18 décembre 2023

The Fabelmans (2022) de Steven Spielberg

The FabelmansEn 1952 dans le New Jersey, le jeune Samuel « Sammy » Fabelman se rend avec ses parents au cinéma pour la première fois. Il en ressort subjugué mais aussi très marqué par la scène spectaculaire de l’accident de train. Peu après, Sammy recrée cette scène avec son train électrique, qu’il filme avec la caméra de son père…
The Fabelmans est un film américain coécrit et réalisé par Steven Spielberg. C’est un film semi-autobiographique où il met en scène ses propres souvenirs d’enfance. Bien entendu, il y est question de cinéma mais le sujet central est plutôt le couple formé par ses parents, qui va montrer de plus en plus de difficultés, avant de se rompre. Le récit est très long (2h30), Spielberg prend tout son temps pour nous parler de sa mère dont la personnalité très complexe est bien restituée par le jeu de Michelle Williams. Mais l’ensemble finit par être un peu ennuyeux. La volonté de créer des scènes ou images magiques (danse dans les phares, projection dans les mains, … ) est un peu trop visible. Il termine son récit avec la célèbre anecdote (tenue pour véritable) de la courte leçon de cinéma de John Ford, personnifié ici par David Lynch (1). Le film n’eut pas le succès escompté aux Etats-Unis. En France, ce ne furent que louanges, du public et des critiques.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michelle Williams, Paul Dano, Seth Rogen, Gabriel LaBelle, Mateo Zoryan
Voir la fiche du film et la filmographie de Steven Spielberg sur le site IMDB.

Voir les autres films de Steven Spielberg chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Steven Spielberg

(1) En revanche, Steven Spielberg n’a pas repris l’histoire de son année clandestine chez Universal, la légende serait-elle fausse…? (Le cinéaste a raconté avoir passé toute une année dans les studios sans y être employé. Il y aurait même squatté un bureau vide et mis son nom sur la porte…)

Gabriel LaBelle dans The Fabelmans de Steven Spielberg.

17 décembre 2023

L’Échange (1920) de Cecil B. DeMille

Titre original : « Why Change Your Wife? »

L'Échange (Why Change Your Wife?)Voulant offrir une belle robe à sa femme Beth pour ranimer leur idylle, Robert Gordon rencontre Sally, mannequin de la maison de couture. Le lendemain, lorsque sa femme refuse d’aller voir un spectacle avec lui, Robert propose à Sally de l’accompagner…
Why Change Your Wife? (L’Échange) est une comédie réalisée par Cecil B. DeMille. Entre 1919 et 1921, Cecil B. DeMille a tourné six films d’affilée avec Gloria Swanson qui l’ont propulsée en star. Why Change Your Wife? (1) est le quatrième, ce n’est pas le plus remarquable. C’est également le premier grand rôle pour Bebe Daniels qui était auparavant aux côtés d’Harold Lloyd. L’histoire, sur une idée du frère du réalisateur, William DeMille, est une fois de plus une comédie sur le mariage qui donne de véritables leçons de vie aux spectateurs. Le propos est effroyablement misogyne : séductrice avant le mariage, la femme se transforme en cerbère triste une fois épousée, n’offrant que reproches au pauvre mari qui, malgré sa bonne volonté, finit par aller chercher ailleurs ce qu’il a perdu. L’histoire est assez simplette et n’est pas vraiment remarquable. Elle offre toutefois un prétexte pour faire rêver les spectateurs avec des robes extravagantes (qui paraissent assez compliquées à nos yeux actuels, les tenues de bain valent le détour !) (Film muet)
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Thomas Meighan, Gloria Swanson, Bebe Daniels
Voir la fiche du film et la filmographie de Cecil B. DeMille sur le site IMDB.

Voir les autres films de Cecil B. DeMille chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Cecil B. DeMille

(1) Ne pas confondre avec Don’t change your husband (Après la pluie, le beau temps) de 1919 qui est le premier film de DeMille avec Gloria Swanson.

Remarque :
Le film est tombé dans le domaine public. Il est visible sur Archive.org.

Gloria Swanson et Thomas Meighan dans L’Échange (Why Change Your Wife?) de Cecil B. DeMille.
Thomas Meighan et Bebe Daniels dans L’Échange (Why Change Your Wife?) de Cecil B. DeMille.

