6 mai 2025

La Fureur du dragon (1972) de Bruce Lee

Titre original : « Meng long guo jiang »

La Fureur du dragon (Meng long guo jiang)Tang Lung (Bruce Lee) rend visite à des proches dans leur restaurant en Italie pour les aider à se défendre contre des gangsters brutaux qui les harcèlent…
La Fureur du dragon est un film de kung-fu hongkongais. C’est le troisième film majeur de Bruce Lee qui, cette fois, a pris le contrôle total : il en est le scénariste, le réalisateur et l’acteur principal. Dès le début, le ton est à l’humour… un humour pas vraiment du meilleur cru. De plus, il est difficile de voir l’intérêt d’avoir délocalisé l’histoire à Rome (que nous visitons comme un touriste). Le scénario traine… et le temps paraît bien long avant d’avoir un premier combat qui se révèle plutôt décevant. Seul le combat singulier final dans le Colisée est plus remarquable, Bruce Lee contre Chuck Norris (en tout début de carrière) appelé à la rescousse par les gangsters. « D’après de nombreux professionnels, cet affrontement est un des meilleurs combats filmés de tous les temps » dixit Wikipédia. Personnellement, j’ai trouvé le film moins intéressant que La Fureur de vaincre mais c’est peut-être l’effet de la lassitude (j’avoue ne pas être un grand amateur du genre). Le succès fut une nouvelle fois planétaire. Comme le précédent, le film récoltera plus de mille fois sa mise de départ, le rêve de tout producteur!
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Bruce Lee, Nora Miao, Chuck Norris
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Chuck Norris et Bruce Lee dans La Fureur du dragon (Meng long guo jiang) de Bruce Lee.

4 mai 2025

La Fureur de vaincre (1972) de Wei Lo

Titre original : « Jing wu men »

La Fureur de vaincre (Jing wu men)Dans le Shanghai des années 20, morcelé par les concessions étrangères, Chen Zhen (Bruce Lee) rentre après une absence dans son école de kung-fu pour découvrir que son maître, Huo, est mort. Peu de temps après, les représentants d’une école japonaise rivale viennent humilier l’école de Chen Zhen en leur donnant un écriteau sur lequel est inscrite une insulte raciale envers les Chinois…
La Fureur de vaincre (titre original = « L’école Jing Wu ») est un film d’arts martiaux hongkongais écrit et réalisé par Lo Wei. C’est le second film majeur de Bruce Lee qui a également participé à la chorégraphie des combats de Kung-fu. L’histoire est épurée. Les combats sont à la fois cinégéniques, impressionnants et réalistes, sans aucune confusion malgré la rapidité. Il n’y a aucune répétition. Assez magistral, Bruce Lee campe son personnage avec beaucoup de force et d’aplomb. De façon surprenante, le film a aussi un petit aspect historique, montrant les rapports de pouvoir dans les concessions à Shanghai et mettant en scène le racisme antichinois. Les japonais ne sont guère montrés à leur avantage. Le film connut un énorme succès planétaire, donnant à Bruce Lee une notoriété internationale.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Bruce Lee, Nora Miao, James Tien
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Bruce Lee dans La Fureur de vaincre (Jing wu men) de Wei Lo.

2 mai 2025

Big Boss (1971) de Lo Wei

Titre original : « Tang shan da xiong »

Big Boss (Tang shan da xiong)Cheng Chao-an (Bruce Lee) est un jeune chinois qui part chercher du travail en Thaïlande. Il pratique le kung-fu mais il a promis à sa mère de ne pas se battre. Fraichement embauché, Cheng découvre que son entreprise sert de façade à de redoutables trafiquants de drogue. Ceux-ci n’hésitent pas à tuer les ouvriers trop curieux…
Big Boss est un film d’arts martiaux hongkongais écrit et réalisé par Lo Wei. C’est le premier film majeur de Bruce Lee, bien qu’il fût pourtant écrit à l’origine pour l’acteur-star James Tien (rétrogradé à un second rôle). Le scénario est basé sur l’histoire véridique de Cheng Chao-an, chinois de la fin du XIXe siècle très populaire en Thaïlande pour avoir défendu ses compatriotes immigrés. La compagnie de production Golden Harvest étant au bord de la faillite, il fut décidé de transposer l’histoire à l’époque contemporaine afin d’économiser décors et costumes. Le scénario fut certainement également simplifié et le récit peine à retenir toute notre attention. Les combats sont violents, le sang coule et il y a beaucoup de morts, mais la chorégraphie n’est pas encore très sophistiquée. Le succès fut énorme, d’abord en Asie puis dans le monde. Le film est ainsi considéré comme étant le premier film majeur du genre arts martiaux.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Bruce Lee, Maria Yi, James Tien
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Bruce Lee dans Big Boss (Tang shan da xiong) de Lo Wei.
James Tien (à droite) dans Big Boss (Tang shan da xiong) de Lo Wei.

