17 octobre 2025

L’Empire contre-attaque (1980) de Irvin Kershner

Titre original : « Star Wars: Episode V – The Empire Strikes Back »

L'Empire contre-attaque (Star Wars: Episode V - The Empire Strikes Back)Malgré la destruction de l’Étoile Noire, l’Empire maintient son emprise sur la galaxie, et poursuit sans relâche sa lutte contre l’Alliance rebelle. Basés sur la planète glacée de Hoth, les rebelles essuient un assaut des troupes impériales et ne parviennent qu’in extremis à s’échapper…
L’Empire contre-attaque est un film américain de science-fiction réalisé par Irvin Kershner. George Lucas est bien entendu le vrai créateur, il en a écrit le scénario avec la romancière Leigh Brackett (décédée après l’écriture de la première ébauche en 1978) puis avec Lawrence Kasdan (qui venait de terminer le scénario de Les Aventuriers de l’Arche perdue). En revanche, il a préféré laisser à un autre la réalisation qui était à ses yeux source de tracas. Il reste toutefois producteur exécutif, c’est-à-dire que toutes les grandes décisions passent par lui, et surtout il garde la main sur le montage où il peut façonner l’histoire, l’orienter selon ses désirs. Pour faire suite à l’immense succès de La Guerre des étoiles, George Lucas a tenu à proposer quelque chose de très différent, là où beaucoup auraient repris la même recette. Toutefois, il tient à rester dans l’esprit d’un conte qui conviendrait à un enfant de douze ans. Amour naissant, émancipation, la partie Yoda est un véritable apprentissage de passage à l’âge adulte. Ce deuxième volet (numéroté 5 dans la saga) est un épisode de transition qui recèle de belles trouvailles et montre une inventivité constante.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs : Mark Hamill, Harrison Ford, Carrie Fisher, Billy Dee Williams,
Voir la fiche du film et la filmographie de Irvin Kershner sur le site imdb.com.

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L’Empire contre-attaque (Star Wars: Episode V – The Empire Strikes Back) de Irvin Kershner.
Mark Hamill dans L’Empire contre-attaque (Star Wars: Episode V – The Empire Strikes Back) de Irvin Kershner.
Peter Mayhew, Anthony Daniels, Carrie Fisher et Harrison Ford dans L’Empire contre-attaque (Star Wars: Episode V – The Empire Strikes Back) de Irvin Kershner.

15 octobre 2025

L’Emprise (1934) de John Cromwell

Titre original : « Of Human Bondage »

L'emprise (Of Human Bondage)Philip Carey, jeune étudiant en médecine handicapé d’un pied bot, tombe amoureux de Mildred Rogers, une serveuse. Cette dernière n’éprouve aucun sentiment particulier envers lui mais entend profiter de la situation. Il en a conscience mais continue à lui faire la cour. Obsédé par cette femme, il ne peut se concentrer sur autre chose. Le jour où il la demande en mariage, elle lui annonce son futur mariage avec un autre homme…
L’Emprise est un film américain réalisé par John Cromwell. C’est la première adaptation du best-seller de William Somerset Maugham Of Human Bondage (Servitude humaine en français) publié en 1915. Le film a une certaine réputation, principalement pour avoir lancé la carrière de Bette Davis. L’actrice a en effet un jeu assez démonstratif avec beaucoup de moues, de regards hautains, de postures. L’intrigue n’est pas aussi prenante qu’on le souhaiterait : il est difficile de comprendre l’obsession quasi masochiste du jeune homme pour cette femme sans intérêt (le personnage de la femme n’a aucune épaisseur et c’est là probablement qu’est la faiblesse de cette histoire). La mise en scène de John Cromwell est adéquate, malgré des ellipses pour le moins brutales. Le film a été refait par deux fois, sans plus de réussite semble-t-il.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Bette Davis, Leslie Howard, Frances Dee, Kay Johnson, Alan Hale
Voir la fiche du film et la filmographie de John Cromwell sur le site IMDB.