8 décembre 2023

Oeil pour oeil (1929) de James W. Horne et Leo McCarey

Titre original : « Big Business »

Oeil pour oeil (Big Business)Ollie et Stanley vendent des arbres de Noël en porte à porte. La discussion avec un client irascible va tourner en destruction massive…
Oeil pour oeil (autres titres français : Fais pas le clown et Beaucoup de bris pour rien) est un court métrage burlesque américain réalisé par James W. Horne avec l’aide de Leo McCarey. Ce dernier a également cosigné le scénario avec H. M. Walker. Assez simple en soi, reposant sur une seule situation, ce court métrage a une solide réputation. Il faut dire qu’il est typique de l’humour de Laurel et Hardy, et de leur fameuse technique du slow-burn dans les batailles (un protagoniste regarde placidement son opposant faire son méfait sans chercher à l’empêcher, avant de résolument rendre la pareille). L’escalade se poursuit dans l’absurde et l’intervention du policier est originale. James Finlayson est comme toujours parfait en adversaire, indéniablement l’un des meilleurs adversaires du duo. (Court métrage muet de 2 bobines, 20 min env.)
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, James Finlayson
Voir la fiche du film et la filmographie de James W. Horne et Leo McCarey sur le site IMDB.
Voir les autres films de James W. Horne chroniqués sur ce blog…
Voir les autres films de Leo McCarey chroniqués sur ce blog…

Oliver Hardy, James Finlayson et Stan Laurel
dans Oeil pour oeil (Big Business) de James W. Horne & Leo McCarey.

Anecdote :
Le producteur Hal Roach avait convenu d’utiliser la maison d’un employé du studio. Hal Roach a raconté que l’équipe de tournage s’était trompé d’adresse et avait détruit une autre maison dont les occupants étaient en vacances. L’anecdote est peu crédible et Stan Laurel l’a d’ailleurs plus tard démentie mais Hal Roach se plaisait à la raconter jusqu’à la fin de sa vie. (Voir sur YouTube un interview d’Hal Roach centenaire en 1992… Il raconte l’anecdote à partir de 6’20 »)

27 novembre 2023

Qui veut la peau de Roger Rabbit (1988) de Robert Zemeckis

Titre original : « Who Framed Roger Rabbit »

Qui veut la peau de Roger Rabbit (Who Framed Roger Rabbit)Roger Rabbit est au trente-sixième dessous. Star du cinéma d’animation, le lapin blanc est fortement perturbé pendant les tournages depuis qu’il soupçonne sa femme, la sublime Jessica Rabbit, de le tromper. Le studio qui emploie Roger décide d’engager un privé, Eddie Valliant, pour avoir des preuves. Mais cette histoire bien plus complexe qu’il n’y paraît…
Qui veut la peau de Roger Rabbit est un film américain réalisé par Robert Zemeckis, coproduit par Walt Disney et Steven Spielberg, adapté d’un roman de Gary K. Wolf publié en 1981. Le film a eu un grand retentissement par ses prouesses techniques. Certes, l’idée de mêler animation et prises de vues réelles remonte aux débuts du cinéma (1918 pour être précis avec Out of the Inkwell de Dave Fleischer (1)) mais jamais l’intégration n’avait été poussée si loin. La production est un tour de force technique dans sa manière d’intégrer le dessin animé dans les prises de vues réelles, avant que l’arrivée des images de synthèse au cours des années 1990 ne facilite le procédé. L’histoire en elle-même est assez sérieuse, tout à fait dans la veine des films noirs ou des films évoquant la corruption (comme Chinatown de Polanski) ; ce sont les personnages en animation qui apportent l’humour et le farfelu. Et de l’humour, il y en a beaucoup. L’ensemble est très réussi et se revoit toujours avec plaisir, même si nous sommes aujourd’hui plus habitués aux manipulations d’images.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Bob Hoskins, Christopher Lloyd, Joanna Cassidy
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Zemeckis sur le site IMDB.

Voir les autres films de Robert Zemeckis chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Robert Zemeckis

(1) La présence de Betty Boop est certainement un hommage à Dave Fleischer, ce personnage de pinup a été en effet créée par les Fleischer Studios en 1930.

