6 juillet 2008

Vent mauvais (2007) de Stéphane Allagnon

Vent mauvaisElle :
Ce premier film offre une bonne mise en place du scénario avec des personnages convaincants, une ambiance de tempête intrigante, de belles compositions visuelles. L’idée de cet informaticien un peu looser et à la dérive est originale. Cependant tout se gâte dans la deuxième partie du film avec cet aspect polar thriller peu crédible dans lequel tout le monde trempe sans aucun scrupule dans une sombre histoire d’argent détourné.
Note : 2 étoiles

Lui :
Un informaticien arrive dans une petite ville côtière du Cotentin en pleine tempête pour dépanner le système informatique d’un supermarché. Il va, sans le vouloir, se retrouver mêlé à une histoire peu reluisante. Ce premier film de Stéphane Allagnon ne manque pas d’intérêt notamment par une belle mise en place des personnages qui parvient à créer un climat particulier, assez étrange, du moins inhabituel. Les personnages de Vent Mauvais sont peu nombreux mais assez forts. Hélas, le film tourne un peu en rond à mi-parcours pour se terminer de façon un peu abracadabrante. Le film reste intéressant et plutôt prometteur.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jonathan Zaccaï, Aure Atika, Bernard Le Coq, Florence Thomassin
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5 juillet 2008

Hold your man (1933) de Sam Wood

Titre français (Belgique) : « Dans tes bras »

Hold your manElle :
(pas vu)

Lui :
Cette histoire d’escroc à la petite semaine et de sa petite amie a été écrite par Anita Loos (l’auteur du livre Gentlemen prefer blondes, Les hommes préfèrent les blondes) spécialement pour le couple Clark Gable et Jean Harlow, tous deux en pleine ascension. Le début du film est réussi car si l’histoire est assez banale, les dialogues sont quand à eux particulièrement enlevés : les répliques de Jean Harlow ne semblent jamais s’arrêter de fuser avec une beaucoup d’humour et de tac au tac. Hold your man La première moitié de Hold your Man est donc de la meilleure veine et le couple de jeunes stars tient vraiment ses promesses pour notre plus grand plaisir. Hélas, l’histoire s’enlise quelque peu quand le film change de registre et abandonne le terrain de la comédie. L’idée était probablement de donner une dimension plus dramatique et complexe à ces deux acteurs mais le résultat n’est pas vraiment convaincant.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Jean Harlow, Clark Gable
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4 juillet 2008

Les fils de l’Homme (2006) de Alfonso Cuarón

Titre original : « Children of men »

”LesElle :
(pas vu)

Lui :
Londres en 2027. Dans un monde où toutes les femmes sont stériles depuis plus de 15 ans et donc proche du chaos, un ancien militant politique se retrouve chargé d’emmener une jeune femme clandestine hors du pays. Le scénario de Les fils de l’Homme peut évoquer par certains aspects l’univers des romans de Philip Dick, sans en voir l’épaisseur toutefois : le monde totalitaire décrit ici est assez terrifiant mais somme toute assez simpliste et certainement trop tranché ; son Angleterre de 2027 parque les clandestins derrière des cages ou dans de vastes ghettos avec une brutalité extrême et certaines images sont visiblement choisies pour faire effet. Ce n’est donc pas vraiment sur le fond que Les Fils de L’Homme est assez remarquable mais plutôt sur la forme. Le mexicain Alfonso Cuarón filme ses scènes en longs plans qui se rappochent souvent d’une caméra subjective, nous plongeant ainsi dans une action et un enchaînement d’évènements quasiment ininterrompu. En nous immergeant ainsi pendant près de 2 heures dans ce monde qui semble avoir perdu tout sens et toute raison, le film nous laisse assez pantelant. En ce sens, Les Fils de l’Homme est terriblement efficace.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Clive Owen, Julianne Moore, Michael Caine, Clare-Hope Ashitey
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3 juillet 2008

La Comtesse Blanche (2005) de James Ivory

Titre original : « The White Countess »

La Comtesse blancheElle :
Le Shanghai des années 30, les différentes nationalités qui y ont trouvé refuge, ses soirées dans les clubs et en arrière-plan l’invasion imminente des japonais. Cette histoire sentimentale entre un diplomate américain aveugle et une comtesse russe obligée de jouer les entraineuses pour faire vivre la famille est assez bouleversante. La mise en scène de la première partie est un peu brouillonne et confuse à l’image de l’atmosphère de cette époque. La bande son de la rue prend trop le pas sur les personnages qui finissent noyés dans la foule des passants. La deuxième est plus intense et poignante car l’enjeu de sauver sa vie est clairement déterminé. James Ivory filme de belles scènes de foule et d’exode.
Note : 3 étoiles