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Bette Davis et Leslie Howard dans L’emprise (Of Human Bondage) de John Cromwell.


Autres adaptations :
1946 : Servitude humaine (Of Human Bondage) de Edmund Goulding avec Paul Henreid et Eleanor Parker
1964 : L’Ange Pervers (Of Human Bondage) de Bryan Forbes et Ken Hughes avec Kim Novak et Laurence Harvey

10 octobre 2025

Star Wars : Épisode IV – Un nouvel espoir (1977) de George Lucas

Titre original : « Star Wars »
Titre français original : « La Guerre des étoiles »

Star Wars: Épisode IV - Un nouvel espoir (Star Wars)Il y a bien longtemps, dans une galaxie très lointaine… La guerre civile fait rage entre l’Empire galactique et l’Alliance rebelle. Avant d’être capturée par les troupes de l’Empereur menées par l’impitoyable Dark Vador, la princesse Leia dissimule les plans de l’Étoile Noire, la station spatiale de l’Empereur, dans le droïde R2-D2 qui a pour mission de les remettre au Jedi Obi-Wan Kenobi…
La Guerre des étoiles est un film américain de science-fiction écrit et réalisé par George Lucas. Bien que sous-titré « Épisode IV : Un nouvel espoir » (sous-titre apparu en 1981), c’est le premier film de la saga Star Wars sorti sur les écrans. L’histoire est admirablement simple, tout en étant riche de plusieurs environnements et situations, et faisant intervenir de façon presque enfantine les notions de Bien et de Mal. Le budget de George Lucas étant (toutes proportions gardées) limité, il a dû faire preuve de beaucoup d’ingéniosité pour réaliser les nombreux effets spéciaux (à l’ancienne bien entendu). Pour le 20e anniversaire en 1997, le réalisateur a sorti une nouvelle version après avoir refait certains effets en utilisant l’informatique (effets encore améliorés en 2004 et en 2011) (1). Le succès fut immédiat et massif. George Lucas avait créé plus qu’un film : il a créé un univers qui s’est imprimé dans notre culture.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Mark Hamill, Harrison Ford, Carrie Fisher, Alec Guinness, Peter Cushing
Voir la fiche du film et la filmographie de George Lucas sur le site IMDB.

Voir les autres films de George Lucas chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Star Wars… et notamment ce livre, merveilleux gros pavé pour tout savoir sur les trois premiers films sortis.

(1) Voir les changements entre les différentes versions sur YouTube… on peut distinguer quatre versions principales :
1977 version originale
1997 version du 20e anniversaire
2004 version DVD
2011 version BluRay

Anecdote :
Les studios croyaient si peu au succès de ce western galactique qu’ils laissèrent à George Lucas les droits sur les produits dérivés.

Mark Hamill, Carrie Fisher et Harrison Ford dans La Guerre des étoiles (Star Wars) de George Lucas.

La saga Star Wars remis dans l’ordre chronologique de l’histoire:
(longs métrages uniquement)
Star Wars, épisode I : La Menace fantôme (1999) de George Lucas
Star Wars, épisode II : L’Attaque des clones (2002) de George Lucas
Star Wars: The Clone Wars (2008) de Dave Filoni (animation)
Star Wars, épisode III : La Revanche des Sith (2005) de George Lucas
Solo: A Star Wars Story (2018) de Ron Howard
Rogue One: A Star Wars Story (2016) de Gareth Edwards
Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir (1977) de George Lucas
Star Wars, épisode V : L’Empire contre-attaque (1980) d’Irvin Kershner
Star Wars, épisode VI : Le Retour du Jedi (1983) de Richard Marquand
Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force (2015) de J. J. Abrams
Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi (2017) de Rian Johnson
Star Wars, épisode IX : L’Ascension de Skywalker (2019) de J. J. Abrams

9 octobre 2025

Cendrillon aux grands pieds (1960) de Frank Tashlin

Titre original : « Cinderfella »

