sur YouTube… on peut distinguer quatre versions principales :
1977 version originale
1997 version du 20e anniversaire
2004 version DVD
2011 version BluRay

Anecdote :
Les studios croyaient si peu au succès de ce western galactique qu’ils laissèrent à George Lucas les droits sur les produits dérivés.

Mark Hamill, Carrie Fisher et Harrison Ford dans La Guerre des étoiles (Star Wars) de George Lucas.

La saga Star Wars remis dans l’ordre chronologique de l’histoire:
(longs métrages uniquement)
Star Wars, épisode I : La Menace fantôme (1999) de George Lucas
Star Wars, épisode II : L’Attaque des clones (2002) de George Lucas
Star Wars: The Clone Wars (2008) de Dave Filoni (animation)
Star Wars, épisode III : La Revanche des Sith (2005) de George Lucas
Solo: A Star Wars Story (2018) de Ron Howard
Rogue One: A Star Wars Story (2016) de Gareth Edwards
Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir (1977) de George Lucas
Star Wars, épisode V : L’Empire contre-attaque (1980) d’Irvin Kershner
Star Wars, épisode VI : Le Retour du Jedi (1983) de Richard Marquand
Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force (2015) de J. J. Abrams
Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi (2017) de Rian Johnson
Star Wars, épisode IX : L’Ascension de Skywalker (2019) de J. J. Abrams

9 octobre 2025

Cendrillon aux grands pieds (1960) de Frank Tashlin

Titre original : « Cinderfella »

Cendrillon aux grands pieds (Cinderfella)Autrefois fils préféré de son père décédé, Fella est réduit à être l’homme à tout faire de sa belle-mère et de ses deux méchants demi-frères. Alors qu’une princesse s’apprête à faire une visite aux États-Unis, la belle-mère organise un bal où sont invitées toutes les personnes les plus riches de Los Angeles. Fella n’est bien-sûr pas invité mais un bon génie va lui venir en aide…
Cinderfella (les distributeurs français n’ont visiblement pas réussi à trouver un jeu de mots à la hauteur du titre original) est un film américain réalisé par Frank Tashlin. L’idée de base est pour le moins inattendue car Jerry Lewis n’est pas le premier acteur qui vienne à l’esprit pour interpréter Cendrillon ! Les sexes sont inversés (sauf la mère tyrannique), mais la trame globale reste celle du conte. Jerry Lewis ne joue pas sur la maladresse cette fois-ci, son personnage est plutôt habile. Hélas certaines scènes (notamment celles avec le bon génie) paraissent bien trop longues. Le meilleur du film réside dans les scènes musicales où Jerry Lewis a une gestuelle et une chorégraphie très fouillée synchronisée avec la musique de Count Basie. Ces quelques scènes sont un vrai délice.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jerry Lewis, Ed Wynn, Judith Anderson, Henry Silva, Robert Hutton
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Remarque :
– La remontée-express du gigantesque escalier a conduit Jerry Lewis à l’hôpital. Ce fut sa première crise cardiaque.

Jerry Lewis dans Cendrillon aux grands pieds (Cinderfella) de Frank Tashlin.
Count Basie (à gauche) et son orchestre dans Cendrillon aux grands pieds (Cinderfella) de Frank Tashlin,
Jerry Lewis est au centre (en rouge).

7 octobre 2025

La Chambre d’à côté (2024) de Pedro Almodóvar

Titre original : « The Room Next Door »