Lui :
Sur un scénario écrit par l’écrivain japonais Kazuo Ishiguro, James Ivory nous plonge dans le Shanghai des années 30, bruyant, grouillant, carrefour de tant de destinées différentes, certains y cherchant un tremplin pour retrouver leur lustre d’antan, d’autres un moyen de construire un avenir. La Comtesse Blanche se centre sur la rencontre et l’alliance d’une ex-comtesse russe (Natasha Richardson) et d’un ex-diplomate qui a perdu les siens et la vue (Ralph Fiennes) pour créer un bar mondain, un havre rêvé, inutile îlot dans un monde en pleine tourmente. James Ivory a mis beaucoup de soin dans la reconstitution de cette ville grouillante et tumultueuse, à tel point que beaucoup de scènes sont assez fatigantes à regarder… Toute cette agitation s’installe un peu au détriment de la relation si étrange entre les deux personnages principaux que seule une dimension politique vient enrichir suffisamment pour accroître notre intérêt.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Ralph Fiennes, Natasha Richardson, Hiroyuki Sanada, Lynn Redgrave, Vanessa Redgrave
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2 juillet 2008

La Ronde (1950) de Max Ophüls

”LaElle :
(pas vu)

Lui :
La Ronde est le premier des quatre films que réalisa Max Ophüls quand il revint en France. Ce fut un très grand succès malgré la forme assez abstraite du film notamment du fait de la présence d’un meneur de jeu qui vient introduire et même commenter chacune des saynètes, une manière personnelle et originale d’éviter l’effet assemblage des films à sketches. C’est de la ronde de l’amour dont il s’agit, l’amour sous toutes ses formes depuis le soldat hermétique à tout sentiment jusqu’au tourbillon sensuel de l’amour adultère (ce qui valut au film d’être condamné par certaines associations). Ce sont toutes ces formes de sentiment qui alimentent cette ronde. Les saynètes sont quelque peu inégales mais les meilleures d’entre elles sont magiques et même parfois très drôles, tel le dialogue entre la femme et son mari dans leurs lits jumeaux. Outre le fait de placer la structure du film en évidence par la présence du meneur de jeu, La Ronde est particulièrement original par le fait que tous les personnages apparaissent deux fois chacun : il y a dix scènes donc dix couples mais seulement dix personnages principaux (et non 20). Max Ophüls fait participer sa caméra à ce carrousel des sensations avec des plans audacieux dont quelques superbes travellings à 360 degrés. La pléiade d’acteurs connus participa également à donner à La Ronde un fort retentissement, à noter que Marlène Dietrich était pressentie pour le rôle de l’actrice tenue par Isa Miranda.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Anton Walbrook, Daniel Gélin, Danielle Darrieux, Simone Signoret, Serge Reggiani, Gérard Philipe, Odette Joyeux, Jean-Louis Barrault, Simone Simon, Fernand Gravey, Isa Miranda
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Remake :
La Ronde de Roger Vadim (1964) dont la valeur repose essentiellement sur la plastique de ses actrices.
En outre, La Ronde a inspiré Nicolas Boukhrief pour Le Plaisir (et ses petits tracas) (1998).

2 juillet 2008

Rush hour (1998) de Brett Ratner

Rush HourElle :
(pas vu)

Lui :
(En bref) Divertissant. Alors que j’attendais un film allourdi par le jeu excessif de ce tandem d’acteurs, j’ai en fait trouvé un film intelligemment équilibré, à l’humour bien dosé, sans prétention certes mais qui fait passer un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jackie Chan, Chris Tucker
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30 juin 2008

Sommaire de juin 2008

Ne touchez pas la hacheMorgan, fou à lierLe GuépardLe limierTime FliesChercheuses d'orL'italienCléo de 5 à 7

Ne touchez pas la hache

(2006) de Jacques Rivette

Morgan, fou à lier

(1966) de Karel Reisz

Le Guépard

(1963) de Luchino Visconti

Le limier

(1972) de Joseph L. Mankiewicz

Time Flies

(1944) de Walter Forde

Chercheuses d’or

(1933) de Mervyn LeRoy

L’italien

(2005) de Andrei Kravchuk

Cléo de 5 à 7

(1962) de Agnès Varda

CélineInland EmpireMy Blueberry NightsCasino RoyaleSilent runningLe Maître des EléphantsJuste un BaiserMa place au soleil

Céline

(1992) de Jean-Claude Brisseau

Inland Empire

(2006) de David Lynch

My Blueberry Nights

(2007) de Wong Kar-wai

Casino Royale

(2006) de Martin Campbell

Silent running

(1971) de Douglas Trumbull

Le Maître des Eléphants

(1995) de Patrick Grandperret

Juste un Baiser

(2001) de Gabriele Muccino

Ma place au soleil

(2007) de Eric de Montalier

La momieJe suis un aventurierLa ruptureLa femme infidèleAmes libresBoratProfession reporterJ'attends quelqu'un