Cendrillon aux grands pieds (Cinderfella)Autrefois fils préféré de son père décédé, Fella est réduit à être l’homme à tout faire de sa belle-mère et de ses deux méchants demi-frères. Alors qu’une princesse s’apprête à faire une visite aux États-Unis, la belle-mère organise un bal où sont invitées toutes les personnes les plus riches de Los Angeles. Fella n’est bien-sûr pas invité mais un bon génie va lui venir en aide…
Cinderfella (les distributeurs français n’ont visiblement pas réussi à trouver un jeu de mots à la hauteur du titre original) est un film américain réalisé par Frank Tashlin. L’idée de base est pour le moins inattendue car Jerry Lewis n’est pas le premier acteur qui vienne à l’esprit pour interpréter Cendrillon ! Les sexes sont inversés (sauf la mère tyrannique), mais la trame globale reste celle du conte. Jerry Lewis ne joue pas sur la maladresse cette fois-ci, son personnage est plutôt habile. Hélas certaines scènes (notamment celles avec le bon génie) paraissent bien trop longues. Le meilleur du film réside dans les scènes musicales où Jerry Lewis a une gestuelle et une chorégraphie très fouillée synchronisée avec la musique de Count Basie. Ces quelques scènes sont un vrai délice.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jerry Lewis, Ed Wynn, Judith Anderson, Henry Silva, Robert Hutton
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Remarque :
– La remontée-express du gigantesque escalier a conduit Jerry Lewis à l’hôpital. Ce fut sa première crise cardiaque.

Jerry Lewis dans Cendrillon aux grands pieds (Cinderfella) de Frank Tashlin.
Count Basie (à gauche) et son orchestre dans Cendrillon aux grands pieds (Cinderfella) de Frank Tashlin,
Jerry Lewis est au centre (en rouge).

3 octobre 2025

La Loi et l’ordre (1969) de Frederick Wiseman

Titre original : « Law and Order »

La Loi et l'ordre (Law and Order)Pour son troisième long métrage, le documentariste Frederick Wiseman filme le travail quotidien de la police de Kansas City dans le Missouri. La plupart des scènes sont filmées dans le quartier noir de la ville. Le titre Law and Order fait référence à un slogan de Richard Nixon (une scène où le futur président en campagne le clame dans un meeting est insérée vers la fin du film). Mais le cinéaste n’a pas une approche partisane, il observe et montre sans commentaire ni intervention un ensemble de scènes du quotidien des policiers. On y voit des scènes de violences policières, telle celle d’une arrestation musclée où un policier en civil immobilise par étranglement une prostituée qui ne semblait pourtant pas opposer beaucoup de résistance (la présence d’une caméra n’a visiblement pas eu pour effet de tempérer le policier, on peut se demander si elle n’a pas agi au contraire dans l’autre sens). Mais le documentaire de Frank Wiseman ne s’arrête pas à ces dérives : il décrit le fonctionnement d’une institution. Il montre ainsi comment la police est écartelée entre son rôle répressif et son rôle de service public. De plus, plusieurs séquences montrent son impuissance quand elle est appelée pour des cas qui relèvent de la sphère privée. La police ne fait alors que temporiser. Le montage est différent de ses films ultérieurs, beaucoup de séquences sont courtes donnant un aspect très fragmenté à l’ensemble.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Frederick Wiseman sur le site IMDB.

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La Loi et l’ordre (Law and Order) de Frederick Wiseman.

Homonyme (en français) :
La Loi et l’ordre (Righteous Kill) de Jon Avnet (2008) avec Robert De Niro et Al Pacino.

