Laurel et Hardy, deux matelots en permission et en goguette comptent bien compter fleurette malgré leurs finances au plus bas. Ils réussissent finalement à trouver deux jeunes filles, mais l’aventure va se terminer plutôt mal, sur un petit canot… Men O’War est un court métrage burlesque américain réalisé par Lewis R. Foster. Le scénario est signé Leo McCarey et les dialogues H.M. Walker. Car c’est bien un talkie, l’un des tous premiers de Laurel et Hardy. Le film a toutefois été tourné en deux versions, l’une muette et l’autre parlante (toutes les salles n’étaient pas équipées pour le parlant). Comme souvent avec le tandem, on retrouve trois situations différentes et les gags sont plutôt réussis. La bataille générale finale est excellente. Elle: – Lui :
Cela ne va pas bien entre Oliver et son épouse : elle est agacée par le fait que son mari passe plus de temps avec son ami Stan. Afin de l’attendrir, Stan propose à Oliver d’adopter un enfant. Alors qu’ils rentrent à la maison avec ledit enfant, les papiers du divorce arrivent et les deux compères sont obligés de prendre en charge le bébé… Their First Mistake est une comédie burlesque américaine réalisée par George Marshall. Si plusieurs histoires exploitent l’ambiguïté du couple formé par Laurel et Hardy, rares sont ceux qui vont si loin : ils forment ici un couple qui dort dans le même lit tout en dorlotant leur bébé. Les dialogues ne sont pas en reste. Quand Oliver dit à son ami : « ma femme prétend que j’ai plus d’affection pour toi que j’en ai pour elle », ce dernier répond : « Et c’est vrai, n’est-ce pas ? » Hélas, les gags montrent un peu l’essoufflement du duo, il n’y a que peu de situations et ce ne sont que de longues improvisations. Mais, il y a tout de même quelques bons gags dont la fameuse réplique de Stan Laurel : « Je ne suis pas aussi bête que tu en as l’air ». Fait inhabituel pour les courts métrages du duo comique, la fin reste en suspens : il était prévu que la femme rentre à la maison avec un autre bébé adopté mais le budget était épuisé… (court métrage 20 min.) Elle: – Lui :
Enrôlés de force lors de la Première Guerre mondiale, Stan et Oliver voient leur meilleur ami mourir sur le front. Il était père d’une fillette de trois ans et, de retour au pays, les deux compères se mettent à la recherche de son grand-père pour la lui confier… Pack Up Your Troubles est un long métrage de 63 minutes réalisé par George Marshall, Harry Black et Raymond McCarey et produit par Hal Roach. Il s’agit du second long métrage de Laurel et Hardy (après Pardon Us l’année précédente). C’est un film étrange qui tente, assez maladroitement, de mêler le mélodrame au burlesque. C’est un art difficile, Charlie Chaplin y excelle mais nous en sommes ici très loin. Il y a de bons gags, même de très bons gags, mais la partie mélodrame est assez épouvantable. Habitué au format court, le duo comique a bien du mal à passer au long métrage. Elle: – Lui :
À Paris, en 1649, la Fronde gronde contre le Cardinal Mazarin, premier ministre de la régente Anne d’Autriche. Mazarin demande à D’Artagnan de rallier à sa cause les trois mousquetaires Athos, Porthos et Aramis… Le Retour des Mousquetaires est un film anglais réalisé par Richard Lester, adapté du roman Vingt ans après d’Alexandre Dumas. Le film fait suite à Les Trois Mousquetaires (1973) et On l’appelait Milady (1974) du même réalisateur. Écrite une fois encore par le britannique George MacDonald Fraser, l’adaptation est assez libre : le fils de Milady est devenu une fille qui est au centre de cette histoire. Tout aussi séduisante que sa mère, elle est encore plus redoutable dans sa soif de vengeance car elle excelle dans l’art de l’épée (alors que nos vaillants mousquetaires sont un peu rouillés). Le scénariste étant inchangé, l’esprit reste le même : tout est prétexte à bouffonneries, rien n’est sérieux. Certains gags sont de belles trouvailles comme cette maison truffée de mécanismes actionnés de façon amusante. Beaucoup des acteurs des deux précédents volets ont répondu présent avec quelques nouveaux venus tel Philippe Noiret (hélas affublé en anglais d’une voix de freluquet). Divertissant. Elle: – Lui :
Voir les autres films de Richard Lester chroniqués sur ce blog…
Remarque : • Le tournage a été endeuillé par la mort de Roy Kinnear qui joue Planchet. L’acteur s’était plaint à de nombreuses reprises de son inaptitude à monter à cheval et réclamé une doublure qui ne lui fut pas accordée. Il fit une chute de cheval, se cassa le bassin et décéda le lendemain à l’hôpital.