Roger Rabbit et Bob Hoskins dans Qui veut la peau de Roger Rabbit (Who Framed Roger Rabbit) de Robert Zemeckis.

26 novembre 2023

Everything Everywhere All at Once (2022) de Daniel Kwan et Daniel Scheinert

Everything Everywhere All at OnceImmigrée d’origine chinoise, Evelyn Wang est à bout : elle ne comprend plus sa famille, son travail et les impôts. Soudain, elle se retrouve plongée dans le multivers, des mondes parallèles où elle explore toutes les vies qu’elle aurait pu mener. Face à des forces obscures, elle seule peut sauver le monde mais aussi préserver la chose la plus précieuse : sa famille…
Everything Everywhere All at Once est un film américain co-écrit et co-réalisé par Daniel Kwan et Daniel Scheinert (le duo est surnommé Daniels). Il s’agit d’une comédie assez déjantée, originale et créative, qui joue avec les codes du genre et évoque le cinéma des Wachowski (Matrix bien entendu). Cela part dans tous les sens, délire très souvent. Cela va très vite aussi, à tel point que l’on manque de temps pour profiter des scènes les plus savoureuses. L’ensemble est rapidement un peu confus, un empilage un peu foutraque. C’est également trop long. Toutefois, le film séduit par sa créativité, il nous surprend souvent (les pierres, le bagel… il fallait oser). L’interprétation est excellente avec une mention particulière à Jamie Lee Curtis en bedonnante contrôleuse des impôts pour le moins inhabituelle. Gros succès, salué par sept (!) Oscars… ce qui est bien entendu un tantinet excessif.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michelle Yeoh, Stephanie Hsu, Ke Huy Quan, James Hong, Jamie Lee Curtis
Voir la fiche du film et la filmographie de Daniel Kwan et Daniel Scheinert sur le site IMDB.

Stephanie Hsu, Michelle Yeoh et Ke Huy Quan dans Everything Everywhere All at Once de Daniel Kwan & Daniel Scheinert.
Jamie Lee Curtis dans Everything Everywhere All at Once de Daniel Kwan & Daniel Scheinert.

16 novembre 2023

Ce plaisir qu’on dit charnel (1971) de Mike Nichols

Titre original : « Carnal Knowledge »

Ce plaisir qu'on dit charnel (Carnal Knowledge)Dans les années 50, Sandy et Jonathan partagent une chambre d’étudiants et ont de longues discussions sur leur vision des femmes. Sandy est timide et tend à les idolâtrer tandis que Jonathan les voit comme des objectifs à conquérir. Leurs vies prennent des chemins différents : l’un se marie, l’autre reste un coureur invétéré. Dix et vingt ans plus tard, ils se retrouveront pour faire le point sur l’évolution de leur vie…
Ce plaisir qu’on dit charnel (Carnal Knowledge = « connaissance charnelle ») est un film américain écrit par Jules Feiffer et réalisé par Mike Nichols. Quatre ans après Le Lauréat (1967), le cinéaste sembler vouloir poursuivre son portrait d’une génération (d’hommes). Le résultat est moins convaincant sur ce point puisque ses deux personnages sont aux antipodes l’un de l’autre, et de façon un peu caricaturale. Malgré l’absence de scènes visuellement explicites, le film fit scandale à l’époque car il parlait sans détours de questions sexuelles, utilisant des mots rarement entendus dans le cinéma hollywoodien. La Cour suprême des Etats-Unis dut intervenir pour établir que le film n’était pas « obscène » et lever les interdictions régionales. Toute cette agitation parait bien désuète aujourd’hui. Représentatif du climat de libération sexuelle de cette époque, Carnal Knowledge se voit maintenant plutôt comme une comédie, avec une opposition somme toute assez classique de deux visions du sexe opposé (précisons que le film ne parle que de la vision des hommes sur les femmes, l’inverse est… hors-sujet). Côté interprétation, c’est Jack Nicholson qui crève l’écran, l’acteur semble à l’aise dans toutes les scènes, même les plus intenses dramatiquement. Pourtant, c’est Ann-Margret qui fut nominée pour les Oscars. Si Candice Bergen donne de la force à son personnage en montrant une belle présence, Art Garfunkel est bien plus fade. Le fond du propos peut certes paraître un peu simple mais le film est finalement intéressant et mérite d’être vu.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jack Nicholson, Candice Bergen, Art Garfunkel, Ann-Margret, Rita Moreno, Cynthia O’Neal, Carol Kane
Voir la fiche du film et la filmographie de Mike Nichols sur le site IMDB.