1 mars 2025

L’Étang du démon (1979) de Masahiro Shinoda

Titre original : « Yashagaike »

L'Étang du démon (Yashagaike)Japon, province d’Echizen, été 1913. Profitant de ses vacances pour faire un voyage d’études, le professeur Yamasawa arrive dans un village frappé par la sécheresse, perdu au milieu des montagnes. À proximité se trouve l’étang du Démon, objet de superstitions de la part des habitants : si la cloche du village s’arrêtait de sonner quotidiennement, le dragon retenu au fond de l’eau serait libéré et provoquerait un déluge mortel…
L’Étang du démon est un film japonais réalisé par Masahiro Shinoda inspiré de l’œuvre du romancier Kyōka Izumi. Il s’agit d’un conte fantastique, assez particulier dans son histoire et dans sa forme (du moins pour nous, occidentaux). Dans sa partie centrale, il comporte des scènes très proches du kabuki, cette forme traditionnelle du théâtre épique japonais. Les deux personnages principaux féminins sont d’ailleurs tenus par Bandō Tamasaburō V, acteur masculin onnagata (acteur homme qui interprète un rôle de femme), un des acteurs de kabuki les plus connus au Japon. L’histoire est assez envoutante. Les scènes finales sont très spectaculaires. Pour Masahiro Shinoda, qui s’est fait connaitre au sein de la Nouvelle Vague japonaise dans les années soixante, c’est l’occasion de montrer ses préoccupations face à la dégradation de la nature. En France, pour des « raisons juridiques », le film n’est visible que depuis peu : il a été présenté au festival de Cannes 2021 en version restaurée avant de sortir en salles.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Tamasaburô Bandô, Gô Katô, Tsutomu Yamazaki, Kôji Nanbara
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Tsutomu Yamazaki dans L’Étang du démon (Yashagaike) de Masahiro Shinoda.
Tamasaburô Bandô V dans L’Étang du démon (Yashagaike) de Masahiro Shinoda.

5 décembre 2024

Sans mobile apparent (1971) de Philippe Labro

Sans mobile apparentNice, 1971. Un homme d’affaires, en pleine discussion avec trois personnes, est abattu d’un tir de carabine à grande distance. Deux autres meurtres suivent, avec toujours le même mode opératoire sans pour autant qu’aucun mobile évident n’apparaisse. L’enquête de l’inspecteur Carella (Jean-Louis Trintignant) s’annonce difficile…
Sans mobile apparent est un film français réalisé par Philippe Labro. Il s’agit de l’adaptation du roman Dix plus un de l’écrivain américain Salvatore Lombino, publié en 1963 sous le pseudonyme Ed McBain. Philippe Labro a transposé l’histoire de New York à la Côte d’Azur. La progression de la tension et le suspense sont bien maitrisés avec une atmosphère particulière, très marquée années soixante-dix. Le point fort du film est là. En revanche, le dénouement est un peu décevant, le réalisateur semble d’ailleurs vouloir glisser rapidement dessus comme pour s’en excuser. Cinématographiquement, le film n’est pas franchement remarquable avec beaucoup de ces effets de caméra typiques des années soixante dix, qui nous font sourire aujourd’hui. La musique d’Ennio Morricone est très présente, sans doute trop. L’ensemble est plaisant mais sans plus.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean-Louis Trintignant, Dominique Sanda, Sacha Distel, Carla Gravina, Paul Crauchet, Laura Antonelli, Jean-Pierre Marielle, Stéphane Audran
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Dominique Sanda et Jean-Louis Trintignant dans Sans mobile apparent de Philippe Labro.

29 novembre 2024

Le Chat et la souris (1975) de Claude Lelouch

Le Chat et la sourisUn homme d’affaires (Jean-Pierre Aumont) est retrouvé mort à son domicile alors qu’il y était seul. Meurtre ou suicide ? L’inspecteur Lechat (Serge Reggiani) et son adjoint Chemin (Philippe Léotard), un duo d’enquêteurs peu conventionnels, portent leurs soupçons sur la femme du riche promoteur (Michèle Morgan)…
Le Chat et la souris est un film policier français écrit et réalisé par Claude Lelouch. On peut parler de comédie policière tant le réalisateur semble n’avoir rien pris au sérieux. L’atmosphère est décontractée. L’humour est centré sur les caractères excentriques des deux enquêteurs. Lelouch se fait un petit plaisir en filmant deux rides ébouriffants en caméra subjective (un en voiture, suivi du même à moto) à grande vitesse dans un Paris passablement encombré. Tout cela resterait néanmoins très oubliable sans la présence de Michèle Morgan pour sa dernière apparition à l’écran (1). L’actrice semble bien s’amuser. Les dialogues semblent être improvisés et restent très pauvres. Plusieurs petits rôles sont vraiment très mal tenus. A noter que l’un d’eux (l’amant) est tenu par le réalisateur et journaliste Philippe Labro.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Michèle Morgan, Serge Reggiani, Philippe Léotard, Jean-Pierre Aumont, Valérie Lagrange
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(1) Michèle Morgan avait alors 55 ans. L’actrice fera quelques apparitions à l’écran après cela, mais aucun rôle important. Michèle Morgan est décédée en 2016 à l’âge de 96 ans.