La Chambre d'à côté (The Room Next Door)Ingrid et Martha, amies de longue date, ont débuté leur carrière au sein du même magazine. Lorsqu’Ingrid devient romancière à succès et Martha, reporter de guerre, leurs chemins se séparent. Des années plus tard, alors qu’Ingrid vient de publier un roman sur la peur de la mort, elle retrouve Martha atteinte d’une grave maladie…
La Chambre d’à côté est un film espagnol écrit et réalisé par Pedro Almodóvar, d’après le roman Quel est donc ton tourment ? de l’américaine Sigrid Nunez, paru en 2020. C’est son premier long métrage tourné en anglais (après le moyen métrage La Voix humaine en 2020) et l’histoire se déroule à New York. Le scénario est remarquablement écrit, nous laissant découvrir peu et peu tous ses éléments et sa grande profondeur. Le cinéaste sait éviter tout excès de dramatisation ou de noirceur, sa manière d’aborder le sujet est lumineuse. Le film est aussi magistralement interprété : tout repose sur les deux actrices avec des dialogues et monologues qui donnent une coloration littéraire à l’ensemble.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Julianne Moore, Tilda Swinton, John Turturro, Alessandro Nivola
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Julianne Moore et Tilda Swinton dans La Chambre d’à côté (The Room Next Door) de Pedro Almodóvar.

5 octobre 2025

The Moon (2023) de Kim Yong-hwa

Titre original : « Deo mun »

The Moon (Deo mun)En 2029, la Corée du Sud tente une nouvelle fois d’envoyer un coréen sur la Lune, 15 ans après l’échec tragique de la première tentative. Peu avant de se mettre en orbite lunaire, une éruption solaire provoque de graves dommages et ce n’est que le premier d’une longue série d’accidents…
The Moon est un film sud-coréen réalisé par Kim Yong-hwa. Il s’agit d’un blockbuster de science-fiction à gros budget qui semble vouloir marcher sur les traces de films comme Gravity. Hélas, si les effets spéciaux sont bien réalisés et souvent spectaculaires, le scénario est plutôt consternant. Ce n’est pas tant les innombrables incohérences qui posent problème mais plutôt l’enchainement de situations stéréotypées ; cela en devient souvent ridicule. Le patriotisme est très marqué, le film a de toute évidence été conçu pour séduire le public coréen avant tout. Le succès n’a pas été au rendez-vous et le film n’est pas sorti en salles en Europe, ni aux Etats-Unis.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Sul Kyung-gu, Do Kyung-soo, Kim Hee-ae, Jo Han-chul
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Do Kyung-soo dans The Moon (Deo mun) de Kim Yong-hwa.
Sul Kyung-gu dans The Moon (Deo mun) de Kim Yong-hwa.

3 octobre 2025

La Loi et l’ordre (1969) de Frederick Wiseman

Titre original : « Law and Order »

La Loi et l'ordre (Law and Order)Pour son troisième long métrage, le documentariste Frederick Wiseman filme le travail quotidien de la police de Kansas City dans le Missouri. La plupart des scènes sont filmées dans le quartier noir de la ville. Le titre Law and Order fait référence à un slogan de Richard Nixon (une scène où le futur président en campagne le clame dans un meeting est insérée vers la fin du film). Mais le cinéaste n’a pas une approche partisane, il observe et montre sans commentaire ni intervention un ensemble de scènes du quotidien des policiers. On y voit des scènes de violences policières, telle celle d’une arrestation musclée où un policier en civil immobilise par étranglement une prostituée qui ne semblait pourtant pas opposer beaucoup de résistance (la présence d’une caméra n’a visiblement pas eu pour effet de tempérer le policier, on peut se demander si elle n’a pas agi au contraire dans l’autre sens). Mais le documentaire de Frank Wiseman ne s’arrête pas à ces dérives : il décrit le fonctionnement d’une institution. Il montre ainsi comment la police est écartelée entre son rôle répressif et son rôle de service public. De plus, plusieurs séquences montrent son impuissance quand elle est appelée pour des cas qui relèvent de la sphère privée. La police ne fait alors que temporiser. Le montage est différent de ses films ultérieurs, beaucoup de séquences sont courtes donnant un aspect très fragmenté à l’ensemble.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs:
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La Loi et l’ordre (Law and Order) de Frederick Wiseman.

Homonyme (en français) :
La Loi et l’ordre (Righteous Kill) de Jon Avnet (2008) avec Robert De Niro et Al Pacino.

