17 avril 2017

Mishima – une vie en quatre chapitres (1985) de Paul Schrader

Titre original : « Mishima: A Life in Four Chapters »

Mishima - une vie en quatre chapitresYukio Mishima est un célèbre écrivain japonais qui, au nom d’un nationalisme radical et meurtri, s’est donné la mort par seppuku, après avoir pris en otage un général et donné un discours aux soldats d’une caserne pour les exhorter à se soulever, le 25 novembre 1970. Ce film de Paul Schrader, issu des studios Zoetrope de Coppola et de LucasFilm de George Lucas, nous retrace son parcours pour tenter d’expliquer son geste dont la signification reste assez obscure et ouverte à interprétations. Il est, en tous cas, plus complexe que l’œuvre d’un simple illuminé d’extrême-droite. S’agit-il d’un geste purement artistique ? Quelle est l’influence de son homosexualité et de son masochisme ? D’où lui viennent ce désir obsessionnel d’agir et cette aspiration à harmoniser action et beauté ? Il faut bien avouer que, en tant qu’occidentaux, certains aspects nous échappent quelque peu (1). Le film offre seulement des pistes. Si l’on peut être déçu de l’absence d’explication, le film est indéniablement enthousiasmant par sa forme. La construction, tout d’abord : quatre chapitres explorant un thème précis, et largement constitués par la mise en scène de trois de ses livres les plus marquants. La photographie ensuite, notamment dans les passages littéraires qui jouissent d’une mise en scène épurée avec de magnifiques décors stylisés créés par Eiko Ishioka. Toute l’équipe artistique est en effet japonaise. Et enfin la musique de Philip Glass, très belle, envoutante dès les premières notes du générique de début. Tous ces éléments contribuent à faire de Mishima – une vie en quatre chapitres un film assez unique en son genre.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Ken Ogata
Voir la fiche du film et la filmographie de Paul Schrader sur le site IMDB.
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Remarques :
* Palettes de couleurs :
– Les scènes de 1970 sont en couleurs faiblement saturées.
– Les flashbacks réels sont en noir et blanc.
– Les mises en scène des livres sont en couleurs vives :
– – dominante vert et or pour Temple of the Golden Pavilion
– – dominante rose et grise pour Koko’s House
– – dominante orange/rouge et noir pour Runaway Horses
* La musique :
– Scènes de 1970 : cordes et percussions
– Flashbacks réels : cordes
– Mise en scène des livres : orchestre
* Le film a ouvert le Festival de Cannes 1985 où il fut récompensé du Prix de la meilleure contribution artistique. Malgré ce prix, le film fut un échec commercial.

Mishima
Ken Ogata dans Mishima – une vie en quatre chapitres de Paul Schrader.

Mishima
Le Temple du Pavillon d’or : l’un des décors créés Eiko Ishioka pour dans Mishima – une vie en quatre chapitres de Paul Schrader.

Mishima
Chishû Ryû dans Mishima – une vie en quatre chapitres de Paul Schrader. La courte scène avec l’acteur fétiche d’Ozu avait été coupée de la version distribuée en 1985. Elle a été rétablie dans la version « director’s cut » apparue en 2008.

* Quelques éléments historiques :
– L’empereur Hirohito a renoncé à sa « nature divine » en 1946, au lendemain de la défaite du Japon.
– Depuis 1945, le Japon n’a officiellement plus d’armée mais des « forces d’autodéfense » (il faudra attendre les années 2000 pour voir des militaires japonais engagés dans des actions offensives internationales).
– L’organisation paramilitaire créée par Mishima en 1968, le Takenokai (Société du Bouclier), aspirait au rétablissement de l’empereur et de l’armée. Sa milice a compté jusqu’à 300 hommes, essentiellement des étudiants nationalistes (aujourd’hui, on dit « souverainistes »…) De façon totalement inhabituelle, ils ont pu bénéficier des facilités des forces officielles pour s’entraîner.

* Autre film sur le même sujet :
25 novembre 1970: Le jour où Mishima choisit son destin (2012) de Kôji Wakamatsu. Le cinéaste (plutôt sympathisant des mouvements d’extrême-gauche) analyse le geste de Mishima essentiellement sur le plan de l’engagement politique.

(1) La rapport de Mishima à la beauté est notamment très étrange : le héros de son livre Le Temple du Pavillon d’or veut détruire la beauté car elle le rabaisse, il est incapable de s’élever. Pour Mishima, la beauté est en effet une élévation. Il la mêle avec l’action, pour former l’aspiration ultime. D’où cette étrange fascination pour les corps et pour le sang versé. Faut-il avoir des ancêtres samouraï pour appréhender pleinement cette harmonie entre beauté et action ?