Michèle Morgan et Serge Reggiani dans Le Chat et la souris de Claude Lelouch.

25 novembre 2024

Galactica: La bataille de l’espace (1978) de Richard A. Colla et Alan J. Levi

Titre original : « Battlestar Galactica »

Galactica: La bataille de l'espace (Battlestar Galactica)Dans un système lointain, douze colonies humaines sont en guerre depuis plus de mille ans contre une race de robots, les Cylons. Alors que la paix est sur le point d’être signée, les Cylons attaquent la flotte et détruisent le vaisseau amiral où les dirigeants humains s’étaient réunis. Ils détruisent ensuite les douze colonies. Seul un petit groupe de vaisseaux parvient à s’échapper, dirigé par le Galactica dont les occupants doivent maintenant trouver une destination…
Battlestar Galactica (alias Saga of a Star World) est un film américain de space-opéra écrit et produit par Glen A. Larson. Créé au départ pour la télévision, il a bénéficié d’une sortie en salles avant de servir de pilote pour une série TV. L’objectif de Universal était bien évidemment de copier Star Wars (1977, 20th Century Fox) et le studio n’a hésité à donner un budget assez conséquent : 8 millions de dollars (à comparer aux 11 millions de Star Wars). Battlestar Galactica est loin d’avoir toutes les qualités de son modèle, le scénario est bien plus pauvre, les dialogues sont souvent désespérants et, si la réalisation est assez soignée avec des effets spéciaux plutôt réussis (pour l’époque), le génie créateur d’un Georges Lucas manque à l’appel. De ce fait, le film a aujourd’hui bien mal vieilli. Le succès à l’époque fut important, suffisamment pour qu’Universal décide de le prolonger avec une série TV qui, bien qu’inégale, est assez réussie grâce au flegme de ses deux personnages principaux : Apollo et Starbuck.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Richard Hatch, Dirk Benedict, Lorne Greene, Herbert Jefferson Jr., Maren Jensen
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Versions :
Battlestar Galactica, version de 2h21 sortie en salles en 1978.
Battlestar Galactica – Saga of a Star World, version TV très légèrement remaniée de 2h15, qui a servi de pilote à la série TV Battlestar Galactica (1978-79, 24 épisodes) et qui est également sortie en salles en 1979.
Remake :
Battlestar Galactica (2003)

Jane Seymour, Dirk Benedict (Starbuck) et Richard Hatch (Apollo)
dans Galactica: La bataille de l’espace (Battlestar Galactica)
Galactica: La bataille de l’espace (Battlestar Galactica)
Maren Jensen, Lorne Greene et Richard Hatch
photo promotionnelle pour Battlestar Galactica.

3 novembre 2024

French Connection (1971) de William Friedkin

Titre original : « The French Connection »

French Connection (The French Connection)À New York, deux policiers du service des stupéfiants, Jimmy « Popeye » Doyle (Gene Hackman) et Buddy « Cloudy » Russo (Roy Scheider), mènent une enquête sous couverture à Brooklyn. Ils apprennent qu’une grosse quantité d’héroïne doit arriver prochainement…
French Connection est un film américain réalisé par William Friedkin. Le scénario s’inspire d’un livre de Robin Moore, paru en 1969, qui retrace l’enquête de policiers sur un trafic de drogue qui se révèlera être en provenance de Marseille. Cette longue traque est filmée de façon presque documentaire, montrant les longues heures de filature et d’attente sur de bien maigres indices. Friedkin a affirmé avoir été influencé par Z de Costa-Gavras pour se situer ainsi au bord du documentaire. Le film fut réalisé avec un petit budget qui empêcha le réalisateur d’engager des acteurs de premier plan mais il eut la main heureuse avec Gene Hackman qui se montre très crédible en policier pugnace aux méthodes brusques. La scène la plus célèbre est celle de la poursuite automobile d’un métro aérien hors de contrôle, l’une des courses-poursuites les plus célèbres du cinéma. L’ensemble est très prenant. Le succès commercial fut très important. Après un demi-siècle, le film n’a rien perdu de sa force.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Gene Hackman, Fernando Rey, Roy Scheider, Tony Lo Bianco, Marcel Bozzuffi
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Remarque :
• Le personnage de l’acteur français qui fait passer la Lincoln Continental chargée de drogue est basé sur Jacques Angelvin, acteur et présentateur de télévision, dont l’arrestation en 1962 a fait grand bruit à l’époque. Sa mésaventure a également inspiré Gérard Oury pour son film Le Corniaud (1965).