Voir les autres films de Mike Nichols chroniqués sur ce blog…

Jack Nicholson et et Art Garfunkel dans Ce plaisir qu’on dit charnel (Carnal Knowledge) de Mike Nichols.
Jack Nicholson et Candice Bergen dans Ce plaisir qu’on dit charnel (Carnal Knowledge) de Mike Nichols.
Ann-Margret dans Ce plaisir qu’on dit charnel (Carnal Knowledge) de Mike Nichols.

14 novembre 2023

The Son (2022) de Florian Zeller

The SonÀ dix-sept ans, Nicholas semble en pleine dérive, il n’est plus cet enfant lumineux qui souriait tout le temps. Que lui arrive-t-il ? Dépassée par la situation, sa mère accepte qu’il aille vivre chez son père, Peter, remarié depuis peu et père d’un nouveau-né. Il va devoir dépasser l’incompréhension, la colère et l’impuissance dans l’espoir de retrouver son fils…
The Son est un film américain réalisé par le français Florian Zeller. Tout comme son film précédent, The Father (2020), il s’agit de l’adaptation de sa propre pièce, intitulée Le Fils (1). C’est un récit sensible et bouleversant sur la dépression adolescente, sur le sentiment d’impuissance à trouver une solution. Le récit est vu à travers les yeux du père. Le personnage du fils est assez opaque mais pas complètement. Florian Zeller affirme ne pas vouloir « tenter d’expliquer ou de justifier ce mal-être » mais ce n’est pas tout à fait exact car il nous oriente dans une voie. Le jeu des acteurs est puissant, l’ensemble est parfaitement équilibré. Une nouvelle réussite du réalisateur.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Hugh Jackman, Laura Dern, Vanessa Kirby, Zen McGrath, Anthony Hopkins
Voir la fiche du film et la filmographie de Florian Zeller sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Florian Zeller chroniqués sur ce blog…

(1) L’écrivain, scénariste et réalisateur français Florian Zeller a écrit plus d’une douzaine de pièces dont La Mère (2010), Le Père (2012, adaptée au cinéma en 2020) et Le Fils (2018, adaptée au cinéma en 2022).

Zen McGrath et Laura Dern et Hugh Jackman dans The Son de Florian Zeller.

8 novembre 2023

Be Cool (2005) de F. Gary Gray

Be CoolAprès une carrière de prêteur sur gages, Chili Palmer (John Travolta) s’est reconverti en producteur de cinéma, très influent à Hollywood. Mais, un peu lassé, il veut désormais percer dans un autre milieu : l’industrie musicale. L’assassinat de son meilleur ami, Tommy, le pousse à reprendre l’affaire de ce dernier et s’allie à sa veuve Edie (Uma Thurman)…
Be Cool est une comédie américaine réalisée par F. Gary Gray. Adapté du roman du même nom d’Elmore Leonard, il fait suite au film Get Shorty réalisé par Barry Sonnenfeld en 1995. John Travolta reprend son rôle de Chili Palmer. Il s’agit d’une comédie déjantée qui nous montre un Los Angeles peuplé de gangsters farfelus. Rien n’est sérieux et tout est prétexte à des dialogues pleins d’humour. Le personnage principal est très réussi car il montre un flegme et une tranquille assurance dans les situations les plus périlleuses. Duo Thurman-Travolta oblige, le film fait plusieurs clins d’œil à Pulp Fiction. Avec son beau plateau d’acteurs et son excellente musique, l’ensemble est savoureux. Personnellement j’aime beaucoup l’humour de ce film mais cela ne semble pas être le cas général.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John Travolta, Uma Thurman, Vince Vaughn, Cedric The Entertainer, André 3000, Christina Milian, Harvey Keitel, Dwayne Johnson, Danny DeVito, James Woods
Voir la fiche du film et la filmographie de F. Gary Gray sur le site IMDB.