15 avril 2017

Le Garçon et la Bête (2015) de Mamoru Hosoda

Titre original : « Bakemono no ko »

Le Garçon et la BêteAu décès de sa mère, Ren, âgé de neuf ans, refuse de suivre ses tuteurs légaux et s’enfuit dans les rues de Tokyo. Au même moment, dans le royaume parallèle des bêtes, deux prétendants vont s’opposer pour prendre la succession du seigneur qui se retire… Mamoru Hosoda soigne ses réalisations, Le Garçon et la Bête a ainsi nécessité trois années pour voir le jour. Il écrit toujours ses projets sur la base d’une expérience personnelle sur laquelle il greffe des légendes et autres contes japonais. Le Garçon et la Bête s’adresse en premier à un jeune public, afin que ceux-ci « se sentent compris et apprécient mieux de vivre dans le contexte actuel » précise Yuichiro Sato, le fidèle producteur d’Hosoda. L’histoire est celle d’un parcours initiatique, à double sens puisque l’on ne sait plus très bien qui est le maitre et qui est l’élève. Techniquement parlant, l’animation paraît un peu saccadée mais reste de qualité ; les scènes de foule sont impressionnantes. Les décors sont assez beaux avec de belles trouvailles visuelles. Malgré les aspects très conventionnels de l’histoire, Le Garçon et la Bête est assez remarquable.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs:
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Le Garçon et la Bête
Le Garçon et la Bête de Mamoru Hosoda.

12 avril 2017

Feux dans la plaine (1959) de Kon Ichikawa

Titre original : « Nobi »

Feux dans la plaineFin 1944, sur une île des Philippines, l’armée impériale japonaise défaite est coupée de ses bases. Désormais incapables de combattre, ses soldats éparpillés tentent de survivre. Atteint d’une maladie grave, le soldat Tamura est condamné à errer seul : son chef d’escouade ne veut plus de lui… Feux dans la plaine est basé sur un roman de Shōhei Ōoka, l’un des romans majeurs de la littérature japonaise sur la guerre. Natto Wada (qui n’est autre que la femme de Kon Ichikawa) en a écrit l’adaptation. C’est un film très noir qui explore les limites de la nature humaine. Il est très différent de La Harpe de Birmanie et de sa dimension spirituelle : ici, les hommes sont cloués au sol, implacablement prisonniers de leur sort qui les force à perdre leur humanité. Dès le début du film, l’acteur Eiji Funakoshi exprime parfaitement le caractère extrême des situations ; avec son air hagard, halluciné même, avec sa démarche mécanique, il transmet au spectateur beaucoup de sentiments : l’épuisement, la résignation, l’impression d’être au bord de la folie, d’être vidé de sa substance. Feux dans la plaine va beaucoup plus loin que tous les autres films dénonçant les horreurs de la guerre, son approche n’est comparable qu’avec celle de certains films des années 80 (Apocalypse Now, Platoon, …) Comme tous les films d’Ichikawa, il a été diversement apprécié. C’est pourtant un film d’une grande puissance.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Eiji Funakoshi, Osamu Takizawa, Mickey Curtis
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Feux dans la plaine
Eiji Funakoshi dans Feux dans la plaine de Kon Ichikawa.

Remake :
Nobi de Shin’ya Tsukamoto (2014)

5 avril 2017

Black Coal (2014) de Diao Yi’nan

Titre original : « Bai ri yan huo »

Black CoalBlessé lors d’une enquête sur un meurtre, l’inspecteur Zhang doit abandonner son poste de policier. Cinq ans plus tard, deux nouveaux meurtres similaires sont commis. Zhang, devenu agent de sécurité et plutôt à la dérive, décide de reprendre l’enquête à son compte en surveillant l’épouse de la première victime… Ecrit et réalisé par Diao Yi’nan, Black Coal est un film noir doté d’une forte substance sociale. Le réalisateur chinois souligne les transformations de son pays qui semble avoir perdu son âme et son passé (seule l’apparition inopinée d’un cheval de trait semble en témoigner). C’est une vision noire et déprimante. L’intrigue policière semble inutilement tortueuse et il faut se forcer pour s’y intéresser. Le titre original signifie « feu d’artifice en plein jour ». Le réalisateur a expliqué qu’il s’agit de l’artifice utilisé pour se préserver de la cruauté du monde. Voilà qui éclaire (un peu) cette étrange scène finale dont on a bien du mal à saisir le sens. Black Coal est un film plutôt inhabituel qui a été bien accueilli par la critique et a remporté plusieurs prix dont l’Ours d’or à Berlin.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Fan Liao, Lun-mei Gwei, Xue-bing Wang, Jing-chun Wang
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Black Coal
Fan Liao et Lun-mei Gwei dans Black Coal de Diao Yi’nan.