Roy Scheider (à l’extrême gauche) et Gene Hackman dans French Connection de William Friedkin.

3 octobre 2024

L’aventure, c’est l’aventure (1972) de Claude Lelouch

L'aventure, c'est l'aventureAprès 1968, confronté à un monde en plein changement, trois truands (Lino Ventura, Jacques Brel et Charles Denner) et leurs deux sous-fifres (Aldo Maccione et Charles Gérard) abandonnent leurs méthodes traditionnelles de gangsters et décident de jouer la carte politique pour leurs méfaits : enlèvements, détournements d’avions, mercenaires pour des révolutionnaires d’Amérique du Sud…
L’aventure c’est l’aventure est un film français co-écrit et réalisé par Claude Lelouch. Il s’agit d’une comédie loufoque qui, à sa sortie, prenait à rebrousse-poil l’esprit de 68 (1). Son côté « politiquement incorrect », qui a si fortement déplu à la critique d’alors, s’est émoussé aujourd’hui et il nous reste une farce qui enchaîne des gags satiriques plus ou moins réussis. Si certaines scènes sont savoureuses avec des dialogues aux petits oignons, le récit est souvent assez poussif et laborieux ; certains passages sont aussi lourds que les personnages. Malgré un accueil critique calamiteux, le film connut un grand succès et reste encore très apprécié aujourd’hui.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Lino Ventura, Jacques Brel, Charles Denner, Johnny Hallyday, Charles Gérard, Aldo Maccione, Nicole Courcel
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(1) En 1971, Claude Lelouch est invité à dîner chez son ami le réalisateur Pierre Kast, où sont également conviés des journalistes des Cahiers du cinéma. En fin de soirée, Kast demande à Lelouch s’il a passé un bon moment, ce dernier lui répond qu’il n’a rien compris à ce qu’il a entendu. Le lendemain, Lelouch revoit son hôte et le remercie car il a l’idée « de faire un film sur la confusion, pour montrer à quel point les intellos mélangent tout » et qu’ils « sont séduits par n’importe quel discours si l’orateur a du charisme », tout en voulant « faire intervenir des voyous qui n’ont rien à cirer de rien, mais qui se servent de la politique pour faire de l’argent ». (source Wikipédia)

Lino Ventura, Jacques Brel, Charles Gérard, Charles Denner et Aldo Maccione
dans L’aventure, c’est l’aventure de Claude Lelouch.
Nicole Courcel et Lino Ventura dans L’aventure, c’est l’aventure de Claude Lelouch.

16 septembre 2024

Les Seins de glace (1974) de Georges Lautner

Les Seins de glaceEn plein hiver, un écrivain (Claude Brasseur) cherche l’inspiration sur une plage de la Côte d’Azur. Il y rencontre une jeune femme mystérieuse (Mireille Darc) qui lui fait penser à l’héroïne de son roman. Il entreprend la conquête de cette jeune femme étrange qui semble protégée par un puissant avocat (Alain Delon)…
Les Seins de glace est un film français réalisé par Georges Lautner, directement inspiré du roman de Richard Matheson Someone Is Bleeding, paru en 1953 (ce fût le premier roman publié de l’auteur de Je suis une légende). Il s’agit d’un suspense policier, genre inhabituel pour le cinéaste. L’intrigue repose surtout sur le personnage impénétrable interprété par Mireille Darc, qui s’écartait ainsi des rôles légers auxquels elle était habituée. Alain Delon, ici également producteur, désirait apporter une nouvelle dimension à l’actrice. Claude Brasseur a le rôle principal masculin, il est de presque toutes les scènes alors que le personnage interprété par Alain Delon est au second plan mais rendu assez fort par un jeu très sobre. L’histoire est troublante sans n’être jamais ni angoissante ni magnétique. Le déroulement du scénario n’est pas parfait, nous dévoilant des indices beaucoup trop tôt. Le film manque de puissance mais se laisse regarder sans déplaisir.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Alain Delon, Mireille Darc, Claude Brasseur, Emilio Messina, André Falcon
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Mireille Darc, Claude Brasseur et Alain Delon dans Les Seins de glace de Georges Lautner.
Alain Delon et Mireille Darc dans Les Seins de glace de Georges Lautner.