La momie

(1999) de Stephen Sommers

Je suis un aventurier

(1955) de Anthony Mann

La rupture

(1970) de Claude Chabrol

La femme infidèle

(1969) de Claude Chabrol

Ames libres

(1932) de Clarence Brown

Borat

(2006) de Larry Charles

Profession reporter

(1975) de Michelangelo Antonioni

J’attends quelqu’un

(2007) de Jérôme Bonnell

The walker

The walker

(2007) de Paul Schrader

Nombre de billets : 25

30 juin 2008

Ne touchez pas la hache (2006) de Jacques Rivette

Ne touchez pas la hacheElle :
(pas vu)

Lui :
Ne touchez pas la hache est l’adaptation du roman d’Honoré de Balzac « La Duchesse de Langeais ». Ce roman fait partie de « L’Histoire des Treize » que Jacques Rivette avait très librement adapté en 1971 avec Out 1. Cette fois, le style est radicalement différent, loin de toute improvisation, très proche de l’esprit et du texte original. Il choisit de mettre face à face Jeanne Balibar et Guillaume Depardieu, deux acteurs qui forment un couple assez anachronique tant leurs jeux sont différents. Sans doute est-ce là une volonté de réunir classicisme et modernité mais cela place une certaine distance qui durera tout le film. Néanmoins, Rivette parvient à transcrire l’atmosphère de cette passion aliénante par une mise en scène épurée, parfaitement réduite à l’essentiel (en revanche on peut s’interroger sur l’intérêt de mixer si fort les bruitages). Ne touchez pas la hache ne manque pas de charme.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Jeanne Balibar, Guillaume Depardieu, Michel Piccoli, Bulle Ogier
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Ne touchez pas la hache est le titre que Balzac utilisa en premier pour publier son roman.
Autres adaptations du roman :
La Duchesse de Langeais de Jacques de Baroncelli (1942) avec Edwige Feuillère dans une adaptation signée Jean Giraudoux.
La Duchesse de Langeais (TV) de Jean-Daniel Verhaeghe (1995) avec Laure Duthilleul et Robin Renucci.

29 juin 2008

Morgan, fou à lier (1966) de Karel Reisz

Titre original : « Morgan: a suitable case for treatment »

Morgan, Fou à lierElle :
Un film très années 60 plein de fantaisie et de provocation dans l’Angleterre très sage et conventionnelle de ces années là. Morgan dont la femme demande le divorce continue de la poursuivre de ses assiduités avec quantité de cocasseries. Fils de la classe populaire qui honore Trotski et Karl Marx, il évolue dans le milieu la haute bourgeoisie de manière totalement décalée et inattendue. Ses apparitions donnent lieu à des scènes truculentes qui font passer un bon moment.
Note : 3 étoiles

Lui :
Morgan est un doux rêveur excentrique marié avec une fille de bonne famille. Une procédure de divorce est en cours mais Morgan est prêt à tout pour garder la femme qu’il aime. Morgan, fou à lier est un film assez étonnant, totalement débridé, empreint de vie et de liberté. Vu avec du recul, on a tendance à l’étiqueter pré-68 dans le sens où il préfigure cette envie de casser le cadre strict d’une société trop bien policée et mise en place. Morgan, effectivement, ne correspond pas aux codes standards et a bien du mal à trouver sa place dans une société qu’il refuse, il vit dans un monde semi-imaginaire semi-réel, n’acceptant ni le monde ouvrier de ses parents ni le monde aseptisé et ennuyeux de ses riches beaux-parents. C’est un regard avec beaucoup de tendresse que Karel Reisz porte sur ce couple un peu agité : il parvient, malgré la gravité du fond du propos, à maintenir un climat bon enfant et très amusant. Morgan, fou à lier se regarde encore aujourd’hui avec beaucoup de plaisir.
Note : 4 étoiles

Acteurs: David Warner, Vanessa Redgrave, Robert Stephens, Irene Handl
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28 juin 2008

Le Guépard (1963) de Luchino Visconti

Titre original : Il Gattopardo

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Elle :
(En bref) Grosse déception pour cette nouvelle projection de ce film si vanté de Visconti par rapport au souvenir que j’en avais gardé. Palme d’Or 1963 et souvent présenté comme chef d’oeuvre du 7e Art, Le Guépard me semble avoir bien vieilli. Burt Lancaster est toutefois particulièrement émouvant.
Note : 2 étoiles

Lui :
(En bref) Avec cette nouvelle vision, Le Guépard m’est apparu d’un esthétisme trop formel, trop descriptif de l’univers de Visconti, presque laborieux.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Burt Lancaster, Claudia Cardinale, Alain Delon
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