2 octobre 2025

Juvenile Court (1973) de Frederick Wiseman

Juvenile CourtCe documentaire réalisé par Frederick Wiseman s’intéresse au rôle et au fonctionnement du tribunal pour enfants de Memphis, et à son intégration dans le système éducatif et judiciaire américain. Sans commentaire ni interview, de nombreux cas passent devant nos yeux, montrés à un moment différent de la procédure : confrontations, interrogatoires, tentative de conciliation, tribunal, … Si le juge est toujours le même, les cas sont tous différents, allant du simple vol à l’étalage jusqu’au vol à main armée, avec quelques cas de maltraitance. Frank Wiseman ne cherche pas à provoquer des sentiments, il décrit le fonctionnement des institutions et la démarche suivie pour parvenir à prononcer un jugement dans le cadre de la Loi (certains cas sont vraiment problématiques). Ce jugement hésite toujours entre punition et réhabilitation. De nombreuses personnes sont impliqués dans le processus, travailleurs sociaux, officiers judiciaires, avocats. Sur une période deux mois, Frederick Wiseman a tourné en 16 mm et personne ne semble prêter attention à la caméra. Une mine d’or pour les ethnologues du futur !
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs:
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Remarque :
• L’américain Frederick Wiseman est l’un des plus grands réalisateurs de documentaires. Il a contribué à donner au « cinéma direct » ses titres de noblesse. Le « cinéma direct » (un temps appelé « cinéma-vérité » en France) est un style de cinéma documentaire marqué par la recherche de capter le réel, sans intervention (pas de commentaires, pas d’interviews). Dans tous ses films, Frederick Wiseman a cherché ainsi à décrire le fonctionnement des institutions. Il a signé 50 films depuis 1967. Il a inspiré de nombreux cinéastes : en France, on peut citer, entre autres, Raymond Depardon et Nicolas Philibert.

• En regardant Juvenile Court, il est difficile de ne pas penser au film documentaire Délits Flagrants (1994) de Raymond Depardon qui reprend le même principe pour décrire le fonctionnement d’un Palais de Justice à Paris.

Juvenile Court de Frederick Wiseman.


Homonyme :
Juvenile Court (1938) de D. Ross Lederman, film de fiction avec Paul Kelly et la toute jeune Rita Hayworth (20 ans).

1 octobre 2025

Boeing Boeing (1965) de John Rich

Boeing Boeing (Boeing, Boeing)L’américain Bernard Lawrence (Tony Curtis), correspondant de presse dans un grand magazine à Paris, a trois fiancées, une française, une anglaise et une allemande, toutes trois hôtesses de l’air dans des compagnies différentes. Leur emploi du temps fait qu’elles ne rencontrent jamais. Son ami Robert (Jerry Lewis) en est très envieux mais l’arrivée d’une nouvelle génération d’avions plus rapides vient tout bouleverser…
Boeing Boeing est un film américain réalisé par John Rich. Il s’agit de l’adaptation d’une pièce du français Marc Camoletti, une pièce à succès créée en 1960 qui détient le record de la pièce française la plus jouée dans le monde (25 000 représentations). Les origines théâtrales se ressentent dans le film : la plupart des scènes se déroulent dans l’appartement du séducteur avec, bien entendu, de nombreux chassés-croisés et de claquements de porte. L’humour est un peu daté et sans grande surprise, bien fourni en clichés. C’est l’un des premiers films où le public a pu entendre la vraie voix de Jerry Lewis : son rôle étant ici plus « sérieux », il ne la travestit pas. Le film n’eut pas le succès escompté.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Tony Curtis, Jerry Lewis, Dany Saval, Christiane Schmidtmer, Suzanna Leigh, Thelma Ritter
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Remarque :
• Tony Curtis et Jerry Lewis exigeant tous deux être en premier au générique, leurs noms furent placés en X sur l’affiche. Dans le générique de début, ils sont habilement placés en cercle.

Tony Curtis, Jerry Lewis, Suzanna Leigh et Dany Saval dans Boeing Boeing de John Rich.