2 octobre 2025

Juvenile Court (1973) de Frederick Wiseman

Juvenile CourtCe documentaire réalisé par Frederick Wiseman s’intéresse au rôle et au fonctionnement du tribunal pour enfants de Memphis, et à son intégration dans le système éducatif et judiciaire américain. Sans commentaire ni interview, de nombreux cas passent devant nos yeux, montrés à un moment différent de la procédure : confrontations, interrogatoires, tentative de conciliation, tribunal, … Si le juge est toujours le même, les cas sont tous différents, allant du simple vol à l’étalage jusqu’au vol à main armée, avec quelques cas de maltraitance. Frank Wiseman ne cherche pas à provoquer des sentiments, il décrit le fonctionnement des institutions et la démarche suivie pour parvenir à prononcer un jugement dans le cadre de la Loi (certains cas sont vraiment problématiques). Ce jugement hésite toujours entre punition et réhabilitation. De nombreuses personnes sont impliqués dans le processus, travailleurs sociaux, officiers judiciaires, avocats. Sur une période deux mois, Frederick Wiseman a tourné en 16 mm et personne ne semble prêter attention à la caméra. Une mine d’or pour les ethnologues du futur !
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs:
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Remarque :
• L’américain Frederick Wiseman est l’un des plus grands réalisateurs de documentaires. Il a contribué à donner au « cinéma direct » ses titres de noblesse. Le « cinéma direct » (un temps appelé « cinéma-vérité » en France) est un style de cinéma documentaire marqué par la recherche de capter le réel, sans intervention (pas de commentaires, pas d’interviews). Dans tous ses films, Frederick Wiseman a cherché ainsi à décrire le fonctionnement des institutions. Il a signé 50 films depuis 1967. Il a inspiré de nombreux cinéastes : en France, on peut citer, entre autres, Raymond Depardon et Nicolas Philibert.

• En regardant Juvenile Court, il est difficile de ne pas penser au film documentaire Délits Flagrants (1994) de Raymond Depardon qui reprend le même principe pour décrire le fonctionnement d’un Palais de Justice à Paris.

Juvenile Court de Frederick Wiseman.


Homonyme :
Juvenile Court (1938) de D. Ross Lederman, film de fiction avec Paul Kelly et la toute jeune Rita Hayworth (20 ans).

1 octobre 2025

Boeing Boeing (1965) de John Rich

Boeing Boeing (Boeing, Boeing)L’américain Bernard Lawrence (Tony Curtis), correspondant de presse dans un grand magazine à Paris, a trois fiancées, une française, une anglaise et une allemande, toutes trois hôtesses de l’air dans des compagnies différentes. Leur emploi du temps fait qu’elles ne rencontrent jamais. Son ami Robert (Jerry Lewis) en est très envieux mais l’arrivée d’une nouvelle génération d’avions plus rapides vient tout bouleverser…
Boeing Boeing est un film américain réalisé par John Rich. Il s’agit de l’adaptation d’une pièce du français Marc Camoletti, une pièce à succès créée en 1960 qui détient le record de la pièce française la plus jouée dans le monde (25 000 représentations). Les origines théâtrales se ressentent dans le film : la plupart des scènes se déroulent dans l’appartement du séducteur avec, bien entendu, de nombreux chassés-croisés et de claquements de porte. L’humour est un peu daté et sans grande surprise, bien fourni en clichés. C’est l’un des premiers films où le public a pu entendre la vraie voix de Jerry Lewis : son rôle étant ici plus « sérieux », il ne la travestit pas. Le film n’eut pas le succès escompté.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Tony Curtis, Jerry Lewis, Dany Saval, Christiane Schmidtmer, Suzanna Leigh, Thelma Ritter
Voir la fiche du film et la filmographie de John Rich sur le site IMDB.

Remarque :
• Tony Curtis et Jerry Lewis exigeant tous deux être en premier au générique, leurs noms furent placés en X sur l’affiche. Dans le générique de début, ils sont habilement placés en cercle.

Tony Curtis, Jerry Lewis, Suzanna Leigh et Dany Saval dans Boeing Boeing de John Rich.