Ariane Felder, juge quadragénaire un peu coincée, célibataire, est totalement réticente à l’idée de fréquenter des hommes. Lors du réveillon du jour de l’an, fortement incitée par ses collègues de travail, elle boit plus que de raison et perd le contrôle d’elle-même. Six mois plus tard, Ariane découvre qu’elle est enceinte et elle ignore l’identité du père… 9 mois ferme est un film français écrit et réalisé par Albert Dupontel. Il s’agit d’une histoire assez farfelue, aussi originale qu’improbable, portée par Sandrine Kiberlain au sommet de sa forme. Le scénario fourmille de scènes désopilantes et Albert Dupontel n’hésite à grossir le trait (comme quand il se moque des scènes d’autopsie !) C’est assez surréaliste par moments. Dans les seconds rôles, Nicolas Marié fait un numéro d’anthologie en avocat bègue. Gros succès en salles récompensé par deux Césars. Elle: – Lui :
Un jeune homme prend une jolie femme en stop ; elle le menace d’un revolver pour lui voler son portefeuille, mais le jeune homme accélère et se fait arrêter par un policier qui les suit. La jeune femme est forcée de renoncer à son projet et l’homme lui propose de s’associer, car il est cambrioleur… Should Men Walk Home? est un court métrage (2 bobines) burlesque muet américain réalisé par Leo McCarey. Il met en vedette Mabel Normand que l’on connait bien comme vedette de la Keystone dans les années 1910 et pour avoir joué aux cotés de (et même dirigé) Charlie Chaplin. Victime de son mode de vie excentrique, sa carrière fut condamnée lorsqu’elle fut impliquée dans une sombre histoire en 1921. Repêchée par Hal Roach, elle ne tourna que peu par la suite et Should Men Walk Home? est son avant-dernier film. Face à elle, ce sont deux acteurs peu connus qui ont, tout comme elle, fait leurs débuts avec Griffith. L’humour est excellent avec notamment de très bons gags lors du jeu du chat et de souris avec le détective privé. Pas de slapstick mais plutôt un humour dans la veine d’Harold Lloyd ; d’ailleurs le scénario est signé de deux pointures de l’écurie de Hal Roach, Alfred J. Goulding et H.M. Walker, qui ont tous deux travaillé pour Harold Lloyd au cours de leur carrière. A noter, la présence d’Oliver Hardy dans un petit rôle, à quelques mois de former un duo avec Stan Laurel. Elle: – Lui :
Stan et Ollie viennent ramoner la cheminée de la maison du professeur Noodle, un savant fou en train de mettre au point une potion de rajeunissement… Les ramoneurs (Dirty Work) est un court-métrage burlesque américain de deux bobines réalisé par Lloyd French. Si la partie ramonage est assez réussie dans le style slapstick, avec de bons gags de chutes diverses (la scène de la chute des briques sur la tête d’Ollie est assez mémorable), on ne voit pas bien ce qu’apporte le thème du savant fou si ce n’est le placage d’un gag final assez moyen. Elle: – Lui :
Titre original : « The Music Box »
Autre tritre français : « Les Déménageurs »
Une femme achète un piano mécanique, et demande à le faire livrer pour faire une surprise à son mari. Les deux livreurs vont avoir à faire face à de multiples difficultés, dont la première est de le hisser en haut d’un imposant escalier… The Music Box est un court métrage burlesque américain de 29 minutes réalisé par James Parrott. C’est une reprise du film muet Hats Off de 1927, film aujourd’hui perdu, où le duo devait livrer une imposante machine à laver. The Music Box a été récompensé par un Oscar (meilleur court métrage en prises de vues réelles) en 1932. Ce fut le seul de toute leur carrière. Le film est assez typique du comique de Laurel et Hardy, exploitant jusqu’à épuisement une situation très simple (1). Comme on s’en doute, le piano va dévaler les escaliers plus d’une fois. Et le film ne s’arrête pas une fois arrivé en haut des marches car il faut l’installer dans la maison et le duo a de bonnes trouvailles de gags. Elle: – Lui :
Stan et Ollie se rendent gaiement à leur travail par un matin ensoleillé. Ils sont employés dans une menuiserie… Busy Bodies est un court-métrage burlesque américain de deux bobines réalisé par Lloyd French. Après un joyeux trajet en voiture, l’essentiel de l’histoire se déroule dans l’atelier de menuiserie où les deux compères interagissent avec les outils et les planches de bois. Il flotte une légère sensation d’improvisation mais tout est parfaitement réglé. Beaucoup de gags, assez différents les uns des autres. Le gag final est assez unique en son genre. Ce court métrage souvent classé parmi les meilleurs du duo comique. Elle: – Lui :
Mme Hardy demande à son mari Oliver d’installer une antenne radio sur le toit de la maison. Mais avec l’aide de son ami Stanley, les catastrophes s’enchaînent… Les Bricoleurs (Hog Wild) est une comédie burlesque américaine réalisée par James Parrott. Le thème est assez classique mais les gags s’enchainent bien et ne se ressemblent pas. Après les péripéties de bricolage sur le toit, avec, comme il se doit, bon nombre de chutes, le film finit par une course automobile peu ordinaire dotée d’une une cascade peu courante. La voiture se retrouvera au final dans un état encore plus inattendu. Burlesque classique mais de bonne qualité. (Court-métrage 20 minutes). Elle: – Lui :