Voir les autres films de F. Gary Gray chroniqués sur ce blog…

Uma Thurman et John Travolta dans Be Cool de F. Gary Gray.

28 octobre 2023

Les Gardiens de la galaxie Vol. 2 (2017) de James Gunn

Titre original : « Guardians of the Galaxy Vol. 2 »

Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 (Guardians of the Galaxy Vol. 2)Suite des aventures des Gardiens de la galaxie, ce groupe hétéroclite constitué de Peter Quill, alias Star-Lord, Gamora, la fille adoptive de Thanos, Drax le Destructeur, Rocket, un raton-laveur génétiquement modifié et bébé Groot…
Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 est un film de super-héros américain écrit et réalisé par James Gunn. Il met en scène les aventures des personnages du comix du même nom. Le film fait suite à Les Gardiens de la galaxie réalisé par le même James Gunn en 2014. J’ai pris beaucoup moins de plaisir à regarder ce nouvel opus. Probablement, la nouveauté pour moi était quelque peu émoussée. Les répliques brillantes m’ont paru moins nombreuses et les combats étirés en longueur. Le public visé reste très jeune, la violence étant assez irréelle. Mais mon avis est minoritaire puisque ce fut un gros succès.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista, Bradley Cooper, Michael Rooker, Karen Gillan, Kurt Russell
Voir la fiche du film et la filmographie de James Gunn sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de James Gunn chroniqués sur ce blog…

Chris Pratt, Dave Bautista et Zoe Saldana dans Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 (Guardians of the Galaxy Vol. 2) de James Gunn.

26 octobre 2023

Souvent femme varie (1934) de W.S. Van Dyke

Titre original : « Forsaking All Others »

Souvent femme varie (Forsaking All Others)Jeffrey Williams (Clark Gable) rentre aux États-Unis après un long voyage d’affaires en Espagne. Il est bien décidé à demander en mariage son amie d’enfance Mary (Joan Crawford). Hélas, il arrive chez elle alors qu’elle est à la veille d’épouser leur ami commun Dillon (Robert Montgomery). Il renonce alors à déclarer son amour et accepte de l’accompagner à l’autel. Mais dans la nuit, Dillon retrouve une ancienne maitresse…
Forsaking All Others (1) est un film américain réalisé par W. S. Van Dyke. Le scénario est l’œuvre de Joseph L. Mankiewicz, qui rappelons-le a signé de nombreux scénarios dans les années trente avant de passer à la réalisation en 1946. Il s’agit de l’adaptation d’une pièce de Frank Cavett et Edward Barry Roberts qui fut un succès à Broadway avec Tallulah Bankhead. Le résultat est une comédie pétillante, bardée de mots d’esprit et de répliques brillantes. L’insouciance des personnages est plaisante. La MGM a réuni trois de ses plus grosses stars du moment dont l’interprétation est enlevée. Le film a eu des difficultés avec la censure. Il connut un très grand succès, le troisième grand succès de l’année pour W. S. Van Dyke, après Manhattan Melodrama et The Thin Man.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Robert Montgomery, Joan Crawford, Clark Gable, Charles Butterworth, Billie Burke, Frances Drake, Rosalind Russell
Voir la fiche du film et la filmographie de W.S. Van Dyke sur le site IMDB.

Voir les autres films de W.S. Van Dyke chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur W.S. Van Dyke

Remarque :
• Bien que sorti après It Happened One Night de Frank Capra, ce n’est pas une screwball comedy et le film ne tente pas de le copier.

(1) « Forsaking All Others » (= renonçant à tous les autres) est une expression bien connue aux Etats-Unis comme faisant partie des vœux du mariage religieux, l’équivalent de « je jure de rester fidèle… » Le titre français est plus… bête (je ne vois pas en quoi l’héroïne de cette histoire « varie », on pourrait même plutôt lui reprocher le contraire, celui qui « varie » est plutôt un homme).

Joan Crawford, Robert Montgomery et Frances Drake dans Souvent femme varie (Forsaking All Others) de W.S. Van Dyke.
Robert Montgomery, Joan Crawford et Clark Gable dans Souvent femme varie (Forsaking All Others) de W.S. Van Dyke (photo publicitaire).