14 septembre 2025

The Insider (2025) de Steven Soderbergh

Titre original : « Black Bag »

The Insider (Black Bag)Légende de l’espionnage britannique, George Woodhouse est chargé d’enquêter sur la fuite d’un logiciel top secret portant le nom de code Severus. Cinq personnes du service sont suspectées dont sa femme Kathryn. Pour tenter de débusquer la taupe, George invite les suspects à dîner…
The Insider (Black Bag) est un film américain réalisé par Steven Soderbergh. Le scénario est l’œuvre de David Koepp, scénariste bien connu qui a de nombreux succès commerciaux à son actif. Le déroulement du récit est bien maitrisé avec profusion de faux-semblants, mais le plus remarquable est la façon d’intégrer la dynamique des couples et les relations personnelles à l’histoire. Michael Fassbender évoque quelque peu Michael Caine. La photographie n’est pas très belle. Ce n’est pas un grand Soderbergh mais l’ensemble est plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michael Fassbender, Cate Blanchett, Tom Burke, Marisa Abela, Regé-Jean Page, Naomie Harris, Pierce Brosnan, Gustaf Skarsgård
Voir la fiche du film et la filmographie de Steven Soderbergh sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

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Remarque :
Black Bag (= sac noir) est un terme qui désigne les opérations clandestines menées par des espions pour voler des secrets ou des documents sensibles.

Regé-Jean Page, Naomie Harris et Michael Fassbender, Cate Blanchett, Tom Burke et Marisa Abela dans The Insider (Black Bag) de Steven Soderbergh.

9 septembre 2025

Dark Waters (2019) de Todd Haynes

Dark WatersEn 1999, Wilbur Tennant, un éleveur de Parkersburg en Virginie-Occidentale, prend contact avec un avocat d’un influent cabinet de Cincinnati : depuis qu’un site appartenant à l’entreprise de produits chimiques DuPont s’est installé à côté de sa ferme, son troupeau de vaches a été décimé et les animaux encore en vie présentent de lourdes séquelles…
Dark Waters est un film américain réalisé par Todd Haynes. Il relate le long combat de l’avocat Robert Bilott pour faire reconnaitre les effets catastrophiques d’une substance de synthèse, le APFO, alias C8, utilisé pour la fabrication du téflon. C’est l’acteur Mark Ruffalo, également producteur, qui est à la base du projet. Todd Haynes parvient à rendre passionnant son récit et maintient tension et suspense durant les deux heures de film. La photographie reste en permanence assez sombre, presque glauque, accroissant l’impression d’une nature rendue malsaine. Un film édifiant.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Mark Ruffalo, Anne Hathaway, Tim Robbins, Bill Pullman, Bill Camp, Victor Garber, Mare Winningham
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Mark Ruffalo (debout), Bruce Cromer et Tim Robbins dans Dark Waters de Todd Haynes.

3 septembre 2025

Acte de violence (1948) de Fred Zinnemann

Titre original : « Act of Violence »

Acte de violence (Act of Violence)La démarche claudicante, Joe Parkson (Robert Ryan) traverse tout le pays en bus pour arriver dans la paisible ville où vit le respectable Franck Enley (Van Heflin) avec sa femme (Janet Leigh) et son fils. Pistolet en poche, il le poursuit avec ardeur et une détermination qui semble à toute épreuve. A sa vue, Enley se terre dans sa maison puis cherche à le fuir…
Acte de violence est un film américain réalisé par Fred Zinnemann. Le titre peut laisser penser qu’il s’agit d’un film noir de série B mais il n’en est rien. Il s’agit d’un suspense psychologique avec une interprétation de haut niveau. Certes, il peut être assimilé à la famille des films noirs, ne serait-ce que par ses ambiances nocturnes remarquablement photographiées par Robert Surtees et la traque qui génère une tension qui monte et ne faiblit jamais. Mais c’est aussi plus que cela car Zinnemann dresse sans en avoir l’air le portrait de l’Amérique de l’Après-guerre et renvoie dos à dos culpabilité et désir de vengeance. Ses deux personnages s’entrainent mutuellement dans une spirale de violence. Le réalisateur, qui n’avait pas encore signé ses grands films, montre là des qualités étonnantes en propulsant cette série B en classe A.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Van Heflin, Robert Ryan, Janet Leigh, Mary Astor, Phyllis Thaxter, Berry Kroeger
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Robert Ryan et Janet Leigh dans Acte de violence (Act of Violence) de Fred Zinnemann.