24 mars 2017

Un temps pour vivre, un temps pour mourir (1985) de Hou Hsiao-hsien

Titre original : « Tóngnián wangshì »

Un temps pour vivre, un temps pour mourirAu lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la famille du jeune Ah-hsiao quitte la Chine continentale pour s’installer sur l’île de Taïwan. Le jeune garçon grandit dans une famille bientôt frappé par la maladie … Dans ce film semi-autobiographique, Hou Hsiao-hsien évoque deux périodes de son enfance : à l’âge de dix ans d’abord, période marquée par le décès de son père, puis à dix-sept ans, période où il est devenu un adolescent tourmenté. La grand-mère, qui cherche inlassablement un pont pour retourner sur le continent, symbolise le traumatisme de l’exil (1). C’est un récit très placide, duquel il ne faut pas attendre d’évènements exceptionnels, mais qui nous place très près des personnages. Hou Hsiao-hsien développe déjà son style, notamment ses longs plans fixes, un jeu très naturels des acteurs et une quasi-absence de gros plans.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Mei Fang, Tien Feng, Yu An-shun, Tang Ru-Yung
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Remarque :
Un temps pour vivre, un temps pour mourir est également le titre d’un roman de Erich Maria Remarque publié en 1954 (aucun lien : il s’agit du récit d’un soldat allemand sur le front russe qui revient en permission chez lui).

(1) La famille est venue volontairement à Taïwan (le père acceptant un poste sur l’île) mais y restera bloquée par le nationalisme de Chang-Kai Cheikh, tout en étant heureuse d’avoir ainsi échappé au communisme.

Un temps pour vivre un temps pour mourir
Toto dans Un temps pour vivre, un temps pour mourir de Hou Hsiao-hsien.

27 février 2017

Hard Day (2014) de Kim Seong-hun

Titre original : « Kkeut-kka-ji-gan-da »

Hard DayDure journée pour le détective Go Geon-soo de la brigade criminelle : sa femme veut divorcer, il apprend qu’il est sous le coup d’une enquête pour corruption et il est en retard pour assister aux funérailles de sa mère. En route, il heurte un homme. Paniqué en le voyant mort sur la chaussée, il jette le cadavre dans son coffre… Ecrit et réalisé par le sud-coréen Kim Seong-hoon, Hard Day est un thriller qui nous réserve bien des surprises. Le thème du policier corrompu peut sembler banal mais les développements sont assez inattendus, le héros semblant en permanence tomber de Charybde en Scylla. Même si l’on éprouve une certaine empathie pour lui, il n’y pas de personnage auquel on peut s’identifier. En revanche, Kim Seong-hoon a su insuffler une bonne dose d’humour dans une histoire qui aurait pu être sordide. Cela donne un film très bien équilibré. Le rythme est enlevé, mais le dernier quart traîne un peu en longueur. Hard Day est un thriller sud-coréen plutôt original qui nous fait passer un bon moment.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Lee Sun-kyun, Jo Jin-woong
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Hard Day
Lee Sun-kyun dans Hard Day de Kim Seong-hun.

22 octobre 2016

Détective Dee II: La légende du dragon des mers (2013) de Tsui Hark

Titre original : « Di Renjie: Shen du long wang »

Détective Dee II: La légende du dragon des mersChine, an 665. Alors qu’elle porte secours à un allié, l’armada de l’impératrice Wu est décimée par une mystérieuse créature surgie du fond des mers. Suspectant un complot, l’impératrice charge le Commissaire en chef du Temple Suprême d’enquêter. Au même moment, le jeune détective Dee Renjie arrive dans la capitale impériale pour rejoindre le Temple Suprême… Détective Dee II: La légende du dragon des mers est en fait une préquelle à Detective Dee: Le mystère de la flamme fantôme (2010). Il met en scène les débuts du détective Dee, personnage qui a réellement existé et que Tsui Hark veut rendre célèbre dans le monde pour être « le premier Sherlock Holmes de l’Histoire ». Le rythme est trépidant et ne laisse guère le temps de souffler. Film d’aventures mâtiné de fantastique, bourré d’action jusqu’à la limite de l’overdose, ce blockbuster se laisse regarder avec plaisir. Les images sont très belles avec une débauche d’effets visuels et d’acrobaties aériennes où l’ordinateur a visiblement été largement employé, avec beaucoup de réussite. C’est un beau spectacle empreint de cette magie du cinéma qui émerveille le spectateur.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Carina Lau, Mark Chao, Angelababy, Shaofeng Feng
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Détective Dee 2
Mark Chao dans Détective Dee II: La légende du dragon des mers de Tsui Hark.

Détective Dee 2
Shaofeng Feng dans Détective Dee II: La légende du dragon des mers de Tsui hark.

4 octobre 2016

Le Château de Cagliostro (1979) de Hayao Miyazaki

Titre original : « Rupan sansei: Kariosutoro no shiro »

Le Château de CagliostroSur la trace de faux-monnayeurs, le gentleman-cambrioleur Edgar de la Cambriole (alias Lupin III, le petit fils d’Arsène Lupin) arrive dans la principauté de Cagliostro et vole au secours d’une jeune fille qui s’avère être une princesse séquestrée par un comte machiavélique…
Le Château de Cagliostro est le premier long métrage d’Hayao Miyazaki. Les aventures de Lupin III furent d’abord un manga adapté pour la télévision en une série coréalisée par Miyazaki, puis porté au cinéma avec Edgar de la Cambriole : Le Secret de Mamo réalisé par Sōji Yoshikawa (1978). Le succès de ce dernier incitera TMS à produire un second long métrage, cette fois réalisé par Miyazaki qui en a coécrit le scénario. Sous sa plume, Lupin III n’est plus un intrépide criminel mais un héros altruiste accomplissant des prouesses pour une noble cause. Miyazaki montre des influences multiples, littéraires et cinématographiques, ce qui enrichit considérablement le contenu. Sur le plan graphique, les paysages montrent beaucoup de détails et préfigurent son style. L’animation est hachée (conformément aux normes japonaises de cette époque) mais le rythme très enlevé compense aisément ce défaut. Les nombreuses cascades défient les lois de la physique et l’ensemble est sous-tendu d’un humour assez omniprésent.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs:
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Le Château de Cagliostro
Le Château de Cagliostro de Hayao Miyazaki.

Le Château de Cagliostro

20 septembre 2016

A Touch of Zen (1971) de King Hu

Titre original : « Xia nü »

A Touch of ZenDans la Chine du XVIIe siècle, Gu Shengzai est écrivain public et portraitiste. Trentenaire, célibataire et sans ambition, il vit avec sa mère dans son village natal. Intrigué par la présence d’une jeune femme qui s’est installée dans le fort abandonné face à sa maison, il va se retrouver mêlé, malgré lui, à des rivalités politiques qui opposent le mouvement Donglin de Yang Lian et le Grand Eunuque Weï… A Touch of Zen est un film taïwanais qui a marqué le genre wu xia pian (film de sabre chinois). Il a été récemment restauré (en 2014). Originellement sorti en deux parties, il s’étale sur près de trois heures. Il faut bien avouer que la mise en place paraît bien longue, très longue même : il faut patienter une bonne heure avant d’avoir le sentiment d’être entré dans le vif du sujet. L’image est très belle : King Hu est un perfectionniste (le tournage a duré plus de deux ans) et cela se sent dans tous ses plans. Il exploite merveilleusement l’écran large par de superbes travelings. Les décors naturels en dehors du village sont superbes. La scène la plus célèbre est celle du combat dans la forêt des bambous verts : King Hu met en symbiose parfaite un décor inhabituel et une élégante chorégraphie bondissante. De façon générale, et en comparaison avec les films plus récents du genre, les scènes de combats sont très bien intégrées dans un ensemble harmonieux, un ensemble doté d’une dimension morale, voire spirituelle, forte.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Hsu Feng, Shih Chun, Bai Ying
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A Touch of Zen
Hsu Feng dans A Touch of Zen de King Hu.

26 août 2016

Le Château dans le ciel (1986) de Hayao Miyazaki

Titre original : « Tenkû no shiro Rapyuta »

Le Château dans le cielUne fillette nommée Sheeta possède une pierre magique également convoitée aussi bien par un mystérieux personnage officiel flanqué d’un bataillon militaire que par des pirates particulièrement intrépides. Cette pierre permettrait de retrouver Laputa, une île légendaire flottant dans le ciel. Pour échapper à ses poursuivants, Sheeta va être aidée par Pazu, un jeune garçon très débrouillard qui l’a recueillie… Tourné en 1986 mais découvert en Europe qu’en 2003, Le Château dans le ciel est la première production des Studios Ghibli. Hayao Miyazaki a déclaré qu’il s’agissait de son préféré. Le scénario est assez riche, on y trouve tous les thèmes chers au réalisateur : le monde de l’enfance, le fantastique, les machines volantes, la plénitude de la Nature, le rejet des armes et du totalitarisme. L’idée de l’île volante lui a été inspirée par un passage des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift. Le rythme est très enlevé avec beaucoup de scènes d’action mais aussi de très belles scènes poétiques. Le Château dans le ciel est une petite perle de plus de la filmographie d’Hayao Miyazaki.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
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Le Château dans le cielSheeta et Pazu, les héros de Le Château dans le ciel de Hayao Miyazaki.

Le Château dans le cielLaputa, l’île volante dans Le Château dans le ciel de Hayao Miyazaki.

Le Château dans le cielDessin préparatoire pour Laputa, l’île volante dans Le Château dans le ciel de Hayao Miyazaki.
Laputa est dans son état initial ; l’arbre au sommet (qui a une grande importance par la suite) n’est pas encore présent.